Elections européennes : ce qu'il faut retenir de la tribune de Sarkozy

par Nicolas MOSCOVICI
Publié le 22 mai 2014 à 7h08
Elections européennes : ce qu'il faut retenir de la tribune de Sarkozy

POINT DE VUE - Dans une longue tribune publiée dans Le Point jeudi, Nicolas Sarkozy s'invite dans la campagne des élections européennes. A trois jours d'un scrutin qui pourrait faire la part belle aux partis eurosceptiques, l'ancien chef de l'Etat rappelle que la construction européenne est la seule garantie de paix sur le Vieux continent. D'un point de vue plus politique, l'ex-résident de l'Elysée appelle à une remise à plat des accords de Schengen ou encore à une rédéfinition du rôle de la Commission européenne.

Il a donc choisi de s'exprimer. A trois jours d'élections de tous les dangers pour les partisans de l'Europe, Nicolas Sarkozy s'est invité dans la campagne. Voici ce qu'il faut retenir de sa tribune publiée dans Le Point.

L'Europe, c'est la paix
Alors que les partis eurosceptiques ont le vent en poupe en France et chez ses voisins, Nicolas Sarkozy rappelle que l'Union européenne est la seule à même de préserver la paix sur le Vieux continent.

''Je le dis comme je le pense. Vouloir la destruction de l'Europe, c'est mettre en péril la paix sur le continent européen. Jamais je ne pourrai l'accepter. Jamais je ne pourrai m'y résoudre (...) L'Europe de la paix, ce n'est pas une formule creuse, à l'heure où tout le pourtour de l'Union européenne s'embrase.''

> Lire aussi : L'Europe du progrès et de la paix, selon François Hollande

La remise à plat des accords de Schengen
Il s'agit de la proposition la plus remarquée de sa tribune. Nicolas Sarkozy reprend ses accents de campagne et propose, une nouvelle fois, la remise à plat des accords de Schengen, trop laxistes, selon lui, en matière d'immigration et qui fragilisent le "modèle" européen.

''Que chacun ait le droit de circuler librement en Europe est une chance (...) Ceci posé, on ne peut continuer à refuser d'affronter calmement, sereinement la question de la politique migratoire européenne. Nous sommes ici devant un échec sans appel (...) C'est une évidence qu'il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Schengen II auquel les pays membres ne pourraient adhérer qu'après avoir préalablement adopté une même politique d'immigration.''

Une zone franco-allemande au coeur de la zone euro
Au niveau économique, Nicolas Sarkozy balaie le mythe de ''l'Europe unique'' et appelle à un renforcement du couple franco-allemand.

''Je plaide clairement pour la création d'une grande zone économique franco-allemande cohérente et stable au coeur de la zone euro qui nous permettra d'abord de mieux défendre nos intérêts face à la concurrence allemande en gommant nos handicaps fiscaux et sociaux et (...) de prendre le leadership des 18 pays qui composent notre union monétaire.''

L'ancien chef de l'Etat en profite également pour égratigner François Hollande : "L'absence de leadership met l'Europe en danger, car sans vision, sans cap et sans priorité", assène-t-il.

Un rôle redéfini pour la Commission européenne
Alors que l'Union apparaît illisible pour de nombreux Européens, Nicolas Sarkozy appelle à une redéfinition du rôle de la Commission européenne

"La Commission ne devrait plus avoir de compétences législatives puisqu'il y a un Parlement européen, c'est à lui et à lui seul de légiférer."


Nicolas MOSCOVICI

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