Actant sa majorité relative à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a appelé ses opposants à l'aider à bâtir une majorité plus large."Il faudra clarifier la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre", a-t-il déclaré.Il a émis l'hypothèse d'une coalition de gouvernement ou de s'entendre sur le vote de certains textes.
Trois jours après le second tour des élections législatives, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français. Ce mercredi, le président de la République a "pris acte" du vote de ses concitoyens, qui ont décidé de ne pas lui accorder la majorité absolue à l'Assemblée nationale. "Il a manqué une trentaine de députés et la majorité présidentielle est en effet relative. Sa responsabilité est donc de s’élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités textes par textes" "pour agir", a déclaré le chef de l'État. Et pour cela, il a mis un coup de pression à ses opposants, à qui il fait endosser la responsabilité de cette réussite.
En effet, Emmanuel Macron a pris soin de rappeler qu'il avait pris l'initiative de recevoir, ces deux derniers jours, l'ensemble des chefs des partis représentés à l'Assemblée nationale. Il leur a fait part de plusieurs hypothèses pour parvenir à réformer le pays. "Tous ont fait part de leur respect de nos institutions et de leur volonté d’éviter un blocage pour notre pays. Je sais cet esprit de responsabilité et je souhaite qu'il s'inscrive dans la durée", a-t-il reconnu. Mais "il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements (...) dans une volonté d’union et d’action pour la nation qui concerne toutes les forces politiques", a-t-il ajouté.
Premières ébauches dans les prochains jours
"Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre. Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action ? S’engager à voter simplement certains textes, notre budget, lesquels ?", a donné en exemple le chef de l'État, qui a lui-même rejeté l'idée d'un gouvernement d'union nationale pourtant avancée auprès de Fabien Roussel (PCF) et Marine Le Pen (RN). "Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller."
À son retour de plusieurs déplacements prévus à l'étranger ces prochains jours, "à la lumière des premiers choix, des premières expressions des groupes politiques de notre Assemblée nationale, nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle", a conclu le président de la République.
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