Dans la 2e circonscription de la Meuse, Jean-Luc Duret n'a pas réussi à retirer à temps sa candidature aux élections législatives.Alors pour ne pas diviser les voix et pénaliser la candidate investie par la majorité présidentielle, il appelle les électeurs à ne pas voter pour lui le 12 juin prochain.
Sur les panneaux électoraux de la 2e circonscription de la Meuse, les électeurs ont vu fleurir des affiches un peu particulières. "Ne votez pas pour moi !", clament en effet celles de Jean-Luc Duret, candidat malgré lui qui veut éviter une dispersion des voix qui pourrait nuire à la candidate investie par la majorité présidentielle. Mais pour quelles raisons appellent-ils les Meusiens à ne pas mettre son nom dans les urnes le 12 juin prochain ? Il s'en est expliqué dans un post publié sur Facebook, mercredi 1er juin.
"Il faut que je vous explique, comment je suis passé de 'candidat naturel' à 'candidat administratif", commence-t-il. "Chacun me savait candidat à l’investiture de la Majorité présidentielle pour travailler à créer un lien fort entre cette circonscription que je connais bien (...) J’étais pour beaucoup, le 'candidat naturel'. C’était sans compter avec les manigances de ce que la politique meusienne compte de plus conservateur", écrit-il.
En 2017, c'est Emilie Cariou qui a été élue dans cette circonscription pour la majorité présidentielle. Face à son refus de briguer un nouveau mandat, Jean-Luc Duret, correspondant dans le département, pensait être le candidat légitime pour être investi. Mais LaREM lui a préféré Patrick François, "un candidat d’un autre âge dont même son parti d’origine n’a pas voulu", selon lui. "J’avais alors déposé ma candidature pour offrir à la Présidence la possibilité de corriger cette grossière erreur de casting", explique Jean-Luc Duret. Mais "le matin du dernier jour possible pour le faire, j’ai tout de même retiré ma candidature, car j’avais toujours dit qu’il était hors de question pour moi de diviser les voix non-extrémistes et non-populistes".
Le candidat déchu fait investir sa suppléante
Sauf que la candidature de Patrick François a ensuite été invalidée par le tribunal de Nancy, "le vendredi 20 mai à 16h, soit deux heures avant la clôture des inscriptions". Alors après avoir pris conseil, Jean-Luc Duret a décidé de redéposer son dossier pour offrir une alternative à la majorité présidentielle. Mais entre temps, Patrick François avait fait investir sa suppléante Anne Bois. "Par contre, pour moi, la date et l’heure limite étant dépassée, plus de possibilité de retirer administrativement ma candidature, mais, comme dit plus haut, pas question pour moi de participer à la division des voix. Voilà pourquoi je vous demande de ne pas voter pour moi, devenu candidat uniquement 'administratif'", explique encore Jean-Luc Duret.
Malgré cette mésaventure, le candidat malheureux affiche toujours son soutien à Emmanuel Macron, qui propose selon lui le meilleur programme : "Équilibre entre travail et aides sociales, reconstruction du système de santé, actions fortes pour le climat et la biodiversité, rénovation de l’enseignement professionnel, protection des Français les plus fragiles contre l’inflation..." Toutefois, il ne sait pas si la majorité voudra de lui à ses côtés pour mener ces réformes à bien.
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