Depuis jeudi, le président de la République est en visite officielle en Algérie pour tenter de resserrer des liens distendus à cause de la question mémorielle.Il a annoncé par surprise qu'il reviendrait à Alger pour signer samedi un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".
Ce vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron, a prôné un "partenariat renouvelé" fondé sur la jeunesse, la diaspora et l'innovation. L’objectif est de relancer "l'histoire d'amour" qui lie la France à l'Algérie, au deuxième jour de sa visite officielle dans ce pays. Devant la communauté française à Alger, le président a annoncé par surprise retourner dans la capitale après son passage à Oran. Ce samedi, il s'y rendra pour "signer une déclaration commune" avec son homologue Abdelmajid Tebboune. Selon l'Élysée, il s’agit d'un "partenariat renouvelé, concret et ambitieux".
Il s'agira d'"un partenariat nouveau pour et par la jeunesse", a anticipé le président français, annonçant d'ores et déjà l'acceptation de 8000 étudiants algériens de plus cette année en France. Ils rejoindront un contingent annuel de 30.000 jeunes. Les deux pays sont pourtant en froid depuis plusieurs mois. En effet, en plus du dossier épineux de la colonisation, l’enjeu des visas a tendu les relations diplomatiques. Paris a décidé à l’automne 2021 de diviser par deux le nombre de visas octroyés en Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés en France.
Pas de repentance
Emmanuel Macron a aussi abordé le délicat dossier mémoriel. Il avait annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance, "sans tabous". Pas question toutefois pour la France de présenter des excuses pourtant attendues en Algérie, a réitéré le président de la République. "J'entends souvent que, sur la question mémorielle, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité, la reconnaissance (car) sinon on n'avancera jamais", a-t-il lancé.