RECONNAISSANCE - "Pour que se perpétue le fil tendu en 1995 par Jacques Chirac", le président a lui aussi reconnu la responsabilité du gouvernement français dans la rafle des 16 et 17 juillet 1942 qui a coûté la vie à plus de 13.000 juifs. Un discours ancré sur la responsabilité, la mémoire mais aussi sur les haines actuelles au cours duquel le président de la République a déclaré son invité Benjamin Netanyahu, que "l'antisionisme était la forme réinventée de l'antisémitisme".
Racisme et antisémitisme. Des mots qu'Emmanuel Macron n'a eu de cesse de marteler. Le Président a pris la suite de ses prédécesseurs à l'Elysée en désignant les deux fléaux qui ont motivé le gouvernement de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale. Un gouvernement totalement responsable de la rafle du Vel d'Hiv, perpétrée les 16 et 17 juillet 1942, a-t-il réaffirmé en ouverture de son intervention lors des commémorations des 75 ans de l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de France ce dimanche.
Après avoir évoqué Marine Le Pen sans la nommer, le Président français a martelé : "C'est bien la France qui organisa la Rafle puis la déportation et donc, pour presque tous, la mort des 13.152 personnes de confession juive arrachées les 16 et 17 juillet 1942 à leurs domiciles, dont plus de 8000 furent menées au Vel d'Hiv avant d'être déportées à Auschwitz. Parmi elles, 4115 enfants de 2 à 16 ans dont aujourd'hui nous honorons plus particulièrement la mémoire". Une énumération suivie d'un moment de silence.
Il est si commode de voir en Vichy une monstruosité née de rien et retournée à rien (...). C'est commode mais c'est faux
Emmanuel Macron
"Vichy, ce n'était certes pas tous les Français mais c'était le gouvernement et l'administration de la France", a-t-il rappelé à plusieurs reprises au cours d'une longue allocution d'une trentaine de minutes. "Il est si commode de voir en Vichy une monstruosité née de rien et retournée à rien (...). C'est commode mais c'est faux. On ne battit aucune fierté sur un mensonge", a-t-il ajouté, insistant sur les deux notions clés de son discours. "Je voudrais que ces deux mots que l'on galvaude parfois résonne de tout leur métal, je voudrais qu'on entende bien le poids d'abomination et de malheur qu'ils portent", a insisté Emmanuel Macron.
L'antisionisme, "forme réinventée de l'antisémitisme"
Face à son invité, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Emmanuel Macron a affirmé qu'il ne "cèderait rien à l'antisionisme", qui est selon lui, "la forme réinventée de l'antisémitisme". Des propos qu'il évoquera peut-être avec le chef du gouvernement israélien lors de l'entretien qui a suivi. Ce sont toutes ces haines qui se fondent sur ce que l'on est, sur d'où l'on vient, sur ce que l'on croit que nous devons combattre", a-t-il dit.
C'est la première fois qu'un chef du gouvernement israélien participait à la commémoration de la rafle ddu Vel d'Hiv'. "Cette invitation pour commémorer ensemble main dans la main est un geste très très fort. Elle témoigne de l'amitié ancienne et profonde entre la France et Israël", a lancé M. Netanyahu, qui a prononcé le début de son discours en français. "A vous M. le président, à la France, à tout le peuple français, du fond du coeur, je dis merci", a-t-il poursuivi, à la tribune de la cérémonie, organisée à proximité de l'endroit où se tenait le vélodrome où furent raflés des milliers de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. "Je ne parle pas très bien le français mais ici à Paris aujourd'hui, je tenais à prononcer quelques mots dans votre langue. Le français était aussi la langue de milliers de Juifs à qui nous rendons hommage aujourd'hui."
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