Législatives 2022 : épinglée pour ses dépenses personnelles, la députée LaREM Coralie Dubost se retire de la vie politique

À quelques jours du premier tour des élections législatives, les tensions sont au rendez-vous et les révélations ne se sont pas fait attendre. La députée LaREM, Coralie Dubost, a annoncé ne pas se représenter aux prochaines élections en juin, dans l'Hérault, où elle est actuellement élue. "Je ne serais pas candidate à ma réélection" a-t-elle écrit dans un communiqué publié ce dimanche 1er mai sur Twitter. 

L'élue a été mise en cause dans une enquête de Mediapart, vendredi, mettant en avant quelques-unes de ses dépenses astronomiques. Coralie Dubost aurait multiplié les consommations personnelles, en se servant de son enveloppe attribuée par l’Assemblée. Selon le rapport consulté par nos confrères, les frais concernés seraient des "dépenses vestimentaires mensuelles selon une fourchette allant de 1500 à 2000 euros" mais aussi des "frais de restaurants très importants".

Dans son communiqué, l'ex-compagne d'Olivier Véran a souhaité dénoncer les attaques subies ces deux derniers jours. "Ma personne est visée par des attaques injustes, qui desservent mon groupe politique, les échéances électorales et, plus globalement, la démocratie", peut-on lire. "Je refuse d'être l'instrument d'une cabale antiparlementaire, de la même façon que je refuse de me prêter à un ping-pong de justifications qui confinent à un lynchage fantasmagorique", a-t-elle ajouté.

Elle souhaite profiter de ce changement de vie pour se consacrer à sa famille et en particulier à son enfant. "Il y a deux mois, j'ai perdu mon père, un grand et honnête homme, j'aurais aimé consacrer plus de temps à ses derniers souffles, je veux en consacrer des paisibles à ceux de mon nouveau-né", a-t-elle écrit. 

Coralie Dubost, qui dispose d'une avance de frais de mandat de 5373 euros mensuels qui s'ajoute à la rémunération des élus, a indiqué à Mediapart avoir procédé à des remboursements de frais jugés non liés à l'exercice du mandat de député, après un contrôle du déontologue de l'Assemblée nationale pour 2018 et 2019.