MEA CULPA - Interrogé sur les petites phrases qui ont marqué le début de son quinquennat, Emmanuel Macron s’est défendu en assurant qu’il avait d’abord une "volonté de bousculer", mais il dit regretter aujourd'hui des propos "blessants".
"Je traverse la rue je vous en trouve" du travail, "une gare c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien", "on met un pognon de dingue dans les minima sociaux, les gens ils sont quand même pauvres", "je ne céderai rien ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes". Les 18 premiers mois du quinquennat d’Emmanuel Macron ont été marqués par ces petites phrases qui lui ont valu l’image d’un Président arrogant. Les redirait-il de la même façon aujourd’hui ? "Certainement pas (…) Je ne mesurais pas suffisamment de choses", a répondu le chef de l’Etat sur TF1 et LCI ce mercredi dans l’émission "Où va la France ?".
S’il regrette ces propos, Emmanuel Macron déplore aussi que l’époque soit "ainsi faite que nous sommes dans une société de la décontextualisation. Vous dites des mots, on les sort de leur contexte, ils paraissent affreux parce qu’évidemment ils s'inscrivent dans un propos, une atmosphère, une ambiance et des choses que vous avez dites avant". "Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon et même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique et donc j'ai appris", a-t-il déclaré.
"On ne peut pas dire ça"
Si le président de la République ne formule pas à proprement parler de mea culpa, il dit regretter particulièrement la phrase lancé lors d'un événement à la Station F, lorsqu'il a dit : "il y a des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. On ne peut pas dire ça. (…) J’ai cette formule, en effet, qui est terrible, c’est terriblement blessant". "J’ai acquis une conviction : il faut bousculer et donc je reste avec autant de volonté de bousculer le système (…) mais on ne fait rien bouger si on n'est pas pétris d'un respect infini pour chacun", a-t-il estimé.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info