ÉQUIPE - Donald Trump annonce petit à petit la composition de sa future administration. Vendredi, il a notamment nommé Mike Pompeo à la tête de la CIA, Jeff Sessions ministre de la Justice et Michael Flynn comme conseiller à la sécurité nationale. LCI vous présente tous ceux qui ont déjà été choisis et ceux qui sont pressentis.
Les noms continuent à tomber. Après avoir fait connaître dimanche dernier les deux premiers membres de sa future administration -Reince Priebus comme secrétaire général de la Maison Blanche et Stephen Bannon comme stratège en chef de la présidence, Donald Trump a annoncé vendredi trois nouveaux noms : le président-élu a nommé le sénateur ultra-conservateur Jeff Sessions comme ministre de la Justice ainsi que le général à la retraite Michael Flynn au poste de conseiller à la sécurité nationale. De son côté, Mike Pompeo, qui siège à la Chambre des représentants pour le Kansas, deviendra directeur de l'agence de renseignements CIA.
Voici ceux qui ont déjà été nommés et ceux dont le nom circule.
Ils sont nommés
• Reince Priebus
Il a été nommé : Secrétaire général de la Maison-Blanche
Qui est-il : Un pur produit de la politique américaine. Et sans doute pour cela que Reince Priebus, chef du Comité national républicain depuis 2011, a été choisi. Proche de Paul Ryan, l’actuel président de la Chambre des représentants, il est le signe de la volonté de Donald Trump de ménager (un peu) le Grand old party (GOP) avec qui la campagne présidentielle n’a pas toujours été facile.
• Stephen Bannon
Il a été nommé : Haut conseiller, chef de la stratégie présidentielle
Qui est-il ? Un ultraconservateur, spécialiste des médias. Ex-banquier chez Goldman Sachs, ancien de la Navy, Stephen Bannon est surtout connu pour avoir dirigé le site d’information Breitbart News, catalogué à la droite de la droite de l’échiquier politique américain et qui a récemment déclaré vouloir lancer une version française. Président du comité de campagne de Donald Trump, il est pour beaucoup celui grâce à qui le milliardaire a été élu.
• Jeff Sessions
Il a été nommé : Attorney general (ministre de la Justice)
Qui est-il ? Un fervent opposant à l’immigration, à l’avortement et au mariage homosexuel. Sénateur de l’Alabama, Jeff Sessions a été l’un des premiers élus du Congrès à rallier Donald Trump au début de l’année 2016. Un soutien de poids que le milliardaire a récompensé en nommant cet ultra-conservateur comme ministre de la Justice.
• Michael Flynn
Il a été nommé : Conseiller à la Sécurité nationale
Qui est-il ? Un général à la retraite de 57 ans qui avait dirigé la Defense Intelligence Agency (DIA), le renseignement extérieur américain. Un temps évoqué comme possible ministre de la Défense, Michael Flynn a été l’un des principaux inspirateurs de Donald Trump en matière de politique internationale. En devenant son conseiller à la Sécurité nationale, il occupera le poste le plus stratégique de la Maison-Blanche sur les questions de défense.
. Mike Pompeo
Il a été nommé : Directeur de la CIA
Qui est-il ? Agé de 52 ans, il est député républicain du Kansas depuis 2011. Il avait soutenu Trump à la fin des primaires. Il prendra en charge l'agence de renseignement. Il est notamment opposé à l'accord sur le nucléaire iranien.
Ils sont pressentis
• Rudolph Giuliani
Son nom circule pour le poste de : ministre des Affaires étrangères (Secrétaire d'Etat)
Qui est-il ? L’un des premiers soutiens de poids de Donald Trump. La fidélité de Rudy Giuliani pourrait être récompensée par l’attribution du stratégique portefeuille des Affaires étrangères, "une fonction pour laquelle il est qualifié et un travail qu'il ferait vraiment bien". selon le président élu.
• Newt Gingrich
Son nom circule pour le poste de : ministre des Affaires étrangères (Secrétaire d'Etat)
Qui est-il ? Un "vieux de la vieille", partisan du libre-échange et de l’interventionnisme américain dans le monde (une position que Trump ne partage pas forcément). Ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, 73 ans, est l'un des candidats au poste de ministre des Affaires étrangères (secrétaire d'Etat). Homme remuant à l’égo surdimensionné, selon ses détracteurs, il avait tenté jusqu’au bout de renverser Bill Clinton lors de l’affaire Monica Lewinsky.
• Chris Christie
Son nom circule pour le poste de : ministre de la Défense
Qui est-il ? Comme Rudy Giuliani, il est l’un des tous premiers à avoir ouvertement soutenu Donald Trump. Et comme pour l’ancien maire de New-York, l’actuel gouverneur du New Jersey pourrait voir sa loyauté récompensée. À moins que ses ennuis judiciaires ne le pénalisent. Déjà présenté comme l’homme chargé d’assurer la transition entre Donald Trump et Barack Obama (un rôle finalement attribué au futur vice-président Mike Pence), il pourrait bien voir toutes les opportunités lui passer sous le nez en raison de deux de ses anciens collaborateurs, empêtrés dans le scandale du "Bridgegate" -des embouteillages monstres survenus à la suite d'une vengeance contre un maire démocrate.
• Ben Carson
Son nom circule pour le poste de : ministre de la Santé et aux Services sociaux ou ministre de l’Éducation
Qui est-il ? Un ancien neurochirurgien très religieux. L’ex-candidat aux primaires républicaines Ben Carson, célèbre pour avoir participé à la première opération de séparation de siamois attachés par le crâne, s’est rapidement rallié à Donald Trump après avoir jeté l’éponge lors de la course à l’investiture. Souvent cité comme exemple de l’ascension sociale américaine – ce que beaucoup de médias américains contestent –, cet homme de 65 ans est un fervent défenseur des thèses créationnistes.
• Sarah Palin
Son nom circule pour le poste de : ministre de l’Intérieur
Qui est-elle ? Une ancienne candidate à la vice-présidence des Etats-Unis, égérie du mouvement ultra-conservateur Tea Party. Pro-armes et pro-vie, des thèmes chers à Donald Trump, Sarah Palin pourrait se voir attribuer le département de l’Intérieur, chargé d’administrer les terres appartenant à l’État fédéral (et non pas, comme souvent en Europe, d'assurer la sécurité). La nomination de l’ancienne colistière de John McCain en 2008 serait un moyen pour le futur président de féminiser une équipe majoritairement masculine.
• Steven Mnuchin
Son nom circule pour le poste de : ministre de l'Economie (secrétaire au Trésor)
Qui est-il ? Un ex-banquier d’affaires chez Goldman Sachs (comme Stephen Bannon) et ex-producteur de films, dont le célébrissime Avatar réalisé par James Cameron. Vierge de toute fonction politique élective, Steven Mnuchin a été le directeur financier de la campagne de Donald Trump. À ce titre, c’est lui qui a été chargé des levées de fonds – 200 millions de dollars – pour le républicain.
• David Clarke
Son nom circule pour le poste de : Secrétaire à la Sécurité intérieure
Qui est-il ? Un shérif conservateur du comté de Milwaukee (Wisconsin), fervent soutien de Donald Trump. Selon les proches du futur président américain, David Clarke est pressenti pour occuper le poste de Secrétaire à la Sécurité intérieure, chargé notamment de la police. À la convention nationale républicaine dans l'Ohio, il avait fait un éloge aux forces de l’ordre en déclarant : "Blue lives matter" ("La vie des bleus – les policiers – compte"), en référence au mouvement de défense des droits des noirs américains "Black Lives Matter", qui lutte contre les bavures policières.
• Myron Ebell
Son nom circule pour le poste de : administrateur de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA)
Qui est-il ? Un climato-sceptique notoire déjà en charge des questions environnementales dans l’équipe de transition de Donald Trump. Comme le président élu, Myron Ebell considère le réchauffement climatique comme un canular. Lobbyiste anti-écolo acharné, il dirige le Competitive Entreprise Institute, un groupe de réflexion largement financé par les géants pétroliers comme Exxon Mobil. À la tête de l’EPA, il pourrait s’occuper de faire sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat obtenu durant la COP 21.
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