La réforme des retraites présentée, oppositions et syndicats vent debout

Emmanuel Macron ne réformera pas les retraites "tant que l'épidémie ne sera pas sous contrôle"

V.M
Publié le 12 juillet 2021 à 20h33, mis à jour le 12 juillet 2021 à 22h07
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Source : TF1 Info

ANNONCES - Emmanuel Macron a plaidé pour un report de l'âge de départ à la retraite lundi soir lors de son allocution. Mais il ne souhaite pas engager la réforme tant que la reprise n'est pas "assurée".

La réforme, oui, mais pas tout de suite. Très attendu sur la possibilité d'un report de l'âge légal de départ à la retraite avant la fin du quinquennat, Emmanuel Macron a indiqué qu'une telle réforme ne pourrait être menée tant que la crise sanitaire est là, lundi lors de son allocution. Les concertations avec les partenaires sociaux seront toutefois relancées à la rentrée. 

"J'ai entendu les débats sur le moment : faut-il faire cette réforme dès ce mois de juillet, à la rentrée, bien plus tard ? Si je demande au gouvernement de travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet dès la rentrée, je ne lancerai pas cette réforme tant que l'épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée", a-t-il tranché. 

"Langage de vérité"

Emmanuel Macron n'a toutefois pas changé d'avis sur le caractère impératif d'une telle réforme. "Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard", a-t-il indiqué. "Pas demain, pas brutalement, pas de manière uniforme, car nous prendrons en compte la difficulté des métiers. Mais progressivement, sur plusieurs années, et par un système qui fait la différence selon le travail réellement exercé. Et donc, l'âge de départ doit être plus tardif."

Le chef de l'État n'a pas précisé quelle serait l'ampleur de cette réforme paramétrique, qui succède à la réforme structurelle, promesse de campagne qui avait été gelée au début de la crise sanitaire. Les pistes avancées jusqu'ici conduisaient à un report de 62 à 64 ans de l'âge de départ. Les partenaires sociaux se sont montrés jusqu'ici réticents à l'idée de relancer la réforme avant le fin du quinquennat. Le Medef lui-même a estimé qu'une telle réforme, pour être ambitieuse, devrait être débattue à l'occasion de la campagne présidentielle. 

Emmanuel Macron a défendu à nouveau la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux employés des secteurs concernés et assuré en outre que "toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1000 euros par mois", un engagement pris lors des débats autour de cette réforme, fin 2019.

L'assurance chômage réformée dès octobre

En revanche, le président de la République a annoncé qu'il conduirait bien la réforme de l'assurance chômage, retoqué en juin par le Conseil d'État en raison des incertitudes au sujet de la conjoncture économique. 

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"La réforme de l'assurance chômage sera pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre", a indiqué Emmanuel Macron. "Autour d'une volonté simple : en France, on doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu'en restant chez soi, ce qui n'est actuellement pas toujours le cas."


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