Présidentielle 2022 : Yannick Jadot veut "50% de femmes et 50% d'hommes" à l'Assemblée nationale

M.L
Publié le 4 avril 2022 à 23h18

Source : JT 20h Semaine

Le candidat écologiste a défendu "une élection à la proportionnelle avec une parité de sortie" au Parlement, pour garantir autant de sièges aux femmes et aux hommes.
Il souhaite par ailleurs qu'une présidente soit à la tête de l'Assemblée nationale, ce qui serait une première sous la Ve République.

À l'instar d'Emmanuel Macron, qui avait fait de l'égalité hommes-femmes "la grande cause du quinquennat", plusieurs candidats à la présidentielle ont mis ces enjeux sociétaux au cœur de leur campagne. Invité au 20H de TF1, le candidat écologiste Yannick Jadot a indiqué qu'il souhaitait "une élection à la proportionnelle avec une parité de sortie" à l'Assemblée nationale, comme cela est déjà le cas au Chili. 

En mars 2020, le congrès chilien a en effet adopté une loi imposant la parité hommes-femmes à la fois dans l'inscription des candidatures mais aussi lors de l'élection elle-même de son assemblée constituante. Chargée de rédiger une nouvelle constitution l'année suivante, cette assemblée était donc composée d'autant d'élus femmes que hommes, une première mondiale. 

Sur ce modèle, "à la fin, après l'élection, vous avez 50% de femmes et 50% d'hommes", a expliqué le candidat d'Europe-Écologie-les-Verts. Pour l'heure, les femmes représentent 38,8 % des élus du Palais-Bourbon, ce qui constituait déjà un record à l'issue des législatives de 2017. "Je souhaite que ce soit une présidente de l'Assemblée nationale, ce qui n'a jamais existé dans notre Ve République", a poursuivi Yannick Jadot. 

Sur le volet de la rémunération par ailleurs, le candidat écologiste souhaite aussi s'inspirer d'une réglementation islandaise, selon laquelle "les entreprises doivent rendre des comptes" lorsqu'elles ne paient pas à parts égales ses salariés femmes et hommes : "Ce n'est pas la salariée qui cherche à obtenir réparation, à prouver qu'il y a discrimination, mais ce sont les entreprises qui doivent prouver pourquoi elles ne paient pas également les femmes et les hommes", a-t-il détaillé. Avant d'assurer : "Cela permet le rattrapage"

Le candidat écologiste a ajouté avoir prévu une enveloppe d'un milliard d'euros "pour sortir de l'impunité sur les violences faites aux femmes", pour mettre en place "une police et une justice spécialisées" et la possibilité de porter plainte à l'hôpital notamment. "On a eu 600 féminicides dans ce quinquennat, on a près d'un viol ou une tentative de viol toutes les six minutes", a-t-il déploré.


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