PORTFOLIO - À quatre mois de la prochaine élection présidentielle, le nom de ceux qui vont animer cette élection sont quasiment tous connus.
Qui aura des bulletins de vote à son nom en 2022 ? Ils sont déjà plus d’une dizaine à en avoir exprimé le souhait, en vue de l’élection présidentielle qui aura lieu les 10 et 24 avril prochains. Avec la victoire, le 4 décembre, de Valérie Pécresse, on les connaît désormais tous - ou presque. Rappelons toutefois qu'une fois déclarés, ils doivent obtenir 500 signatures de maires pour se présenter, et que certains d'entre eux s’effaceront au fur et à mesure des alliances qu’ils noueront.
Valérie Pécresse (Les Républicains) : Confortablement reconduite à la tête de l'Ile-de-France, elle annonce sa candidature le 23 juillet en acceptant de se soumettre au départage de LR. Le 14 octobre, elle reprend donc la carte du parti qu'elle avait quitté en juin 2019. Le 4 décembre, à l'issue d'un Congrès qui l'a opposé en "finale" à l'inattendu Eric Ciotti, Valérie Pécresse devient la première femme du parti de droite à briguer l'Élysée.
Eric Zemmour (Reconquête) : Il a fait planer le suspense pendant un bon moment. Le 30 octobre, après que son "avant-campagne" a commencé à patiner, le polémiste s'est lancé enfin dans le grand bain en annonçant dans une vidéo diffusée sur YouTube qu'il voulait "sauver" la France. Il a été rejoint, dans son entreprise, par Jean-Frédéric Poisson, l'ancien député conservateur ayant annoncé qu'il renonçait à sa candidature à la présidentielle. Eric Zemmour a également enregistré le soutien de Jacline Mouraud, figure historique des Gilets jaunes.
Anne Hidalgo (Parti socialiste) : La maire de Paris a officialisé sa candidature le dimanche 12 septembre. Elle souhaite "bâtir une France plus juste" et "réinventer le beau modèle français". Anne Hidalgo a été officiellement investie le 14 octobre par les militants du parti socialiste (PS). Sans forcer, elle a devancé son seul challenger Stéphane le Foll.
Marine Le Pen (Rassemblement national) : Celle qui était présente au second tour en 2017 a annoncé dès janvier 2020 qu'elle souhaitait de nouveau être candidate en 2022. Depuis qu'elle a laissé la présidence du RN à Jordan Bardella, la candidate du RN bat la campagne et est positionnée, selon les sondages, comme la principale concurrente à Emmanuel Macron.
Yannick Jadot (EELV) : Le député européen a remporté le 28 septembre dernier son match face à Sandrine Rousseau en finale de la primaire écologiste. Il avait déjà remporté la primaire verte en 2016 avant de se désister au profit de Benoît Hamon (PS).
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) : Le député des Bouches-du-Rhône est parti très tôt. Il avait "proposé" dès novembre 2020 sa candidature, conditionnée à l'obtention de 150.000 parrainages populaires.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) : Allié à Marine Le Pen en 2017, il s'est déclaré candidat en septembre dernier, pour la troisième fois. Le candidat souverainiste veut éviter un second duel entre la présidente du RN et Emmanuel Macron.
François Asselineau (Union populaire républicaine) : Il a été le premier à se déclarer, dès 2019, indiquant qu'il "comptait bien être candidat à la prochaine présidentielle". Depuis, celui qui avait réussi à obtenir ses parrainages en 2017 a été mis en examen en février 2021 pour harcèlement moral et agressions sexuelles, des accusations qu'il rejette.
Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) : Candidate aux dernières élections régionales, elle se présentera pour la troisième fois à l'élection présidentielle, après avoir recueilli 0,64% des voix en 2017.
Fabien Roussel (Parti communiste français) : Les militants communistes l'ont désigné au début du mois de mai, confirmant également avec cette candidature leur refus de s'allier à d'autres formations de gauche comme LFI, pour rester indépendants et visibles.
Jean Lassalle (Résistons) : S'il arrive à récolter les signatures nécessaires, le député du Béarn veut incarner "la joie" malgré la crise. Après la présidentielle de 2017, où il avait recueilli 1,21% des suffrages, il avait par ailleurs fait l'objet d'accusations de sexisme et d'agression sexuelle qu'il récuse catégoriquement.
Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) : Il a été désigné candidat du NPA, pour la troisième fois de suite. Le parti a déclaré qu'il ferait campagne pour un SMIC à 1800 euros nets, la nationalisation des banques, la gratuité des transports ou encore la liberté d'installation et de circulation pour les migrants.
Florian Philippot (Les Patriotes) : Le Président du mouvement qu'il a fondé après son départ du Rassemblement national, a annoncé mercredi 14 juillet sa candidature à l'élection présidentielle. Il fera notamment campagne autour "du rétablissement de toutes nos libertés", l'ancien numéro 2 de Marine Le Pen étant engagé contre les mesures sanitaires prises par Emmanuel Macron.
Arnaud Montebourg : L'ancien ministre de l'Economie a annoncé sa candidature le 4 septembre dernier, avec un slogan qui a beaucoup fait parler ("La remontada"). Vantant "un projet de grande envergure et sérieux" pour "remonter" le pays, au niveau industriel, démocratique et écologique, il a déjà prévenu qu'après deux échec il ne participerait à aucune primaire.
Antoine Waechter : Ingénieur écologue de 72 ans, il a déjà été candidat à l'élection présidentielle de 1988, où il représentait les Verts. Cette fois-ci, il souhaite se présenter sous la bannière du Mouvement écologiste indépendant (MEI) pour "affirmer beaucoup plus fortement ce qui fait l'identité de la pensée écologiste elle-même, au-delà de la droite et de la gauche".
Notons également les candidatures du philosophe et écrivain Gaspard Koenig, de la maire de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord) Marie Cau ; d'Hélène Thouy pour le parti animaliste ; d'Alexandre Langlois pour un mouvement citoyen "ni de droite ni de gauche" ; de Clara Egger pour porter un programme centré sur la mise en place d’un Référendum d'initiative citoyenne (RIC) ; du général Antoine Martinez, signataire de la tribune de militaires publiée dans Valeurs actuelles qui prône "la France d'abord" ; ou encore de Fabrice Grimal, investi par plusieurs groupes de Gilets jaunes.
Un candidat qui ne l'est pas encore... ?
Emmanuel Macron (La République en marche) : Le président de la République en exercice ne l'a pas encore annoncé, mais il devrait être candidat à sa réélection en 2022. La majorité s'est organisée pour en créant une "maison commune". Régulièrement interrogé sur le sujet, le chef de l'État estime qu'il est trop tôt pour se prononcer, arguant du fait qu'il entend réformer le pays "jusqu'au dernier jour".
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