Dans l'Interview Politique, sur LCI, ce jeudi, le nouveau ministre délégué chargé des relations avec le Parlement a lancé de nombreuses attaques à l'égard de l'union de gauche.Il s'est particulièrement attaqué au leader de la Nupes, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, dont il a pilonné le programme, "pas de gauche" selon lui.
Le vote de la "stabilité" contre "une gueule de bois" : invité sur LCI, ce jeudi 2 juin, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la Vie démocratique, Olivier Véran, s'en est pris à l'union de gauche, qui talonne la majorité aux législatives dans les sondages. "Du côté de la Nupes, de Jean-Luc Mélenchon, il y a la volonté de piper un peu l'enjeu de cette élection", ce qui laisse les électeurs "nécessairement un peu perdus", a accusé l'ancien ministre de la Santé dans l'Interview Politique.
L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, troisième homme du scrutin présidentiel qui a pris la tête de cette union de gauche, prétend à Matignon et assure que ces législatives constituent un "troisième tour" pour "l'élire Premier ministre" sans être candidat aux législatives. Une rhétorique critiquée par Olivier Véran : "je ne veux pas qu'on se réveille avec une gueule de bois", a-t-il tancé, s'inscrivant dans la lignée de ses collègues macronistes qui ciblent depuis plusieurs jours l'alliance entre Insoumis, communiste, écologistes et socialistes.
"Il ne faut pas mentir aux Français. Nous, on a le mérite de la clarté, (...) nous sommes prêts à agir", s'est-il défendu, alors qu'un sondage Ifop-Fiducial pour LCI révélait mardi que le groupe macroniste Ensemble! était en tête des intentions de vote, mais pas assuré d'obtenir une majorité absolue. Avec 25% des intentions, la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) se classe juste derrière la majorité présidentielle et ses 27%.
"Deux programmes antinomiques l'un de l'autre"
Selon l'enquête d'opinions, 63% des Français souhaiteraient que les oppositions représentent la majorité des parlementaires et imposent une cohabitation à Emmanuel Macron. Ce choix "remet toute la classe politique et le fonctionnement même de sa vie démocratique en question" aux yeux du ministre, qui s'inquiète de la perspective de "cinq ans de cohabitation, avec deux programmes antinomiques l'un de l'autre".
Olivier Véran a ainsi passé au crible le programme de l'Insoumis, dont il a critiqué les propositions de "sortie du commandement intégré de l'Otan au moment du conflit ukrainien" (une ambition en réalité repoussée par Jean-Luc Mélenchon à la fin de la guerre, lors de la campagne présidentielle) et "des blocages tous azimuts". "Le mot 'interdit', 'interdiction', apparaît 41 fois dans son programme", a-t-il invectivé.
Le leader de la Nupes "n'est certainement pas ce qu'il faut pour la France aujourd'hui, c'est un danger économique et social", a poursuivi le ministre : à ses yeux, Jean-Luc Mélenchon ferait perdre "toute crédibilité à la France au niveau européen et international" dans la perspective d'"alliance altermondialiste" avec le Venezuela, Cuba ou l'Iran, et mettrait en place un "Frexit caché". Sur le volet économique, il dit craindre "une explosion des inégalités sociales comme conséquence de la destruction économique qu'il promet pour le pays", une politique "qui n'est pas de gauche" selon lui.
De son côté, la majorité défend pour bilan un "chômage à la baisse" et "des entreprises qui investissent", a opposé Olivier Véran. "Il faut accorder au président de la République une majorité à l'Assemblée Nationale pour qu'il puisse dérouler son programme. C'est l'enjeu de la stabilité qui se joue", a jugé le ministre, qui a appelé à aller voter et sortir d'une "forme d'apathie", à l'heure où le taux d'abstention a grimpé à près d'un électeur sur deux en 2017. "Les Français sont un peuple puissamment politique, je suis convaincu que dans la dernière ligne droite, ils vont se dire qu'il est important d'aller voter", a-t-il pourtant assuré, se montrant confiant.
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