EXPLICATIONS - Critiqué par la droite pour son alliance avec la majorité présidentielle aux élections régionales, Renaud Muselier s'est justifié lundi, lors d'une conférence au côté du maire de Nice, Christian Estrosi.
Depuis l'officialisation du soutien de la majorité présidentielle à sa liste pour les régionales en Paca, il essuie le feu nourri de son camp. Renaud Muselier, privé de l'investiture LR et au bord d'une exclusion du parti auquel il appartient depuis une trentaine d'années, a justifié ses choix lundi lors d'une conférence de presse tenue au côté du maire LR de Nice, Christian Estrosi.
Le patron de l'exécutif régional a tout d'abord invoqué la menace d'une victoire du RN, dont la liste est conduite par l'ancien ministre de droite Thierry Mariani. "Il faut tout faire pour que la région ne tombe pas aux mains d'un parti extrémiste ou sectaire", a-t-il affirmé. "J'ai fait appel au soutien le plus large. Je pense que le dépassement est impératif pour des élections locales. Le Premier ministre a répondu positivement et annoncé le retrait d'une candidature gouvernementale" - celle de la ministre Sophie Cluzel.
Lire aussi
Cinq questions autour de l'alliance entre Renaud Muselier et LaREM en Paca
Lire aussi
Renaud Muselier, itinéraire d'un "Macron compatible"
Lire aussi
Régionales : comment Muselier et LaREM ont scellé leur alliance en PACA
"Il n'y a pas d'accord d'appareil"
Renaud Muselier s'est en outre attaché à distinguer sa démarche d'une alliance partisane, assurant que la liste qu'il conduirait aux régionales serait "d'abord celle de la majorité régionale actuelle, une majorité plurielle" et qu'il mènerait campagne "avec l'esprit de rassemblement le plus large possible".
"De nombreuses rumeurs, fake news, circulent sur la composition des listes", a-t-il ajouté. "Ces listes ne sont pas faites et seront déposées le 17 mai. Aujourd'hui, il n'y a pas d'accord d'appareil, pas de fusion de liste. Je donnerai la priorité aux candidats qui s'engagent pour des mandats locaux, et non nationaux." Exit, donc, l'hypothèse que des ministres ou députés puissent atterrir sur ses listes d'ici à leur clôture.
Enfin, le président de région a répondu à ses nombreux détracteurs au sein de LR, avec le soutien tacite de Christian Estrosi, qui ne s'est pas exprimé au cours de cette conférence de presse. "Personne ne peut douter de ma loyauté envers ma famille politique. Le gaullisme, c'est le dépassement des clivages au nom de l'intérêt du pays. J'en applique les principes à notre région."
La politique vous intéresse ? Découvrez la version podcast de l'Interview Politique d'Elizabeth Martichoux
Écoutez ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée :
Sur APPLE PODCACST
Sur DEEZER
Sur SPOTIFY
Chaque matin Elizabeth Martichoux reçoit des invités politiques de premiers plans pour les interroger sur des questions d’actualité.