Le parquet national financier a annoncé qu'une enquête préliminaire avait été ouverte concernant l'ex-épouse d'Eric Ciotti.L'enquête a été ouverte pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel de ces infractions."Ces emplois ont toujours été pleinement exercés", a assuré Eric Ciotti ce mardi.
Mauvaise nouvelle pour le candidat à la présidence Les Républicains. Suite aux révélations dans la presse de potentiels cumuls d'emplois de la part de Caroline Magne, l'ex-épouse d'Eric Ciotti, le parquet national financier a annoncé qu'une enquête préliminaire avait été ouverte pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel de ces infractions, confirmant à TF1/LCI une information de BFM. Cette enquête "a pour but de vérifier le bien-fondé des éléments parus dans la presse".
Un douteux cumul de mandats à Nice, au département et à l'Assemblée
Dans son édition de mercredi dernier, le Canard enchaîné a affirmé que l'ancienne épouse du député LR avait cumulé divers emplois auprès du député ou d'alliés politiques. Attachée de presse de Christian Estrosi, elle est en 2007 devenue attachée parlementaire d'Éric Ciotti lorsqu'il a été élu à l'Assemblée, en plus d'un emploi au Conseil départemental des Alpes-Maritimes où elle "étend ses compétences" lorsque son époux en prend la présidence, en 2008.
L'article révèle aussi qu'elle est devenue directrice adjointe du maire de Nice avant d'intégrer l'équipe de pilotage de la communauté urbaine, exerçant ces responsabilités jusqu'en 2011. À l'Assemblée, son contrat a pris fin en 2016, mais elle a également, entre 2014 et 2016, exercé des responsabilités dans la commune de La Colle-sur-Loup, et eu un emploi au diocèse de Nice entre 2012 et 2014, selon le Canard enchaîné.
Après la publication de cet article, le député, candidat à la présidence de son parti, s'est dit "bassement attaqué" et expliqué avoir employé Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire "à temps très partiel" et "dans le strict respect des lois et règlements". Olivier Marleix, le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale, a dénoncé quant à lui "une justice d'exception" pour son parti.
"J’ai appris ce matin, par la presse, l’ouverture d’une enquête préliminaire concernant les emplois qu’a occupés mon ex épouse dans différentes collectivités et auprès de moi à l’Assemblée nationale jusqu’en septembre 2016", a réagi à nouveau Eric Ciotti ce mardi après-midi. "Je tiens à souligner que ces emplois ont toujours été pleinement exercés, qu’ils étaient connus de tous et en totale cohérence avec sa formation universitaire. Je ne doute donc pas que cette enquête permettra de confirmer tous ces éléments."