EN DIRECT - Elisabeth Borne loue le Sénat, "force d'apaisement et d'équilibre"

Publié le 6 juillet 2022 à 7h30, mis à jour le 6 juillet 2022 à 23h18

La Première ministre a présenté sa feuille de route devant le Parlement ce mercredi 6 juillet.
"Le Sénat pourra pleinement agir comme force de co-construction au service des territoires et des Français", a-t-elle fait valoir.
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"DÉSOLÉE"


Valérie Pécresse a publiquement évoqué le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement... avant finalement de se rétracter.

"TENDRE LA MAIN" AU GOUVERNEMENT


Dans un entretien à Midi-Libre, le président du Sénat assume vouloir laisser la porte ouverte à une entente cordiale avec la Première ministre.

ELISABETH BORNE LOUE LE SÉNAT


"Je n'imagine pas la République sans le Sénat", a affirmé Elisabeth Borne dans sa déclaration de politique générale devant la chambre haute, en appelant à "s'inspirer" de "l'expérience" des sénateurs et en promettant d'agir "en lien étroit" avec les élus locaux.


"Poursuivez ainsi, madame la Première ministre", a répondu le président du Sénat Gérard Larcher, alors que les propos de la Première ministre suscitaient des applaudissements.


"Vous êtes à la fois les relais des préoccupations des Français, la voix des élus locaux et des territoires, la force d’équilibre et d’apaisement de nos institutions", a salué la cheffe du gouvernement. "Bâtir des solutions ensemble, en écoutant les propositions de tous, en s'appuyant sur nos territoires. Nous devons nous inspirer de l'expérience et des pratiques du Sénat", a poursuivi la locataire de Matignon.

ELISABETH BORNE AU SÉNAT


Après l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne s'est rendue au Sénat. Invité à s'exprimer, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé tendre "la main au gouvernement" et "souhaite sincèrement une pleine réussite" à la Première ministre dans ses fonctions.

LA NUPES, PAS FORCÉMENT UNIE


"Je ne suis pas sûr que la Nupes soit unie sur le fond. Il y a une inconstance, au fond, sur le projet", plante la présidente du groupe Renaissance sur LCI, déplorant le chahut, ce mercredi, dans les rangs de La France Insoumise au Palais-Bourbon. "L'Assemblée nationale, c'est un lieu qu'on respecte. Ce n'est ni une ZAD ni un campus. Je crois que c'est aux Français qu'on manque de respect quand on a une attitude de la sorte", assure Aurore Bergé. "On peut porter une opposition franche et déterminée, mais il y a une manière avec laquelle on le fait", conclut-elle.

LA QUESTION DES RETRAITES


Sur le sujet des retraites, la "réforme va avoir lieu pour maintenir notre système (…) Effectivement, cette réforme va conduire à ce que les Français travaillent plus longtemps. C’est toutefois le débat parlementaire qui va déterminer si c’est 64 ou 65 ans", ajoute Aurore Bergé sur LCI.

LA PUGNACITÉ D'ELISABETH BORNE


Invitée sur LCI, Aurore Bergé salue "la pugnacité, la robustesse" d'Elisabeth Borne. "Elle dit les choses de manière assez cache et je ne pense pas qu'elle se laisse imposer les choses", poursuit-elle. Évoquant par ailleurs la position du camp présidentiel dans l'Assemblée nationale, elle indique : "On est là pour durer. Ce n'est pas un gouvernement de transition qui s'est installé, ce n'est pas non plus une Première ministre de transition, ni une majorité de transition. A nous de faire nos preuves, à nous de montrer qu'on a notre place", appuie la députée, également présidente du groupe Renaissance.

"UNE ZAD DE LFI"


Autre moment, autre écart. Se pensant toujours être à l'abri des micros, Elisabeth Borne tacle le camp de la France Insoumise. "Il y avait une ZAD tout à l'heure. Ils étaient en train de pique-niquer devant l'Assemblée", lâche-t-elle dans un sourire, en référence au faux mariage d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen organisé par la NUPES place du Palais Bourbon.

LE PORT DU MASQUE PAS À L'ORDRE DU JOUR


Elisabeth Borne n'envisage par ailleurs pas de "mesure nationale d'obligation" du port du masque, indique-t-elle sur TF1. "L'épidémie repart. Donc moi j'appelle chacun à la vigilance. (...) Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports", mais "nous n'avons pas l'intention d'avoir une mesure nationale d'obligation" parce que "les Français connaissent aujourd'hui les bons gestes", a-t-elle déclaré.

TROUVER DES ACCORDS DANS L'ASSEMBLÉE NATIONALE


Pour construire ces réformes, "il va falloir trouver des accords" dans une Assemblée nationale où le camp présidentiel n'a pas une majorité absolue. "Nous voulons discuter en amont des textes et chercher des compromis avec des oppositions le cas échéant", continue la Première ministre.


Mais la tonalité des députés, ce mercredi, "a montré que certains groupes pouvaient être dans la discussion et d'autres, dans les attaques personnelles, les invectives", appuie Elisabeth Borne, évoquant notamment La France Insoumise et le Rassemblement National. "Eux ne sont pas en train de chercher des compromis", appuie-t-elle.

LES RETRAITES


Sur les retraites, le projet n'est "pas encore ficelé", admet Elisabeth Borne sur TF1. "Cela va engager des concertations sur ce sujet à la rentrée (...) C'est bien clair que la réforme ne peut pas être uniforme. Il faut tenir compte de l'usure professionnelle, des longues carrières", précise-t-elle.

LA QUESTION DES SALAIRES


Faut-il augmenter les salaires ? Chèque alimentaire, bouclier tarifaire... "On agit pour protéger le pouvoir d'achat des Français. Et il faut que les entreprises prennent aussi leur part de responsabilité", appuie la Première ministre, invitée sur TF1. "J'invite donc celles qui le peuvent à augmenter les salaires de leurs employés ou à mobiliser les primes de pouvoir d'achat."

LES PRIX DE L'ALIMENTATION


Face à la hausse des prix de l'alimentation, le gouvernement va également "mettre en place une aide d'urgence pour les Français qui ont des revenus modestes. C'est-à-dire, un chèque alimentaire de 100e par foyer et par ménage", auxquels s'ajoutent 50 € par enfant, précise Élisabeth Borne sur TF1.

LA REMISE SUR LES CARBURANTS


"On va maintenir la ristourne de 18 centimes sur les carburants d'ici à la fin de l'été", appuie Elisabeth Borne qui remarque, elle aussi, l'augmentation du prix à la pompe. Le gouvernement est également "en train de préparer une mesure spécifiquement pour les personnes qui utilisent leur voiture de manière très intensive dans le cadre de leur travail", ajoute-t-elle sur TF1.

ELISABETH BORNE INVITÉE DE TF1


Après son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne est l'invitée exceptionnelle de TF1. Une interview à suivre sur TF1 et sur ce canal en direct.

ELISABETH BORNE SALUÉE PAR AURORE BERGÉ

LES "QUESTIONS CONS" DES JOURNALISTES


Interrogée sur son état d'esprit avant son discours de politique générale, Elisabeth Borne juge le moment comme "important". Se pensant à l'écart des micros, elle se laisse toutefois aller à une réflexion : "On passe notre temps à répondre à des questions cons ! Vous êtes contente d'être là ? Bah oui ! Sinon j'aurais pu aller au soleil !"

ET... À LA COALITION NUPES


En réponse aux orateurs d'EELV, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain, la Première ministre a dit "partager un sentiment d'urgence" écologique. "Mais quel besoin de vos mensonges et de vos invectives ?", a-t-elle interrogé, fustigeant la critique en "immobilisme" et rappelant que "85 % des propositions de la Convention citoyenne pour le climat" ont été retenues.


La cheffe de la majorité s'en est encore pris à l'ensemble de la coalition de gauche Nupes, qui a déposé dans l'après-midi une motion de censure contre le gouvernement. "Je ne sais pas s'il s'agit de faire croire qu'une majorité alternative cohérente existerait si c'était le cas, j'espère que vous auriez le courage de le formuler", a cinglé la locataire de Matignon.

LA RÉPONSE D'ELISABETH BORNE AUX INSOUMIS


La charge fut également lourde à l'égard de la présidente du groupe LFI Mathilde Panot: "J'ai écouté, au milieu de vos invectives, vos propositions", a lancé Elisabeth Borne, en notant qu'"aucune ne peut être balayée d'un revers de main, mais (...) penser que le blocage des prix ou le SMIC à 1.500 euros sont les solutions pour faire face aux défis du pays, c'est comme placer nos économies dans les emprunts russes, c'est la banqueroute assurée".

LA RÉPONSE D'ELISABETH BORNE À MARINE LE PEN


"Il y a des groupes qui persistent à privilégier les attaques personnelles et l'invective sur le dialogue", a déploré à son tour Elisabeth Borne, à l'issue des "réponses" des oppositions à son discours de politique générale. Et la charge est particulièrement rude contre le Rassemblement national.


"Madame la présidente Le Pen, j'ai écouté votre propos si nuancé avec attention", a-t-elle ironisé, "je distingue bien vos nombreux ennemis - personne n'y échappe -, mais où sont vos propositions ?". "Nous retrouvons bien vos obsessions loin de votre discours aseptisé de ces derniers temps", a-t-elle poursuivi, en relevant que "nous ne vivons pas dans la même France".

LA POSITION DES COMMUNISTES


Du côté des communistes, les mots contre Elisabeth Borne ne sont pas tendres. Le député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, a ainsi estimé que "l'hypertrophie présidentielle a vécu" et que la "démocratie retrouve des couleurs" avec les élections législatives. Il a également réclamé de "revoir de fond en comble notre système fiscal pour garantir une meilleure répartition des richesses", en reprochant au gouvernement une politique qui "conjugue injustice sociale, précarité, inaction climatique".

CE QU'IL FAUT RETENIR DU DISCOURS D'ELISABETH BORNE


Outre la méthode qu'elle souhaite mettre en place, la Première ministre a fait quelques annonces lors de son discours de politique générale : allocation adultes handicapés (AAH), pass culture, reprise de 100 % du capital d'EDF. La rédaction de TF1Info fait le point.

... ET DE ROBERT MÉNARD

LA RÉACTION DU PARTI SOCIALISTE


Le patron des députés PS, Boris Vallaud, a, de son côté, lancé à la Première ministre qu'il "va falloir "écouter, entendre, renoncer aussi à beaucoup de vos projets les plus injustes" afin "de faire vivre ce Parlement". Il a, par ailleurs, exclu les élus RN : "Ce que la France a fait de grand dans son Histoire, elle l'a fait sans vous et le plus souvent, elle l'a fait contre vous".

LA RÉACTION DE JULIEN BAYOU


La France Insoumise a accusé de nouveau la majorité de "compromissions" avec le RN lors du vote sur les postes clés à l'Assemblée. C'est une "faute extrêmement lourde" de "vous êtes faits marchepieds de l'extrême droite", a aussi estimé l'écologiste Julien Bayou.

REPONSE DE MARINE LE PENSource : TF1 Info

"UNE SEULE FRANCE"


"Au terme de ces cinq années, notre nation est fracturée, épuisée. L'arrogance solitaire et le mépris  des corps intermédiaires doivent cesser (...) Nous voulons retrouver notre rang. Avoir une seule France : fière de son histoire et sûre de son destin", conclut Olivier Marleix.

LA RÉPONSE DES RÉPUBLICAINS


Ni compromission, ni blocage stérile, pour les Républicains. "Nous n'avons pas l'intention de tout paralyser alors que notre pays a pris 30 ans de retard, faute d'une vision claire", assure Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée Nationale. "Nous ferons tout pour que les prochaines années soient plus utiles que les dix dernières. Oui, nous sommes prêts à voter tous les textes qui iront pour le sursaut national."

"GOUVERNER CONTRE LE PEUPLE"


"Soit, nous avalisons la guerre sociale, la retraite à 65 ans, soit nous sommes une minorité de blocage. Soit, nous sommes de votre côté, c'est-à-dire contre le peuple, soit nous sommes pour l'intérêt général, donc pour vous, hors du champ républicain", ajoute la présidente du groupe LFI.


"Il va falloir vous y faire, vous n'êtes plus le centre de gravité politique. Pourquoi vous faire confiance ? Mme Borne, vous êtes une rescapée." Dans ce gouvernement, "on ne croise d'ailleurs que des hommes essentiellement (...) Votre nouveau monde est une machine à remonter le temps", appuie Mathilde Panot. Et de poursuivre : "Mme la Première ministre, il faudra vous soumette ou vous démettre." 

LA RÉPONSE DES INSOUMIS


"Le Président a été élu sans mandat, voici venue sa première ministre sans confiance", commence Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée. "Elisabeth Borne vous ne devez votre place qu'à un Président de la République, lui-même élu par défaut." "Vous avez choisi la fuite. Votre stratégie, c'est sauve-qui-peut", poursuit la députée, parlant directement à Elisabeth Borne. "Oui, nous déposerons une motion de défiance, c'est ce qui se produit quand l'exécutif n'écoute que lui-même. Il est temps de vous apprendre le mot démocratie."

LA RÉPONSE DE MARINE LE PEN 


Au second tour des élections législatives, "les Français ont imposé l'équilibre, peut-être, parce que la majorité présidentielle a trop abusé des prérogatives que lui confie la constitution", tance Marine Le Pen. "Finies les volontés unilatérales d'un seul. Emmanuel Macron qui avait tous les pouvoirs se voit aujourd'hui contraint d'entendre les Français."


"Le président nous afflige des remaniements plus invraisemblables les uns des autres (...) sans tenir compte de la volonté collective qui s'est exprimée", poursuit la députée. "Le pouvoir titube (...) et on voit les limites puisque Madame la Première ministre, vous êtes dans l'impossibilité de solliciter un vote de confiance. Et j'ose dire que vous avez bien fait, car nous n'avons aucune confiance dans votre gouvernement."

E. BORNE S'ENGAGE À "NE JAMAIS ROMPRE LE DIALOGUE"


"Je m'engage à partager les enjeux et les contraintes, à vous faire part de nos feuilles de route et des différentes voies que nous pourrions emprunter, à ne jamais rompre le dialogue", assure Elisabeth Borne aux parlementaires.


Elle appelle à "bâtir un compromis ambitieux sans compromission sur les valeurs". "Nous serons au rendez-vous, nous avons tous et toutes une part à prendre". "Bâtir ensemble, nous y parviendrons", a conclu la Première ministre.

E. BORNE : "LA CONFIANCE NE SE DÉCRÈTE PAS"


"Nous avons les moyens et la volonté de nous retrouver autour d'objectifs communs", termine Elisabeth Borne. Alors que les députés de l'opposition lui font remarquer qu'elle a refusé de se soumettre à leur vote de confiance, elle ajoute : "La confiance ne se décrète pas a priori, elle se forgera texte après texte, projet après projet. Car nous travaillerons en bonne foi et en bonne intelligence comme nous les demandent les Français."


Elisabeth Borne aborde son histoire personnelle, et dit vouloir rendre hommage à la République, qui lui a donné sa chance, elle "pupille de la nation alors que j'étais l'enfant dont le père n'était jamais vraiment revenu des camps", "elle qui me guide et me pousse dans mon engagement, elle à qui je veux rendre un peu de ce qu'elle m'a donné". 

E. BORNE : "UNE FRANCE PLUS FORTE" DANS "UNE EUROPE PLUS FORTE"


La Première ministre rappelle également l'importance de l'Europe, et la nécessité d'avoir "une Europe plus forte" pour "une France plus forte". "Bâtissons ensemble une France plus forte dans une Europe plus indépendante", notamment pour sauvegarder une souveraineté énergétique et alimentaire estime Elisabeth Borne.

LE GOUVERNEMENT VA RÉFORMER L'AAH


"Au cours de nos échanges, j'ai vu se dégager une autre volonté commune : bâtir la République de l'égalité des chances", poursuit Elisabeth Borne. Elle assure que le président de la République a la "volonté de briser les inégalités de destin pour permettre à chacun de choisir son avenir, de tracer les chemins de l'émancipation". Elle veut pour cela "agir en priorité pour l'école et la jeunesse". 


Parmi les mesures pour parvenir à cet objectif, elle cite la valorisation des salaires des enseignants ou encore le développement du service universel. Elle veut aussi une société qui inclut mieux, notamment les handicapés et prend plus soin de ses personnes âgées.


La Première ministre annonce que le gouvernement réformera l'Allocation adultes handicapés (AAH) pour obtenir sa déconjugalisation, réforme à laquelle s'étaient opposés les députés de la majorité lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. 


Pour parvenir à l'égalité, Elisabeth Borne pense qu'il faut passer par la sécurité.  "L'insécurité, c'est une inégalité", déclare-t-elle, ajoutant en visant la France insoumise : "honte à ceux qui tentent de dresser les Français contre ceux qui les protègent".

L'ÉTAT VA REPRENDRE 100% DU CAPITAL D'EDF


L'"urgence écologique" est l'un des défis à venir du gouvernement. "Devant les défis, il n’est plus question d’opposer les radicaux aux partisans d’une écologie des petits pas", a assuré Elisabeth Borne. "Nous engagerons des transformations radicales dans notre manière de produire, nous loger, nous déplacer, consommer." Mais elle a assuré que cela ne passerai "pas par la décroissance, au contraire". "Ensemble, nous gagnerons la bataille du climat."


"Nous serons la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles", a assuré la Première ministre, précisant que cela passerait par la production d'énergie nucléaire. "C'est la garantie de notre souveraineté énergétique, la préservation de notre pouvoir d'achat" et de créer des emplois.


"Dès le mois de septembre, nous lancerons une vaste concertation en vue d'une loi d’orientation énergie-climat", ajoute-t-elle.


Elisabeth Borne annonce que l'"ambition de l’Etat [est] de détenir 100% du capital d’EDF" pour "renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique". 

E. BORNE MAINTIENT L'OBJECTIF DE RÉFORMER LES RETRAITES


Elisabeth Borne aborde la réforme des retraites. "Notre modèle social est un paradoxe : l'un des plus généreux et l'un de ceux où on travaille le moins longtemps. Pour la prospérité de notre pays et la pérennité de notre système par répartition (...) oui, nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps". Sous la bronca de l'opposition, elle promet d'y réfléchir en collaboration avec les partenaires sociaux.

"BÂTIR LA SOCIÉTÉ DU PLEIN EMPLOI"


"Bâtir la société du plein emploi" est une autre des ambitions du gouvernement. Selon Elisabeth Borne, "le plein emploi et bon emploi" n'est "pas une illusion, pas un objectif inatteignable", c'est "à notre portée".


Elle défend notamment la volonté de l'exécutif de conditionner le versement du RSA à une activité. "Verser une allocation ne suffit pas", selon Elisabeth Borne, qui estime qu'il s'agit d'une "mesure de justice sociale et d'équilibre entre les droits et les devoirs". 

E. BORNE VEUT RÉDUIRE LA DETTE À PARTIR DE 2027


Parmi les défis qui attendent le gouvernement, la cheffe du gouvernement a évoqué la "responsabilité environnementale" - "nous devons prendre en compte l’impact de toutes nos meures et remplacer dès que possible nos dépenses en énergies fossiles par des énergies non carbonées" - et "améliorer les comptes publics". Elle donne pour objectif de baisser la dette à horizon 2026, et ramener le déficit sous les 3% à partir de 2027.

"JE VOUS PROPOSE DE BÂTIR ENSEMBLE"


S'adressant aux oppositions et à leurs présidents de groupe, qu'elle a rencontré la semaine dernière, Elisabeth Borne a espéré qu'ils pourraient "aborder chaque texte dans un esprit de dialogue et d’ouverture". "Nous sommes prêts à entendre les propositions de chacun (…) et amender notre projet", a-t-elle assuré. "Je vous propose de bâtir ensemble. Notre premier défi c’est de répondre à l’urgence du pouvoir d’achat."


A ce propos, elle a listé quelques mesures qui seraient dans le projet de loi du gouvernement, présenté demain en Conseil des ministres : "prolonger le bouclier tarifaire, augmenter les revenus du travail en baissant les charges sur les indépendants, tripler la prime pouvoir d'achat, valoriser les retraites et les prestations sociales, revaloriser les bourses sur les critères sociaux". "Nous serons à votre écoute et les amenderons quand des convergences émergeront", a-t-elle réaffirmé.

E. BORNE PRÔNE "ÉCOUTE, ACTION ET RÉSULTATS"


Elisabeth Borne poursuit son discours en parlant d'elle, sa personnalité, sa méthode et ses valeurs. "Je ne suis pas femme à me dérober, ni devant les défis, ni devant les débats. Je ne corresponds peut-être pas au portrait robot que certains attendaient. Ca tombe bien, la situation est inédite. Je n'ai pas le complexe de la femme providentielle", a ajouté celle qui a été "ingénieure, préfète, ministre". 


"Je ne crois qu'en trois choses : écoute, action et résultats", "qu'une boussole : bâtir pour notre pays", a-t-elle assuré.

E. BORNE PRONONCE SON DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE


Après avoir félicité les députés nouvellement élus, Elisabeth Borne a appelé les oppositions à travailler avec la majorité pour réformer, les Français ayant choisi lors des dernières élections législatives de ne pas leur donner de majorité absolue. "Les Français nous demandent de prendre nos responsabilités. Nous le ferons. Ensemble nous répondrons au défi de l’abstention (…), à la demande d’action (…), nous répondrons à l’exigence de responsabilité."


"Ils nous invitent à des pratiques nouvelles, un dialogue soutenu, la recherche active de compromis. Le contexte nous oblige, la guerre en Ukraine nous rappelle combien la paix est fragile", a-t-elle poursuivi, évoquant aussi "l’urgence écologique [qui] se fait chaque seconde plus pressente". "Les Français nous demandent de parler plus, parler mieux, de construire ensemble."


Mais selon la Première ministre, "les clivages existent et continueront à exister. Bâtir ensemble ne signifie pas renoncer à notre identité". "Une majorité relative ne sera pas le synonyme d’une action relative", "elle ne sera pas le signe d’une impuissance".

JUSTE APRÈS ELISABETH BORNE, LES GROUPES D'OPPOSITION

LA PREMIÈRE MINISTRE ARRIVE À L'ASSEMBLÉE


Le roulement de tambours est lancé. La Première ministre est entrée à l'Assemblée Nationale, accueillie par la Garde républicaine. 

ELISABETH BORNE EN ROUTE POUR LE PARLEMENT


Elisabeth Borne se dirige vers l'Assemblée Nationale pour y tenir son discours de politique générale, entourée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, mais aussi Franck Riester, ministre délégué, chargé des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la vie associative.


D'après les informations transmises à TF1info par l'entourage de la Première ministre, celle-ci travaille ce discours depuis une dizaine de jours, multipliant les consultations pour le rédiger. Sa ligne directrice sera celle de l'ouverture au compromis, tout en appelant les oppositions à faire preuve de bonne volonté. 

B. RETAILLEAU REFUSE LA MOTION DE CENSURE, MAIS AUSSI LE COMPROMIS


Le groupe LR à l'Assemblée Nationale a choisi de ne pas soutenir la motion de censure demandée par la Nupes. Une bonne initiative, au sens de Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat : "c'est une alliance contre-nature", a-t-il lancé. Sans pour autant se rallier au camp présidentiel. "Notre ligne de conduite est celle d'une opposition d'intérêt général. Nous ne sommes pas macronistes, nous ne renierons pas nos convictions", a-t-il ajouté. 


Répondant à l'appel du maire de Nice Christian Estrosi, qui a appelé ce matin ses "amis républicains" à accepter des compromis avec la majorité macroniste, il a refusé en bloc. "Si demain il y a une coalition, (…) ça veut dire qu'on oublierait toutes nos convictions", a-t-il lancé, craignant un scénario dans lequel "monsieur Mélenchon et madame Le Pen auraient, dans cinq ans, le monopole de l'alternance". 

FLOTTEMENT DE V. PÉCRESSE AU SUJET DU PRÉFET DE POLICE


La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a publiquement évoqué mercredi en pleine séance du conseil régional le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement, avant de se rétracter. "S'agissant des questions de sécurité, il faudra attendre la nomination du nouveau préfet de police", a déclaré l'ex-candidate LR à la présidentielle avant d'être interrompue.


"Non, on n'a pas un départ du préfet de police annoncé cet été ?", a-t-elle alors demandé, avant de se raviser : "je ne suis pas dans le secret des dieux". L'indiscrétion a provoqué des rires dans l'assemblée, dont ceux du préfet de région Marc Guillaume, présent à ses côtés pour la présentation du nouveau contrat de plan Etat-région (CPER). "Désolée pour le préfet Lallement si je l'ai enterré trop vite", a encore dit la présidente de région avant de passer à l'examen du budget supplémentaire.


Agé de 65 ans, Didier Lallement, critiqué pour sa vision musclée du maintien de l'ordre, est à la tête de la préfecture de police de Paris (PP) depuis mars 2019.

QUI CHEZ LES LR POUR PRENDRE LA TÊTE DU PARTI ET SE PRÉSENTER EN 2027 ?


Le prochain président des Républicains devra être "un champion pour 2027 susceptible de rassembler" toutes les sensibilités au sein du parti, a souligné mercredi sa présidente par intérim Annie Genevard. Interrogée sur Radio J pour savoir si le candidat idéal devra être rassembleur plus qu'un champion pour 2027, elle a répondu: "Non, un champion pour 2027 susceptible de rassembler, entraîner, et faire cette espèce de synthèse" entre les différents courants.


"Dans l'ADN de la droite, héritière du gaullisme, il y a à la fois une grande sensibilité sociale (...) et en même temps la liberté, la responsabilité individuelle, l'ordre, l'autorité publique. Ça n'aurait aucun sens de sommer quiconque de choisir entre l'un ou l'autre", a-t-elle estimé. Ligne chiraquienne, sarkozyste ou "wauquieziste", "il faudra trouver quelqu'un qui incarne toutes ces sensibilités qui ont toujours existé chez nous", a ajouté la députée du Doubs.

GILBERT COLLARD SOUTIENT LA MOTION DE CENSURE DE LA NUPES


Le président d'honneur de Reconquête! et transfuge du RN Gilbert Collard a appelé sur Twitter la droite et l'extrême droite à soutenir la motion de censure que va déposer l'alliance de gauche. "Comment peut-on se revendiquer de 'l'opposition' à Macron et ne pas voter la motion de censure contre son gouvernement : LR et RN doivent voter !", a tweeté celui dont le parti a échoué à envoyer des députés à l'Assemblée Nationale à l'issue des législatives.

RAPPEL HISTORIQUE


"Je crois que sous la Ve, il y a eu une fois où un Premier ministre n’a pas soumis son discours à un vote de confiance", déclarait le communiste Fabien Roussel lundi matin sur LCI. Depuis, Elisabeth Borne a confirmé qu'elle ne se soumettrait pas au vote de confiance des députés. Sera-t-elle seulement la deuxième de l'histoire de la Ve République à ne pas le faire ?

M. PANOT ET M. BOMPARD RÉPONDENT À T. BOUHAFS


Deux députés insoumis ont répondu ce mercredi aux accusations de Taha Bouhafs, candidat LFI aux législatives désinvesti par le parti pour des accusations de violences sexuelles, qui affirme que la députée Clémentine Autain lui aurait demandé de se retirer à cause d'attaques racistes et non pas suite à ces signalements. 


"Nous lui avons dit que nous ne dirons pas publiquement pourquoi il n'était pas investi candidat puisque c'était la volonté des plaignantes", a affirmé sur BFTV la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Mathilde Panot. "Forcément qu'il a donné des causes (à son retrait). Ce n'est pas maquiller des accusations de violences sexuelles que de respecter la demande des plaignantes", a-t-elle seulement ajouté, avant d'insister : "Je ne vous laisserai pas dire que Clémentine Autain a couvert des agissements". 


"C'est totalement faux, ce qu'il dit ne correspond pas à la réalité", a réagi plus fermement Manuel Bompard sur France Inter, avant de nuancer : "je ne dis pas qu'il ment, il a peut-être mal compris la discussion qui a eu lieu", défendant lui aussi un "devoir de confidentialité". "Donner l'impression qu'il aurait été évincé pour une autre raison, ce n'est pas le cas, ç'aurait été inacceptable et insupportable", a-t-il toutefois ajouté. 


Quant aux accusations, "nous lui avons dit mais n'avons pas transmis les témoignages", a indiqué Mathilde Panot, estimant que Taha Bouhafs "a le droit de se défendre". "Il n'est pas vrai de dire qu'il n'y aura pas d'enquête ou qu'il ne sera pas confronté aux faits dont il est accusé. Il y a eu une mesure d'urgence (...), mais il y a eu une procédure et il est légitime qu'il demande à se défendre", a abondé Manuel Bompard sur France Inter. 

E. COQUEREL : SITUATION PEUT-ÊTRE "PROBLÉMATIQUE", ADMET M. BOMPARD


Le député insoumis Manuel Bompard est revenu sur France Inter sur la plainte pour harcèlement sexuel de la militante Sophie Tissier, ancienne figure des Gilets Jaunes, contre le député LFI et président de la Commission des finances à l'Assemblée Nationale. 


"Est-ce que vous considérez que trois témoignages pour des cas d'agression sexuelle et de viol, et un témoignage contredit par des témoins pour une drague trop insistante dans une boîte de nuit il y a huit ans, sont des faits de même nature ?", a-t-il d'abord lancé, tentant ainsi de mettre en balance ces accusations avec celles visant l'ancien ministre Damien Abad, dont le maintien avait été lourdement critiqué par les Insoumis, avant finalement d'être écarté du gouvernement.


Puis le député des Bouches-du-Rhône a assuré : "le fait de dire que les deux situations ne sont pas de même nature et de même gravité ne veut pas dire que, si les faits sont avérés dans le cas du témoignage de Sophie Tissier, ce ne soit pas problématique, je n'ai jamais dit ça". "Bien évidemment que si une personne a ressenti une forme d'inquiétude face à une drague trop insistante, c'est problématique", a-t-il ajouté, insistant toutefois sur son refus de "mettre sur le même plan" ces accusations avec celles qui visent Damien Abad.

"CONTOURNEMENT DEMOCRATIQUE"


Interrogé sur la motion de censure que souhaite déposer la Nupes contre le gouvernement mercredi après-midi, Manuel Bompart estime que le refus de la Première ministre Elisabeth Borne de se soumettre à un vote de confiance du Parlement est un "contournement démocratique". Pour la Nupes, il s'agissait du "seul moyen institutionnel  pour qu’il y ait un vote à l’Assemblée nationale".

DISCOURS DE POLITIQUE GÉNÉRALE : UNE ÉPREUVE 


La Première ministre Elisabeth Borne présentera sa feuille de route pour les cinq années à venir cet après-midi à 15h à l'Assemblée Nationale. Retour sur ce moment-clé vécu par ses prédécesseurs de Matignon dans la vidéo ci-dessous.

Discours, censure... L'épreuve du Parlement pour Elisabeth BorneSource : TF1 Info

A. PRADIÉ COMMENTE LES ACCUSATIONS CONTRE D. ABAD


Visé par une plainte pour tentative de viol, l'ancien ministre des Solidarités et transfuge LR Damien Abad a quitté le gouvernement lundi, lors du remaniement. "Je n'ai jamais reçu de signalements pour ce qui me concerne", a assuré le secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié sur franceinfo. Mais "j’ai su que Damien Abad avait eu des propos déplacés avec une collaboratrice de notre groupe politique", a-t-il ajouté, affirmant que cette femme aurait voulu "que nous ne disions rien pour la protéger" et avait finalement parlé. 


"J'ai demandé des explications à Damien Abad en tête-à-tête", qui aurait nié puis se serait excusé, a-t-il ajouté, disant défendre "la parole des femmes". "Je n’ai jamais eu d’écho d’autres affaires", a poursuivi le cadre LR, qui assure n'avoir été mis au courant que de "mots" de l'ancien président du groupe LR à l'Assemblée mais pas de "gestes".

A. PRADIÉ : "NOUS NE SOUTIENDRONS PAS LA POLITIQUE GÉNÉRALE" 


Invité sur franceinfo, le secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié dit attendre "une méthode" d'Elisabeth Borne, à l'occasion de son discours de politique générale qui se tiendra ce mercredi, demandant des preuves "concrètes" d'une main tendue de la macronie vers les oppositions. 


"On n’est pas dans une opposition stérile, bête et méchante comme d’autres, nous avons adressé il y a quelques jours à la Première ministre une série de propositions très concrètes", a-t-il poursuivi. Avant d'ajouter toutefois : "Nous ne soutiendrons pas la politique générale du gouvernement. Je n’ai pas confiance en ce gouvernement", assurant vouloir "desserrer cet étau" entre la majorité présidentielle et "les extrêmes". 


Ainsi, "il n’est pas question de voter la motion de censure avec La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, tout ça n'aurait pas de sens". "Je ne soutiens pas le gouvernement mais je ne soutiens pas non plus le projet politique de la Nupes".

PRIORITE A L'OFFRE


Si Nicolas Baverez devait proposer une mesure à Emmanuel Macron, l'historien répète qu'il faut "aider les ménages les plus modestes", mais que "la priorité est de s'occuper de l'offre : ramener de l'énergie dans ce pays. Et donc de traiter les problèmes du nucléaire."

"RISQUE DE RECESSION DANS LES CINQ ANS"


"Ce qui est très compliqué c'est qu'Emmanuel Macron a été réélu brillamment, mais sans projet" estime N. Baverez. Une réélection "par défaut, par opposition à Marine Le Pen". 


"Dans les cinq années qui viennent, on a un risque de récession, et on peut vraiment avoir un problème sur la dette française", prévient-il, prenant l'exemple du cas italien. "Aujourd'hui, le débat public reste en apesanteur par rapport aux problème réels qui se posent en face de lui".

E. BORNE "GOUVERNE PAR LE FAIT DU PRINCE", FUSTIGE M. PANOT


Sur BFMTV, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale Mathilde Panot a fustigé la décision d'Elisabeth Borne de ne pas solliciter un vote de confiance, "ce qui se fait de manière continue depuis 30 ans", a-t-elle assuré. "De fait, elle gouverne par le fait du prince. Pour nous, ce n'est pas acceptable", a-t-elle ajouté, confirmant la volonté de la Nupes de lancer une "motion de défiance".


Cette motion de censure n'est pas "un jeu de dupes" selon elle. Sans cette elle, "nous sommes d'accord implicitement" avec le choix de la Première ministre de ne pas demander de vote de confiance, ce que l'Insoumise refuse.


"En Macronie, il y a une sorte de tendance à vouloir fermer les yeux sur le vote des Français et des Françaises, or il se trouve que son programme politique a été battu lors des législatives, la majorité du peuple français a choisi d'élire des gens qui y soient opposés. Elle doit l'entendre", a-t-elle fustigé.

CRISE DU GAZ : "IL FAUT ETRE BEAUCOUP PLUS ACTIF"


Face à la crise énergétique,  il faut "être beaucoup plus actif et rapide sur le déploiement des solutions alternatives", prévient N. Baverez. La raison ? Car la France est "surréglementé de façon folle, et l'Etat bloque et il est incapable de porter des grands projets, comme il a pu le faire avec le nucléaire". 

"IL NE FAUT PAS PLAFONNER LE PRIX DES CARBURANTS" 


"Plafonner le prix du litre de carburant à 1,5 euros est ruineux pour les finances publiques : on touche absolument tout le monde, et c'est très cher et avec un résultat économique et écologique catastrophiques" estime le spécialiste. "Si on prend au sérieux la transition écologique, le monde de l'énergie bon marché est le monde de derrière nous.

"Il ne faut pas mettre néanmoins la partie la moins aisée de la population dans une situation désespérée", rappelle-t-il. 

INFLATION : FAUT-IL AIDER LES MENAGES ? 


"Oui, il faut aider les ménages. En revanche, il ne fait pas ramener toute la question économique à celle du pouvoir d'achat. Si on fait cela on ne peut faire autre chose, investir dans l'industrialisation, contre le réchauffement climatique, dans l'énergie etc... Cette inflation est importée, et en fait c'est un choc sur l'offre. Il est possible de résoudre cela de deux manières : 


- Il faut cibler les mesures les plus efficaces et sur les gens qui en ont vraiment besoin ; 


- Il faut essayer de traiter les problèmes d'offres. Par exemple, les allemands ont une politique catastrophique vis à vis de leur politique de dépendance au gaz russe. En réaction ils commencent à rationner le gaz, pour tenter de préserver l'équilibre dans la distribution du gaz entre les entreprises et les ménages. En France ce sont les chefs d'entreprises qui ont réagit. Il n'y a pas de pédagogie. Il faut se préparer à l'hypothèse où la Russie soit suspend, soit diminue fortement ses livraisons de gaz à l'hiver prochain."

VERS UNE DISSOULTION DU GOUVERNEMENT ? 


"Pour l'instant, aucun des partis n'a envie de dissoudre le gouvernement" estime N. Baverez. "D'autant qu'il y a un certain nombre de moyens d'actions règlementaires extrêmement large pour faire passer ses lois". 


"Au vu du contexte difficile, cela appelle à de la responsabilité : de l'exécutif, aux entreprises, aux partis politiques jusqu'aux citoyens", ajoute-t-il. 

"CE SECOND QUINQUENNAT, POUR QUOI FAIRE ?"


Maintenant que le gouvernement est formé, deux questions importantes se posent aux yeux de l'historien : 


- Une question sur le fond, à savoir : "Ce second quinquennat pour quoi faire ?"


- "Et il y a la question sur la méthode : comment va fonctionner ce gouvernement dans une période compliquée, avec une majorité relative : jamais depuis la IV° République on a eu une exécutif si affaibli, sur le plan sanitaire, économique, et stratégique, avec la guerre en Ukraine".

E. BORNE : "PAS D'AVEU DE FAIBLESSE" POUR E. WOERTH


Le refus d'Elisabeth Borne de se soumettre au vote de confiance des députés "n'est pas un aveu de faiblesse", a jugé sur CNews le député de la majorité présidentielle et transfuge des LR Eric Woerth. "C'est juste la prise en compte de la réalité de l'Assemblée Nationale. Le courage n'est pas de faire des trucs quand vous savez que ça ne va pas marcher", a-t-il lancé.


"Aucune opposition n'a souhaité une forme de coalition, (...) dans ce cas-là on regarde texte par texte, ce qui vaut aussi pour la déclaration de politique générale", a-t-il poursuivi. Quant à la motion de censure déposée par la Nupes, "elle ressemble à un engagement de responsabilité, si elle n'est pas votée, tant mieux, cela voudra dire que Madame Borne aura parfaitement réussi", a ajouté le parlementaire.

NICOLAS BAVEREZ EST L'INVITE DE LA MATINALE DE LCI 


L'historien,  avocat et essayiste est l'invité d'Elisabeth Martichou ce matin sur LCI. 

L'APPEL DE CHRISTIAN ESTROSI AUX RÉPUBLICAINS ET AUX OPPOSITIONS


Le maire de Nice et soutien d'Emmanuel Macron, Christian Estrosi, a déclaré sur RTL vouloir "naturellement" faire pression sur son parti d'origine, Les Républicains, pour créer des coalitions avec la majorité présidentielle. "Même si j'ai quelques reproches à faire aux LR sur leurs dérives, je les appelle aujourd'hui à la responsabilité", a-t-il lancé. 


"Quand on appelle à un compromis, chacun doit faire un pas l'un vers l'autre. Le gouvernement a sans doute un pas à faire, mais au niveau des programmes, il n'était pas si différent que ça, notamment sur la réforme des retraites", a-t-il poursuivi. "Je dis à mes amis républicains : soyons responsables, on a besoin de faire une coalition pour faire les réformes dont le pays a besoin."


"Je dis à tous les groupes parlementaires, à tous les appareils politiques, vous pouvez avoir des débats idéologiques mais n'empêchez pas la France de tourner", a-t-il par ailleurs affirmé. 

A. QUATENNENS ESTIME QU'E. MACRON "S'ASSIED SUR LE VOTE DES FRANÇAIS"


"Ce qui va se passer aujourd'hui est un évènement majeur, un séisme politique" en ce jour de discours de politique générale de la Première ministre, a jugé sur France 2 le député LFI Adrien Quatennens, fustigeant un "gouvernement totalement étriqué et même illégitime dès lors que Madame Borne ne se soumet pas au vote de confiance des parlementaires". 


"Emmanuel Macron s'assied sur le vote des Français, le 19 juin, sans vote de confiance. Cela ne s'est pas produit depuis 30 ans, c'est la première fois qu'un président élu au mois d'avril et battu au mois de juin procède de la sorte", a poursuivi le parlementaire du Nord.

DISCOURS DE LA PREMIÈRE MINISTRE


Dans le discours de politique générale qu'elle prononcera ce mercredi, Elisabeth Borne devrait insister sur "la méthode, l’échange et le dialogue" que souhaite avoir le gouvernement avec les oppositions au cours de la législature. "Le fil rouge du discours sera le 'bâtir ensemble'", a indiqué son entourage à TF1 et LCI.

E. BORNE À L'ÉPREUVE DE LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE


Elisabeth Borne vit mercredi son baptême du feu devant le Parlement, où elle va prononcer sa déclaration de politique générale, en quête de compromis, mais sans demander une confiance que lui refusent déjà les oppositions.


Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'envenimer les débats qui suivront son discours à 15h devant les députés, puis 21h devant les sénateurs. Le vote de confiance, conformément à l'article 50-1 de la Constitution, n'est pas obligatoire.

BONJOUR


Bienvenue sur ce live, retrouvez l'essentiel de l'actualité politique de ce mercredi 6 juillet.

À la tête d'un nouveau gouvernement tout juste annoncé lundi 3 juillet, Elisabeth Borne prononcera, devant les députés à 15h puis les sénateurs à 21h, la traditionnelle déclaration de politique générale, qui lui permet d'exposer à la fois son style et son programme, au premier rang duquel figure le très attendu projet de loi sur le pouvoir d'achat. 

Mais, faute de majorité absolue, la Première ministre n'engagera pas sa responsabilité par un vote de confiance, au risque d'enflammer les oppositions, et notamment la Nupes, qui déposera une motion de censure

Dans la soirée, Elisabeth Borne sera l'invitée exceptionnelle du JT de 20H de TF1, en direct sur le plateau du journal. La cheffe du gouvernement accordera à Gilles Bouleau sa toute première interview télévisée depuis qu'Emmanuel Macron l'a confirmée à son poste de Première ministre.

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La rédaction de TF1info

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