JOUR APRÈS JOUR - Petites phrases assassines, embellie dans les sondages, meetings ou image insolite… Jusqu'au vote des électeurs le 8 novembre prochain, LCI vous propose chaque matin un compte-rendu de la campagne américaine. Au menu de ce vendredi notamment : ces électeurs qui, cachés dans les sondages car honteux de se dire pro-Trump, pourraient permettre au milliardaire de ravir la Maison-Blanche à Hillary Clinton.
Le fait du jour : Donald Trump et ses électeurs "cachés"
Ayant honte de se dire pro-Trump, ils n'apparaissent pas dans les enquêtes d'opinion. Les experts américains s'interrogent sur le poids véritable de ces électeurs qui avancent masqués et se demandent s'ils pourraient générer, comme le vote inattendu des Britanniques en faveur d'une sortie de leur pays de l'Union européenne (Brexit), un effet "Bradley". Un phénomène observé en 1982 : Tom Bradley, candidat noir au poste de gouverneur de Californie cette année-là, perdit l'élection alors qu'il était donné largement gagnant dans les sondages, car beaucoup d'électeurs n'avaient pas osé dire à l'époque qu'ils voteraient contre lui, de peur d'être accusés de racisme.
Parmi ces voix cachées figurent celles des Américains blancs non diplômés qui, en 2012, étaient 47 millions à ne pas s'être déplacés dans les bureaux de votes et sont aujourd'hui courtisés par Trump, rappelle David Wasserman sur le site FiveThirtyEight, qui fait référence en matière de statistiques électorales. Or, en gagnant la confiance d'une fraction de cet électorat, Trump pourrait remporter la présidentielle, estime le rédacteur en chef du Cook Political Report. De quoi faire frémir tous ceux qui ont déjà été pris de court par la victoire de Donald Trump aux primaires, à laquelle personne ne croyait et qui a fait du bouillonnant milliardaire, amateur en politique, le candidat officiel du parti républicain.
Un chiffre : plus que 2 points d'avance pour Clinton
Face à la cacophonie des sondages, les deux camps avancent dans le flou à la veille du dernier week-end de la campagne. A l'échelle nationale, Hillary Clinton n'a en effet plus que deux maigres points d'avance en moyenne. Mais le suspense concerne seulement une douzaine d'Etats clés, où les deux camps concentrent leurs déplacements (Floride, Caroline du Nord, Iowa, Nevada, Colorado, New Hampshire…) L'ex-First lady y domine dans une majorité de sondages récents, mais des résultats contradictoires laissent les commentateurs perplexes et donnent des sueurs froides aux démocrates. Ainsi en Caroline du Nord, un institut donne trois points d'avance à Hillary Clinton... et un autre sept points à Donald Trump. Et des Etats jusqu'à présents sûrs comme le New Hampshire semblent remis en jeu.
Un personnage : Melania Trump
Melania Trump a profité de sa première réunion publique sans son époux Donald Trump, jeudi en Pennsylvanie, pour tenter de rallier les femmes, dont beaucoup ont tourné le dos au candidat républicain. A cinq jours du scrutin présidentiel, l'ancienne mannequin d'origine slovène a pris la route et s'est rendue à Berwyn, en Pennsylvanie, un Etat décisif électoralement, où elle a été accueillie par environ un millier de personnes.
Une phrase : "Gentil et calme. N'est-ce-pas ? Reste concentré, Donald"
Voici ce que s'est conseillé à voix haute Donald Trump mercredi lors d'un meeting, savourant sa remontée dans les sondages, et persuadé de surprendre l'Amérique et le monde mardi prochain.
Une vidéo : Les TV s'engagent contre Trump
Avec les derniers sondages plutôt favorables à Donald Trump, les lates show américains s'engagent à fond derrière la candidate démocrate. C'est un vrai front anti-Trump qui s'est levé à la télé US, que ce soit avec Jimmy Fallon sur NBC, Trevor Noah au Daily Show ou Stephen Colbert sur CBS, chacun y &llant de son sketch pour dénoncer une éventuelle arrivée du candidat républicain à la Maison-Blanche, sans pour autant donner un blanc-seing à Hillary Clinton.
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