Emmanuel Macron tenait samedi son seul meeting avant le premier tour à La Défense Arena.Tout au long de son discours, il a égrené des références à ses prédécesseurs.
Emmanuel Macron dans les pas de ses prédécesseurs. Pour son unique meeting de campagne avant le premier tour, le président sortant a réuni samedi après-midi ses partisans au sein de la plus grande salle d'Europe, à Nanterre, près de Paris. Dans son discours d'un peu plus de deux heures, il s'est notamment attaqué à l'extrême droite, alors que l'écart avec Marine Le Pen se resserre dans les sondages, tout en musclant sa jambe gauche.
En développant son programme, le président sortant a également fait référence à plusieurs anciens présidents de la Ve République. À commencer par Nicolas Sarkozy, qui n'a pas clarifié son intention de vote pour le premier tour. Défendant le report de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, Emmanuel Macron a assuré qu'il n'y avait "pas d'État social [...] sans un État productif fort, une France qui travaille et crée de la richesse pour pouvoir la redistribuer. J'assume de vous dire qu'il faudra travailler plus".
Des allusions à Hollande et Mitterrand (mais pas seulement)
"Le vrai pouvoir d'achat, c'est celui qui vient du travail. Quand on travaille, on gagne plus", avait-il lancé quelques instants plus tôt. Des propos qui font écho au "travailler plus pour gagner plus", l'un des slogans de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Emmanuel Macron est aussi remonté plus loin dans le temps, en évoquant sa lutte contre l'extrême droite. "Face à ceux qui tentent de semer le poison de la division, de fragmenter, de fracturer les hommes, il n'y a pas plus puissant que la force tranquille de la fraternité", a-t-il clamé. La "force tranquille" ne doit rien au hasard : il s'agit du slogan victorieux de la campagne de François Mitterrand, en 1981.
Pour encourager ses troupes, Emmanuel Macron s'est même inspiré de François Hollande, arrivé à l'Élysée en 2012 avec son célèbre slogan "le changement, c'est maintenant". "Mes amis, vous l'avez compris, la mobilisation, c'est maintenant, le combat, c'est maintenant", a-t-il harangué à la foule de militants.
Enfin, plus étonnant et inhabituel, à l'opposé de ses prédécesseurs à l'Élysée, le candidat Macron a également pioché du côté... du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Ce au moment de fustiger la gestion des Ehpad par "certains établissements", quelques semaines après le scandale qui a secoué Orpéa, accusé de maltraitance envers ses résidents pour réaliser des économies.
"Tous, nous avons été indignés", a déclaré Emmanuel Macron. "Cela ne doit plus exister, jamais. Nos vies, leurs vies, valent plus que tous les profits." Cette dernière phrase n'est autre que le slogan historique du NPA, représenté par Philippe Poutou à l'élection présidentielle. Qui a dénoncé, sur Twitter, un "vol" de slogan.