RÉACTIONS - A la suite de l’annonce du retrait de la vie politique de Marion Maréchal-Le Pen, nous avons fait réagir des militants frontistes. Lesquels confient comprendre totalement le choix de la jeune femme.
Elle était avec Gilbert Collard l'un des deux députés FN à l’Assemblée nationale. Mais ce mercredi, Marion Maréchal-Le Pen a annoncé qu'elle ne briguerait pas de nouveau mandat aux prochaines élections législatives. Un retrait qu'elle justifie en invoquant des "raisons personnelles et politiques", en particulier son rôle de maman et sa volonté de ne pas être "déconnectée du réel", dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Comment cette annonce a-t-elle été accueillie par les militants du parti cofondé par son grand-père ?
Militant frontiste à Vedène (Vaucluse), Donovan Gachon trouve que "c’est une bonne chose" : "Étant moi-même militant dans la circonscription de Marion, je suis heureux pour elle, confie-t-il à LCI. Je trouve honorable le fait de vouloir se confronter aux difficultés des Français. Elle sortira grandie de cette expérience et reviendra encore plus forte politiquement si elle souhaite le faire un jour".
A noter que le jeune homme de 24 ans n’a pas été surpris par cette annonce : "Elle avait déjà dit qu'elle ne resterait pas en politique toute sa vie contrairement à certains ‘dinosaures’ LRPS (acronyme accolant le sigle LR à celui du PS lancé par Florian Philippot, ndlr)". Militant FN à Marseille, Geoffrey Peretti abonde : "Personnellement, je préfère voir ça plutôt que d'autres élus qui s'accrochent à leurs mandats". Selon lui, "Marion a toujours été attachée au monde de l'entreprise et a toujours ouvertement dit qu'elle n'écartait pas l'idée de quitter un jour la politique, ou du moins de ‘se mettre en retrait’ pour travailler dans le privé".
"Elle a le droit de profiter de sa vie familiale et privé"
Jonathan Rousseau, militant frontiste
Jonathan Rousseau, militant FN originaire d’Armentière (Nord), a quant à lui accueilli avec étonnement le renoncement de la nièce de Marine Le Pen. "J'ai été surpris mais comme elle avait dit qu’elle ne fera pas de la politique toute sa vie... ". Pour lui, ce n'est toutefois pas une trahison : "Elle a le droit de profiter de sa vie familiale et privée", observe-t-il.
Candidat frontiste aux élections cantonales de 2011, avant d'être exclu du FN par Marine Le Pen après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi, Alexandre Gabriac estime de son côté que ce départ est lié à l’évolution idéologique du parti : "C'est la suite logique de la transformation du FN, tous les cadres avec un peu d'honneur et de doctrine ne peuvent que le quitter pour ne pas avoir à trahir leurs idéaux pour la gamelle, explique-t-il à LCI. Jean-Marie Le Pen le disait à l'époque : ‘Nous préférons être battus sur nos idées plutôt qu'élus avec celles des autres’".
Et celui qui se présente comme un militant catholique et nationaliste d’ajouter : "Par ailleurs, elle indique vouloir s'occuper de sa fille, ce que l'on ne peut que saluer à l'heure où le féminisme pousse au carriérisme compulsif et destructeur, qui anéantit les familles, cellules de base de la nation".
Désertrice ?
Questionné enfin sur les déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui considère ce renoncement comme "une désertion", Donovan Gachon nous rappelle qu’"il n'est plus membre du Front national". Par conséquent, le militant frontiste ne commentera pas ses propos. Geoffrey Peretti ajoute : "Il faut arrêter de prendre en considération ses dires, il n'a plus aucune légitimité au sein de notre mouvement".
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