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EN DIRECT - Interview d'Elisabeth Borne sur LCI : "L'Assemblée ne me fait pas peur"

Publié le 23 juin 2022 à 7h30, mis à jour le 24 juin 2022 à 0h20

Elisabeth Borne est l'invitée exceptionnelle de LCI jeudi soir.
La Première ministre s'exprimera sur le nouveau contexte politique et son avenir à Matignon.
Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

En direct

ENTRE MACRON ET L'OPPOSITION, LE DÉBUT DE LA GUERRE FROIDE 


L'opposition a renvoyé la balle dans le camp d'Emmanuel Macron, refusant l'idée d'un gouvernement de coalition, tout en souhaitant redonner au Parlement tout son rôle dans l'examen de textes "au cas par cas". 


"C'est lui qui est au pied du mur, pas nous", pointe la députée Nupes-PS Valérie Rabault. Le chef de l'Etat, qui n'a obtenu qu'une majorité relative, a écarté mercredi soir devant 15,5 millions de téléspectateurs l'hypothèse d'un gouvernement d'union nationale, testée auprès de certains dirigeants de partis. 

"CELA MONTRE QUE LA PAROLE SE LIBÈRE ET C'EST UNE BONNE CHOSE"


Réagissant à propos des plaintes pour viol portées à l'encontre de la secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, Elisabeth Borne a déclaré : "cela montre que la parole se libère et c'est une bonne chose". Elle a expliqué qu'elle allait laisser la justice faire son travail.

"LE GROUPE MAJORITAIRE RESPECTERA LES TRADITIONS"


Elisabeth Borne a expliqué qu'elle ne souhaitait pas se mêler de la nomination des postes à l'Assemblée, précisant que cela relevait des députés et non du gouvernement. Interrogée sur la possibilité que le RN dirige la puissante commission des Finances, Elisabeth Borne a assuré que "chacun doit prendre ses responsabilités". "Je pense que le groupe majoritaire respectera les traditions", a-t-elle néanmoins souligné. Effectivement, traditionnellement, les députés de la majorité à la commission des finances ne prennent pas part au vote.  


Concernant son discours de politique général, prévu le 5 juillet prochain à l'Assemblée nationale et qui peut se conclure par un vote de confiance, Elisabeth Borne a indiqué qu'elle n'avait pas encore "tranché ce point".

TRAVAILLER AVEC LE RN ET LFI


"Si c'est un amendement seulement voter par le RN, je ne vois pas très bien pourquoi on adopterait cet amendement", a-t-elle cependant précisé. Évoquant par ailleurs la France insoumise, Elisabeth Borne a déclaré : "Je ne vais pas donner de leçons aux uns et aux autres". 


Expliquant qu'il ne manque que 37 députés pour construire une majorité, Elisabeth Borne s'est à nouveau dite "confiante" sur la capacité du camp présidentielle d'obtenir suffisamment de vote pour chaque texte.

"ON SERA A L'ÉCOUTE DES PROPOSITIONS"


Citant une proposition des Républicains souhaitant défiscaliser les heures supplémentaires, Elisabeth Borne a assuré que la majorité serait "à l'écoute des propositions". "Notre objectif est simple : protéger les Français face à une situation qu'on avait pas vécue depuis longtemps", a affirmé la Première ministre. "On travaillera naturellement avec les Républicains", a reconnu Elisabeth Borne tout en assurant pouvoir travailler avec tout le monde.


Lors du précédent mandat, "je rappelle qu'on a voté la proposition de M. Chassaigne [chef de groupe du PCF] pur la revalorisation des retraites agricoles", a cité Elisabeth Borne, indiquant : "On aura à bâtir des majorités sur les textes et s'il y a des amendements qui recueillent des majorités alors, on ne pourra pas ne pas les adopter". 

UNE PREMIÈRE MINISTRE "CONFIANTE"


Elisabeth Borne a assuré qu'elle laissait aux responsables politiques la possibilité de former une "coalition", "c'est la question que nous posons", a-t-elle affirmé, se félicitant que parmi l'opposition, "aucune [responsable] ne veut bloquer les institutions". "Au-delà, beaucoup de députés veulent que notre pays continue à avancer", explique-t-elle. 


Sur la réforme des retraites, la Première ministre a assuré que cela faisait parti "des discussions". "La préoccupation du président, c'est de financer un modèle social, il faut que chacun prenne ses responsabilités", a-t-elle déclaré, se disant malgré tout "confiante". Donnant l'exemple du pouvoir d'achat, elle a partagé que sur la prolongation du bouclier tarifaire, "aucun groupe ne va dire qu'on pourrait augmenter de 45% la facture énergie des Français". De même pour la revalorisation des pensions des retraités, "je pense qu'on trouvera un large accord pour tenir compte de l'inflation".

L'ALLOCUTION D'EMMANUEL MACRON ÉTAIT-ELLE UN ULTIMATUM ?


Des opposants politiques ont fustigé l'allocution d'Emmanuel Macron, jugeant que c'était un "ultimatum", alors même qu'il avait perdu les législatives. "Je sais pas si on peut dire qu'il a perdu, on reste le premier groupe à l'Assemblée Nationale", souligne Elisabeth Borne, assurant qu'elle "Face à cette situation, on doit continuer à réfléchir pour faire avancer notre pays, ce qui veut dire voter des lois", a-t-elle annoncé.

ELISABETH BORNE EST-ELLE LA FEMME DE LA SITUATION ?


"Cela ne me fait pas peur, ça ne m'impressionne pas", annonce Elisabeth Borne à propos d'un éventuel hémicycle avec des oppositions fortes et qui vont pouvoir bousculer la majorité présidentielle. "Les Français souhaitent qu'on dialogue davantage", reconnait Elisabeth Borne, "forcément, le projet qu'on va mettre en œuvre, il tiendra compte de ce qu'on va défendre à l'Assemblée nationale, forcément on sera amener à écouter les propositions des uns et des autres."

UNE PREMIÈRE MINISTRE TECHNIQUE ?


"Je suis à l'action", assure Elisabeth Borne, citant sa volonté de poursuivre le bouclier tarifaire sur l'énergie mais aussi annonçant qu'elle serait en déplacement demain tout en rencontrant les présidents de groupes de l'Assemblée nationale et trouver une solution à la crise politique qui paralyse le pays. 


Revenant sur les propos de François Bayrou qui la jugeait trop "technique", Élisabeth Borne a assuré qu'elle ne se sentait "pas visée par cette critique". "Je ne sais pas ce que ça veut dire technique, si c'est enfermée dans mon bureau et que je ne serai pas à la rencontre des Français, c'est tout le contraire de ce que je suis", affirme-t-elle. Citant sa grande expérience professionnelle et les réformes qu'elle avait poursuivies alors qu'elle était ministre, elle certifie être "à l'écoute des Français".

L'ENFER DE MATIGNON 


"C'est intense mais je ne suis pas vraiment surprise", explique Elisabeth Borne, à propos de son poste de Première ministre.

À SUIVRE : ELISABETH BORNE SUR LCI


La Première ministre Elisabeth Borne est l'invitée de LCI à 20h50. Un entretien à suivre sur notre antenne (canal 26) ainsi que dans ce direct. 

LÉGISLATIVES : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SAISI DE TROIS NOUVEAUX CAS


Le Conseil constitutionnel annonce dans un communiqué avoir été saisi ce jeudi de trois litiges concernant les élections législatives des 12 et 19 juin. 


La première concerne la réélection de Marie Lebec (Ensemble) dans la 4e circonscription des Yvelines. La seconde concerne la 1re circonscription de l'Ariège et la dernière porte sur la 4e du Val-de-Marne. 

ENTRETIEN EXCLUSIF


La Première ministre Elisabeth Borne devrait s'expliquer en longueur dans un entretien exclusif sur LCI ce soir à 20 h 50.

LA PREMIÈRE MINISTRE VA RENCONTRER LES PRÉSIDENTS DE GROUPES AUJOURD'HUI ET DEMAIN


La Première ministre Elisabeth Borne était sur le terrain cette après-midi. Accompagnée de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, elle a visité un site de distribution gazier dans la région parisienne. L'occasion pour elle d'évoquer pour la première fois le revers des législatives, qu'elle a qualifié de "situation inédite". 


À la suite d'Emmanuel Macron, qui a rencontré les chefs d'oppositions et qui leur a demandé sur quels projets ils étaient prêts à travailler, Elisabeth Borne doit rencontrer les présidents de groupes, aujourd'hui et demain, plutôt que la semaine prochaine, comme cela avait été précédemment annoncé. "Moi je suis confiante, je pense que dans notre pays, les forces politiques, les députés, même s'ils ne font pas partis de la majorité présidentielle, souhaitent que notre pays puisse continuer à avancer", a déclaré la Première ministre, qui attend donc les réponses des formations politiques pour établir un "programme de travail pour quelques mois" ou "cas par cas sur les textes".

SANDRINE ROUSSEAU CANDIDATE A LA VICE-PRÉSIDENCE DE L'ASSEMBLÉE


Les dirigeants du groupe écologiste confirment la candidature de Sandrine Rousseau à la vice-présidence de l'Assemblée nationale. Dans un communiqué, le groupe Écologiste a également annoncé  la candidature d'Hubert Julien-Laferrière au secrétariat de l’Assemblée nationale.

MARINE LE PEN PRÉSIDENTE DU GROUPE RN


Ce n'était pas vraiment une surprise. Marine Le Pen, qui a annoncé quitter la présidence de son parti, a été élue par acclamation présidente du groupe Rassemblement National de l'Assemblée Nationale. Elle était la seule candidate.

LE GROUPE ECOLOGISTE CHOISIT UNE CO-PRESIDENCE


Selon les informations de TF1 et LCI, le groupe écologiste a choisi une co-présidence à sa tête, en élisant Julien Bayou et Cyrielle Chatelain.

RABAULT INTÉRESSÉE PAR LA COMMISSION DES FINANCES


L'ancienne cheffe du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Valérie Rabault s'est dite intéressée par la présidence de la commission des Finances, estimant sur Sud Radio et France Inter qu'elle ne devait pas revenir au RN mais à "un ou une députée de gauche".


"Je souhaite que cette présidence revienne à un ou une députée de gauche parce que la Nupes est la première force politique d'opposition de l'Assemblée nationale, ça doit être reflété dans cette présidence", a-t-elle déclaré. Interrogée pour savoir si cette présidence l'intéressait, elle a répondu : "Je ne vais pas vous mentir, oui ça m'intéresse". 

VALLAUD DEMANDE À MACRON DE DIRE "À QUELS COMPROMIS IL EST PRÊT"


A l'issue de son élection à la tête du groupe PS à l'Assemblée nationale, Boris Vallaud a demandé à Emmanuel Macron "de dire à quels compromis il est prêt". "C'est d'abord le président de la République qui est responsable de la situation institutionnelle dans laquelle nous nous trouvons", a-t-il estimé, remarquant qu'"il a été élu moins sur son programme que contre l'extrême droite". 


Boris Vallaud a assuré que la gauche sera "force de proposition" sur des thèmes comme le climat ou le pouvoir d'achat.

BORIS VALLAUD ÉLU PRÉSIDENT DE GROUPE PS


Le député des Landes, Boris Vallaud, a été élu président du groupe PS à l'Assemblée Nationale, et prent la suite de Valérie Rabault. Âgé de 46 ans et également porte-parole du PS, il l'a emporté par 26 voix contre quatre pour son collègue Guillaume Garot. Jérôme Guedj, tombeur de la ministre Amélie de Montchalin dans l'Essonne, avait retiré sa candidature dans la matinée.

LA CLARIFICATION


À peine élue à l'Assemblée Nationale, la députée insoumise Rachel Keke a reconnu avoir partagé des messages de soutien à Marine Le Pen il y a plusieurs années. Elle avait également relayé des messages du régime syrien.

LA COMMISSION DES FINANCES


Dans la foulée, le président par intérim du Rassemblement national a proposé le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy pour prendre la tête de la commission des finances.

L'ATTITUDE DU CHEF DE L'ÉTAT


Ce résultat des législatives "appelle à un virage à 180 degrés en tout domaine et nos députés exigeront ce que nous avons défendu lors des campagnes", déclare Jordan Bardella, répondant à l'appel d'Emmanuel Macron, la veille. Parmi les propositions du RN, le cadre du parti liste, pêle-mêle, "l'urgence du pouvoir d'achat", "la baisse de la TVA  à 5,5 % sur le carburant et les énergies" ou encore "la suppression de la TVA sur les produits de nécessité". Il appelle également à l'abandon de la réforme de la retraite à 65 ans.


"Ce n'est pas à l'opposition d'indiquer les concessions qu'elle consent, c'est au président de la République, qui a perdu sa majorité absolue, d'indiquer désormais sur quel point, il est prêt à s'amender", ajoute Jordan Bardella. Et de poursuivre : "Des mois très difficiles arrivent pour Emmanuel Macron s'entête à faire la sourde oreille aux préoccupations des Français."

LES REPRÉSENTANTS RN, "PAS DES SOUS-DÉPUTÉS"


"Le premier parti parlementaire d'opposition mérite le respect. Les électeurs du Rassemblement National ne sont pas des citoyens de seconde zone et leurs représentants, ne sont pas des sous-députés", poursuit Jordan Bardella, qui salue, là encore, "une victoire historique de Marine Le Pen". 


Avec 89 députés dans ses rangs, "nous exigeons naturellement ce qui leur revient de droit à l'Assemblée nationale : représentation en commission, présidence de la commission des Finances, vice-président de l'Assemblée nationale et questures", indique le président par intérim du RN.

UN "PRÉSIDENT MINORITAIRE"


En conférence de presse, Jordan Bardella revient, ce jeudi, sur les résultats du scrutin des élections législatives. Il félicite la "vague bleu blanc rouge" qui a "déferlé" à l'Assemblée Nationale, permettant d'y envoyer plus du double de députés RN qu'en 1986. "La Nupes, béquille d'Emmanuel Macron, s'est disloquée au lendemain du second tour. La RN était la première force d'opposition dans les urnes, elle l'est maintenant à l'Assemblée", appuie le président RN par intérim. Et d'ajouter : "Emmanuel Macron est désormais un président minoritaire."

BARDELLA SOUHAITE CONTINUER À PRÉSIDER LE RN


Président par intérim du Rassemblement national jusqu'en septembre, Jordan Bardella souhaite rester à ce poste. "Je proposerai aux adhérents de poursuive le chemin qui a été tracé depuis maintenant un an et qui, je crois, d'après les résultats, a plutôt bien fonctionné", a-t-il indiqué sur France Inter.


 Au sortir des élections législatives, qui se sont révélées historiques pour le parti, Marine Le Pen avait annoncé préférer renoncer à "la tête" du RN pour se consacrer à la présidence de son groupe à l'Assemblée nationale.


Interrogé sur une éventuelle candidature de Louis Aliot à la présidence du RN, Jordan Bardella a souligné "le respect et l'amitié mutuels entre Louis et moi". "Il y aura une élection interne. S'il y a plusieurs candidats, je trouverai ça sain pour la démocratie au sein du mouvement", a-t-il affirmé.

MISE AU POINT 


Trois jours après le second tour des élections législatives, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français. Il a notamment appelé ses opposants à l'aider à bâtir une majorité plus large. Ce jeudi matin, la porte-parole du gouvernement précise : il n'y avait pas "d'ultimatum".

PAS DE DÉPART DE CHRYSOULA ZACHAROPOULOU


Sur France Info, Olivia Grégoire a également évoqué la situation de sa secrétaire d'État à la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou, visée par plusieurs plaintes pour viols. "C'est une gynécologue qui pratique depuis de nombreuses années, notamment aux côtés de femmes victimes d'endométriose", rappelle la porte-parole du gouvernement. 


Dans cette affaire, "la justice est saisie et elle va se prononcer. Nous laissons la justice légiférer" indépendamment de l'exécutif. "Si ces plaintes devaient donner à d'autres faits de justice, des décisions seraient prises", poursuit-elle, invitant les femmes victimes de violences à porter plainte.

INTERVIEW


"Nous sommes le parti de l'ordre et de la responsabilité", a assuré Rachida Dati, invitée sur LCI ce jeudi.

CRITIQUES


Trois jours après le big bang des législatives, Emmanuel Macron s'est adressé mercredi soir aux Français. Cette allocution, adressée principalement aux oppositions, a suscité dans leurs rangs de nombreuses réactions.

POLEMIQUE


La députée Nupes-LFI Rachel Kéké a reconnu avoir partagé il y a plusieurs années des messages de soutien à Marine Le Pen ou au régime syrien mais qui "ne reflètent absolument pas" son "combat politique" d'aujourd'hui.


Dans un message sur sa page Facebook mercredi soir, la nouvelle députée du Val-de-Marne, ancienne porte-parole de la longue grève des femmes de chambre à l'hôtel Ibis des Batignolles, qui a battu dimanche l'ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu, dit subir depuis quelques jours "des attaques sur les réseaux sociaux, venant en particulier de l'extrême droite, visant à (la) déstabiliser et (la) décrédibiliser".


Elle lui est notamment reproché, selon des captures d'écran, d'avoir republié des messages de soutien à la cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen, ou au régime du président Syrien Bachar al-Assad, accusé de "crimes contre l'humanité", après le conflit en Syrie en 2011 qui a fait un demi-million de morts.

REACTION


Jordan Bardella, a réagi à l'invitation au "compromis" lancée hier soir par le chef de l'Etat.


"C'est Jupiter qui a été mis en minorité par le peuple français donc c'est à lui de dire aujourd'hui quel chemin il est prêt à prendre (…) vers les partis d'opposition".

"IL N'Y A PAS D'ULTIMATUM"


"Emmanuel Macron est en attente de savoir quelles sont les lignes rouges des oppositions. Je veux être très clair : il n’y a ni ultimatum ni question de 48h”,  estimé sur france info la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. “Il a ouvert le début des compromis."

"UN CHANGEMENT"


Emmanuel Macron doit effectuer un changement, il ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé aux législatives", assure Rachida Dati. "Elisabeth Borne sait qu'elle est en situation de fragilité."

LA FRANCE INSOUMISE EST POUR LE CHAOS"


Comment exister quand on est en minorité à l'Assemblée ? "Le bruit et la fureur ne sont pas la définition de la République, de la cohésion, de la construction. Nous aurons un rôle décisif", estime Rachida Dati sur LCI.


" La France insoumise n'est pas pour la construction mais la déconstruction, le chaos. J'ai vu ce qu'ils ont fait dans les territoires, notamment en Seine-saint-Denis. J'ai du mal à parler à ces gens qui ont instauré le séparatisme, qui détruisent les fondements de notre République. J'estime qu'ils sont dangereux, notamment à l'école."

"MACRON N'A PAS DE CAP"


"Emmanuel Macron n'a pas de cap, pas de projet, pas de direction", relève Rachida Dati. "Un coup à droite, un coup à gauche, il est en dans le débauchage..." Et d'ajouter : "Avez-vous une mesure de son projet ? Il n'a pas parlé mercredi de la réforme des retraites !"


"Depuis les Gilets jaunes, il ne s'est pas rendu compte que la France est fracturée."

"LE PARTI DE LA RESPONSABILITÉ"


"Nous sommes le parti de la responsabilité. Nous avons gouverné longtemps, nous ne sommes pas pour le chaos et le blocage. C'est le sujet d'une parti des députés élus. Nous sommes le parti de l'ordre et de la responsabilité, ce sont nos lignes."


"Ce gouvernement a joué avec le feu. Nous avons 89 députés du RN, si nous ne règlons pas ce problème dans 5 ans nous en aurons 400 ?", assure Rachida Dati. "Les Français vont nous dire : "Vous nous avez dit qu'ils faisaient peur, mais vous n'avez pas traité le sujet'. Emmanuel Macron n'a pas évoqué ces questions régaliennes mercredi soir. Pour lui c'est un thème, pour nous la sécurité est une ligne."

"NOUS METTONS SUR LA TABLE CE QUE LES FRANCAIS VEULENT"


Que veulent les Français ? De l'autorité, de la sécurité, de la maitrise de l'immigration, du pouvoir d'achat...", estime Rachida Dati. "Les Français veulent que le travail paie, qu'ils puissent se loger, se chauffer." Comment faire ? "Nous mettons sur la table ce que les Français veulent. Nous ne sommes pas pour le chèque, pas pour la dette, pas pour la hausse des impôts mais pour la baisse des charges. C'est sur la table."


"Toutes les classes moyennes n'ont pas eu accès au chèque énergie", mesure critiquée par Rachida Dati.

"LA COPIE SERA PRÊTE"


Pour Rachida Dati, "Emmanuel Macron nous dit : "Je vous donne des devoirs à faire, vous me rendez la copie dans 48h car je pars en voyage."


La feuille de route du président ressemblet-t-elle à celle des LR ? "La dette a explosé, ce n'est pas à cause du "quoi qu'il en coûte", que ma famille politique a voté", justifie Rachida Dati. "La copie sera prête, nous avons des projets, sur la revalorisation du travail avec une baisse des charges patronales, défiscaliser les heures supplémentaires..."

RACHIDA DATI


"C'est le résultat de son quinquennat", a déclaré sur LCI Rachidat Dati, au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron. "J'aurais aimé connaitre le cap qu'il veut donner au pays", a commenté la maire du 7e arrondissement de Paris.


"Le fait historique majeur, c'est l'entrée de 89 députés RN à l'Assemblée nationale".


"Il ne va pas être là pendant 4 jours alors que le pays est en crise, il n'y a pas de conseil des ministres, on a pas de cap, pas de projet....Tout le monde s'interroge sur notre ligne politique, mais quelle est la leur ?"

"CRACHAT"


"Il est impossible que nous participions à la mise en oeuvre du projet d'Emmanuel Macron", a estimé ce jeudi sur RTL Emmanuel Bompard. Le député Nupes a perçu comme "une forme de crachat au peuple français" la proposition du chef de l'Etat. "Emmanuel Macron n'a pas fait une proposition, il a posé un ultimatum. Impossible pour nous d'y participer", selon le député.

ALLOCUTION PRESIDENTIELLE


Actant sa majorité relative à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a appelé ses opposants à l'aider à bâtir une majorité plus large.

REACTION


Aurore Bergé, nouvelle présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale depuis mercredi, a commenté la prise de parole d'Emmanuel Macron. "Les oppositions seront-elles prêtes à aller voir les Français en assumant ne pas voter la revalorisation des retraites au premier juillet ?", s'interroge la députée des Yvelines, invitée des "4 Vérités" de France 2.


"Nous savons où nous voulons aller pour les Français. Sur cette base, les oppositions doivent dire si oui ou non, elles sont prêtes à y aller. Si oui, dans quelles conditions et jusqu'où ?", a ajouté la députée.

ABSENCE NOTABLE


Après l'échec de la majorité présidentielle aux élections législatives, Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi. Dans son discours, il n'a toutefois pas évoqué à un seul instant la cheffe du gouvernement.

BONJOUR À TOUS


Bienvenue sur ce live du jeudi 23 juin. Ici, retrouvez votre actualité politique, quatre jours après le second tour des élections législatives.

"Apprendre à gouverner différemment" : Emmanuel Macron a pris acte mercredi des "fractures" montrées par le résultat des législatives et assuré vouloir "bâtir des compromis" avec ses opposants, les pressant de "clarifier" leur positionnement d'ici vendredi soir.

Sa proposition de compromis, formulée dans cette allocution télévisée de huit minutes depuis l'Élysée qui était sa première réaction directe depuis dimanche, a été accueillie fraîchement par les oppositions, même si le chef de l'État a estimé qu'un gouvernement d'union nationale, hypothèse qu'il avait testée auprès de plusieurs dirigeants reçus mardi et mercredi, n'était "pas justifié à ce jour".

Le président a mis sous pression les oppositions, de la Nupes au RN en passant par LR, leur demandant "de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller", et ce à courte échéance : "Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l'Assemblée nationale sont prêtes à prendre : entrer dans une coalition de gouvernement et d'action (ou) s'engager à voter simplement certains textes, notre budget".

Il leur donne 48 heures : "Nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle" à son retour du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, a-t-il dit, alors qu'il s'engage jeudi dans un marathon diplomatique qui, au-delà de cette réunion, le conduira aussi à un sommet de l'Otan et à un sommet du G7.


La rédaction de TF1info

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