Législatives : "Des cadres du PS opposés à un accord à gauche ? Pas notre problème", réagit Adrien Quatennens

Publié le 3 mai 2022 à 9h55
Législatives : "Des cadres du PS opposés à un accord à gauche ? Pas notre problème", réagit Adrien Quatennens

Les discussions pour un accord aux législatives entre LFI et le PS doivent reprendre ce mardi matin.
Mais plusieurs cadres historiques du parti à la rose refusent de s'allier avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
"Les délégations avec lesquelles nous discutons n'ont vraisemblablement pas envie de rester liées à l'héritage de François Hollande", réagit sur LCI le député insoumis Adrien Quatennens.

La gauche va-t-elle partir en campagne sous une bannière unique ? C'est l'objectif des tractations au siège de La France insoumise, où les différentes formations de gauche se relaient jours et nuits. Ce mardi 3 mai matin, des cadres socialistes sont à nouveau attendus autour de la table, dans le but de rejoindre les écologistes et les insoumis au sein de la "Nouvelle Union populaire écologique et sociale".

Invité sur LCI, le coordinateur de La France insoumise et député du Nord, Adrien Quatennens, admet que les discussions sont difficiles avec le parti à la rose. "Avec Europe Écologie-Les Verts, nous avons un programme de gouvernement partagé. Avec les socialistes, les discussions sur le fond peuvent être parfois plus compliquées", indique-t-il, évoquant des "incompréhensions" sur la "désobéissance aux traités européens" prônée par le camp de Jean-Luc Mélenchon.

"À deux présidentielles, un programme de rupture est mis loin devant les autres"

Plusieurs cadres du Parti socialiste sont d'ailleurs montés au créneau pour s'opposer à une alliance avec le troisième homme de l'élection présidentielle. "Ce n'est pas notre problème", réagit Adrien Quatennens. "Les délégations avec lesquelles nous discutons n'ont vraisemblablement pas envie de rester pieds et poings liés durablement à l'héritage de François Hollande", poursuit-il. "À deux élections présidentielles (2017 et 2022), un programme de rupture clair est mis très en avant, loin devant les autres. Cela montre que c'est plutôt de ce côté que se joue l'avenir en France et pas du côté d'une social-démocratie qui s'accommoderait avec le système."

Car si La France insoumise ne demande pas aux autres formations de gauche "d'avaler tout entier le programme L'Avenir en commun", c'est pourtant à elles de faire le plus de concessions. "Compte tenu des rapports de forces de l'élection présidentielle, c'est autour de la stratégie de l'Union populaire et de son programme que se fait le rassemblement", insiste Adrien Quatennens.

Un accord "aujourd'hui, demain grand maximum"

Et les troupes de Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite se faire "élire Premier ministre", ne comptent pas revenir sur les bases de leur programme. "Nous avons discuté d'un certain nombre de points du programme à partir desquels la discussion est possible, que nous ne pouvons pas mettre de côté, par exemple la retraite à 60 ans." En ce sens, "il y a une clarification du côté du Parti socialiste".

Mais celle-ci ne doit pas prendre trop de temps. "Il faut que cela aille vite", réclame Adrien Quatennens, qui espère un accord "aujourd'hui, demain grand maximum". "Il faut que ça accélère. Le 7 mai, nous allons présenter nos candidats, il faut avancer."


Idèr NABILI

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