Présidentielle : "Le voile est devenu un outil pour les islamistes", déclare Jordan Bardella face à Olivier Véran

Publié le 18 avril 2022 à 20h41, mis à jour le 19 avril 2022 à 7h28

Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouvent à nouveau face-à-face au second tour de l'élection présidentielle.
Un duel qui s'annonce plus serré qu'en 2017, selon les estimations des sondages.
Suivez dans ce live les dernières informations sur la campagne, à 6 jours du vote.

Ce live est à présent terminé. 

BARDELLA-VÉRAN, LE FACE-À-FACE


Le face-à-face entre Jordan Bardella et Olivier Véran touche à sa fin.

AVEC QUI GOUVERNER ?


Si Emmanuel Macron est réélu, il gouvernera "avec les écologistes, avec des ministres qui continueront de venir de la droite et de la gauche, avec les progressistes, des pro-européens", déclare Olivier Véran.


De son côté, Marine Le Pen entend "gouverner avec le peuple français" à l'aide d'un "gouvernement d'union nationale", indique Jordan Bardella.

RELATION AVEC LA RUSSIE


"La France a une histoire avec la Russie, elle n'a pas d'histoire commune avec Monsieur Poutine", déclare Olivier Véran face à Jordan Bardella. "Je vous reproche de chercher l'alliance avec lui. Qu'est-ce qui peut bien lier Madame Le Pen à Monsieur Poutine ? C'est cette volonté de faire imploser l'Union européenne. Je crois à cette Europe qui nous protège et nous défend."


"Nous avons condamné sans la moindre ambiguïté l'agression de l'Ukraine par la Russie", assure de son côté Jordan Bardella, soutien de Marine Le Pen. "Monsieur Véran, à la différence d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen n'a pas Vladimir Poutine au téléphone chaque semaine."

UNION EUROPÉENNE


"Quel est le problème de baisser la contribution à l'Union européenne", comme le propose Marine Le Pen, demande Jordan Bardella à Olivier Véran, qui reproche au Rassemblement national de vouloir sortir la France de l'Union européenne.


"Allez expliquer aux agriculteurs, aux pêcheurs, à toutes les filières environnementales, que l'Europe ne fait rien pour eux, ce n'est pas vrai", répond le ministre de la Santé et soutien d'Emmanuel Macron. "Je ne dis pas que l'Europe est une machine qui tourne parfaitement bien. Vous, quand vous faites face à un problème, vous renoncez. Nous, on se bat pour améliorer les choses."

POUVOIR D'ACHAT


"Il y a une urgence, Marine Le Pen est incontestablement la candidate du pouvoir d'achat, avec la baisse de la TVA sur l'énergie de 20% à 5,5%", défend Jordan Bardella. "Nous avons beaucoup de mesures pour rendre aux Français 150 à 200 euros par mois", financées par  "la fin des aides sociales aux étrangers" estimées à "16 milliards d'euros".


"La totalité des prestations sociales versées aux étrangers, c'est 9 milliards d'euros", rétorque Olivier Véran. "En matière de pouvoir d'achat, nous proposons d'augmenter les pensions de tous les retraités de 4 à 4,5% dès cet été, réindexer le point d'indice des fonctionnaires, plus une entreprise ne pourra verser des dividendes sans reverser aux salariés, et augmenter à 6000 euros la 'prime Macron'."

RÉFORME DES RETRAITES


"Nous devons travailler un petit peu plus pour financer davantage de dépenses sociales", reconnaît Olivier Véran. "La règle, c'est 4 mois d'augmentation par an, avec une clause de revoyure à 64 ans, en 2027. En retour, les pensions seront à 1100 euros minimum."


"De notre point de vue, il est inenvisageable de faire travailler les Français jusqu'à 65 ans", répond Jordan Bardella. "Des millions de Français travaillent dans des conditions difficiles et ont envie d'arriver à la retraite sans avoir le dos cassé. Avec Marine Le Pen, les Français qui commencent à travailler entre 17 et 20 ans partiront à la retraite après 40 annuités."

PORT DU VOILE


"Le voile est devenu un outil militant pour les fondamentalistes islamistes", déclare Jordan Bardella, alors que Marine Le Pen souhaite interdire la voile dans l'espace public. "Nous avons la volonté d'agir sur cette question et d'interdire le voile comme signe religieux manifeste de l'idéologie islamique. Ce n'est pas la priorité, nous ne ferons pas cela demain matin, mais c'est un objectif à terme. Il faut légiférer."


"Vous allez donner mandat à des policiers de courir derrière des femmes qui portent le voile ?", demande Olivier Véran. "La première personne venue voir Marine Le Pen pour lui demander si elle aura le droit de porter le voile, elle lui a répondu : 'pas vous, pas les grands-mères'. C'est absurde."

VIE DANS LES QUARTIERS


"S'il n'y a pas de mixité dans les quartiers, c'est parce qu'ils sont submergés par l'insécurité, les violences, les trafics de drogue", estime Jordan Bardella. "On n'encourage pas la haine en faisant sentir à ces personnes qu'elles seraient des sous-citoyens", répond Olivier Véran. "On se bat pour la sécurité, on fait en sorte que la cantine soit à 1 euro pour ne pas laisser les enfants le ventre vide, on dédouble les classes."


"Le problème des banlieues, ce n'est pas le dédoublement des classes ou la cantine à 1 euro, c'est qu'il y a dans des écoles de Seine-Saint-Denis 25 nationalités différentes", selon Jordan Bardella. Pour y remédier, le soutien de Marine Le Pen souhaite "arrêter l'immigration".

PRESTATIONS SOCIALES RÉSERVÉES AUX FRANÇAIS


Marine Le Pen veut réserver les prestations sociales aux Français. "Avec cette mesure, les étrangers en situation régulière vont cotiser en fonction de leurs moyens sans jamais rien recevoir", dénonce Olivier Véran. "Pour les étrangers, il y aura un délai de carence, conditionné à cinq ans de travail temps plein", précise Jordan Bardella.


"Qu'est-ce que j'explique à un couple au Smic qui travaille depuis un an à l'hôpital, qui vient du Liban et qui se voit prélever des prélèvements sociaux et ne recevra plus d'aide ?", demande Olivier Véran. "L'immigration économique, liée à la recherche, est fondamentale, les entreprises sont internationales."


"Nous ne sommes pas missionnés par le peuple français pour nous occuper des familles libanaises", répond Jordan Bardella. "Pardon de penser d'abord aux familles françaises. Mon raisonnement, c'est 'je dois aider les miens d'abord'."

SOLIDARITÉ À LA SOURCE


"En matière de solidarité, nous n'en ferons jamais assez", admet Olivier Véran. "Nous n'avons pas à rougir du bilan, il n'y a plus de reste à charge pour les Français qui souhaitent des prothèses auditives, Marine Le Pen a voté contre. Demain, (avec la solidarité à la source) nous allons éradiquer le non-recours aux prestations sociales, cela concerne 20 millions de Français. Demain, il sera simple de recevoir les aides auxquelles les familles peuvent prétendre."


"Marine Le Pen est la candidate du pouvoir d'achat", répond Jordan Bardella. "Nous souhaitons réserver les prestations sociales aux Français. Nous doublerons les aides aux familles monoparentales", indique le président du RN par intérim, qui estime que les économistes qui contestent le financement de ces mesures "soutiennent Emmanuel Macron".

CRISE DU COVID-19


Olivier Véran reproche à Jordan Bardella la position de Marine Le Pen sur le vaccin russe contre le Covid-19. "Où est le vaccin français ?", lui répond le président du RN par intérim. "L'hôpital français a tenu grâce au dévouement des soignants, pas grâce à votre soutien. Vous avez été piteux du début à la fin dans cette crise", poursuit Jordan Bardella, qui reproche également au gouvernement d'avoir fait appel au cabinet de conseil McKinsey dans la crise sanitaire."


"Avec la démagogie, on ne sauve pas beaucoup de vie", ironise Olivier Véran, qui estime que si McKinsey s'appelait "Moscou conseil", cela "gênerait beaucoup moins" le Rassemblement national.

QUOTIDIEN DES SOIGNANTS


"Au lendemain de l'élection, nous allons mettre autour de la table l'ensemble des soignants et des élus locaux pour simplifier le quotidien de nos soignants", déclare Olivier Véran (LaREM). "Nous allons continuer de progresser pour lutter pied à pied contre les déserts médicaux. Nous n'allons pas traiter tous les territoires de manière uniforme."


"Quand vous mettez à pied 15.000 soignants en crise sanitaire, c'est indigne et inhumain", lui répond Jordan Bardella (RN). "Votre politique a été extrêmement dure et brutale."


"L'obligation vaccinale fait partie intégrante des droits et des devoirs" des soignants, rétorque Olivier Véran. "Nous réintègrerons évidemment les soignants (non vaccinés) lorsque la situation épidémique le permettra."

QUELLES SOLUTIONS POUR L'HÔPITAL ?


"Pour Monsieur Macron, les services publics sont des entreprises", dénonce Jordan Bardella. "Ce n'est pas fait pour être rentable, mais pour servir le bien commun. Il faut mettre les moyens dans les services publics."


"Au cours de la dernière année, nous avons mis en place 19 milliards pour sauvegarder 3000 hôpitaux et Ehpad", défend Olivier Véran. "Madame Le Pen a voté contre" les hausses de salaires des soignants, poursuit-il.


"Il faut débureaucratiser l'hôpital public", souhaite Jordan Bardella, "il doit y avoir une cogestion entre un médecin et un directeur." "Cela existe déjà", répond Olivier Véran.

FACE-À-FACE VÉRAN-BARDELLA


Suivez le face-à-face entre Olivier Véran, ministre de la Santé et soutien d'Emmanuel Macron, et Jordan Bardella, président du RN par intérim et soutien de Marine Le Pen, dans un instant sur LCI.

S'IL EST RÉÉLU, EMMANUEL MACRON IRA À BERLIN


Le premier déplacement international d'Emmanuel Macron en cas de réélection sera à Berlin, "parce que le couple franco-allemand permet de faire avancer l'Europe", assure le président sortant sur France 5.

QUEL GOUVERNEMENT POUR EMMANUEL MACRON ?


Sur France 5, Emmanuel Macron confirme que s'il est réélu, le Premier ministre sera directement en charge de la transition écologique. Il sera accompagné d'un "ministre de la planification énergétique" et d'un "ministre de la planification territoriale", précise-t-il.

MACRON ASSURE NE PAS AVOIR CHOISI LES JOURNALISTES DU DÉBAT


"Pour ma part, je n'ai récusé aucun journaliste et aucun réalisateur" pour le débat de mercredi face à Marine Le Pen, assure Emmanuel Macron sur France 5.

ÉDOUARD PHILIPPE JUGE "IRRESPONSABLE" DE RENVOYER MACRON ET LE PEN "DOS À DOS"


"Renvoyez dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, c'est irresponsable", juge l'ancien Premier ministre et soutien d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe, dans les colonnes du Figaro. "Tout comme envoyer la consigne 'pas une voix à Marine Le Pen', ce qui laisse la porte évidemment ouverte à toutes les abstentions. [...] Il y a, chez les responsables politiques qui ne distinguent pas les deux candidats, une errance."

LES VÉRIFICATEURS


Critiquée par Emmanuel Macron, Marine Le Pen nie avoir été sceptique sur le changement climatique. Pourtant, ses positions passées n'ont pas toujours été si claires. Ainsi, en 2012, elle minimisait la responsabilité de l'activité humaine dans ce phénomène.

"MOI, JE NE CHOISIS PAS LES JOURNALISTES", ASSURE EMMANUEL MACRON


Dans une interview accordée samedi à Quotidien et diffusée ce lundi sur TMC, le président sortant Emmanuel Macron assure qu'il ne choisit pas les journalistes qui l'interrogent. "Marine Le Pen dit qu'elle ne veut pas quelqu'un comme vous parce que vous êtes du Quotidien", tacle le candidat (voir vidéo ci-dessous). "Moi, je ne choisis pas mes journalistes, je parle à tout le monde. Un responsable politique, c'est son devoir."

LOGEMENTS SOCIAUX : LA PRÉFÉRENCE NATIONALE "PAS RÉTROACTIVE", INDIQUE LE PEN


Lundi, sur France Bleu, Marine Le Pen est revenue sur sa proposition d'instaurer la "préférence nationale" dans l'attribution des logements sociaux.


"Ce ne sera pas rétroactif", a-t-elle assuré. "Quand un logement social se libérera, eh bien oui, il sera prioritairement accordé aux Français par rapport aux étrangers. Je trouve que c'est normal, mais il n'est pas question d'aller expulser", a ajouté la candidate.

QUI SERAIT DANS UN GOUVERNEMENT DIRIGÉ PAR MARINE LE PEN ? 


Sur France Bleu, la candidate RN est revenue sur la composition de son gouvernement, si elle venait à être élue. Elle a indiqué qu'elle souhaite l'eurodéputé Jean-Paul Garraud pour ministre de la Justice, "un homme extrêmement expérimenté" selon elle. "Je veux faire un gouvernement d'union nationale, qui va sortir des élections législatives. Je ne peux pas précéder la volonté des Français. À l'issue des législatives, j'irai chercher partout, sans tenir compte des étiquettes, (...) ceux qui m'apparaissent être les meilleurs dans le domaine que le Premier ministre leur confiera", a-t-elle poursuivi.


Et de citer le nom d'Arnaud Montebourg, qu'elle avait déjà mentionné par le passé : "On ne pense pas la même chose sur un certain nombre de sujets, mais dans le domaine de la défense, de la souveraineté de l'industrie française, quand il a démissionné pour s'opposer à la vente d'Alstom, il a fait preuve de courage. Il partage sur ce sujet-là, en tout cas, la même ligne que la mienne", a-t-elle expliqué. 


"Je ne veux pas d'exclusive, je me moque complètement des appartenances politiques. (....) Il y aura sûrement des gens de la gauche et de la droite, c'est tant mieux, mon objectif c'est de prendre le meilleur des deux", a-t-elle conclu.

LES ATROCITÉS EN UKRAINE, "UN POINT DE DÉTAIL" POUR MARINE LE PEN ?


"Les atrocités qu'on constate en Ukraine sont un point de détail de l'histoire pour Marine Le Pen, pour reprendre une formule de ce parti", a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement et soutien d'Emmanuel Macron lors de l'émission les quatre vérités sur France 2, en référence à des propos de son père Jean-Marie Le Pen.


Ce dernier avait estimé en 1987 que les chambres à gaz étaient un "point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale", ce qui lui avait valu d'être condamné pour contestation de crime contre l'humanité. Il avait ensuite était exclu du Front national après avoir réitéré ces propos en 2015. 


Relancé par le journaliste sur le fait que Marine Le Pen n'avait jamais tenu un tel propos, Gabriel Attal a éludé avant d'affirmer que pour la candidate RN, la diplomatie était une "ardoise magique" car elle a affirmé que Vladimir Poutine pouvait redevenir "un allié" après la guerre en Ukraine. "On voit bien ce que serait la France si Marine Le Pen était élue, on serait les alliés de la Russie", a-t-il  déclaré en rappelant notamment le prêt contracté par le RN auprès d'une banque russe.

Z. EL RHAZOUI FUSTIGE LES ÉLECTEURS QUI S'ABSTIENDRONT OU VOTERONT BLANC


Invitée sur LCI, l'écrivaine Zineb El Rhazoui, soutien d'Emmanuel Macron, est revenue sur le choix des militants insoumis consultés par LFI, qui ont plébiscité majoritairement le vote blanc ou l'abstention au vote pour le président-candidat. "Je ne le comprends pas. Dans le contexte actuel, voter blanc ou s'abstenir équivaut à laisser la voie libre au passage de l'extrême droite", a-t-elle estimé, fustigeant une "position puérile, qui consiste à ne vouloir voter que dès lors qu'un candidat me plaît en tout". "Il faut quand même revenir sur Terre", a-t-elle tancé. 


"Il s'agit quand même de l'avenir de notre pays, il nous appartient à tous, il n'est pas le monopole d'un parti ou d'un homme politique, fut-il le président. La situation du pays, qu'elle leur plaise ou pas, elle est une œuvre collective. On est démocrate ou on ne l'est pas. J'invite les gens à s'exprimer", a-t-elle poursuivi. Quant à Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à ne donner "pas une seule voix pour Marine Le Pen", "il a été très clair, beaucoup plus qu'en 2017", a-t-elle salué, avant d'ajouter : "j'ai vraiment foi à un rapport de voix conséquent de ses électeurs, car on est face au peuple de gauche".

E. MACRON PERMETTRA "LA LUTTE CONTRE L'ISLAMISME", ASSURE Z. EL RHAZOUI


Au sujet des contradictions qu'il y a pu avoir sous le mandat d'Emmanuel Macron au sujet du port du voile, "je préférerais qu'il y ait plus de clarté", a lancé sur LCI l'écrivaine Zineb El Rhazoui, soutien du président-candidat. Avant d'assurer : "Il reste encore beaucoup de choses à faire". 


Mais elle réfute toute "faiblesse" d'Emmanuel Macron sur l'islamisme : "il a hérité d'un bilan sur des décennies de laisser-aller, de compromission", "une addition extrêmement salée", a-t-elle estimé. Si elle considère que le président sortant a mis du temps à s'atteler à ces sujets en début de mandat, elle a assuré que "petit à petit, il est venu à des positions extrêmement claires, beaucoup plus fermes que ses prédécesseurs" : "c'est le premier à parler de séparatismes et à légiférer dans ce sens" en fermant des associations islamistes, selon elle. 


"Je pense que c'est avec lui que se fera la lutte contre l'islamisme dans le cadre d'un deuxième quinquennat. Nous sommes dans un moment historique. Voulez-vous entériner le fait que la lutte contre l'islamisme soit un combat d'extrême droite ? C'est la plus grande catastrophe qui puisse arriver à notre combat", a-t-elle poursuivi.

"LE FÉMINISME ISLAMIQUE", "UNE IMPOSTURE INTELLECTUELLE" POUR Z. EL RHAZOUI 


L'écrivaine Zineb El Rhazoui, soutien d'Emmanuel Macron, est revenue sur la rencontre entre le président-candidat et une femme voilée lors d'un déplacement, qui s'est dite "féministe" et qu'il a félicité.  "Bien sûr que des femmes portent le voile de leur propre chef, mais cela ne le rend pas pour autant acceptable ou féministe", a-t-elle réagi sur LCI, y voyant là "une servitude volontaire, envers un homme ou envers Dieu". Selon elle, le voile reste "un symbole sexiste". 


"Le président de la République a été courtois et respectueux de la manière dont elle se définit. (...) En revanche, je ne pense pas que le féminisme islamique soit un concept acceptable : c'est une imposture intellectuelle", a-t-elle jugé. "Mais qu'il y ait des femmes musulmanes féministes, sans doute, bien sûr", a-t-elle nuancé, avant d'estimer que si elles sont voilées, "cela me paraît compliqué (...) en France".

LA CHARGE DE ZINEB EL RHAZOUI CONTRE LA PROPOSITION DE M. LE PEN SUR LE VOILE


Sur LCI, l'écrivaine Zineb El Rhazoui, soutien d'Emmanuel Macron, a critiqué la proposition de Marine Le Pen d'interdire le voile dans la rue. Dans une tribune qu'elle a cosigné dans Libération, elle estime qu'"en voulant interdire le voile dans l’espace public, la candidate du RN divise la société et affaiblit le modèle républicain et laïc de la France". 


Si elle a personnellement une "profonde aversion pour le voile islamique et le symbole sexiste, de réification, qu'il représente", "ce n'est pas une raison pour appeler à son interdiction dans l'espace public, qui est une mesure dictatoriale et anticonstitutionnelle", a-t-elle assuré sur le plateau de LCI. 


"La laïcité sert à préserver la neutralité de certains rôles et certains espaces, (...) lorsque l'on représente l'État par exemple. Mais la laïcité n'a pas à créer une norme dans la rue, elle préserve la sphère privée, qu'elle soit individuelle ou collective", "je ne vois pas sur quoi on se baserait juridiquement", a-t-elle poursuivi. Elle a estimé par ailleurs que cette interdiction est aussi "une façon de cibler une religion et pas les autres".


"C’est une bataille qu’il faudra gagner sur le plan intellectuel, dans les cœurs et les esprits. La subtilité du combat contre l'islamisme, c'est de pouvoir le remporter sans porter atteinte à nos acquis en matière de liberté et de droits de l'homme", a-t-elle ajouté. 

"STOP OU ENCORE A EMMANUEL MACRON"


Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, explique sur CNews que le scrutin du 24 avril doit permettre de dire "stop ou encore" à Emmanuel Macron.


"Il ne faut pas subir un deuxième quinquennat de la sorte, un quinquennat violent, inefficace [...] Dimanche, c'est stop ou encore à Emmanuel Macron, à la violence sociale, à la perte d'identité. Marine Le Pen a un projet de concorde. Il est temps de retrouver la paix civile dans notre pays."

MACRON DÉNONCE LE PROJET DE REFORME CONSTITUTIONNELLE DE LE PEN


Sur France Culture encore, Emmanuel Macron dénonce le projet de réforme constitutionnelle de sa concurrente, qui veut notamment instituer un référendum d'initiative citoyenne. 


"Dans son projet, elle propose une réforme de la Constitution par référendum qui n'est pas conforme à la Constitution. D'autres le font dans d'autres pays. Ça se fait très bien en Hongrie, ça permet de changer un régime à la main. Moi, je le dénonce, parce que l'élection présidentielle ne vaut pas changement de régime."

SUR l'ECOLOGIE, "JE NE SUIS PAS AU BOUT DU CHEMIN"


Toujours sur France Culture, Emmanuel Macron évoque l'écologie et son évolution sur le sujet : "C'est l'une des choses sur lesquelles je me suis le plus transformé". 


"Je ne dis pas que je suis au bout du chemin mais j'ai beaucoup lu, j'ai essayé de beaucoup comprendre", a ajouté celui qui dit s'être intéressé à "la pensée de la nature et des équilibres dans lesquels nous vivons".

"J'AI EU DES PHRASES MALADROITES"


"La candidate d’extrême droite se planque du peuple", déclare Emmanuel Macron sur France Culture. "Le vrai mépris, c'est de se protéger du peuple, c'est de ne jamais y aller [au contact]", estime le président sortant. Avant de le reconnaitre : "J'ai eu des phrases très maladroites et très souvent décontextualisées."

ECONOMIE


Pour faire son choix, rien de mieux que de comparer les programmes des candidats au second tour de la présidentielle de 2022.

"NOUS VIVONS UN TEMPS BOULEVERSÉ"


"Il y a beaucoup d'angoisse qui est là, beaucoup de fatigue", déclare Emmanuel Macron sur France Culture, dans un entretien enregistré vendredi dans les conditions du direct. "Nous vivons un temps qui est profondément bouleversé", a ajouté le chef de l'Etat.

Bonjour à tous, et bienvenue dans ce direct consacré à la présidentielle 2022. Retrouvez ici les toutes dernières informations à six jours du second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

L'élection présidentielle se tiendra dans moins d'une semaine à compter de ce lundi 18 avril. Emmanuel Macron a tenu un meeting à Marseille, samedi, alors que Marine Le Pen en prévoit un jeudi 21 avril à Arras, dans le Pas-de-Calais, après en avoir tenu un jeudi 14 avril à Avignon, dans le Vaucluse. 

La semaine dernière, les deux finalistes se sont rendus coup sur coup. Le président-candidat et la candidate RN se sont en effet affrontés, vendredi 15 avril, sur un ton de plus en plus personnel. Pour Emmanuel Macron, le programme de sa rivale d'extrême droite n'est pas "la douceur incarnée". La présidence du président sortant a été "affreusement autoritaire", lui a répondu Marine Le Pen. Samedi, le chef de l'État a même lâché, à propos de sa rivale : "même incompétente, elle est climatosceptique".

Selon notre sondage quotidien, Emmanuel Macron gardait, vendredi, l'avantage dans les intentions de vote (53,5% contre 46,5% pour Marine Le Pen) mais avec une marge moindre qu'il y a cinq ans.


La rédaction de TF1info

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