Un accord entre le Parti socialiste et la France insoumise a été trouvé en vue des législatives.D’anciens cadres du parti dénoncent cette décision dont Bernard Cazeneuve ou encore François Hollande.L’actuel maire du Mans Stéphane Le Foll propose même de mener une campagne des dissidents du PS.
La fin d’une époque ? Alors que le Parti socialiste a conclu un accord avec LFI pour les prochaines élections législatives, des voix dissidentes se font entendre à gauche. Des cadres historiques du parti n’hésitent pas à montrer leur désaccord sur la décision qui a été prise.
Dernier en date : Bernard Cazeneuve. L’ancien Premier ministre, après avoir fait part de ses doutes mardi, a officialisé sa décision : "J’ai quitté le Parti socialiste", a-t-il annoncé dans un entretien au quotidien régional La Manche libre où il fait part de ses divergences avec le parti de Jean-Luc Mélenchon : "J’ai une conception nette et ferme de la laïcité, de la République, qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambigüe. Et puis, il y a cette hostilité ancienne de LFI au projet européen auquel je ne saurais me résoudre."
Vers des candidats dissidents ?
De son côté, Jean-Marc Ayrault a qualifié de "rafistolage" l’accord conclu et a regretté une "forme de démission" qui pourrait conduire à la fracture du PS. L’ancien Premier ministre socialiste a dénoncé le "prix exorbitant" payé par sa formation politique qui serait absente dans 500 circonscriptions sur 577, même s’il a reconnu "qu’avec 1,7% des voix à la présidentielle, ça ne met pas le Parti socialiste en situation confortable".
Avant lui, François Hollande se faisait également frondeur. Au journal La Montagne, l’ancien président de la République a annoncé qu’il "récusait" l’accord entre les deux formations politiques "sur le fond, et même sur les circonscriptions. Mais c’est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS." Avant même que l’accord soit officialisé, Stéphane Le Foll, ancien ministre socialiste de l’Agriculture et maire du Mans, s’était dit prêt à "conduire la campagne" pour les législatives des dissidents du PS, tout en déplorant que le parti "tourne le dos à son histoire".
Prédécesseur d'Olivier Faure à la tête du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis s'était, lui aussi, opposé à tout accord. "J'appelle les socialistes à résister, à combattre, à faire en sorte que cet accord soit repoussé", avait-il déclaré au micro d'Europe 1. "On ne peut aller dans l’ultra gauche quand le pays va à droite."
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