La gauche unie derrière Najat Vallaud-Belkacem ? Éric Piolle raille une proposition "incongrue"

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Publié le 14 mars 2021 à 19h22, mis à jour le 15 mars 2021 à 16h06

Source : TF1 Info

RÉGIONALES - Le maire écologiste de Grenoble a répondu sur LCI à la proposition de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem d'unir derrière elle les forces de gauche en vue des élections régionales de juin prochain.

Une réponse en forme de fin de non-recevoir. Invité du Grand Jury ce dimanche sur LCI, le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, n’a pas manqué de railler la proposition d’union de la gauche de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.

Interrogé sur une possible alliance derrière l’ancienne ministre de François Hollande, l’édile isérois a préféré en sourire. "Que Najat Vallaud-Belkacem, qui était élue auprès de (Gérard) Collomb et ministre de Manuel Valls, puisse dire 'Tiens, venez derrière moi', ça va sembler un peu incongru à tout le monde. C’est quand même pas la logique politique, et les aspirations des gens." 

"Il y a peut-être une nostalgie au PS"

Dans une interview aux trois grands quotidiens de la région, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré et La Montagne, l’ancienne ministre de François Hollande, qui a officialisé samedi sa candidature, explique vouloir incarner "une alternative" à la politique de Laurent Wauquiez, qui s'était emparé de la région en 2016 et qu'elle taxe de "clientélisme" et de "court-termisme". Outre le PS, sa liste rassemble à ce jour le PRG, Cap écologie et la Gauche républicaine et sociale.

Selon cet entretien, les discussions avec les autres forces de gauche, en particulier les écologistes, n'ont pas abouti, tandis que Najat Vallaud-Belkacem ambitionnait de faire des élections régionales "le laboratoire de l'union de la gauche", en proie à une division "suicidaire". L’ancienne élue de Lyon laisse encore la porte ouverte à un rassemblement "avant le premier tour" ou, à défaut, "le soir du premier tour".

Faisant valoir leurs victoires à Grenoble, Annecy ou Lyon aux dernières municipales, Éric Piolle estime, lui, que les écologistes sont désormais les mieux placés pour mener d’éventuelles unions. Un cas de figure qui aura d'ailleurs lieu dans les Hauts-de-France, où le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF) et la France insoumise (LFI) ont annoncé dans la semaine se ranger derrière Karima Delli, candidate Europe Écologie-Les Verts (EELV). 

De quoi pousser celui dont le nom se murmure d'ores et déjà pour la présidentielle de 2022 à ironiser : "Après, il y a peut-être une nostalgie au PS, qui fait que c’est difficilement acceptable."

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