Les oppositions n'ont pas manqué de critiqué la cheffe du gouvernement depuis le revers qu'a représenté les élections législatives pour sa majorité.Pour autant, la Première ministre a assuré ne pas se "poser de questions" quant à son avenir à Matignon, restant "engagée" et "dans l'action".
Depuis le second tour des législatives, les critiques visant la Première ministre fusent. Les appels à démission de la part de l'opposition comme les doutes au sein de sa propre majorité quant à sa capacité à incarner le camp présidentiel n'ont pas manqué d'être formulés. Dans un entretien exclusif à LCI, Elisabeth Borne n'a pas semblé atteinte par ces attaques, disant se sentir "blindée", dans "l'action" et "engagée" au service des Français.
"Je suis à l'action"
La "fonction de ministre ou de Première ministre, c'est un CDD, je vous le confirme", a déclaré sereinement celle qui est toujours cheffe du gouvernement. Interrogée quant au fait qu'elle serait "en sursis", elle a affirmé : "Je ne suis pas en train de me poser ce genre de questions, je suis à l'action".
Évoquant la prise de parole d'Emmanuel Macron mercredi soir, la Première ministre a par ailleurs souligné que durant les nombres interventions du Président de la République depuis 2017, celui-ci ne citait pas son chef du gouvernement systématiquement. "Il était en train de se prononcer en tant que garant des institutions et en train de demander aux forces politiques sous quelle forme, ils étaient prêts à s'associer, je ne vois pas très bien ce qu'aurait fait ma personne dans cette allocution", a-t-elle pointé, répondant à certaines observations qui s'étonnaient de cette "mise à l'écart".
De même, la locataire de Matignon a indiqué ne pas se sentir visée par la pique de François Bayrou, qui avait appelé à ce que "le Premier ministre ou la Première ministre soit politique, qu'on n'ait pas le sentiment que c'est la technique qui gouverne le pays". "Je ne sais pas ce que ça veut dire technique, si c'est être enfermée dans mon bureau et que je n'irais pas à la rencontre des Français, c'est tout le contraire de ce que je suis", a-t-elle affirmé, précisant par ailleurs avoir "eu l'occasion de s'expliquer (jeudi)" avec le président du Modem à ce propos.
Se montrant déterminée à "continuer à faire avancer le pays", Elisabeth Borne s'est dite "engagée parce que je souhaite rendre à mon pays ce qu'il a pu m'apporter". Pour autant, malgré une confiance affichée, la Première ministre n'a pas dit si elle allait engager sa responsabilité le 5 juillet prochain lors de la Déclaration de politique générale. Interrogée à ce propos, Elisabeth Borne a reconnu qu'elle n'avait "pas tranché ce point" encore.
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