Le chef de l'État s'est adressé jeudi soir à ses troupes de l'Assemblée Nationale, les appelant à "la bataille".Il les a exhortés à "élargir" leur majorité, "bâtir des coalitions", tout en affirmant "l'ADN" de la Macronie, qui doit rassembler "des femmes et des hommes de droite et de gauche".
Au lendemain du discours de politique générale d'Elisabeth Borne à l'Assemblée Nationale, au cours duquel la Première ministre a été contrainte de se présenter ouverte au compromis après que le camp présidentiel a perdu sa majorité absolue aux législatives, Emmanuel Macron a tenté de mobiliser jeudi soir ses députés. Il les a invités à être "en campagne permanente" pour "élargir" la majorité et à rester "unis et groupés".
"Ce que je vous demande, c’est d’être en campagne permanente", a-t-il lancé, selon des propos rapportés à l'AFP par plusieurs participants, en recevant quelque 200 parlementaires à l'Élysée, au côté d'Elisabeth Borne et de plusieurs ministres dont Marc Fesneau, à l'Agriculture, et Eric Dupond-Moretti, à la Justice. "Il faut que le risque ou la peur du combat ne soit pas chez nous", a ajouté le chef de l'État en référence au coût politique que pourrait représenter une éventuelle dissolution, autant pour les oppositions que pour le camp présidentiel.
"Construire des compromis et des réponses fortes"
Il a aussi longuement insisté sur "l'ADN" de la Macronie, à savoir faire travailler ensemble des "femmes et des hommes de droite et de gauche". "Ce que j’attends de nous collectivement, c’est de construire à nouveau ce dépassement", de bâtir des "majorités de rassemblement", a-t-il martelé. "Nous devons amener les oppositions à l’esprit de responsabilité", a encore insisté Emmanuel Macron, appelant à "construire des compromis et des réponses fortes".
Le président a par ailleurs eu une "pensée émue" pour tous les "camarades", y compris des ténors de La République en marche comme Christophe Castaner et Richard Ferrand, qui ont été battus aux législatives. "Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période", a-t-il lâché, tout en appelant ses troupes à ne pas céder au "découragement" face à une situation politique "atypique".
Le chef de l'État a également insisté sur la nécessité pour le camp présidentiel de garder les rangs serrés alors qu'il lui manque une quarantaine de sièges pour atteindre la majorité absolue et que des compromis devront être trouvés texte par texte. "Quand sonne la bataille (pour le vote des lois, ndlr), pas un ne doit manquer", a-t-il averti, tout en invitant les groupes à "faire vivre leurs différences" en interne. Il a invité enfin les députés à "garder du temps sur le terrain" et à faire des "textes moins longs, moins nombreux" pour mieux "bâtir des coalitions".
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