Valérie Pécresse, candidate LR, et Eric Zemmour, candidat de Reconquête, débattent jeudi soir à partir de 20H20 sur TF1 et LCI.Une confrontation qui intervient alors que l'un comme l'autre perd du terrain dans les sondages et doit retrouver une dynamique à quatre semaines du premier tour.
Ils doivent impérativement relancer leur campagne pour éviter la fausse route. Le candidat de Reconquête, Eric Zemmour et la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, débattront jeudi soir à partir de 20h20 sur TF1 et LCI, à quatre semaines du premier tour. Tous deux ont en commun d'être en perte de vitesse dans les sondages d'intention de vote, dans le contexte d'une campagne percutée par la guerre en Ukraine qui semble profiter, pour l'heure, au président sortant.
Depuis le début du conflit en Ukraine, Eric Zemmour, dont les prises de position antérieures à l'égard de Vladimir Poutine remontent à la surface, accuse un nouveau tassement dans les intentions de vote. L'ex-polémiste avait déjà connu un tel trou d'air début janvier, miné par une série de polémiques qu'il avait lui-même suscitées. La dynamique de sa campagne lui avait permis de retrouver des couleurs, jusqu'au nouveau décrochage que notre baromètre Ifop Fiducial/LCI-Paris Match-Le Figaro situe autour du 25 février, soit le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Depuis son entrée en campagne, en décembre, Eric Zemmour a ainsi fait du yoyo. Parti de 14% d'intentions de vote autour du 12 janvier, il avait dégringolé subitement à 11,5% après ses propos polémiques sur les enfants handicapés, puis son agenda judiciaire chargé. Fort d'une série de ralliements et d'une campagne moins minée par les controverses, il avait regagné la confiance de ses électeurs potentiels, recueillant jusqu'à 16% des intentions de vote avant le conflit en Ukraine. Ce dernier a donc entraîné un nouveau repli du candidat, qui stagne aujourd'hui autour de 12% au premier tour. Dans le socle électoral d'Eric Zemmour, la sûreté du vote reste toutefois élevée, 80% de ses électeurs potentiels se disant aujourd'hui sûrs de leur choix.
Pécresse, une baisse en continu
Du côté de sa rivale, la décrue a été moins spectaculaire, mais quasi continue depuis que Valérie Pécresse a remporté le congrès LR en décembre. Au lendemain de sa désignation par les militants, la championne de la droite enregistrait une forte prime au vainqueur, avec 16% des intentions de vote, toujours selon notre baromètre. Mais depuis le pic du 13 janvier (17%), la chute s'est révélée lente et continue, sur fond de polémiques (reprise du concept de "grand remplacement" lors d'un discours), d'un meeting qui a laissé les militants dubitatifs le 13 février à Paris, et d'une série de ralliements à droite au profit d'Emmanuel Macron, que le soutien de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur ne semble pas avoir contrebalancé.
Valérie Pécresse a aussi connu, comme Eric Zemmour, un nouveau décrochage au début de l'intervention russe en Ukraine. Malgré un rebond début mars, la candidate accuse une nouvelle chute dont le point de départ correspond, là encore, à l'officialisation de la candidature d'Emmanuel Macron. Elle est aujourd'hui créditée de 12% des intentions de vote, ex-aequo avec Eric Zemmour, et loin derrière Marine Le Pen (18,5%) et Emmanuel Macron (31,5%). Ci-dessous, les courbes comparées des intentions de vote en faveur de Valérie Pécresse (en bleu ciel) et d'Eric Zemmour (en bleu sombre) depuis janvier.
Autre motif d'inquiétude pour la candidate de la droite : la sûreté du choix des électeurs. Depuis sa désignation par les militants LR, le socle électoral de Valérie Pécresse paraît beaucoup plus imprévisible que ceux d'Emmanuel Macron, de Marine Le Pen ou d'Eric Zemmour. Depuis l'annonce de la candidature du président sortant, la sûreté du choix des électeurs en faveur de Valérie Pécresse se situe à 67%, indice possible d'une perméabilité d'une partie de son électorat au profit d'Emmanuel Macron.
Les intentions de vote mesurées au second tour montrent également que la candidate de la droite comme celui de Reconquête peineraient à rassembler face à Emmanuel Macron. L'écart se creuse aussi bien dans le scénario d'un second tour Macron-Pécresse (de 53-47 début février à 62-38 le 9 mars) que Macron-Zemmour (de 61-39 fin février à 66,5-33,5 le 9 mars).
À 31 jours du premier tour, ce sont donc deux candidats en perte de dynamique qui débattront sur notre antenne, avec la nécessité de remobiliser leur socle et de faire entendre leurs voix malgré l'écrasante actualité ukrainienne qui donne tant d'écho aux actions de l'actuel président de la République.
Débat en direct sur TF1 et LCI, de 20h20 à 20h45, puis exclusivement sur LCI de 20h45 à 21h30.
Sur le
même thème
- PolitiqueZemmour et Pécresse, dernière bataille pour rester dans le coup
- PolitiqueMarine Le Pen - Eric Zemmour, la guerre ouverte
- PolitiqueValérie Pécresse, candidate de la droite pour la présidentielle
- PolitiqueEric Zemmour, de polémiste à candidat à la présidentielle
- PolitiqueElections présidentielles
Tout
TF1 Info