EN DIRECT - Législatives : Valls battu, les cadres de la majorité soutiennent le dissident Vojetta

Publié le 6 juin 2022 à 7h30, mis à jour le 6 juin 2022 à 23h00

Christophe Castaner et Stanislas Guerini appellent ce lundi à voter pour Stéphane Vojetta, qui avait maintenu une candidature dissidente face à Manuel Valls dans la 5e circonscription des Français de l'étranger.
Au second tour, le député sortant affrontera Roland Le Berre, candidat de la Nupes, arrivé en tête.
Retrouvez les dernières informations sur les élections.

Ce live est à présent terminé. 

F. HOLLANDE ET C. DELGA EN SOUTIEN À UNE CANDIDATE DISSIDENTE


L'ancien président socialiste François Hollande et la présidente de la région Occitanie Carole Delga, tous deux opposés à la Nupes, se sont déplacés ce lundi soir à Tulle, en Corrèze, pour soutenir Annick Taysse, candidate dissidente à l'alliance de gauche. Aux côtés de son suppléant Philippe Brugère, elle se présente comme candidate de la "gauche progressiste" dans la première circonscription de Corrèze, où François Hollande avait déjà fait le déplacement la semaine passée pour la soutenir.

À Tulle, en Corrèze, François Hollande et Carole Delga venus soutenir les candidats de la première circonscription de Corrèze Annick Taysse et son suppléant Philippe Brugère.
À Tulle, en Corrèze, François Hollande et Carole Delga venus soutenir les candidats de la première circonscription de Corrèze Annick Taysse et son suppléant Philippe Brugère. - PASCAL LACHENAUD / AFP

LES CIRCONSCRIPTIONS À ENJEUX


Ce dimanche, les Français sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives. Ministres, anciens membres du gouvernement, leaders politiques... Voici les 30 circonscriptions à suivre.

"RESTONS MODESTE", LANCE J.-F. COPÉ À EMMANUEL MACRON 


La semaine passée, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un Conseil national de la refondation. Jean-François Copé, invité sur LCI, y voit un "amalgame" à ses yeux "indigne", avec le Grand Conseil de la Résistance de 1945, "où l'on regroupait les résistants qui avaient lutté contre l'occupant nazi". "Je trouve que c'est une réduction d'échelle assez médiocre", a taclé le maire LR de Meaux. 


"Restons de temps en temps modeste. Monsieur Macron, brillamment réélu une deuxième fois, peut peut-être imaginer que chacun est mortel, et que, comme disait Montaigne, chacun, même le plus puissant, n'est assis que sur son cul", a-t-il ironisé. Avant de poursuivre : "Je trouve qu'il y a quelque chose d'assez malsain à annoncer un grand débat, pour ensuite ne rien en faire. Et ne pas mettre les pieds dans le plat sur les grands sujets dans cette campagne des législatives." 


Il a aussi estimé que le président a refusé le débat lors de campagnes électorales face à ses adversaires : "je suis en train de me demander si en fait, il n'avait pas principal programme de se faire réélire, mais une fois réélu, n'avoir rien sous le pied", a-t-il lancé.

J.-L. MÉLENCHON VA "DÉSTABILISER LE DÉBAT PUBLIC" SELON J.-F. COPÉ 


"Mélenchon va régner sur tout cet ensemble" de la Nupes dans les années à venir, et "provoquer, parce qu'il aura un nombre de députés important, une déstabilisation du débat public, qui sera dans les cinq années à venir complètement démentiel", a jugé que LCI Jean-François Copé, maire LR de Meaux. 


"Toutes les réformes proposées seront avortées, car la rue prendra le pas sur tout le reste. Ce qui fait la vocation de l'extrême gauche, c'est la rue", a-t-il ajouté. "On est parti pour un système extrêmement malsain", a-t-il ajouté, assurant que les LR n'avaient jamais accepté d'alliance avec le RN, contrairement au PS avec LFI, ce qui fait sa "décadence" et sa "compromission". L'ancien ministre estime qu'il faut "mettre sur le même plan" extrême droite et extrême gauche, car ils veulent tous deux à ses yeux "déstabiliser la République".

J.-F. COPÉ ACCUSE J.-L. MÉLENCHON D'"IMPOSTURE INTELLECTUELLE"


Invité sur LCI, le maire LR de Meaux Jean-François Copé s'est exprimé au sujet de la passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et Gérald Darmanin sur l'action de la police, suite au contrôle lors duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers samedi à Paris. 


"Mélenchon, c'est l'extrême-gauche. Pourquoi dans ce pays, quand c'est l'extrême droite, tout une série de bêta-bloquants se mettent en place, mais pas face à l'extrême gauche. Mélenchon défend de manière méthodique tout ce qui peut, de près ou de loin, mettre en difficulté les institutions de la République, tout en se prévalant de la République", a-t-il tancé, y voyant "une imposture intellectuelle archi connue". 


"C'est une honte absolue. Il faut le combattre en arrêtant de mettre sur le même plan la parole d'un ministre de l'Intérieur, quel qu'il soit, et celle d'un extrémiste", a-t-il poursuivi.

ALLIANCE PORTE PLAINTE CONTRE MÉLENCHON


Le syndicat de police Alliance annonce ce lundi qu'il dépose une nouvelle plainte contre Jean-Luc Mélenchon. Le leader LFI avait traité l'organisation de "groupe factieux" dans un tweet, après le tir mortel de policiers visant une voiture à Paris ce week-end consécutif à un possible refus d'obtempérer.


Alliance avait déjà porté plainte contre Jean-Luc Mélenchon précédemment, ce dernier ayant traité le syndicat de "secte" et l'ayant accusé de "vouloir tirer sur des gens".

ACTION DE LA POLICE : TENSIONS ENTRE J.-L. MÉLENCHON ET SES ADVERSAIRES


Le contrôle lors duquel un conducteur a été grièvement blessé et une passagère tuée par des tirs policiers samedi à Paris a viré à la querelle politique lundi. Dans deux tweets, Jean-Luc Mélenchon a critiqué "une police (qui) tue", coupable d'appliquer "la peine de mort pour un refus d'obtempérer" et exerçant "un abus de pouvoir inacceptable" selon lui. "Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c'est quand ?", a-t-il ajouté.


"Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d’une campagne électorale", lui a répondu le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.


Marine Le Pen a de son côté critiqué les mots "d'une gravité inouïe" de Jean-Luc Mélenchon, l'accusant de "rompre définitivement avec les valeurs de la République française". Alliance a annoncé un dépôt de plainte "dès demain" (mardi) et le syndicat Synergie a accusé le leader des Insoumis de "tapiner un peu plus auprès du caïdat", alors qu'il "ne connaît rien à l'affaire".

CASTANER ET GUERINI SOUTIENNENT VOJETTA


Après l'échec de Manuel Valls au premier tour des législatives, et la qualification du député de la majorité sortant qui n'avait pas recueilli l'investiture Ensemble !, les cadres de LaREM appellent à voter pour Stéphane Vojetta. "L'échec de Manuel Valls est révélateur du travail qu'avait engagé Stéphane Vojetta, j'appelle à voter pour lui, il soutient le président de la République", a déclaré Christophe Castaner sur France 2. 


Sur franceinfo, Stanislas Guerini, délégué général d'En marche, a assuré qu'"évidemment" son parti soutiendrait Stéphane Vojetta. "Il faut gagner, on doit se rassembler face au cartel mélenchoniste, nous avons un candidat, c'est Stéphane Vojetta".

QUEL RÔLE POUR LES RÉPUBLICAINS ?


Malgré des scores annoncés plus bas qu'en 2017, Les Républicains pourraient avoir un grand rôle à jouer dans la prochaine Assemblée, anticipe Jérôme Jaffré. "C'est tout le paradoxe : Les Républicains vont être les grands vaincus de ces législatives, mais si Emmanuel Macron n'a qu'une majorité relative, ils joueront un rôle politique majeur dans la prochaine Assemblée." Car si la majorité dispose de moins de 289 députés, elle serait alors obligée de trouver des soutiens pour voter ses textes.

DÉFAITE DE MANUEL VALLS


Manuel Valls a perdu dimanche au premier tour des élections législatives, dans la 4e circonscription des Français de l'étranger. "Il ne s'est pas remis des allers-retours politiques et géographiques", commente Jérôme Jaffré. "Il était élu d'Évry, dans l'Essonne, il est allé à Barcelone, il a échoué, et revient face à un candidat sortant, macroniste, qui a toutes les chances d'être élu au second tour."

POURQUOI UNE FORTE ABSTENTION EST-ELLE PROBABLE ?


"Il n'y a pas d'envie des électeurs de construire une majorité dans un sens comme dans l'autre", estime Jérôme Jaffré pour expliquer la probable forte abstention lors du premier tour. "En 2017, il y avait eu une très forte abstention, mais la démobilisation post-présidentielle avait joué à plein. Cette fois, les électeurs n'ont pas envie d'aider Macron à avoir une très forte majorité, ils n'ont pas envie de faire de Mélenchon le Premier ministre du pays, et ils ne voient ni chez LR ni chez RN une force capable d'être majoritaire. Donc les électeurs n'éprouvent pas de passion pour le scrutin."

UNE CAMPAGNE "EXTRÊMEMENT ATONE"


Cette campagne des législatives "est extrêmement atone", juge sur LCI le politologue Jérôme Jaffré. "C'est classique après une présidentielle, c'est difficile de remobiliser les électeurs." Mais la particularité de cette élection est que "le président de la République a été réélu, et non pas élu, donc l'élan provoqué par la première élection ne joue pas".

L'INTERVIEW POLITIQUE


Jérôme Jaffré, politologue et chercheur associé au Cevipof, est l'invité de LCI dans un instant. Un entretien à suivre sur le canal 26.

JEAN-LUC MÉLENCHON (NUPES) EN DEUXIÈME POSITION


L'alliance de gauche Nupes s'est très souvent placée en deuxième position chez les votes des Français de l'étranger pour le 1er tour des législatives et en tête dans deux des onze circonscriptions concernées.


C'est le cas dans la 5e (Espagne, Monaco, Portugal et Andorre), où Manuel Valls a été éliminé dès le premier tour. Même résultat en Afrique de l'Ouest et au Maghreb, dans la 9e circonscription, où son candidat, le diplomate Karim Ben Cheikh, est arrivé devant la candidate de la majorité, l'ex-ministre Elisabeth Moreno.

LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE EN TÊTE À L'ÉTRANGER


Les candidats de la majorité présidentielle sont arrivés en tête des votes des Français de l'étranger, selon des résultats définitifs publiés ce lundi.  À l'exception de la 5e, 9e et 8e circonscription. Cette dernière regroupe huit pays du pourtour méditerranéen, dont Israël et l'Italie, et où le député sortant (UDI) Habib Meyer est arrivé en tête.


Dans la 6e circonscription (Suisse), le député sortant, Joachim Son-Forget, a été éliminé dès le premier tour. Au centre de multiples polémiques, il a été écarté par les électeurs au profit du candidat de la majorité, Marc Ferracci. 


Le taux de participation, qui avait atteint 19,1 % au premier tour en 2017, est resté faible, compris entre 29,8 % dans la 7e circonscription (Europe centrale et orientale) et 12,08 % dans la 8e.

BONJOUR À TOUS


Bienvenue dans ce direct du lundi 6 juin, consacré aux élections législatives.

Nouvel échec pour Manuels Valls. Investi par la majorité présidentielle dans la 5e circonscription des Français de l'étranger, qui regroupe l'Espagne, le Portugal, Monaco et Andorre et compte environ 120.000 électeurs inscrits, il a annoncé dimanche soir son élimination dès le premier tour des élections législatives. Un nouveau fiasco pour l'ex-Premier ministre qui avait échoué à se faire élire lors des municipales à Barcelone en 2019.

Alors que les premiers résultats sont tombés dans la nuit de dimanche à lundi pour les circonscriptions des Français de l'étranger, le 1er tour pour ceux qui résident dans l'Hexagone se tiendra le 12 juin. Sur LCI, dimanche, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a réitéré son appel à Emmanuel Macron de le nommer Premier ministre si la gauche sortait majoritaire du scrutin. 

De son côté, Christophe Castaner a multiplié les attaques contre la Nupes lors de son intervention ce dimanche dans l'émission "Questions politiques" de France info et France inter. "Si c'est la majorité Nupes qui l'emporte, le programme de Jean-Luc Mélenchon, lui existera et je veux vous dire, les conséquences pour les Français seront assez déterminantes", a certifié le député LaREM candidat à sa réélection, alertant que son application

Enfin, lors d'un meeting à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a insisté sur la nécessaire mobilisation dans un système électoral défavorable au RN et a rappelé que si tous ses électeurs se mobilisaient, elle pouvait avoir entre 100 et 150 députés. C'est pourquoi elle a appelé "les patriotes" au "vote utile" dès le premier tour, expliquant qu'il ne servait à rien de soutenir des "candidats sympathiques" car cela représenterait des "voix perdues". 


La rédaction de TF1info

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