Eric Zemmour était l'invité d'"Une semaine pour convaincre", jeudi 7 avril sur LCI.À trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, le candidat a minimisé les scores de Marine Le Pen dans les sondages, alors que la candidate RN talonne Emmanuel Macron.Le candidat de Reconquête assure encore être le seul à pouvoir réaliser l'union des droites.
La flambée de sa principale concurrente dans les sondages le laisse de marbre. Alors que Marine Le Pen ne cesse de progresser dans les intentions de vote, allant jusqu'à talonner Emmanuel Macron au premier tour (24% selon notre baromètre Ifop) comme au second (48%), Eric Zemmour persiste à croire que la candidate RN n'a aucune chance de remporter l'élection présidentielle.
"Je le répète. En 2017 déjà, des sondages la donnaient gagnante au second tour. Nous sommes à nouveau dans une logique sondagière", estime Eric Zemmour, pour qui la candidate n'a aucune chance de l'emporter face à Emmanuel Macron.
Au moment où le candidat de Reconquête chute à 8,5% des intentions de vote dans notre baromètre quotidien, bien loin désormais des deux favoris, il persiste à penser qu'il est le seul à pouvoir réaliser la jonction entre la droite et l'extrême droite, dans la perspective des élections législatives de juin prochain. "Je suis au milieu, entre Marine Le Pen et Valérie Pécresse", argumente-t-il. "Si je suis au second tour, des gens du RN, de LR appelleront à voter pour moi. Marine Le Pen, aucun LR n'appellera à voter pour elle." Or, explique Eric Zemmour, "on ne fait pas une majorité entre nos deux électorats [le sien et celui de Marine Le Pen, NDLR]. Il faut faire exploser LR pour avoir ce rassemblement. Je suis le seul à le vouloir, à le pouvoir. J'ai déjà commencé ce rassemblement."
"Je serai au second tour"
Eric Zemmour a-t-il contribué à faire monter Marine Le Pen en achevant de la "dédiaboliser" ? Non, explique-t-il, car c'était la stratégie de la candidate dès le lancement de sa campagne. "Depuis le début, Marine Le Pen voulait adoucir son image. Elle a fait campagne non pas pour gagner, mais pour adoucir son image en faisant des selfies avec des femmes voilées."
L'ancien polémiste, bien qu'il défende une proposition visant à expulser 1 million d'immigrés clandestins, refuse d'ailleurs de se voir comme un candidat plus extrême que sa concurrente. "Moi, je ne suis pas radical", assure-t-il sur LCI, avant de brandir des chiffres. "67% des Français craignent le grand remplacement. Entre 55 et 65% des Français sont favorables à un ministère de la remigration. Les Français sont massivement d’accord avec moi."
Dans cette dernière ligne droite, et malgré cette fin de campagne difficile, Eric Zemmour refuse de dire s'il appellerait à voter pour Marine Le Pen si elle se qualifiait au second tour face à Emmanuel Macron. "Moi, je serai au second tour", assure-t-il. "Je n'ai pas à me mettre dans un autre cas de figure."