Législatives : quelles chances pour les ministres-candidats ?

Publié le 6 juin 2022 à 14h55
JT Perso
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Source : JT 20h WE

Quatorze ministres sont candidats aux élections législatives, en plus de la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne.
Pour eux, le scrutin revêt une double importance : devenir député pour les cinq prochaines années, et conserver leur place au gouvernement.
Quelles sont leurs chances avant le premier tour, ce dimanche 12 juin ?

Ils sont 15 sur la ligne de départ, et jouent bien plus qu'un siège à l'Assemblée nationale. Ce dimanche, lors du premier tour des élections législatives, 14 ministres, en plus de la Première ministre Elisabeth Borne, sont en lice pour une place de député au palais Bourbon. Et leur score sera particulièrement scruté, car Emmanuel Macron a d'ores et déjà prévenu : les perdants devront quitter le gouvernement. Sur la base des résultats de l'élection présidentielle dans les circonscriptions concernées, qui est en danger ?

Ces ministres candidats dans des circonscriptions ayant plébiscité Emmanuel Macron

Au total, dix ministres jouent leur place dans des circonscriptions ayant placé Emmanuel Macron en tête au soir du premier tour de la présidentielle. Parmi eux, plusieurs semblent bien placés pour l'emporter. C'est le cas de la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, dans la 12ᵉ circonscription de Paris. Ce territoire, qui comprend une partie des 7ᵉ et 15ᵉ arrondissements de la capitale, a voté à 42,7% pour le président de la République au premier tour, loin devant Jean-Luc Mélenchon (17,3%).

Son prédécesseur au porte-parolat et désormais ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, est dans la même situation. Il est candidat dans la 10ᵉ circonscription des Hauts-de-Seine, qui a voté à 38,8% pour Emmanuel Macron, devant Jean-Luc Mélenchon (24,1%). Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer, bénéficie, elle aussi, d'un terrain favorable dans la 5ᵉ circonscription des Yvelines. Le 10 avril dernier, ce territoire a placé le chef de l'État en tête (36,8%), devant Jean-Luc Mélenchon (21,5%) et Marine Le Pen (11%).

Ces ministres candidats dans des circonscriptions plus serrées

Pour d'autres, la marge de manœuvre est plus réduite. À commencer par la cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne est candidate pour la première fois dans la 6ᵉ circonscription du Calvados, et la partie n'est pas gagnée d'avance. Certes, Emmanuel Macron y a terminé en tête au premier tour (30,8%), mais l'écart avec Marine Le Pen reste fragile (26,8%). Il est encore plus réduit dans la 2ᵉ circonscription de l'Ardèche, que va tenter de conserver son successeur au ministère du Travail, Olivier Dussopt (26,2% pour Macron, 25,5% pour Le Pen).

L'écart est également faible dans la 10e circonscription du Nord (28,9% pour Macron, 26,1% pour Le Pen), celle où candidate Gérald Darmanin. D'autant que malgré sa troisième place, Jean-Luc Mélenchon (25,7%) peut compter sur le report de voix des électeurs de Yannick Jadot (3,6%) et Fabien Roussel (2,1%) pour hisser la Nupes au second tour.

Le ministre de l'Intérieur n'est pas le seul membre du gouvernement candidat dans une circonscription dans laquelle l'alliance des principales formations de gauche peut créer la surprise. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, espère conserver son siège dans la 3ᵉ circonscription de Paris, remportée par Emmanuel Macron (37%), devant Jean-Luc Mélenchon (30,2%). Mais la Nupes possède des réserves de voix chez les électeurs de Yannick Jadot (8,4%).

Cas de figure similaire dans la 7ᵉ circonscription de la capitale, celle de Clément Beaune, où les suffrages additionnés de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot (31,3% et 9,9%) dépassent ceux d'Emmanuel Macron (36,4%), ainsi que dans la 1ʳᵉ de l'Isère, celle d'Olivier Véran (33,5% pour Macron, 27,3% pour Mélenchon, 9,4% pour Jadot). Difficile également de prédire le sort de la 1ʳᵉ circonscription du Loir-et-Cher, où candidate le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron y est arrivé en tête (29%), devant Marine Le Pen (23,5%) et Jean-Luc Mélenchon (20,1%). Mais les voix de Yannick Jadot (4,8%) pourraient bousculer la hiérarchie.

Ces ministres qui partent de plus loin

Plus risqué, cinq membres du gouvernement sont candidats dans des circonscriptions dans lesquelles le président de la République a été devancé le 10 avril dernier. La ministre de la Santé et de la Prévention, Brigitte Bourguignon, aura fort à faire dans la 6ᵉ circonscription du Pas-de-Calais, dont elle est députée depuis 2012. Au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen y a terminé largement en tête (37,8%), devant Emmanuel Macron (25,7%), tout comme au deuxième tour (57,7% pour la candidate RN).

Le nouveau rallié à la majorité, Damien Abad, n'aura pas non plus la partie facile dans la 5ᵉ circonscription de l'Ain, qui a placé Marine Le Pen en première position au soir du premier tour (27,4% contre 22,7% pour Emmanuel Macron), et au coude-à-coude avec le président élu au deuxième (50,8% en faveur du chef de l'État). Dans la 5ᵉ de Seine-et-Marne, Franck Riester s'avance, lui aussi, sur un territoire remporté par la candidate RN au premier tour (27,4% contre 25,8% pour Macron), quand la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, devra faire face au potentiel bon score de la Nupes dans la 6ᵉ circonscription de l'Essonne, remportée le 10 avril dernier par Jean-Luc Mélenchon (30,7%), devant Emmanuel Macron (29,9%).

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Enfin, la ministre de la Mer, Justine Bénin, aura la lourde tâche d'inverser la tendance dans la 2ᵉ circonscription de Guadeloupe, dont elle est députée sortante. Comme dans la plupart des territoires d'Outre-mer, Jean-Luc Mélenchon y a fini très largement en tête (52,6%), tandis qu'Emmanuel Macron n'a terminé qu'en troisième position (14,6%). Le défi s'annonce ardu.


Idèr NABILI

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