Mélenchon a-t-il échoué à faire baisser le vote Le Pen ? "Ca s'appelle la démocratie", répond-il sur LCI

J.F
Publié le 4 avril 2022 à 22h27

Source : TF1 Info

Ce lundi soir sur LCI, Jean-Luc Mélenchon a refusé d'être tenu pour responsable de la fuite chez Marine Le Pen d'une partie de l'électorat populaire qu'il convoite aussi.
"On mène des batailles, on les gagne, on les perd. Que voulez-vous que je vous dise. C'est la vie", a-t-il expliqué.

"Ceux qui jouent avec les peurs montent, je n'ai pas réussi à l'endiguer", a regretté Emmanuel Macron ce lundi, interrogé sur la montée de l'extrême droite qu'il avait promis de faire baisser à son entrée à l'Elysée en 2017. Alors que Jean-Luc Mélenchon partageait le même projet, force est de constater qu'il est aujourd'hui relégué derrière la candidate du Rassemblement national dans les intentions de vote avant le premier tour. Puisqu'il convoite le même électorat populaire que la députée du Nord, a-t-il une part de responsabilité ? "Vous n'avez pas une autre calamité à m'attribuer ?", a-t-il répondu ce lundi sur LCI.

"Ca s'appelle la démocratie. Il y a 20 ans de ça je proposais d'interdire le Front national. Il était à 8% et je trouvais ça horrible. On m'a dit 'on va y arriver autrement, tes méthodes sont trop brutales'. On n'est arrivé à rien et on en est là où on en est. Ça s'appelle la démocratie", s'est-il défendu. "Si Marine Le Pen est élue elle sera présidente de la République française et vous aurez à en souffrir comme moi. Ça s'appelle la démocratie", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône. "On mène des batailles, on les gagne, on les perd. Que voulez-vous que je vous dise. C'est la vie."

L'Insoumis a ensuite été invité à préciser pourquoi il refusait de pas appeler clairement à faire barrage à Marine Le Pen dans un hypothétique duel face à Emmanuel Macron au second tour. Il a déjà indiqué la semaine dernière qu'il demanderait aux 320.000 personnes qui ont soutenu sa candidature de choisir comment se positionner au second tour, estimant que son avis importait peu. "Si quelqu'un est capable de croire qu'il suffise que je dise une chose pour qu'elle ait lieu je ne peux plus rien pour lui."


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