Jean-Michel Blanquer aspergé de chantilly : les deux professeurs assurent ne pas avoir prémédité leur acte

TG avec AFP
Publié le 7 juin 2022 à 8h34

Source : TF1 Info

Les deux professeurs qui ont reconnu avoir aspergé Jean-Michel Blanquer de crème chantilly ont expliqué lundi ne pas avoir prémédité leur acte.
Ils dénoncent sur Twitter une Éducation nationale en "chute libre".
"La violence, c'est de mépriser les enfants et les parents en embauchant des gens non formés en 30 minutes", estiment-ils.

Une Éducation nationale "en chute libre". C'est le constat dressé par les deux professeurs qui ont reconnu avoir aspergé de crème chantilly Jean-Michel Blanquer, en campagne pour les législatives, samedi à Montargis. Ils ont expliqué lundi ne pas avoir prémédité leur acte.

Sur leur compte Twitter "ProfsChantillyonneurs" qu'ils ont créé dimanche, Christophe et Olivier, deux enseignants de technologie et d'arts plastiques en collège REP, expliquent longuement leur geste dans une vidéo potache intitulée "Blanquer mousse-Montargis-Chantilly gate". 

"La violence c'est de mépriser les enfants"

Enseignants depuis 20 ans, les deux hommes de 51 et 57 ans racontent dans leur vidéo la violence subie au quotidien au sein de l'institution scolaire. "La violence, c'est 12% d'élèves qui arrivent en 6e et qui ne sont pas capables de lire ou de comprendre un texte. Combien sortent du système scolaire humiliés, méprisés, et sans solution d'avenir ?", interrogent-ils. 

"La violence ce sont les agressions physiques et les insultes au quotidien", c'est "le manque d'adultes pour protéger nos enfants, les éduquer, les aider : pas d'infirmières, pas de psychologues, pas de surveillants en nombre suffisant. La violence, c'est de mépriser les enfants et les parents en embauchant des gens non formés en 30 minutes", scandent-ils en chœur. 

Point d'indice "gelé depuis des années", pourvoir d'achat "en berne", "l'Éducation nationale est en chute libre, mais M. Blanquer a lui son parachute pour les législatives à Montargis", critiquent les enseignants.

Au tribunal de 4 juillet

Jean-Michel Blanquer faisait campagne sur un marché lorsqu'il a reçu de la crème chantilly au visage, avant de déposer plainte. "On allait sur le marché et c'est la saison des fraises", a précisé à l'AFP Christophe, qui dément toute volonté préméditée de s'en prendre à l'ex-ministre aujourd'hui candidat. 

Les deux quinquagénaires comparaîtront le 4 juillet à au tribunal judiciaire de Montargis pour une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ou plaider-coupable. Ils devront répondre de "violences en réunion n’ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail", délit pour lequel la peine encourue est de trois ans d’emprisonnement.


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