Elisabeth Borne rejoint le cercle très fermé des femmes cheffes de gouvernement en Europe

par Julien VATTAIRE Julien Vattaire
Publié le 17 mai 2022 à 6h32, mis à jour le 17 mai 2022 à 12h45

Source : JT 20h Semaine

Elisabeth Borne succède à Jean Castex à Matignon.
Il n'était arrivé qu'une seule fois en France qu'une femme soit nommée Première ministre.
Tour d'horizon des femmes qui sont actuellement Premières ministres en Europe.

Plus de trente ans que la France attendait cela. Une Première ministre, en la personne d'Elisabeth Borne, a été nommée par Emmanuel Macron ce lundi 16 mai, soit une première depuis la succession entre Michel Rocard et Edith Cresson en 1991. Si sa nomination est historique à l'échelle nationale, elle rejoint toutefois un cercle très fermé de femmes cheffes d'un gouvernement actuellement en Europe.

En Finlande, si le président de la République est Sauli Niinistö depuis 2012, sa Première ministre est une femme prénommée Sanna Marin depuis décembre 2019. Âgée de 35 ans, elle était la plus jeune cheffe de gouvernement du monde au moment de sa nomination. Membre du parti social-démocrate, elle a d'abord été élue conseillère municipale à Tampere avant d'être élue députée à 30 ans, puis ministre des Transports. Elle dirige actuellement une coalition formée de cinq partis, tous dirigés par des femmes. 

Depuis le 27 juin 2019, Mette Frederiksen est la Première ministre du Danemark. Elle a été propulsée à ce poste après la victoire, aux législatives de juin 2019, d’une majorité de partis de centre gauche et d’écologistes. Membre du parti de la Social-démocratie, elle a été députée à 24 ans et ministre du Travail, puis de la Justice à 34 ans. Ses échanges avec Donald Trump ont marqué les esprits. Elle avait notamment dénoncé l’"absurdité" de la proposition du président américain d’acheter le Groenland. Donald Trump, l’avait alors traitée de femme "méchante", avant de se raviser, voyant en elle une personne "fantastique" à l'issue d'un entretien téléphonique. 

L'Estonie, l'Islande, la Suède...

Kaja Kallas s'est inscrite dans la lignée familiale en Estonie. Comme son père, Premier ministre du pays entre janvier 2002 et avril 2003, elle occupe le poste depuis janvier 2021. Elle est ainsi devenue la première femme cheffe du gouvernement en Estonie, s'appuyant essentiellement sur une coalition entre le Parti de la réforme et le Parti du centre. Passée par le Parlement européen, Kaja Kallas avait déjà été chargée de former un nouveau gouvernement en 2019, sans y parvenir. Elle avait alors dénoncé "l’ego masculin des dirigeants centriste et conservateur" qui l'aurait "emporté". "Ils ont préféré s’accrocher à leurs postes, plutôt que de respecter leur promesse de ne jamais s’allier avec [le parti d’extrême droite] EKRE6", avait-elle ajouté. 

Le gouvernement islandais a également à sa tête une Première ministre. Il s'agit de Katrin Jakobsdottir depuis le 30 novembre 2017. Cette ancienne journaliste de 46 ans, membre du parti Gauche-verts, a été reconduite à son poste après les élections législatives de 2021. Engagée en politique dès 2002, elle a placé la cause des femmes dans ses priorités au pouvoir, notamment en allongeant le congé parental. En Islande, elle est la deuxième femme à occuper la fonction de Première ministre, après Jóhanna Sigurðardóttir, entre 2009 à 2013.

Le gouvernement suédois est également dirigée par une femme. Il s'agit de Magdalena Andersson depuis le 29 novembre 2021. Ancienne nageuse de haut niveau, à la tête du parti social-démocrate, elle avait été élue à la tête du gouvernement une première fois le 24 novembre. Mais elle n'a passé que huit heures à la tête du gouvernement, battue sur son budget par l'opposition de droite, et contrainte à la démission après le départ surprise des écologistes du gouvernement. Elle avait finalement été réélue à son poste par les députés cinq jours plus tard.

La Lituanie est aussi dirigée par un gouvernement mené par une femme, Ingrida Simonyte. Elle est devenue Première ministre en décembre 2020, désignée par le parti conservateur à la suite des élections législatives. Auparavant, elle était ministre des Finances. Candidate à l'élection présidentielle lituanienne de 2019, elle avait été battue au second tour par Gitanas Nausėda.


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