Législatives 2022 : ces candidats à la présidentielle qui briguent un mandat de député

Publié le 29 avril 2022 à 23h19, mis à jour le 2 mai 2022 à 12h24

Source : JT 20h Semaine

Plusieurs candidats défaits lors de la présidentielle ont déjà fait savoir qu'ils comptaient se présenter aux élections législatives.
D'autres devraient se consacrer à leur poste actuel.
Tour d'horizon des onze déçus de la course à l'Élysée.

Ils se rêvaient présidents de la République, ils espèrent désormais siéger à l'Assemblée nationale. Quelques jours après la fin de la séquence présidentielle, toutes les formations politiques ont le regard rivé vers les élections législatives, fixées les 12 et 19 juin prochain. Plusieurs prétendants à l'Élysée défaits dans les urnes en avril comptent en profiter pour prendre leur revanche.

Ils seront candidats...

C'est le cas de Fabien Roussel. Défait au premier tour de la présidentielle (2,28%), le communiste est candidat à sa réélection dans la 20e circonscription du Nord. Le 10 avril dernier, son fief de Saint-Amand-les-Eaux a placé Marine Le Pen en tête (28,24%), devant le leader du PCF (20,71%). En ce sens, il plaide pour le rassemblement à gauche dès le premier tour.

Marine Le Pen compte aussi sur les habitants des Hauts-de-France pour prolonger son bail au Palais Bourbon. La candidate du Rassemblement national, battue par Emmanuel Macron au second tour (41,45%), se présente dans le Pas-de-Calais, dans la circonscription qui l'a élue députée en 2017. Avec un objectif : mener un groupe RN "puissant" à l'Assemblée nationale.

Nicolas Dupont-Aignan, qui a appelé à voter Marine Le Pen au second tour, va lui aussi retrouver le chemin de la campagne électorale. Le président de Debout la France, défait au premier tour de la présidentielle (2,06%), sera candidat dans la 8e circonscription de l'Essonne, où il est élu depuis 1997, a appris l'AFP de son entourage.

Ils entretiennent le suspense...

De son côté, Éric Zemmour laisse planer le doute. Le fondateur du mouvement Reconquête!, 7,07% des suffrages à la présidentielle, entend mener la "première coalition des droites et des patriotes" à l'Assemblée. Mais sa main tendue vers le RN restant sans réponse, son parti a commencé à distribuer les premières investitures. L'ancien polémiste n'en fait pas partie, pas plus que Marion Maréchal, mais la nièce de Marine Le Pen a affirmé ce vendredi 29 avril que la décision serait prise "assez rapidement".

L'incertitude plane aussi sur une candidature de Jean-Luc Mélenchon. Le député des Bouches-du-Rhône, 21,95% à la présidentielle, a appelé les Français à se saisir du scrutin législatif pour l'"élire Premier ministre". Quelques minutes après cette annonce, le leader de la France insoumise n'a pas manqué de rappeler qu'il n'était pas nécessaire d'être élu à l'Assemblée nationale pour franchir les portes de Matignon.

Philippe Poutou n'a pas non plus clarifié ses intentions. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (0,77%), conseiller municipal de Bordeaux, a "répondu favorablement" à l'appel au rassemblement de toute la gauche lancé par Jean-Luc Mélenchon, sans préciser s'il prendrait lui-même part à la campagne, comme ce fut le cas en 2012 dans la 5e circonscription de Gironde (2,12%).

La candidate de Lutte ouvrière (0,56%), Nathalie Arthaud, ne s'est pas exprimée sur les échéances électorales de juin prochain. En 2012 et 2017, à la suite de ses défaites à la présidentielle, elle s'était toujours présentée dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis, recueillant environ 2,5% des suffrages.

Ils resteront à leurs fonctions...

En revanche, Yannick Jadot ne tentera pas sa chance pour siéger à l'Assemblée nationale. Le candidat d'Europe Écologie-Les Verts (4,63%) demeurera eurodéputé. "Le travail européen reste majeur", a-t-il souligné ces derniers jours au micro de France Inter.

Jean Lassalle non plus ne fera pas partie des 577 prochains députés. Le candidat de Résistons (3,13%) avait pourtant indiqué qu'il briguait un nouveau mandat à l'Assemblée nationale avant même la fin de la course à l'Élysée. "Je vais y aller", lançait-il le 7 avril sur Public Sénat. Mais l'actuel député des Pyrénées-Atlantiques a ensuite laissé planer le doute. Au point de changer d'avis, et d'annoncer ce lundi 2 mai qu'il ne se représentera pas.

La candidate LR Valérie Pécresse (4,78%) ne devrait pas non plus se présenter, elle qui a été réélue il y a moins d'un an à la tête de la région Île-de-France. Il en est de même pour la socialiste Anne Hidalgo (1,75%), maire de Paris réélue en 2020, déjà replongée dans les dossiers de la capitale.


Idèr NABILI

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