PROPAGATION - L'annonce de l'Élysée ce jeudi que le président de la République était positif au coronavirus a soulevé de nombreuses interrogations, notamment sur la responsabilité du sommet européen dans sa contamination.
Le communiqué de l'Élysée est tombé à 10h28. Dans l'heure qui a suivi, des messages complotistes apparaissaient déjà sur les réseaux sociaux. Ce jeudi 17 décembre, quelques instants après qu'Emmanuel Macron a annoncé avoir été testé positif au coronavirus, des messages en tout genre ont très rapidement et massivement été partagés. Ils remettent en question la maladie du président, pointent du doigt son "irresponsabilité" ou encore questionnent son traitement. Certains internautes ont affirmé que le président de la République n'était pas malade, ou, pire encore, que cette positivité était une mise en scène. Pour répondre aux inquiétudes, le porte-parole du gouvernement a promis ce vendredi aux Français que "la transparence sera la règle". En attendant, un événement est au cœur de toutes les hypothèses.
Le Conseil européen de Bruxelles, suspect numéro 1
Cette annonce, qui arrive en pleine recrudescence de l'épidémie, est surtout pointée du doigt comme la preuve d'une certaine "irresponsabilité" d'Emmanuel Macron. Une critique d'autant plus virulente que, rapidement, une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Celle de l'intervention, le 29 octobre dernier, de Richard Ferrand. Au micro de France inter, le président de l'Assemblée nationale culpabilise les personnes qui ne font pas attention : "Si on est malade c'est qu'on n'aura pas fait aussi attention que nécessaire. Ce n'est pas une question de faute, c'est une question de responsabilité."
Si on ne sait pas encore où le président français a contracté le coronavirus, une piste est largement avancée. Celle d'une contamination lors du sommet européen qui a eu lieu jeudi et vendredi dernier à Bruxelles. Pourtant, depuis le début de la pandémie, le personnel du Conseil européen a fait tout son possible pour réduire le risque de contaminations. Les masques sont obligatoires, la distanciation physique est la règle et les délégations ont été réduites au strict minimum. Chaque représentant est limité à cinq conseillers. La poignée de main a elle aussi été supprimée. En théorie, ce sont les règles. En pratique, c'est une autre affaire. C'est en tout cas ce que laisse entendre une photo qui circule sur les réseaux sociaux montrant le chef de l'État, souriant, sans masque.
On a retrouvé la source de cette photo. Prise par le photographe de l'AFP Olivier Hoslet, elle a bien été prisé à Bruxelles lors du Conseil européen le 11 décembre. "Le président français Emmanuel Macron s'étire après une nuit de négociation lors d'une table ronde au sommet de l'UE", peut-on lire en légende. Si cette photo hors contexte laisse en effet penser que le locataire de l'Élysée a dérogé à la règle, un tour des vidéos montre qu'Emmanuel Macron a pris une telle liberté car il était à plusieurs mètres des autres dirigeants. Il n'est d'ailleurs pas le seul, Angela Merkel s'est elle aussi débarrassée de cette protection pour entamer les négociations.
Interrogé par la Deutsche Welle, un porte-parole du Conseil européen assure que "toutes les normes d'hygiène ont été respectées lors du sommet". Les autres photos montrent en effet que les consignes ont été respectées tout au long de l'installation et que, dès lors que les distances physiques n'étaient plus tenables, les dirigeants enfilaient à nouveau leur masque.
Reste que, malgré les distances, ne pas porter de masque accentuait les risques de contamination. D'autant que ces discussions marathon entre les 27 dirigeants ont duré vingt heures non-stop, dont une nuit de négociation. "Malheureusement, on n'est pas à l'abri d'une contamination", a observé, fataliste, le ministre de la Santé sur France 5. Une source proche de l'exécutif confie elle aussi qu'Emmanuel Macron "aurait été contaminé lors du sommet européen de Bruxelles".
Résultat : au total cinq dirigeants européens ont annoncé dans la journée se placer en quarantaine par précaution, en comptant aussi le président du Conseil européen, Charles Michel. Si la Chancelière Angela Merkel a annoncé avoir été testée négative, le Premier ministre slovaque, présent lors des négociations, a été testé positif au Covid-19. Une contamination dont l'ampleur sonne comme une "piqûre de rappel" contre le relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année.
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