Les Républicains lancent ce samedi leur campagne pour les élections législatives, avec l'espoir de faire oublier leur échec à la présidentielle.400 personnes, dont une centaine de candidats, sont attendus au siège du parti à Paris.Ils devront signer une "charte" affirmant leur indépendance politique, alors que certains pourraient être tentés de rallier la Macronie.
Les Républicains sont dans une mauvaise passe. Après les 4,7% de Valérie Pécresse au premier tour de l'élection présidentielle, le parti veut rebondir à l'occasion des élections législatives. Ce samedi 7 mai, 400 personnes dont une centaine de candidats sont attendues au Conseil national qui se tiendra au siège LR à Paris, pour le lancement de la campagne.
Après le discours de plusieurs dirigeants, dont le président du parti Christian Jacob, les candidats se verront remettre une charte, qu'ils devront signer d'ici au dépôt officiel des candidatures, affirmant leur indépendance politique. Il s'agit de dissuader toute tentation de ralliement à Emmanuel Macron, alors que le parti n'a cessé de réaffirmer son indépendance vis-à-vis du macronisme.
La grande inquiétude des Républicains est que certains députés passent dans le camp d'Emmanuel Macron pour sauver leur siège, conscients que l'étiquette LR n'est pas très vendeuse. Après le second tour de la présidentielle, plusieurs élus (Damien Abad, Constance Le Grip...) se sont montrés ouverts à un rassemblement, au nom de l'intérêt général, alimentant les spéculations. Même Nicolas Sarkozy aurait l'intention de négocier avec le président une série de ralliements chez les sortants.
Une vingtaine de candidats investis ont déjà jeté l'éponge
Chez Les Républicains, les investitures sont quasiment prêtes, le parti ayant réuni sa dernière commission d'investiture mercredi. La plupart des poids lourds (Eric Ciotti, Damien Abad, Aurélien Pradié, Annie Genevard...) rempilent, même si Christian Jacob ne se représentera pas à un sixième mandat. D'autres se lancent pour la première fois, par exemple l'ex-candidat à la primaire Philippe Juvin (lui aussi cité parmi les possibles ralliés à la majorité) dans les Hauts-de-Seine et l'avocat et chroniqueur Charles Consigny dans les Yvelines. Toutefois, une vingtaine de candidats, quoique déjà investis, ont préféré jeter l'éponge après la défaite de la présidentielle.
Le parti espère que ses résultats seront supérieurs à ceux de l'élection présidentielle, et qu'il pourra compter sur son ancrage local pour envoyer une centaine de députés au Palais Bourbon. "On est à cent", l'objectif "c'est d'aller au-delà", a prévenu Christian Jacob. "C'est là que nous, Les Républicains, faisons la différence", a-t-il assuré, en critiquant "parisianisme" et "bureaucratie" des candidats de la majorité.
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