Dans un peu plus de trois mois, les Français éliront le maire de leur commune. Pour comprendre les enjeux concrets de cette élection, nous nous intéressons dans le premier numéro de cette série aux impacts de l'endettement d'une commune en prenant le cas de Chapelle-Saint-Luc, dans l'Aube.
Logements sociaux, centre commercial, maison de santé... De nombreux investissement ont été réalisés à la Chapelle-Saint-Luc dans le département de l'Aube. C'était l'une des villes les plus pauvres de France et selon le maire, Olivier Girardin, il n'y avait pas le choix, ces investissements étaient vitaux.
Débuté en 2008, le chantier a coûté deux cents millions d'euros, dont seize financés par la commune. Ce choix politique a précipité les comptes de la ville dans le rouge. Elle cumule 21 millions d'euros de dettes soit 1600 euros par habitant. Pour éponger ses comptes, la mairie a dû augmenter les impôts, taxe d'habitation, taxe foncière, et vendre des terrains communaux.
En 10 ans, un habitant de la commune interrogé par nos équipes a fait le compte, ses impôts locaux ont augmenté de plus de 1000 euros pour atteindre 4177 euros.
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Certains services, comme une école de musique, sont particulièrement affectés par les économies imposées par la mairie. Et le directeur de montrer des images où les cours de flûte ou de violon pour enfants sont assurés dans un couloir ou dans les toilettes !
Mais pour le maire, qui se représente aux prochaines municipales pour un troisième mandat, ces dépenses étaient vitales. Pour montrer l'exemple, il a réduit de 10% le nombre d'agents à la mairie et engage de nouvelles économies chaque semaine avec son équipe pour retrouver une comptabilité plus saine.