Emmanuelle Wargon nommée à la tête du régulateur de l'énergie, que deviennent les anciens ministres de Macron ?

Publié le 17 août 2022 à 13h44

Source : Sujet TF1 Info

L'ancienne ministre Emmanuelle Wargon a été formellement nommée, ce mercredi, à la tête de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) par le chef de l'État.
Qui sont les autres anciens membres du gouvernement à avoir bénéficié d'un coup de pouce présidentiel pour retrouver un emploi ?
Que deviennent les anciennes figures des gouvernements Philippe et Castex ?

Que le couple exécutif ait choisi de se passer d'eux ou qu'ils n'aient pas pu assurer leur place au gouvernement - faute d'avoir été élus au suffrage universel par exemple - ils ne font plus partie de l'équipe gouvernementale. Pour certains ministres, la reconversion est difficile et critiquée. Tour d'horizon de ce que sont devenues les anciennes figures des gouvernement Philippe et Castex.

Ce mercredi, l'ancienne ministre du Logement Emmanuelle Wargon a été formellement nommée à la tête de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) par le président Emmanuel Macron. Elle est nommée "pour un mandat de six ans non renouvelable", précise la CRE dans un communiqué. Début août, les parlementaires s'étaient majoritairement exprimés contre son arrivée à la tête du régulateur de l'énergie, mais n'avaient pas réuni la majorité qualifiée nécessaire pour faire capoter cette nomination souhaitée par l’Élysée.

Comme elle, d'autres anciens membres du gouvernement ont bénéficié de coups de pouce présidentiels pour poursuivre leur carrière en dehors des ministères. En février dernier, l'ex-ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault a pu bénéficier d’un siège au Conseil constitutionnel. À l'époque, elle s’était vue reprocher son manque de formation juridique. Elle y a rejoint son prédécesseur au sein du gouvernement Philippe II, Jacques Mézard. 

Agnès Buzyn à la Cour des comptes pour cinq ans

Fin juillet, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a été nommée à la Cour des comptes pour cinq ans non renouvelables. Sur proposition de la Première ministre Élisabeth Borne, elle deviendra "conseillère maître en service extraordinaire" dès le 1er septembre. Auparavant, elle avait été nommée à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chargée du suivi des questions multilatérales. 

Quant à l'ancien chef du gouvernement Jean Castex, il a été nommé à la présidence de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France, en plus d'avoir été élu président bénévole de la Fondation Agir contre l’exclusion.

Certains poursuivront dans ce qu'ils faisaient avant leur nomination. Ainsi, l'ex-ministre de la Culture Roselyne Bachelot retrouvera les plateaux télé. Elle a reçu l’accord de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour faire son retour dans les médias. À la rentrée, elle officiera sur RTL (Les grosses têtes) et BFMTV. En revanche, la HATVP lui a refusé de réaliser un éditorial hebdomadaire et un podcast pour la station de radio France Musique. 

Quant à l'ancien ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, il retrouvera un poste de professeur agrégé de droit public, à l’université Paris-Assas.

Plusieurs projets recalés par la HATVP

D'autres comme Christophe Castaner, ex-ministre de l'Intérieur et patron des députés LaREM, et Richard Ferrand, ex-président de l'Assemblée nationale, sont toujours en recherche. Ce dernier a refusé d’entrer au cabinet d’Emmanuel Macron ou de retrouver un poste au Conseil régional de Bretagne et étudierait des propositions venues du secteur privé.

Enfin, certains ont vu leurs projets et leurs ambitions recalés. L’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud a échoué à se faire élire à la tête de l’Organisation internationale du travail (OIT), et l'ex-ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a été empêchée par la HATVP de rejoindre une école de commerce privée, établissement dont elle avait augmenté la subvention en 2021. En mai, la Haute autorité avait également recalé le projet de l’ex-ministre délégué aux Transport Jean-Baptiste Djebbari chez l’armateur CMA-CGM en raison de "risques déontologiques substantiels".


Justine FAURE

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info