S'il est favorable à une union de la gauche aux élections législatives, l'écologiste Yannick Jadot doute qu'elle fonctionne en s'organisant derrière Jean-Luc Mélenchon."Ça ne marchera pas", a estimé l'ancien candidat, qui regrette que ce scrutin soit vu comme le "troisième tour d'une élection présidentielle".En revanche, Sandrine Rousseau a dit respecter "tout à fait le leadership de Jean-Luc Mélenchon".
Alors que les négociations entre insoumis, écologistes et communistes patinent, les propos tenus ce mardi matin par Yannick Jadot pourraient encore les compliquer. Sur France Inter, le candidat à l'élection présidentielle a certes confirmé qu'il souhaitait former une union de la gauche pour les élections législatives, mais pas derrière Jean-Luc Mélenchon.
"Je soutiens cette perspective de coalition, qui doit être très ouverte. Je suis pour qu’il y ait La France insoumise, le résultat du 10 avril les oblige ; qu’il y ait aussi toutes les forces politiques de gauche qui peuvent se réunir autour d’un projet, climat, social, augmentation des salaires, réforme des institutions", a-t-il déclaré, ajoutant que le but était d'envoyer "le plus de députés possibles à l’Assemblée nationale".
En revanche, à la question de savoir si tout cela devait se faire derrière Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste a répondu : "Non, ça ne marchera pas. Je suis assez surpris par le détournement permanent des institutions. Vous vous rendez compte que dans notre pays, les législatives, qui envoient les élus du peuple à l’Assemblée, deviennent un troisième tour d’une élection présidentielle ?", a-t-il ajouté. "On peut pas se battre pour la VIe République et considérer que les législatives sont un troisième tour de la présidentielle."
Pour l'eurodéputé, "c'est dans le respect de la diversité, des identités, qu'on gagnera des députés à l'Assemblée nationale". "Si à un moment donné cette coalition ne respecte pas la diversité et l'identité de ses partenaires, (...) ce sera sans moi", a-t-il prévenu.
Rousseau ne conteste pas le leadership de Mélenchon
En revanche, sur BFMTV, Sandrine Rousseau, ancienne membre de la campagne de Yannick Jadot et membre d'Europe Écologie-Les Verts, a dit respecter "tout à fait le leadership de Jean-Luc Mélenchon. Il n’y a pas de sujet, il est arrivé premier à la fin du premier tour de la présidentielle, on ne va pas refaire le match. Il est premier, c’est à lui de mener cette coalition".