EN DIRECT - Réforme des retraites : vers des sanctions financières pour favoriser l'emploi des seniors

Publié le 30 janvier 2023 à 6h24, mis à jour le 4 février 2023 à 18h40

Source : JT 20h Semaine

Les entreprises pourraient encourir des sanctions financières si elles ne progressent pas concrètement sur l'emploi des salariés plus âgés, a prévenu samedi le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Le gouvernement n'envisageait pour l'heure que de les obliger à publier un "index".
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EMPLOI DES SENIORS : VERS DES SANCTIONS ?


Les entreprises qui ne progressent pas sur l'emploi des salariés les plus âgés pourraient encourir des sanctions financières, a prévenu samedi le ministre du Travail, Olivier Dussopt.


"On peut avoir en tête que (...) quelques entreprises ne joueraient tellement pas le jeu qu'il faudrait être plus coercitif", a jugé M. Dussopt, qui porte l'actuel projet de réforme des retraites.


Dans le cadre de ce projet, le gouvernement prévoit d'imposer à une grande partie des entreprises de publier un "index senior" qui témoigne de la situation où elles se trouvent en matière d'emploi des plus âgés.

INFO TF1/LCI


Selon nos informations, les renseignements prévoient entre 900.000 et 1.100.000 de personnes mardi 7 février pour la journée d'action contre les retraites. Ils seraient entre 40.000 à 70.000 dans le cortège parisien.

"IMPASSE" DE L'OBSTRUCTION PARLEMENTAIRE


Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger affirme que l'obstruction parlementaire sur le projet de réforme des retraites, au menu de l'Assemblée à partir de lundi, serait "une impasse", dans une interview aux Echos.


"L'obstruction n'est pas une solution, mais une impasse. Il faut absolument que la représentation nationale débatte de l'article 7 et donc du relèvement de l'âge légal à 64 ans, la mesure phare de la réforme, et que les députés se prononcent sur les amendements visant à la supprimer", a-t-il affirmé.


En commission des Affaires sociales, les députés n'ont pas dépassé l'article 2. Et plus de 20.000 amendements ont été déposés avant l'arrivée du texte dans l'hémicycle, ce qui rend incertain son examen en totalité d'ici au 17 février, date limite avant sa transmission au Sénat.

BATAILLE PARLEMENTAIRE

PLATEFORME EN LIGNE DU RASSEMBLEMENT NATIONAL


Le Rassemblement national a annoncé lancer un site permettant à chacun de demander à son député de voter la motion référendaire du RN, discutée le 6 février prochain dans l'hémicycle. Si cette motion est votée, le projet de réforme des retraites devra être soumis à référendum.

NOUVEL APPEL À BLOQUER LES LYCÉES


Après un appel au blocage le 31 janvier, l'intersyndicale lycéenne a appelé les lycéens à bloquer leur établissement le mardi 07 février, jour d'une nouvelle mobilisation nationale.

"LA VÉRITÉ AUX FRANÇAIS"


Pour Franck Riester, ministre chargé des Relations avec le Parlement a défendu la Première ministre, assurant que celle-ci "dit la vérité aux Français" et agit pour leur avenir. Selon lui, les femmes comme les classes moyennes sont les plus grands bénéficiaires de cette réforme. "Cette réforme, elle corrige des injustices du système pour les femmes", a-t-il déclaré, mettant en avant que l'amélioration des petites retraites, qui concernent surtout les femmes, bénéficiera par conséquent plus aux femmes.


Concernant les oppositions, Franck Riester a jugé qu'ils refusaient le débat, via l'obstruction parlementaire. "La NUPES refuse le débat parce qu'ils n'ont pas envie qu'on pointe du doigt les défaillances de leur alternative. Quant au RN, c'est juste le vide sidéral", estime-t-il.

"AMPLIFIER" LA MOBILISATION


Le leader de la CFDT Laurent Berger a regretté l'absence d'"empathie" exprimée par la Première ministre Elisabeth Borne sur France 2. Réagissant à chaud après un entretien au cours de laquelle la Première ministre est revenue sur les mesures de la réforme, Laurent Berger a regretté qu'on n'ait "pas entendu parler de travail".


Lors de la prochaine journée décidée par l'intersyndicale, mardi 7 février, "il faut continuer la mobilisation" des 19 et 31 janvier et "il faut l'amplifier", a insisté le leader syndical. Quant à la journée suivante, le samedi 11, elle offrira "la possibilité de venir manifester, y compris pour les travailleuses, les travailleurs qui ne viennent pas forcément en semaine, y compris en famille", pour "montrer qu'il y a un vrai mécontentement et une vraie mobilisation", a-t-il poursuivi.

VÉRAN TACLE L'"OBSTRUCTION PARLEMENTAIRE" DE LA NUPES


Le porte-parole du gouvernement a assuré ne pas minimiser "l'ampleur de la mobilisation, nous entendons ce message. Ce que je dis, c’est que nous sommes dans le temps parlementaire". Alors que le texte est étudié au Parlement, Olivier Véran a néanmoins fustigé "l'obstruction parlementaire de la Nupes", qui, d'après lui, "veut empêcher la discussion" et "empêcher les députés de travailler et d'améliorer le texte". Selon lui, "il n’est jamais trop tard pour retirer des amendements redondants".

PAS UNE "RÉFORME DES RETRAITES PAR PLAISIR"


Interrogé sur la réforme des retraites, le ministre de la Santé François Braun a assuré comprendre l'effort demandé aux Français à travers ce nouveau projet de loi.


"Est-ce qu'on peut imaginer qu'un gouvernement fasse une réforme des retraites par plaisir ? Bien sûr que non. Est-ce qu'on peut imaginer qu'on entend pas ce qui est exprimé dans la rue ? Bien sûr que non", a certifié le ministre sur Europe 1, insistant sur la nécessité de prendre en compte la pénibilité des métiers. 

ÉDOUARD PHILIPPE, SOUTIEN SANS FAILLE ?


Édouard Philippe assure qu'il soutient "sans ambiguïté, sans bémol sans je ne sais quelle petite circonvolution" la réforme des retraites portée par le gouvernement qui "vise à rétablir l'équilibre financier" et "essaie de corriger quelques injustices".


"Si nous voulons garantir à notre pays, ce qui est difficile, une prospérité constante, voire plus de prospérité, et si nous devons financer des mesures de justice sociale, alors nous devons travailler plus", a déclaré l'ancien Premier ministre du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.


"La réforme telle qu'elle a été préparée par Olivier Dussopt et Élisabeth Borne vise à rétablir l'équilibre financier et elle essaie, et je crois qu'elle y arrive dans un certain nombre de cas, de corriger quelques injustices. Il y a des avancées dans ce texte, il y en aura sans doute d'autres lors de la discussion au Parlement", a développé le président du parti Horizons, allié d'Emmanuel Macron mais critiqué dans le camp présidentiel pour ne pas s'engager suffisamment dans la défense du texte, dans un entretien accordé à BFMTV.

UN PASSAGE EN FORCE ?


La Première ministre Elisabeth Borne "n'envisage pas l'hypothèse" d'un recours au 49.3 pour faire adopter sa réforme des retraites.


"Je cherche des compromis sur ce texte comme sur tous ceux que je présente au Parlement", a répondu sur France 2 la Première ministre, alors que le gouvernement ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale, et a déjà eu recours à dix reprises au 49.3 pour l'adoption des textes budgétaires.

VERS DES SANCTIONS CONTRE LES ENTREPRISES ?


Elisabeth Borne se dit favorable à des "sanctions" contre les entreprises qui ont de "mauvaises pratiques" concernant l'emploi des seniors.


S'agissant de l'index d'emploi des seniors que le gouvernement veut mettre en place, "je pense qu'on peut aller plus loin (...) en disant que les entreprises dont l'index montre qu'elles n'ont pas des bonnes pratiques à l'égard des seniors, elles doivent mettre en œuvre un plan d'action qui évidemment sera négocié dans l'entreprise", a-t-elle dit. "Et si elles ne le font pas, ou s'il n'y a pas d'effets pour corriger les mauvaises pratiques, alors il pourrait y avoir des sanctions", a-t-elle ajouté.

LES FEMMES IMPACTÉES ?


La Première Elisabeth Borne assure, sur France 2, "que cette réforme protège les femmes qui ont commencé à travailler tôt, les femmes qui sont dans des métiers difficiles, les femmes qui ont dû interrompre leur carrière".


"Les femmes sont très concernées par la revalorisation de la retraite minimale. Une femme sur trois est concernée, parce qu'il y a une inégalité [salariale]. (...) Évidemment, on doit viser l'égalité, mais c'est tout le travail qu'il faut faire sur l'inégalité professionnelle tout au long de la vie", a-t-elle ajouté.

ÉLISABETH BORNE


"Si on ne fait pas cette réforme, c'est notre système de retraite par répartition qui ne tiendra pas. J'y suis attachée, c'est au cœur de notre système social. La réforme est indispensable", déclare Élisabeth Borne. La Première ministre concède qu'une telle réforme "n'est pas simple" à mettre en œuvre.

PLUS DE 20.000 AMENDEMENTS DÉPOSÉS


Environ 20.500 amendements ont été déposés en vue de l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale à partir de lundi, selon des sources parlementaires. Un chiffre en deçà des 41.000 amendements de la précédente tentative de réforme des retraites en 2020, et (très) loin du record de 2006, quand 137.000 amendements avaient été déposés lors débat sur la privatisation de GDF.


Au total, les députés La France Insoumise (LFI) en ont déposé près de 13.000, les écologistes 2300, les socialistes 1400 et les communistes 1200. Les LR, qui pourraient avoir un rôle décisif, portent, eux, 1300 amendements, tandis que le RN en a enregistré 240. Dans la majorité, les élus Renaissance ont déposé plus de 400 amendements, Horizons 85 et le MoDem 90. Le gouvernement en porte pour sa part 17.

LA PISTE D'UN 49.3 ÉCARTÉE ?


Après un examen inachevé en commission, la députée Stéphanie Rist, rapporteure de la réforme des retraites, "espère aller jusqu'au bout" du texte en séance, en évitant un recours au 49.3 dont le gouvernement et sa majorité sortiraient "politiquement affaiblis".


"On n'a pas envie d'un 49.3 sur ce texte, évidemment", a-t-elle déclaré jeudi lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis). Cette arme constitutionnelle permet à l'exécutif de faire adopter un projet de loi sans vote. "On (n'en) a envie sur aucun texte, mais particulièrement sur des textes forts comme celui-là", a-t-elle ajouté, jugeant que le risque serait moins social que politique.


Avec "déjà 70% de gens qui sont mobilisés contre" la réforme selon les sondages, la députée Renaissance a estimé "que ça ne changera rien pour la rue qu'il y ait un 49.3 ou pas". "Par contre, tout ce qu'on pourra être amenés à faire après... Une fois que vous avez fait un 49.3 sur une réforme comme ça, politiquement vous êtes quand même affaiblis", a-t-elle souligné.

TOTALÉNERGIES : PAS "PRÊTS" À ARRÊTER LES RAFFINERIES


Les salariés de TotalEnergies ne sont pas "prêts" à arrêter les raffineries du groupe dans l'immédiat, a-t-on appris jeudi auprès de la CGT, qui appelle finalement à un mouvement de grève de 48 heures, mardi et mercredi, contre 72 heures prévues initialement.


Il était envisagé initialement d'arrêter la production dans les raffineries dans le cadre du mouvement de grève contre le projet de réforme des retraites : "ce qu'on va leur proposer pendant 48 heures, c'est 'rien ne rentre, rien ne sort', comme d'habitude". Pour "savoir si les salariés sont prêts" à un arrêt, il faut d'abord "tester des (grèves) reconductibles", a indiqué à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe.

"FAIRE BLOC"


Invité de LCI ce jeudi, Bruno Le Maire a tenu à resserrer les rangs de la majorité avant l'arrivée du texte sur la réforme des retraites dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. "Lorsque c'est dur, il faut se rassembler", a lancé le ministre de l'Économie.

LA PÉNIBILITÉ EN HÔTELLERIE-RESTAURATION


"Je ne suis pas spécialiste de la réforme des retraites. En tant que citoyen, est-il nécessaire de faire une réforme ? Je crois que oui", a argué sur franceinfo Thierry Marx, le président du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l'Umih. 


Mais "il y a un vrai travail à faire sur le fond sur la formation professionnelle des seniors", a-t-il jugé. Peut-on être serveur jusqu'à 64 ans ? "Non, je ne crois. (...) Il y a des gens qui, en fonction de leur pénibilité au travail, doivent partir un peu avant les autres", a-t-il par ailleurs estimé. Les professions de l'hôtellerie-restauration devront relever des critères de pénibilité, "on se battra pour ça", a insisté le chef étoilé.


Il s'est en revanche dit "inquiet" face aux préavis de grève d'ores et déjà déposés ce mois-ci, qui pourraient avoir une incidence sur la saison touristique des stations de ski par exemple. "Ca m'inquiète pour mes confrères qui vont être touchés économiquement, (...) une vraie anxiété s'installe", a lancé Thierry Marx.

TAXER LE CAPITAL


Plus de la moitié des Français valident l'idée de taxer davantage le capital pour financer le système des retraites : 53% d'entre eux plaident pour cette option, révèle un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche. Pari ces revenus, sont recoupés "l'ensemble des revenus issus de la détention d'un patrimoine", à savoir notamment les loyers perçus ou les intérêts financiers. 


Les partisans de gauche sont naturellement les plus enclins à plébisciter cette solution : 68% des sondés chez les soutiens de LFI, 73% chez ceux du PS. Mais du côté de Renaissance, près de la moitié (45%) des personnes sont aussi convaincues.

APPEL À LA "COHÉRENCE" CHEZ LES LR


Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué du parti Les Républicains (LR), appelle dans Le Figaro jeudi son parti à la "cohérence" et à la "discipline collective", alors que le numéro 2 Aurélien Pradié menace de ne pas voter le texte réformant les retraites "en l'état". 


"Cette réforme est évidemment nécessaire. À droite, nous en avons toujours défendu le principe. Pourquoi faudrait-il faire volte-face aujourd'hui ?", a justifié l'élu, qui a fait campagne pour l'élection du sénateur Bruno Retailleau à la tête des Républicains. 


Aurélien Pradié, numéro deux du parti Les Républicains, réclame le vote "à la virgule près" de l'amendement LR prévoyant une dérogation aux 64 ans pour les salariés ayant commencé à travailler avant 21 ans, pour voter le texte. "Dans ce qu'il propose, je ne vois pas de solution pour la droite. Renoncer au sérieux budgétaire, c'est scier la branche sur laquelle nous sommes assis", estime Othman Nasrou, appelant à "parler d'une seule voix", celle d'Éric Ciotti, qui a "toute la légitimité" depuis qu'il a été élu à la tête de LR.

"À LA POUBELLE"


"Le but c'est de gagner, le but, c'est que le gouvernement prenne son projet et le jette à la poubelle", a déclaré sur BFMTV le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste Olivier Besancenot. "On peut gagner, on doit gagner et on va gagner", a-t-il argué.


Il a aussi appelé à "l'unité compacte de la gauche sociale et de la gauche politique" pour "monter d'un cran" dans la bataille contre le projet du gouvernement sur les retraites, malgré les désaccords sur les solutions alternatives à cette réforme.

"IL FAUT SAUVEGARDER LE SYSTÈME DE RETRAITES PAR RÉPARTITION"


"Il y a des marges de manœuvre dans les discussions parlementaires. Mais il faut tenir parce qu'il faut sauvegarder le système de retraites par répartition", a estimé sur France Inter le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye.


"Il faut sauvegarder le système de retraites par répartition. Au lendemain de la Libération, puisque ce système a été créé fin 1945 avec la Sécurité sociale, il y avait cinq à six actifs pour un retraité. Aujourd’hui, on est à 1,7 actif pour un retraité. Il y a donc une question démographique qui se pose, elle va s’aggraver dans les années à venir", a-t-il argumenté. "Les 64 ans c'est juste, l'espérance de vie a augmenté", a poursuivi le ministre, tout en affirmant qu'il faut "reconnaître que cela représente un effort important".


"Il y a bien entendu de la fatigue liée au métier de l'enseignement, une fatigue générale, (...) il faut tenir compte de cela", a-t-il ajouté. "À partir du mois de septembre, il y aura une généralisation de la retraite progressive", a-t-il insisté.

"SIX MILLIARDS POUR DES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT"


"Cette réforme est juste : sur les 17,7 milliards d'euros que rapportera cette réforme en 2030, près de six milliards d'euros vont aller à des mesures d'accompagnement, d'amélioration de la situation financière de chacun, des pensions. Plus d'un tiers de ce que nous rapporte la réforme va à l'amélioration de la situation de ceux qui partent à la retraite", a promis sur LCI le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.


Il a notamment critiqué "des mensonges honteux colportés sur les mensonges des femmes" : "oui, une femme qui a eu un enfant, aura bien droit à ses huit trimestres, deux années de cotisation pour sa retraite, ne jouons pas avec les peurs des Français". "Il y a un principe de solidarité entre générations. C’est juste et ce n’est pas négociable", a ajouté le ministre, se disant "viscéralement" attaché à se principe.

"NOUS DEVONS FAIRE BLOC"


"J'attends de la majorité qu'elle fasse bloc. C'est quand c'est dur qu'il faut se rassembler, ce n'est certainement pas le moment de s'éparpiller. Nous devons faire bloc, et ce bloc doit s'élargir à tous ceux qui ont vocation à voter cette réforme", a déclaré sur LCI Bruno Le Maire. Il a évoqué notamment Les Républicains, "qui partagent les mêmes conceptions de la responsabilité financière et du régime de retraites par répartition".


Il a salué "une majorité de grande qualité", sur qui il dit "compter" pour "apporter des réponses aux inquiétudes de nos compatriotes".

"NOUS AURONS UNE MAJORITÉ AU PARLEMENT"


"Je crois que nous aurons une majorité au Parlement, parce que les Républicains, s'ils sont cohérents, ont toujours défendu la réforme des retraites et l'âge de départ à la retraite. Je suis convaincu qu'ils la voteront", a assuré sur LCI le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. 


"Il y a des marges de négociations, de discussions au parlement. La seule limite que nous fixons, je le rappelle, c'est l'équilibre financier en 2030 du régime de retraites par répartition, parce qu'il y a des réalités financières qui nous rattrapent à un moment", a-t-il ajouté, se disant "convaincu de pouvoir construire une majorité". "Il est toujours préférable de se donner le mal nécessaire, de construire une majorité. C'est avoir la légitimité politique pour que la réforme s'applique", a appuyé le ministre.


"C'est la liberté des parlementaires de choisir ce qui leur semble le plus fondamental à faire évoluer dans notre texte, c'est à eux de le dire", tant que "l'équilibre financier" est atteint, a-t-il insisté. "Il faudra trouver des financements."

"UN DÉBAT PLUTÔT SAIN"


"C’est le droit des syndicats d’appeler à manifester, mais je trouve que nous avons un débat plutôt sain sur cette réforme", a salué sur LCI le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

"PRINCIPE DE RÉALITÉ"


"Nous tenons pour le régime de répartition, non pas pour nous faire plaisir. Nous tenons pour un principe de réalité", a salué sur LCI dans l'Interview Politique le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "Au bout du compte c'est soit l'effondrement du régime de retraites par répartition, soit l'augmentation des impôts, que proposent toutes les oppositions sans le dire", a-t-il insisté.


"Dans les discours des oppositions, du RN à la Nupes, je vois beaucoup de mensonges, d'approximations, et aucune solution pour protéger les retraites de nos compatriotes", a aussi accusé le ministre.

"PRÉTEXTE À ALLER À LA RETRAITE À 65 ANS"


"Je souhaite que le gouvernement retire cette réforme, (...) elle est injuste et comptable, qui sera assez couteuse et qu'un prétexte à aller à la retraite à 65 ans", a accusé sur CNews le vice-président du RN Sébastien Chenu, appelant une "triple pression", dans la rue, dans le "débat parlementaire" et "dans les médias".

"LES FEMMES PARTIRONT PLUS TÔT QUE LES HOMMES"


"Avec cette réforme, les femmes partiront plus tôt que les hommes, celles les plus fragiles, avec les plus petites retraites et les carrières les plus hachées, seront mieux protégées", a assuré sur franceinfo le ministre du Travail Olivier Dussopt, évoquant un "énorme chantier" sur les "droits familiaux" avec l'Assemblée nationale et le Sénat. 

"LE GOUVERNEMENT RETOURNE UN PEU PLUS L'OPINION CONTRE LUI"


"À chaque fois que le gouvernement dit qu'il va faire de la pédagogie sur ce sujet-là, il retourne un peu plus l'opinion contre lui", a argué sur Europe 1 François Hommeril, président confédéral de la CFE-CGC. "Quand il parle de fausses informations, il est très mal placé pour dire cela, il a lui-même essayé de contrecarrer nos arguments", a-t-il assuré. Notamment sur la situation des femmes "mères de famille", qui seront "les plus touchées par la réforme que les hommes" : "ils se sont mis à nier cette vérité", a accusé le syndicaliste.

AGRICULTEURS NON-SALARIÉS


Le Parlement a définitivement adopté mercredi soir, par un ultime vote unanime du Sénat, une proposition de loi LR permettant de relever les retraites des agriculteurs non-salariés, réforme attendue de longue date par le monde agricole.


Loin des tensions sur la réforme des retraites reculant l'âge légal de 62 à 64 ans, le texte du député Julien Dive avait été voté à l'unanimité par l'Assemblée nationale début décembre. Les sénateurs l'ont eux aussi voté à l'unanimité, sans modifications, entérinant son adoption définitive.


Il prévoit, à compter de 2026, "d'étendre aux non-salariés agricoles", notamment les chefs d'exploitation et les "conjoints collaborateurs", "le calcul de la retraite de base sur les seules vingt-cinq meilleures années", et non plus sur l'intégralité de leur carrière.

"LA NUPES A POURRI LE DÉBAT"


"Nous n'avons même pas pu débattre de l'article 7", celui renvoyant au report de l'âge légal de départ en retraite, "tellement la Nupes a pourri le débat", "nous n'en sommes qu'à l'article 2", a accusé sur France 2 la députée Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée Nationale. "Voté ou non, dans 15 jours ce texte part au Sénat", a-t-elle insisté, critiquant un texte "injuste et illégitime". 


"Nous demandons  en responsabilité à nos collègues de reprendre leurs amendements, pour que nous puissions parler de l'article 7, des aidants, de la pénibilité, que l'on rejette ce texte une fois pour toutes", a poursuivi l'élue.

MONDE AGRICOLE


Le Parlement a définitivement adopté mercredi soir, par un ultime vote unanime du Sénat, une proposition de loi LR permettant de relever les retraites des agriculteurs non-salariés, réforme attendue de longue date par le monde agricole.


Loin des tensions sur la réforme des retraites reculant l'âge légal de 62 à 64 ans, le texte du député Julien Dive avait été voté à l'unanimité par l'Assemblée nationale début décembre. Les sénateurs l'ont eux aussi voté à l'unanimité, sans modifications, entérinant son adoption définitive.


Il prévoit, à compter de 2026, "d'étendre aux non-salariés agricoles", notamment les chefs d'exploitation et les "conjoints collaborateurs", "le calcul de la retraite de base sur les seules vingt-cinq meilleures années", et non plus sur l'intégralité de leur carrière.


Cette réforme constitue selon le ministre du Travail Olivier Dussopt "un nouveau pas en matière d'égalité et de reconnaissance des agriculteurs".

ZIZANIE SYNDICALE


Les principaux syndicats de la SNCF ont appelé mercredi à une troisième journée de grève contre la réforme des retraites le mardi 7 février, suivant le mot d'ordre général, mais seuls la CGT Cheminots et SUD-Rail veulent poursuivre le mouvement le mercredi 8, et l'indécision persiste pour le samedi 11.


"Concernant le 11, on a mis en débat la possibilité de ne pas avoir un appel à la grève à la SNCF sur cette journée et d'avoir un simple appel à manifestation", a indiqué à l'AFP le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Erik Meyer.

ASSEMBLEE


L'examen en commission est terminé à l'Assemblée, sans aller au bout du texte.

ASSOCIATIONS


La réforme des retraites inquiète aussi les associations. Elles craignent de perdre de nombreux bénévoles. Et pour cause, sur le terrain, ceux qui proposent leur aide sont souvent des retraités.

AMENDEMENT


Ce mercredi midi, un amendement du député communiste Pierre Dharréville (Bouches-du-Rhône) a été adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, rapporte LCP. Présenté dans le texte sur la réforme des retraites, il vise à supprimer la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraites, instaurée en janvier 2018.

POLÉMIQUE


À l'initiative d'Anne Hidalgo, l'Hôtel de ville de Paris a fermé ses portes mardi en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites. Il a aussi arboré des messages de protestation, au même titre que plusieurs mairies d'arrondissements. Une décision dénoncée par les oppositions, et qui est en effet contraire au principe de neutralité des services publics, selon un spécialiste.

NOUVELLE GRÈVE À LA RATP


L'intersyndicale des organisations représentatives à la RATP a appelé à nouveau à la grève les mardi 7 et samedi 11 février contre la réforme des retraites, suivant le mot d'ordre des huit principaux syndicats français, lancé mardi soir.


"Nous appelons tous les agents de l'entreprise à poursuivre et amplifier la mobilisation par la grève et la manifestation le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme", ont écrit mercredi la CGT, FO, l'UNSA et la CFE-CGC dans un communiqué commun.

SOUTIEN


Dans un entretien au Figaro Magazine, l'ancien président Nicolas Sarkozy a encouragé la droite à soutenir la réforme des retraites. Les Républicains "ont fait campagne pendant la présidentielle de 2022 en défendant la retraite à 65 ans de Valérie Pécresse. La droite devrait tenir compte des combats qui ont été les siens. Elle devrait se souvenir que la France populaire est pour le travail. Même quand on a l’impression contraire en lisant les sondages", a estimé l'ancien chef de l'État.


Nicolas Sarkozy a profité de cette interview pour donner quelques conseils à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, les intimant de ne pas transiger avec les oppositions. "Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder, et plus vous démobilisez la droite qui ne comprend plus ce que vous voulez faire".

MANIFESTATIONS : LE GOUVERNEMENT "REGARDE CELA AVEC HUMILITÉ"


"On a fait le constat qu'il y avait un peu plus de manifestants, un peu moins de grévistes", a indiqué Olivier Véran lors du compte rendu du Conseil des ministres, à l'issue d'une seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites. "On regarde cela avec humilité, concentration, en gardant notre cap qui est de sauver notre modèle" des retraites, en passant par "une augmentation progressive de la durée du travail", a-t-il ajouté.

VERAN REGRETTE UNE "OBSTRUCTION PARLEMENTAIRE"


Le porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres, a regretté que "certains groupes d'opposition ne respectent pas le rôle et le travail du Parlement", et a dénoncé l'"obstruction parlementaire" dont ils font preuve, alors que près de 7000 amendements ont été déposés, très majoritairement par la Nupes. Le projet de loi du gouvernement est examiné jusqu'à ce soir par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, mais ses membres ne pourront pas étudier dans les temps tous les amendements déposés.


"Nous ne tiendrons pas notre modèle social si nous ne faisons pas cette réforme", a estimé Olivier Véran. 

"INJUSTE"


Dans le communiqué appelant les Français à manifester les 7 et 11 février prochains, la CFDT appelle à nouveau le gouvernement à retirer sa réforme pour les retraites. "Personne ne s'est laissé tromper par la propagande du gouvernement" fustige le syndicat qui dénonce une réforme "injuste et brutale" que "rien ne justifie". "Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce texte et le retirer".

DÉBATS


Alors que la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a commencé depuis lundi l'examen du texte sur la réforme des retraites, le nombre d'amendements à débattre reste impressionnant : à la mi-journée 5143 étaient encore à discuter.


Mais le temps presse, les discussions doivent se terminer ce mercredi soir à 20h avant que le texte ne soit présenté devant l'Assemblée nationale.

VITESSE SUPÉRIEURE ?


Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a accusé mercredi l'exécutif de "jouer le bras de fer" sur les retraites et averti que "minimiser le mécontentement" allait pousser à "passer à la vitesse supérieure". "À force de minimiser le mécontentement" côté gouvernement, il va falloir passer à la vitesse supérieure", a-t-il averti, se disant favorable à un mouvement de grève reconductible.


Pour autant, alors qu'on lui faisait remarquer qu'en 2010, une précédente réforme des retraites avait été adoptée malgré 14 journées de mobilisation, le responsable syndical a répondu : "Effectivement, on tire les leçons de 2010 et il y a besoin de réfléchir sur la notion de grève et de grève reconductible".


"Mais c'est pas Martinez ni (Laurent) Berger (son homologue à la CFDT, ndlr) qui décident, c'est les salariés", a-t-il fait valoir. "La mobilisation démarre plus fort qu'en 2010, je pense qu'il y a une plus grande sensibilité, sur les retraites, mais (aussi) au-delà", a-t-il encore souligné.

"ABDIQUER"


En dépit du succès de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l'exécutif ne vacille pas. Le gouvernement, ferme sur le report de l'âge, campe sur ses positions. Invité de LCI ce matin, le président du groupe LR au Sénat juge que le chef de l'État joue gros avec cette réforme.

CONTRE


Sur franceinfo Marine Le Pen a averti le gouvernement : si le report de l'âge légal de départ à la retraite "ne bouge pas", le Rassemblement national "votera contre" le texte. "Mais on votera contre puisque Elisabeth Borne a dit que 64 ans, ça ne bougera pas. Donc, nous voteront contre", a-t-elle affirmé.

UN EFFORT POUR LES ENTREPRISES


Philippe Martinez a estimé sur France Inter qu'il fallait demander "des efforts aux entreprises" concernant la réforme des retraites. Le secrétaire général de la CGT a ainsi proposé de "mettre à contribution les revenus du capital" pour financer le système par répartition. 


"Une augmentation de salaire de 1% c'est un milliard en plus. Les grands groupes se portent bien. Il y a des efforts à demander à ces entreprises qui profitent d'exonérations sociales", a-t-il estimé avant d'affirmer que "ce n'est pas en faisant travailler les gens plus longtemps" que la réforme améliorera les choses.

INDEX SENIOR


Le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est dit mercredi favorable à ce que "l'index seniors", prévu dans la réforme des retraites, concerne également les entreprises de taille moyenne, à partir de 50 ou 60 salariés, à condition que cela n'engendre pas "un océan de tracasseries administratives".


La réforme de l'exécutif prévoit qu'un "index seniors" sera créé pour mieux connaître la place des salariés en fin de carrière, et ainsi valoriser les bonnes pratiques et dénoncer les mauvaises. Il sera obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Les employeurs récalcitrants seront passibles de sanctions financières.


Interrogé sur France 2 sur les évolutions possibles lors du débat parlementaire, qui commence la semaine prochaine dans l'hémicycle,  le ministre a dit entendre que "beaucoup de députés dans la majorité" et "au delà" souhaitent que cette mesure s'applique "pas seulement (aux) entreprises de plus de 300" salariés, mais aussi à celles "de plus de 50 par exemple" Il "faut regarder comment on peut articuler cela", a déclaré Olivier Dussopt, qui s'y est dit favorable "si on peut avoir une mesure qui (ne) soit pas un océan d'administration et de tracasseries administratives pour les chefs d'entreprises". Il n'a pas précisé quel serait l'échéancier.

ACCUSATIONS


Sur franceinfo, Marine Le Pen a justifié son refus d'aller manifester contre la réforme des retraites. "Je ne vais jamais manifester", a-t-elle rappelé "ce qui ne veut pas dire que nos électeurs n'y vont pas, ou des députés. Chacun est libre". La cheffe de file des élus RN à l'Assemblée nationale a ainsi affirmé que son combat se déroulerait dans l'Hémicycle. "Je suis à la tête d'un groupe de députés. Nous avons été envoyés à l'Assemblée pour combattre ce texte. C'est ce que nous faisons", a-t-elle indiqué. 


Par ailleurs, l'ancienne candidate à la présidentielle a laissé entendre que le gouvernement laisser les black blocks agir durant les manifestations contre la réforme des retraites - où les incidents sont restés limités durant les mobilisations du 19 et du 31 janvier. "Cela fait 10 ans que tous les mouvements sociaux sont pourris par les black blocks", a-t-elle regretté avant d'assurer que "les renseignements savent où ils habitent, comment s'appellent leur grand-mère. Et rien n'est fait." "S'ils avaient voulu régler le problème, il serait réglé", a dénoncé Marine Le Pen.

MIEUX EXPLIQUER ?


Invité de BFMTV ce mardi matin, François Bayrou a estimé qu'une "partie très importante de l'opinion ne se reconnaît pas" dans la réforme des retraites. Notamment "parce qu'on n'a pas partagé avec les Français les raisons véritables de la réforme", estime le patron du MoDem. 


"C'est précisément pour la justice qu'il faut qu'une réforme soit construite", a assuré l'allié d'Emmanuel Macron avant d'insister sur la "vérité des chiffres". "Aujourd'hui et depuis de très nombreuses années, les retraites sont déficitaires de 30 milliards d'euros par an", a ainsi affirmé François Bayrou.


L'ancien candidat à la présidentielle a également fustigé l'attitude d'un "certain nombre de responsables" qui "font croire, croient ou font semblant de croire que les retraites sont équilibrées, que ce n'est pas urgent et qu'on a tout le temps".

MOBILISATION TOUJOURS PLUS FORTE


Sur France Inter, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s'est réjoui de la mobilisation "toujours plus forte" et "plus étendue sur le territoire" contre la réforme des retraites. 


Concernant les préavis de grèves déposés pour les vacances de février et les menaces de grèves reconductibles, il a estimé que "c'est la Première ministre et le président de la République qui nous incite à y aller (...) en jouant le rapport de force, le bras fer" face à la mobilisation dans la rue, selon le responsable syndical qui affirmé que sur la "concertation" sur la réforme des retraites, "les propositions des organisations syndicales n'ont jamais été étudiées".

"SI ON NE FAIT RIEN DU TOUT...", B. RETAILLEAU JUSTIFIE LA RÉFORME


"Ce que je veux aux Français, c'est que nous soutenons cette réforme. Pourquoi ? Parce que c'est l'architecture, c'est la réforme qu'on vote depuis quatre ans au Sénat tous les ans. Si on ne fait rien du tout, les retraites sont menacées", affirme Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, invité de LCI mercredi. "Et les jeunes générations sont encore plus menacées."

DÉSOBÉISSANCE


Sur Europe 1, la députée d'opposition Europe Écologie-Les Verts, Sandrine Rousseau s'est félicitée pour la mobilisation de mardi, avant de souhaiter que "ce qui se passe dans la rue puisse avoir une résonance à l’intérieur de l’hémicycle". "


Interrogée sur les actes de désobéissance civile, et notamment les coupures d'électricité comme mode de protestation contre des élus défendant la réforme des retraites, elle a estimé que ces mouvements "attirent l'attention sur des sujets d'intérêt commun" s'ils sont "non-violents". 


"J’aime bien cette manière de faire parce qu’aujourd’hui, il y a vraiment besoin d’avoir une prise de conscience très rapide et très massive sur les sujets écologiques et sociaux", a-t-elle estimé avant de prendre l'exemple des coupures d'électricités menées par la CGT Énergies dans les locaux de certains députés de la majorité. "Couper l'électricité pendant quelques heures versus augmenter la vie au travail de personnes qui souffrent parfois vraiment très durement, je trouve qui oui, on peut couper l'électricité pendant quelques heures si ça alerte sur la dangerosité de cette réforme".

"POUR MACRON, RECULER CE SERAIT ABDIQUER", AFFIRME B. RETAILLEAU


"Pour Emmanuel Macron, je pense que reculer ce serait abdiquer", juge Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, invité de LCI mercredi. "Ce serait abdiquer sa capacité à gouverner, abdiquer sur son quinquennat, puisqu'il n'aurait plus du tout les moyens de la réforme. C'est sa marque, dit-il. Je pense qu'il était trop peu réformiste. Pour lui, c'est sa marque."

"LE GOUVERNEMENT DOIT TENIR", ESTIME B. RETAILLEAU


"Bien sûr que le gouvernement doit tenir (sur le report de l'âge). La dernière fois qu'il a eu une mobilisation, et surtout une réforme des retraites qui impliquait le recul de deux années, c'était sous François Fillon et Nicolas Sarkozy. Il y avait de très fortes au-dessus d'un million et nous avions tenu", rappelle Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, invité de LCI mercredi. "Il faut tenir, non pas parce qu'il faut tenir pour tenir, mais il faut tenir parce qu'il s'agit du régime des retraites." 

"HISTORIQUE"


Sur CNews, le député LFI Manuel Bompard, a salué une "mobilisation historique" mardi 31 janvier contre la réforme des retraites. "C'est la plus grosse manifestation depuis 30 ans France", a-t-il assuré avant de fustiger l'attitude de la Première ministre Elisabeth Borne. "J'ai vu Mme Borne dire qu'elle entendait les doutes, les interrogations. Elle a très mal compris le message, personne ne doute, personne n'a d'interrogations. Tout le monde est convaincu que ce que nous demandons, ce que nous voulons, c'est le retrait de cette réforme".


"Certains gouvernements dans l'histoire qui disaient qu'ils étaient droits dans leurs bottes et qu'ils ne reculeraient jamais, parfois sous l'effet d'une mobilisation extrêmement forte, ont été obligés de le faire", a également affirmé Manuel Bompard qui veut donner espoir aux manifestants. "On peut gagner, si on se mobilise (...) au bout d'un moment le gouvernement va être obligé d'entendre le message"

"NÉCESSAIRE"


Sur France 2, le ministre du Travail, OIlvier Dussopt, a assuré "qu'il n'y a pas un gouvernement qui mène une réforme des retraites de gaieté de cœur" mais a répété que cette réforme était "nécessaire", rappelant à nouveau que "le système ne tient pas aujourd'hui" alors que le "déficit va en s'accumulant, en s'aggravant".

PAS DES "PARESSEUX"


Interrogé sur les propos du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin sur les "gauchistes bobos paresseux" qui s'opposent à la réforme, Gabriel Attal a estimé qu'il s'adressait "aux parties de la Nupes", précisant qu'il ne dirait "jamais à quelqu'un qui doute de cette réforme ou qui s'oppose à cette réforme parce qu'il a un travail pénible qu'il est un paresseux".

"JAMAIS TROP TARD"


Dans les autres matinales, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal s'est quant à lui directement adressé aux syndicats. "Il n'est jamais trop tard pour se parler : sur le point central de cette réforme, on ne tombera pas d'accord, mais on peut continuer à l'enrichir ensemble", a-t-il lancé. 


"Je veux rappeler qu'il y a eu des mois de concertation, on était au départ à 65 ans, on est passé à 64 ainsi, au départ la revalorisation des petites retraites, ce n'était que pour les nouveaux retraités, maintenant, ce sera aussi pour les retraités actuels. On a élargi la prise en compte de la pénibilité, on tiendra compte du congé parental... tout ça, c'est le fruit de la concertation avec les organisations syndicales", a pointé le ministre, assurant qu'il était "toujours possible de continuer à avancer" avec les eux prenant l'exemple de l'emploi des séniors ou encore sur les carrières longues.

CALENDRIER


Après une mobilisation record contre la réforme des retraites, mardi 31 janvier, les syndicats appellent à de nouvelles journées de manifestations. Deux dates ont été annoncées : les mardi 7 et samedi 11 février. Des grèves sont également programmées dans les jours à venir.

PORTE-VOIX


Invité sur RTL, secrétaire général CFDT, Laurent Berger, a salué "la plus grande manifestation depuis 1995, 1995 compris, ça c'est fait dans le calme et ce n'était pas les feignants qui étaient dans la rue". Concernant les nouveaux appels à manifester les 7 et 11 février, "l'idée, c'est de toujours être le porte-voix de cette colère et de ce rejet de la majorité du monde du travail" contre la réforme des retraites et notamment le report de l'âge légal de départ à 64 ans, a-t-il rappelé. "On donne ainsi la possibilité le samedi à ceux qui ne peuvent pas le mardi, de venir exprimer leur mécontentement", a-t-il précisé.


"J'en appelle au gouvernement, arrêtez de rester droit dans vos bottes, discutons et entendez que cette mesure d'âge est rejetée", a encore lancé Laurent Berger avant d'interpeller les Parlementaires : "Ne votez pas cet article 7 qui repousse l'âge légal de départ en retraite à 64 ans !"

"LE PROBLÈME C'EST 64 ANS"


Invitée sur Public Sénat, la sénatrice PS Laurence Rossignol a souligné la mobilisation "très large de la France" contre la réforme des retraites. "Trop c'est trop (...) Le problème, c'est 64, les gens ne veulent pas d'un report de l'âge légal", avance l'élue. "Il faut faire attention, c'est pas un bras de fer avec le pays la réforme des retraites", a-t-elle en prévenue.


Concernant les débats Parlementaires, Laurence Rossignol a estimé que le soutien des Républicains s'effritaient au sujet de la réforme. "Aujourd'hui personne ne peut dire si le gouvernement pourra avoir une majorité à l'Assemblée ou s'il devra utiliser le 49.3 (...) on verra à ce moment-là". 

EN COMMISSION


Au bout de plus d'une journée d'échanges, les députés ont approuvé mardi soir en commission la création d'un "index seniors" dans les entreprises pour améliorer "la place des salariés en fin de carrière", "une coquille vide" selon les oppositions à la réforme des retraites. 

Plus de 5.100 amendements sont encore au menu de la commission des Affaires sociales mercredi, un nombre qui ne laisse aucune chance aux parlementaires d'en venir à bout d'ici l'heure couperet de 20H00. Le projet de loi sera ensuite discuté dans l'hémicycle à partir de lundi prochain. 


Qualifié d'inutile par la gauche et le RN, ce dispositif d'"index", inscrit à l'article 2, serait obligatoire dès 2023 pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, et pour celles de plus de 300 salariés à partir de 2024. Les employeurs seraient passibles de sanctions financières en cas de non-publication de cet index, mais aucune obligation de résultat n'est fixée en termes d'emploi des seniors. 

RÉFORME "NÉCESSAIRE"


Invité sur LCI à réagir au soir de la seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le ministre des Transports Clément Beaune a maintenu que "cette réforme est nécessaire".

CLÉMENT BEAUNE SUR LCI


Invité de Ruth Elkrief, le ministre des Transports a martelé à son tour que "4 Français sur 10" partiraient à la retraite avant l'âge de 64 ans, dans le cadre de la réforme, comme Gabriel Attal au cours du 20h de TF1 peu avant.

BERTRAND SUR BORNE : "IL FAUT QU'ELLE CHANGE"

"TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"


Invité de Ruth Elkrief sur LCI, Xavier Bertrand a convenu qu'une réforme des retraites était nécessaire, estimant que "parce que nous vivons plus longtemps, il faut accepter de travailler un plus longtemps".

XAVIER BERTRAND SUR LCI

XAVIER BERTRAND SUR LCI


Invité de Ruth Elkrief sur LCI, le président du Conseil régional des Hauts-de-France a réagi aux grèves et aux manifestations du jour, estimant que "la mobilisation signe l'échec du gouvernement".

GABRIEL ATTAL AU 20H DE TF1

CARRIÈRES LONGUES


Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a évoqué des concessions possibles, notamment à propos des carrières longues, estimant au 20h de TF1 "qu'on peut continuer à enrichir le projet".

RÉFORME : L'EMPLOI DES SENIORS


"On peut encore améliorer les choses sur l'emploi des seniors", reconnaît Gabriel Attal, venu défendre la réforme des retraites sur TF1.

ATTAL : "4 FRANÇAIS SUR 10 PARTIRONT AVANT 64 ANS"


Invité du 20h de TF1, le ministre délégué aux Comptes publics a martelé que "4 Français sur 10 partiront" avant l'âge minimum de 64 ans fixé par la réforme des retraites- et principal point d'achoppement avec les syndicats.

LA REFORME ET LES FEMMES


Sur TF1, Gabriel Attal estime que la situation des femmes va progresser avec la réforme des retraites, qui "en moyenne" partiront plus tôt que les hommes à la retraite, alors que c'est l'inverse actuellement.

GABRIEL ATTAL SUR TF1


Invité de Gilles Bouleau au 20h TF1, Gabriel Attal reconnaît l'ampleur des manifestations, qui traduit selon lui "une forme d'attachement à notre système de retraites", et une certaine "inquiétude des Français". Il estime cependant que la réforme vise à protéger "les classes moyennes".

E. BORNE RÉAGIT 


Sur Twitter, la Première ministre, Elisabeth Borne, a réagi : "La réforme des retraites suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons", écrit la cheffe du gouvernement, rappelant que "le débat parlementaire s’ouvre". 


"Il permettra, dans la transparence, d’enrichir notre projet avec un cap : assurer l’avenir de notre système par répartition. C’est notre responsabilité !", conclut-elle. 

EN DIRECT SUR TF1


Dans le 20h de Gilles Bouleau, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, réagit à la mobilisation de ce 2e acte de contestation à la réforme des retraites.

ELISABETH BORNE


"La majorité sera unie" sur la réforme contestée des retraites, a assuré mardi Elisabeth Borne devant les députés macronistes, au moment où s'élançait la manifestation parisienne contre ce projet, qui suscite des critiques jusqu'au sein du camp présidentiel.


"Avec cette réforme, on se bat pour sauver le système par répartition. On se bat pour notre modèle social. Alors, je ne doute pas une seconde que la majorité sera unie", a déclaré la Première ministre, selon un participant à l'intergroupe de la majorité, qui réunit les députés du parti présidentiel Renaissance et des partis alliés Horizons et MoDem.


La majorité "a toujours fait bloc derrière le président de la République et son projet", a insisté Mme Borne.

KYLIAN MBAPPE


En plein examen de la réforme des retraites, Sandrine Rousseau a interrogé sur le cas particulier de la carrière des sportifs, et en particulier de celle de Kylian Mbappé. La commission des affaires sociales se penchait sur l'index des seniors, qui doit être créé par la réforme.

200 LYCÉES BLOQUÉS, 300 MOBILISÉS SELON UN SYNDICAT


Le syndicat lycéen La Voix Lycéenne comptait à 9 heures "200 lycées bloqués", dont 30 en Île-de-France dès 8 heures, et "plus de 300 lycées mobilisés sur tout le territoire". "Des dizaines de milliers de lycéens - et composent déjà - des cortèges jeunes importants dans les manifestations prévues", ajoute-t-il. Cet acte II est une journée "encore plus importante que le 19 janvier", et "les jeunes sont au cœur du mouvement", écrit-il dans un communiqué.

"LES CHIFFRES SONT FOUS"


La mobilisation ce mardi surpasse celle du 19 janvier dans plusieurs grandes villes, assure le syndicat du personnel de l'Éducation nationale CGT-Éduc'action.

MOTIONS RÉFÉRENDAIRES 


Critiquée pour avoir "choisi" la motion référendaire du RN plutôt que celle de la Nupes, Yael Braun  Pivet, la présidente de l'Assemblée, répond que cette décision dépend de la "Conférence des présidents", rapporte LCP. Cette instance dû départager quelle motion examiner selon un tirage au sort, la situation de deux motions en même temps étant inédite, et le Règlement de l'Assemblée ne précisant pas comment les départager.


L'article 122 du Règlement de l'Assemblée indique que lors de l'examen d'un projet de loi, "il ne peut être présenté qu'une seule motion tendant à proposer de soumettre ce projet au référendum", sans indiquer la marche à suivre si plusieurs motions sont déposées.

MOBILISATION DANS LES PETITES VILLES


Une nouvelle journée de mobilisation a été décrétée ce mardi contre la réforme des retraites. Lors du premier rendez-vous, le 19 janvier dernier, les villes petites et moyennes s'étaient fortement mobilisées. Un engagement lié aux métiers les plus représentés dans ces communes.

"PLUS DE MONDE DANS LA RUE" QUE LE 19 JANVIER


Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger a affirmé mardi qu'il y avait "plus de monde" dans la rue que lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier, peu avant le départ du cortège parisien.


"Tout ce qui nous remonte partout en France, ce sont de très, très gros chiffres, largement aussi bien, voire mieux que le 19 janvier dernier", a déclaré M. Berger, tandis que son homologue de la CGT Philippe Martinez a jugé qu'ils étaient "au moins aussi nombreux".

"L'UNITÉ SYNDICALE EST TRÈS SOLIDE" 


Pour Philippe Martinez, "il y a un besoin de grèves plus importantes, massives et qui puissent durer" contre la réforme des retraites. "Avec un ton aussi provocateur du Président de la République et de la Première ministre, cela risque d'énerver les salariés", prévient-il. 


"Malgré les tentatives de division, l'unité syndicale est solide", ajoute-t-il alors que l'intersyndicale se réunira à 18 heures ce mardi pour décider des suites du mouvement. "C'est ce qui donne confiance aux citoyens et aux salariés, et c'est pour cela qu'il y a autant de monde dans la rue", selon lui.  

Philippe Martinez : "l'unité syndicale est très solide"Source : TF1 Info

MOTION RÉFÉRENDAIRE 


La demande d'un référendum sur les retraites a peu de chances d'être adoptée, seule la motion du RN allant être soumise au vote de l'Assemblée, ce qui provoque l'ire de la gauche. A l'initiative des communistes, les élus de gauche avaient déposé leur "motion référendaire" le 23 janvier, et le RN le jour suivant.


S'appuyant sur le règlement de l'Assemblée, les députés de la Nupes affirmaient qu'elle seule pouvait être mise au vote, le 6 février, premier jour des débats dans l'hémicycle sur le projet très controversé de réforme des retraites. Mais la conférence des présidents de l'Assemblée a décidé d'un tirage au sort, d'où le groupe RN emmené par Marine Le Pen est sorti gagnant, a-t-on appris de sources parlementaires.

LA MOBILISATION "RISQUE D'ÊTRE MIEUX QUE LE 19 JANVIER" 


Dans le cortège de la manifestation parisienne, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez prévoit que la mobilisation "risque d'être mieux que celle du 19 janvier", selon les premiers chiffres. 


"Les 64 ans ça n'a jamais été négociable. Ce sont pour moi des provocations du gouvernement que de dire qu'il ne reviendra pas sur les 64 ans", poursuit le syndicaliste. "On est engagés dans une mobilisation. On se félicite que malgré les provocations du gouvernement, ça ne décourage pas les manifestants et les grévistes" ajoute-t-il.

"UN AVANT ET UN APRÈS LE 31 JANVIER"


Depuis Marseille, Jean-Luc Mélenchon promet qu'il y aura "un avant et un après 31 janvier". Les "nouvelles formes de combat" contre la réforme des retraites annoncent "la puissance du mouvement". "Tout ce que Macron est en train de faire, c'est de nous faire perdre du temps, de l'énergie et de l'argent", tacle-t-il.

CALENDRIER 


Un marathon s'est engagé au Parlement, ce lundi 30 janvier, pour faire adopter la réforme des retraites. Députés et sénateurs n'auront que 50 jours, à compter du 6 février, pour voter le texte que le gouvernement souhaite voir entrer en vigueur à l'été.

RÉACTIONS À L'ASSEMBLÉE 


Côté Verts, à l'Assemblée, Cyrielle Chatelain, élue EELV dénonce, elle, un "déni démocratique", rapporte notre journaliste. Mathilde Panot (Nupes), parle, elle d'une "honte", après que la présidente de l'Assemblée a "favorisé" la motion référendaire du Rassemblement national, qui a été tirée au sort. Celle de la Nupes n'a donc pas été tirée au sort.

MARINE LE PEN SOUHAITE LE "SUCCÈS DES MOBILISATIONS"


Selon notre journaliste Frédéric Delpech, présent à l'Assemblée, Marine Le Pen accuse Elisabeth Borne de "provocation" et "d'irresponsabilité".

"LE GOUVERNEMENT EST DOS AU MUR"


"Le gouvernement, aujourd'hui, est dos au mur et doit aller jusqu'au bout. Il en va du quinquennat d'Emmanuel Macron", estime, sur Public Sénat, la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone. "On va voir ce que va donner ce mardi noir et si le front syndical va tenir, ajoute-t-elle.

"COCOTTE-MINUTE"


Douze jours après la première journée de mobilisation, les Français sont appelés à poursuivre, ce mardi, leur opposition à la réforme des retraites. En dépit de la fermeté de l'exécutif, les syndicats et les oppositions espèrent "au moins autant, voire plus" de monde dans la rue que le 19 janvier. Invitée de LCI ce matin, la députée LFI (Nupes) Clémentine Autain avertit l'exécutif sur une situation sociale qui pourrait s'embraser.

"UNE JOURNÉE HISTORIQUE"


"Il y aura un avant et un après cette date du 31 janvier", lance jean-Luc Mélenchon depuis Marseille. "Nous sommes en train de vivre une journée historique", estime-t-il. "Monsieur Macron est certain de perdre. Sa réforme personne n'en veut. Plus les jours passent plus l'opposition augmente", martèle l'ancien candidat Insoumis à l'élection présidentielle. 


"Maintenant, il [Emmanuel Macron] nous menace d'une dissolution. Je lui dis chiche", ajoute-t-il. "Je mets au défi les autres partis d'opposition, et même une partie de la majorité : puisque le peuple ne veut pas de la réforme des retraites, interrogez les Français directement par référendum", lance-t-il, appelant à voter la motion référendaire qui sera proposée lundi prochain par la Nupes dans l'hémicycle. 

"LA MAIRIE DE PARIS N'EST PAS À VOUS"


Le député de la majorité Sylvain Maillard dénonce la fermeture de la mairie de Paris en soutien à la journée de mobilisation ce mardi. "La Marie de Paris n'est pas à vous ! C'est la maison de tous les Parisiens", estime l'élu, pointant le comportement "inadmissible" d'Anne Hidalgo. 

MÉLENCHON 


Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon, soutien une journée de mobilisation du "peuple", qui "défend son droit à une existence humaine face à la caste et à son gouvernement", écrit-il. 

"SI LE GOUVERNEMENT NE CHANGE PAS, IL Y AURA DES SUITES"


Philippe Martinez a donné le ton sur BFMTV-RMC ce matin quant à la poursuite possible du mouvement : "si le gouvernement ne change pas, ce soir, il y aura des suites", a promis le secrétaire général de la CGT, qui se réunira avec les autres syndicats ce soir, à 18 heures pour décider. De possibles grèves généralisées "se discutent en ce moment dans les assemblées générales parce qu'on ne peut pas décider tout seul des modalités d'action", a ajouté Martinez. 

"ON NE PEUT PAS RESTER EN L'ÉTAT ACTUEL"


Selon le dernier sondage Ispos, "8 Français sur 10 veulent réformer le système, sans pour autant adhérer à la réforme des retraites", explique sur LCI Brice Tinturier, directeur général délégué d'IPSOS France. Si les opinions sont partagées sur les modalités de la réforme, "il y a un consensus apparent pour dire qu'on ne peut pas rester en l'état", explique le spécialiste. 

retraites : "il y a un consensus pour dire qu'on ne pas rester en l'état actuel"Source : TF1 Info

MAIRIE DE ROUEN FERMÉE 


La Mairie de Rouen fait aussi partie des mairies solidaires du mouvement social contre la réforme des retraites. Des portes closes qui marquent le soutien de la Ville "aux manifestants", écrit la mairie sur Twitter. 

LA MAIRIE DE PARIS FERMÉE 


Sur Twitter, la maire socialiste de Paris dénonce une réforme des retraites "injuste et brutale". L'Hôtel de Ville gardera ses portes fermées aujourd'hui, "en solidarité avec le mouvement social", écrit-elle. 

6 000 AMENDEMENTS DÉPOSÉS PAR LA NUPES 


La Nupes a déposé de très nombreux amendements en commission à l'Assemblée pour l'examen de la réforme par les députés, qui a démarré lundi. Une action critiquée, mais qu'Alexis Corbière défend sur Franceinfo. " Ceux qui ne respectent pas le Parlement, c'est le gouvernement. Où est le problème que des parlementaires fassent un travail parlementaire sur un texte fondamental ?", s'interroge-t-il, suggérant qu'il faudrait plutôt "dire à Madame Borne de ne pas utiliser la procédure brutale" de l'article 47-1.

C. AUTAIN COMPARE LA SITUATION À "UNE COCOTTE-MINUTE"


"Un cocotte-minute, parce que le sondage de l'Ifop ce week-end indiquait qu'un Français sur deux est favorable à une mobilisation de type gilets jaunes dans les semaines qui viennent", assure  Clémentine Autain, députée LFI (Nupes) de Seine-Saint-Denis, invitée de LCI mardi. "Je souhaite qu'il ait de la mobilisation. (...) Si ça ne perturbe rien, les effets sont plus difficiles à obtenir."


Au tacle de Gérald Darmanin, elle répond : "C'est le gouvernement qui bordélise le pays. S'il n'avait pas fait ce projet de loi, pas eu cette idée complètement folle d'imposer une immense régression à la majorité des Français, notamment aux plus modestes et aux femmes, vous n'auriez pas deux millions de personnes dans la rue."

C. AUTAIN PESTE CONTRE LE "PARI DU GOUVERNEMENT"


Le mouvement social peut-il s'essouffler ? "J'entends bien que c'est la pari du gouvernement, un pari cynique qu'on peut gouverner contre son peuple, contre l'avis de la majorité des Français et par un discours de fermeté qu'a eu Elisabeth Borne ce week-end", affirme Clémentine Autain, députée LFI (Nupes) de Seine-Saint-Denis, invitée de LCI mardi. "Elle espère prospérer sur deux facteurs."


"Le premier, c'est que de faire grève aujourd'hui dans le cadre de l'inflation, est infiniment plus ardu pour les Français", continue-t-elle. "Il faut comprendre aussi que lorsqu'on a deux millions de personnes dans la rue, alors que la majeure partie de la population subit la dureté de la vie, ce n'est pas rien. Il faudrait que le gouvernement l'entende, mais lui par cynisme, espère que ça rende plus difficile la mobilisation."


"Et, par ailleurs, comme le gouvernement n'arrête pas d'expliquer qu'il ne bougera rien, perdre un jour de salaire face à un gouvernement entêté, c'est plus compliqué", ajoute-t-elle. "Je trouve au contraire que le niveau de mobilisation important, dans ce contexte très violent de la part du gouvernement, qui fait un calcul encore une fois très cynique mais de court terme. C'est une cocotte-minute."

"LA BATAILLE IDÉOLOGIQUE DU GOUVERNEMENT EST PERDUE"


"Les 64 ans n'ont jamais été négociables", dénonce Philippe Martinez sur RMC. Lors des négociations entre le gouvernement et les syndicats, "on a fait des propositions, et toutes les propositions ont été balayées d'un revers de la main. Ce qui prouve que cette réforme n'est pas indispensable. Elle a contre elle une majorité des Français", estime le secrétaire général de la CGT. 


"La bataille idéologique est perdue pour le gouvernement. C'est pour cela qu'il faut la même détermination dans la rue pour que le peuple soit écouté". 

"ON A UN GOUVERNEMENT QUI S'ENTÊTE", DÉPLORE C. AUTAIN


"On ne peut pas durablement gouverner contre son peuple", affirme Clémentine Autain, députée LFI (Nupes) de Seine-Saint-Denis, invitée de LCI mardi, interrogée sur la position ferme de l'exécutif. "Or, non seulement la majorité des Français ne veut pas (de la réforme), mais 93% des actifs en France ne veulent pas entendre parler de ce report. On a un gouvernement qui s'entête, alors que l'ensemble des syndicats ont dit leur opposition, une majorité dans la pays y est opposée, et qu'à l'Assemblée nationale, y compris dans les rangs de la macronie, il n'y a pas de majorité totale."

PHILIPPE MARTINEZ "AUTANT OU PLUS" DE MANIFESTANTS


"Nous espérons au moins être autant, si ce n'est plus à manifester ce mardi, du côté des manifestants et des grévistes", espère le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez sur BFMTV-RMC. "Quand on gagne le Smic, une heure de grève, ça compte à la fin du mois. Mais il y a de l'enthousiasme pour aujourd'hui, car c'est important d'y être", déroule-t-il. "Ça a déjà commencé fort dans de nombreux secteurs, dans les raffineries, à la SNCF, RATP, dans la métallurgie... Je ne vais pas tous les citer". 

C. AUTAIN ESPÈRE "AU MOINS AUTANT, VOIRE PLUS" DE MONDE DANS LA RUE


"Il n'y a pas de seuil (pour faire plier le gouvernement). On espère que la journée va rassembler plus de personnes, que la mobilisation sera plus grande que la dernière fois. C'est l'objectif qu'on se fixe, au moins autant, voire plus", assure Clémentine Autain, députée LFI (Nupes) de Seine-Saint-Denis, invitée de LCI mardi, en cette journée de grèves. "Mais je crois que le gouvernement ferait bien d'entendre, quelle que soit la mobilisation, le rejet des Français de ce report de l'âge à 64 ans."

BRAS DE FER


"Cette réforme est injuste car elle pénalise ceux qui ont commencé à travailler tôt, si Emmanuel Macron veut engager le bras de fer, je peux lui faire un pari, il le perdra parce que qu’on ne gagne jamais contre les Français", prévoit Aurélien Pradié sur Europe 1. "Il y a une mobilisation que je respecte, la réalité d’une injustice dans une réforme, c'est un poison pour le pays", ajoute le vice-président des Républicains, député LR du Lot, pointant que le gouvernement ne parvienne pas à "rassembler". 

LA MAJORITÉ SOUTIENDRA LA REFORME


"Tous les députés Renaissance voteront pour cette réforme", assure Sylvain Maillard sur France Info, qui dit avoir "fait campagne, même pour 65 ans, sur mon tract, avec le nom d'Emmanuel Macron".

"SI ON NE BOUGEAIT PAS, LES PENSIONS S'ÉCROULERAIENT"


Côté majorité, Sylvain Maillard, député Renaissance, défend sur Franceinfo une réforme pour protéger le système. "On veut qu'il y ait toujours le même niveau de pension. Si on ne bougeait pas, les pensions s'écrouleraient dans quelques années", argumente-t-il. 

"LE GOUVERNEMENT OBSTRUE LE DÉBAT" 


"L'âge de départ, c'est le point de blocage aujourd'hui. De plus en plus, nous sommes nombreux à dire que ce recul de l'âge de départ est une injustice profonde vécue par les Français. Si nous n'obtenons pas le retrait de cette réforme, on veut au moins qu'il y ait un débat instruit partout dans le pays et un référendum dans six mois", déroule Fabien Roussel sur Public Sénat.


Au Parlement, "le débat est contraint, limité à 7 jours et demi de séances de débat. Ensuite, le texte s'en va tel quel, sans amendement, sans rien, au Sénat. C'est comme un 49-3. C'est pour cela que l'on dit que le gouvernement obstrue le débat", dénonce-t-il. 


"C'est pour cela que nous ferons tout pour amener à contrer le vote de l'article 7 du texte, sur l'allongement du départ à la retraite. Et là, nous verrons s'il y a une majorité. On espère pouvoir convaincre de l'injustice et de l'inhumanité de cet article", ajoute-t-il, espérant que cet article ne sera pas débattu en dernier. 

"LES FEMMES SONT PÉNALISÉES" 


"Les femmes sont pénalisées par cette réforme. Comment la Première ministre peut dire dans l'hémicycle que cette réforme est un cadeau fait aux femmes ?" s'insurge Fabien Roussel sur Public Sénat. "Vous vous rendez compte du mépris du gouvernement ?", interroge le premier secrétaire du Parti communiste. 

"LE GOUVERNEMENT COMPTE VAINCRE PAR L'USURE"


"Le gouvernement durcit le ton", constate François Ruffin sur RTL. "Est ce qu'on prend au sérieux le mot démocratie ? Le gouvernement fait tout sans les Français, contre les Français. Il ne compte pas convaincre, il sait que la bataille de l'opinion est perdue. Il compte vaincre par l'usure", tranche l'élu Insoumis. 

FRANÇOIS RUFFIN 


Sur RTL, le député Insoumis appelle à descendre dans la rue pour "inviter Madame Borne et Monsieur Macron à la responsabilité". "Quand on a tenu trois années de pandémie et que derrière, il n'y a pas de récompense, dans un contexte d'inflation, c'est un manque de responsabilité", souligne-t-il. "Dans un contexte de chaos qui s'est installé dans notre société, est ce que c'est le moment de demander aux Français de travailler jusqu'à 64 ans ?" interroge François Ruffin. 

MAIRIES FERMÉES 


Des dizaines de mairies de gauche ont annoncé qu'elles fermeront leurs services municipaux mardi 31 janvier. Elles répondent à l'appel lancé par le patron du PCF Fabien Roussel aux "maires solidaires", pour qu'ils rallient la contestation contre la réforme des retraites. Selon lui, des "centaines" de villes comptent se mobiliser de façon générale.

RÉGIMES SPÉCIAUX


L'article 1er de la réforme des retraites, sur la disparition de la plupart des régimes spéciaux, a été validé en commission à l'Assemblée. Un article adopté au terme de débats houleux entre la majorité et la gauche. La commission doit encore examiner 7000 amendements d'ici à mercredi, avant l'examen du texte dans l'hémicycle.

LES SYNDICATS ESPÈRENT FRAPPER ENCORE PLUS FORT 


Des centaines de milliers de Français devraient à nouveau manifester et faire grève ce mardi contre la réforme des retraites, les syndicats espérant une mobilisation au moins équivalente à celle du 19 janvier, pour faire plier le gouvernement sur son projet phare. 


Plus de 300 manifestations sont prévues sur le territoire. Quant à la grève, elle s'annonce très suivie dans les transports avec une circulation des métros et RER "très perturbée" en région parisienne, de même que celle des TGV. La situation est encore plus difficile pour les trains régionaux, et le trafic des Intercités est quasiment à l'arrêt.

POPULARITÉ DE L'EXÉCUTIF EN BERNE


En un mois et demi, les cotes de popularité du président et de la cheffe du gouvernement ont décliné. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont perdu cinq points. Une majorité de Français estiment qu'ils ne sont pas "bons" à leur poste. Sans pour autant que les oppositions et les syndicats remportent l'adhésion des sondés.

LE FMI SOUTIENT LA REFORME DES RETRAITES

GRÈVE : GALÈRES EN VUE EN ILE-DE-FRANCE

BORNE : "MONTRER DE L'EMPATHIE ET DE L'ÉCOUTE"


S'adressant au bureau exécutif du parti présidentiel Renaissance, la Première ministre a enjoint ses membres à "aller au contact, à être à l'écoute", selon des participants contactés par TF1info. Elle les a invités à "défendre le projet de loi", en ne laissant pas se propager des "contre-vérités".


Pour beaucoup de Français, leur a expliqué en substance Elisabeth Borne, travailler plus longtemps n'est pas simple quand on a eu un métier pénible. La Première ministre rappelle que plusieurs dispositifs pour départs anticipés sont prévus dans la réforme actuellement examinée à l'Assemblée nationale. 


Pour elle, il faut "répondre à toutes les interrogations créées par les commentateurs des oppositions", reconnaissant que "ce n'est pas simple, je vois les permanences attaquées, taguées". 

RÉFORME "INDISPENSABLE", POUR MACRON

LES PERTURBATIONS DU 31 JANVIER


TF1info fait le point sur les blocages et perturbations à attendre le mardi 31 janvier, seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

GABRIEL ATTAL SUR TF1


Le ministre chargé des Comptes publics sera l'invité de Gilles Bouleau, au 20h de TF1, au soir de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites du mardi 31 janvier. 

SONDAGE


Selon le baromètre publié ce lundi par l’institut Toluna Harris Interactive en partenariat avec AEF info, à la veille d'une seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites, 65% des Français y sont opposés.

50% DE GRÉVISTES A L'ÉCOLE ?


C'est l'estimation des syndicats du primaire et du secondaire : la moitié des enseignants devraient être en grève ce mardi 31 janvier, à l'occasion de la seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

LE FMI SOUTIENT LA RÉFORME DES RETRAITES


Le Fonds monétaire international a apporté son soutien à la réforme des retraites du gouvernement français, estimant qu'elle aiderait la France à faire des économies tout en renforçant le marché du travail. 


"Une consolidation budgétaire soutenue axée sur les dépenses sera essentielle pour reconstituer des amortisseurs financiers et ramener la dette dans une trajectoire fermement descendante", a écrit l'institution de Washington dans un document publié ce lundi, évaluant la politique économique française. Selon l'organisation internationale, "la mise en place de la réforme de l'assurance chômage et la réforme des retraites peuvent offrir une partie de cet ajustement nécessaire".  

RETRAITES : VERS UN PASSAGE EN FORCE ?

TRANSPORT À PARIS


La RATP a publié la circulation prévue sur toutes les lignes du réseau. 

MÉTROS ET RER " TRÈS PERTURBÉS"


La circulation des métros et RER sera "très perturbée" dans le métro et le RER ce mardi, certaines lignes n'étant ouvertes qu'aux heures de pointe, a indiqué la RATP. 


Le trafic devrait être moins perturbé que le 19 janvier, mais des bouts de lignes et de nombreuses stations resteront fermées, tandis que la circulation des réseaux de surface, bus et tramways, ne sera que "légèrement perturbée", selon les prévisions affinées de la Régie

50% DE GRÉVISTES A L'ÉCOLE


Dans le second degré (collèges et lycées), le Snes-FSU, premier syndicat enseignant dans ces établissements, prévoit "plus de 50% de professeurs grévistes", soit la même estimation que celle faite un peu plus tôt pour l'enseignement primaire.

100 ÉCOLES PRIMAIRES FERMÉES A PARIS


À Paris, le Snuipp-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, prévoit une grève "encore massive" avec "au moins cent écoles qui seront fermées et 60% des enseignants en grève", soit au-dessus d'une moyenne nationale anticipée autour de 50%.

DANS LES ÉCOLES, 50% DE GRÉVISTES


Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu lundi que la moitié des enseignants du premier degré seraient grévistes dans le cadre de la deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, mardi.


"Il n'y a pas d’étonnement, on savait que nous n'irions pas jusqu'à 70% comme lors de la première mobilisation. Mais 50% reste un très bon chiffre qui montre qui le mouvement de contestation contre la réforme des retraites s'installe dans les écoles", a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU.

"LA MOBILISATION EST PUISSANTE"


Après son ex-collègue Marisol Touraine, l'ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault fait aussi part de ses doutes au sujet de la réforme des retraites. "Même s'ils réussissent à faire voter ce texte, cela laissera des traces et de l'amertume… Parfois, cela peut se transformer en contestation, mais aussi par des votes pas forcément bons pour la République", a notamment déclaré l'ex-chef de gouvernement sous François Hollande auprès de LCI. 

"30% DES FEMMES VONT GAGNER PLUS"


Invitée de France Inter, Isabelle Rome a assuré qu'avec la réforme, "30% des femmes vont gagner plus, jusqu’à 100 euros par mois". La ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes a indiqué que "s’agissant de la revalorisation de la pension minimale, à près de 1200 euros, elle va aussi bénéficier majoritairement à des femmes". "Pour le reste, je pense qu'il faut beaucoup travailler sur tout le déroulement de carrière", a-t-elle reconnu.

DISPOSITIF POLICIER


Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi que 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mardi dans toute la France, afin d'encadrer les manifestations contre la réforme de retraites. Parmi eux, 4000 agents seront déployés dans la capitale.

LES PREMIERS DÉBATS DÉJÀ AGITÉS


Une bataille de sièges et de micros, en prélude à la bataille par amendements : les députés ont afflué lundi en commission pour l'examen du très contesté projet de réforme des retraites.


Les élus de l'alliance de gauche Nupes sont venus en nombre, à tel point que certains ont dû s'installer entre LR et RN, faute de places à gauche. "On est nombreux à vouloir co-construire", a lancé l'insoumis Hadrien Clouet, suscitant des rires dans la salle de la commission des Affaires sociales.


L'ambiance est quelque peu dissipée et les orateurs ont peiné à se faire entendre. "Si vous voulez, j'ai un mégaphone", suggérait un élu Nupes, à la veille d'une deuxième journée nationale de mobilisation des opposants.

31 JANVIER : UN ENGOUEMENT EN BAISSE EN LIGNE ?


La mobilisation à la veille de la deuxième journée de mobilisation mardi semble décliner sur les réseaux sociaux, par rapport au premier rendez-vous du 19 janvier. Le nombre de messages publiés sur Twitter ces dernières 24 heures en lien avec la grève du 31 janvier a chuté de 30% par rapport à la précédente date, relève Visibrain, un outil de veille des réseaux sociaux.

GRÈVE  CHEZ AIR FRANCE


Air France va annuler mardi un vol court et moyen-courrier sur dix sur fond de mouvement social contre la réforme des retraites, et les liaisons long-courrier ne seront pas affectées, a annoncé lundi la compagnie aérienne.


Répondant à "la demande de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) faite à l'ensemble des compagnies aériennes de réduire de 20 % leur programme de vols de et vers Paris Orly, Air France prévoit d'assurer pour cette journée la totalité de ses vols long-courriers (et) 90% de ses vols court et moyen-courriers", a précisé l'entreprise à l'AFP.

CARTE DES MOBILISATIONS


Le syndicat Solidaires rassemble sur une carte interactive l'ensemble des mobilisations prévues mardi 31 janvier dans toute la France. Sur son site figure aussi l'horaire du début des 286 manifestations recensées. La CGT propose elle aussi une carte des rendez-vous prévus.

31 JANVIER : LES PRÉVISIONS DES RENSEIGNEMENTS


D'après une note des renseignements territoriaux, autant de manifestants voire plus que le 19 janvier sont attendus mardi dans les rues contre la réforme des retraites. Plus d'un million de personnes avaient battu le pavé selon l'Intérieur, jusqu'à deux millions selon les syndicats. Le chiffre pourrait être dépassé.


Dans ce document confidentiel consulté par Le Parisien, les services s'inquiètent aussi d'une possible radicalisation du mouvement, prévoyant à Paris "1000 à 1200 Gilets jaunes", qui pourraient "faire dégénérer la mobilisation", et "200 à 400 éléments radicaux". Ils craignent notamment des "dégradations contre les symboles du capitalisme et d’actes de violences contre les forces de l’ordre" venant de l'ultragauche.

CRÉDIBILITÉ POLITIQUE


La bataille des retraites se poursuit ce lundi 30 janvier, avec l'arrivée du projet de loi en commission à l'Assemblée nationale. Avant que les débats ne commencent, le gouvernement se montre inflexible sur l'âge de départ et la durée de cotisation. Invité de LCI ce matin, l'analyste politique Jérôme Jaffré juge que l'exécutif joue sa crédibilité politique et ne peut faire marche arrière.

"LA BORDÉLISATION, C'EST EUX"


"La bordélisation, c'est eux", a lancé sur RMC-BFMTV la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot, en réponse au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui a affirmé ce week-end que "la Nupes ne cherche qu’à bordéliser le pays". 


"C'est de la provocation. La bordélisation, c'est eux. Ils sont en train de faire une réforme des retraites dont le Conseil d'orientation des retraites dit lui-même que ce n'est pas nécessaire", a-t-elle argué, accusant l'exécutif de vouloir "mettre le pays à feu et à sang".

"VÉHICULE LÉGISLATIF PROFONDÉMENT ANTI-DÉMOCRATIQUE"


La présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot, a affirmé sur RMC-BFMTV que l'exécutif compte accuser son parti de faire obstruction pour dissimuler son incapacité à faire passer le texte. 


"Le gouvernement a choisi de restreindre le débat parlementaire : trois jours en commission, onze jours en séance seulement. Que le texte soit voté ou non, il y aura une date couperet pour le passage au Sénat, et à la fin du 50 jours, le passage par ordonnance. Jamais on avait utilisé un tel texte - qui est à mon avis un détournement de la Constitution - pour passer une réforme de fond", a-t-elle détaillé. 


"Je ne crois pas que cela sera voté et je pense que ce sera le but du gouvernement, de faire passer sur une obstruction de la France insoumise le fait d'utiliser un véhicule législatif profondément anti-démocratique", a défendu la députée du Val-de-Marne. Elle a par ailleurs défendu les milliers d'amendements déposés par son groupe, assurant qu'ils portaient sur le fond.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL BIENTÔT SAISI ?


Invité de Public Sénat, Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN à l'Assemblée Nationale, a ouvert la porte à une saisie du Conseil constitutionnel au sujet du recours au 47.1 par le gouvernement sur la réforme. "J'ai demandé une note à des conseillers d'État sur ce sujet, on en tirera des conséquences. C’est une procédure étrange pour étudier une loi qui nécessite du temps", a-t-il argué. 


Le député de la Somme a toutefois défendu une "motion référendaire", seconde option après "l'affaiblissement" du camp républicain. "Quand il y a un conflit de légitimité, (...) la seule façon de le régler dans la République, c'est le référendum", a-t-il assuré.

"PASSEPORT POUR LE POPULISME D'EXTRÊME-DROITE"


Une réforme des retraites, "c'est une vision de l'avenir, de l'unité du pays, du rapport au travail", a estimé sur France Inter Marisol Touraine, ancienne ministre socialiste des Affaires sociales et de la Santé. "Ce qui m'inquiète dans la période actuelle, (...) c'est que si elle n'est pas changée, la loi risque de renforcer la défiance dans le pays, dans un moment où nous avons besoin de confiance. Nous avons besoin d'une loi qui rassemble et pas d'une loi qui risque de se transformer en passeport pour le populisme d'extrême-droite", a-t-elle poursuivi.


Sa propre réforme, qui a allongé le temps de cotisations à 43 annuités, "reposait sur un ensemble de mesures cohérentes", a-t-elle défendu. "Le moteur, c'était qu'il fallait travailler plus, mais que tout le monde ne pouvait pas travailler plus", a poursuivi l'ancienne ministre de François Hollande, décrivant une réforme "exigeante mais juste".

"UNE GRANDE MALADRESSE" DE GOUVERNER EN FAISANT FI DE LA RUE


"Ce serait une grande maladresse (de ne pas écouter la rue). Le sentiment de ne pas être à l'écoute, de ne pas tenir compte de ce que disent les gens, c'est ce qui est un peu insupportable", estime Jérôme Jaffré, politologue et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), invité de LCI lundi. "C'est maladroit de dire que le nombre ne compte pas, parce que ça encourage tout ceux qui sont contre la réforme d'aller dans la rue pour grossir les effectifs de ceux qui protestent."

"HORS DE QUESTION DE RENONCER"


"Au fond le gouvernement, derrière Emmanuel Macron bien sûr, joue politiquement extrêmement gros sur cette réforme des retraites. Il est pour eux hors de question d'y renoncer", assure Jérôme Jaffré, politologue et chercheur associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF), invité de LCI lundi. "Afficher la détermination du gouvernement à mener à bien la réforme, c'est une condition absolument majeure pour avancer. J'ajoute que l'un des rares atouts dans les sondages d'opinion, c'est le sentiment que la réforme ira jusqu'au bout, qu'elle passera, qu'elle aura lieu. Cet atout, le gouvernement ne veut pas le perdre."

64 ANS "PLUS NÉGOCIABLE" : "C'EST IRRESPECTUEUX"


Après qu'Elisabeth Borne a affirmé dimanche que l'âge de départ à 64 ans n'était "plus négociable", "elle provoque les Français", a estimé sur franceinfo le patron du secrétaire national du PCF Fabien Roussel. "C'est irrespectueux, c'est remettre en cause la démocratie, le débat parlementaire, mais en plus ne pas entendre que les trois quarts des Français n'en veulent pas", a argué le député communiste du Nord. 


"Qu'elle nous permette de montrer qu'il y a d'autres choix pour réparer les inégalités qui existent aujourd'hui dans notre système de retraites", a-t-il ajouté. "Je demande qu'il mesure la colère profonde qui existe dans le pays. (...) Si le gouvernement fait le choix de passer en force sa réforme, il fait le choix de fracturer notre pays gravement, profondément. (...) Je crains le pire. Le choix du chaos social, c'est celui de la Première ministre, qui fait le choix de refuser de discuter d'autres propositions", a-t-il argué.

"ON EST DÉTERMINÉ, PAS DANS LA PROVOCATION"


"Si prendre ses responsabilités c'est faire de la provocation, alors on n'a pas la même définition de la provocation", s'est irritée sur Europe 1 la ministre du Commerce et du Tourisme Olivia Grégoire. "Moi, je vois plutôt possiblement de la provocation à l'extrême gauche depuis des semaines, disant qu'il est urgent de ne rien faire, le déni face au défi à relever avec les retraites", a-t-elle estimé. 


"On a une droite dont je veux croire qu'elle soutiendra cette réforme, (...) en un mot, on est déterminé, on n'est pas dans la provocation, on met en œuvre ce que l'on avait dit", a-t-elle poursuivi. "Non, l'Assemblée nationale n'est pas une ZAD, ne doit pas l'être et j'espère de tout cœur qu'elle ne le sera pas", a poursuivi la ministre, ciblant la sortie de la patronne des Verts, Marine Tondelier. 


"Ne rien faire, c'est mettre le système dans le mur, dire 'après moi le déluge'. Je suis devenue maman, et ça me met profondément en colère", a-t-elle aussi insisté.

PÉTITION


La pétition lancée par l'intersyndicale contre la réforme des retraites a rassemblé plus de 818.000 signatures, s'est félicitée la CFDT sur Twitter.

"NE PAS PERTURBER LES VACANCES"


"Le 19 janvier a été une des plus grandes mobilisations des 30 dernières années. Écoutons cette colère", a lancé sur France 2 le patron de la CFDT Laurent Berger. Le syndicaliste s'est en revanche montré à nouveau réservé face aux grèves reconductibles annoncés par plusieurs syndicats, dont des branches de la CGT, pour le mois de février : "L'efficacité de l'action syndicale ne se mesure pas aux ennuis que l'on crée aux citoyens. Il faut trouver l'équilibre pour ne pas perturber les vacances", a-t-il argué. Il s'est redit opposé aux coupures d'électricité et veut se montrer "très vigilant à ce qu'on n'ait pas des mobilisations qui dérapent". 

"REVENEZ" SUR LES 64 ANS "ET ON DISCUTE"


"Il y a eu une énorme mobilisation le 19 janvier. C'est la démocratie sociale qui s'exprime. La Première ministre ne peut pas rester sourde à ça", a estimé sur France 2 le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. "J'appelle tous les travailleurs et travailleuses à venir manifester demain 31 janvier", a-t-il poursuivi. "Je dis à la Première ministre : écoutez ce mécontentement, revenez sur cette mesure (le report de l'âge à 64 ans, NDLR), et on discute", a-t-il ajouté à l'adresse d'Elisabeth Borne.


"La question est maintenant au parlement, il faut que chaque parlementaire voie ce qu'il se passe dans sa circonscription", "le parlement est légitime", a jugé le syndicaliste. "Mais la démocratie, ce ne sont pas des chèques en blanc en permanence. Une immense majorité des salariés et des retraités rejette cette réforme des retraites", a-t-il toutefois insisté. "J'invite les parlementaires à ne pas aller tête baissée dans le report de l'âge légal à 64 ans parce que c'est rejeté par une immense majorité des salariés", a-t-il exhorté. 

BRAS DE FER POLITIQUE 


La tension est montée d'un cran dimanche entre le gouvernement et les oppositions, vent debout contre la fermeté affichée par Elisabeth Borne. La Première ministre a affirmé que le recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, proposition-phare du texte qui concentre les crispations, était "plus négociable". 

Réforme des retraites : 64 ans "non négociable", l'opposition s'insurgeSource : TF1 Info

COUP D'ENVOI À L'ASSEMBLÉE


À la veille d'une journée de mobilisation contre la réforme, à l'appel de l'intersyndicale, les débats s'ouvrent à l'Assemblée Nationale sur la réforme des retraites. Dès 9h30, la soixantaine de parlementaires de la commission des Affaires sociales va se pencher, article par article, sur ce texte très contesté. Les députés ont jusqu'à mercredi 20h pour se prononcer sur les quelque 7000 amendements déposés, dont la très grande majorité par l'alliance de gauche Nupes.

BIENVENUE


Bonjour et bienvenue sur ce live consacré à la bataille de la réforme des retraites. Vous retrouverez ici tout au long de la journée les dernières informations sur le projet de loi du gouvernement et ses contestations.

La semaine s'annonce agitée, à l'Assemblée comme dans la rue. La réforme des retraites est examinée par les députés de la Commission des affaires sociales, ce lundi, à la veille d'une nouvelle journée de grève le 31 janvier. 

Et cette dernière s'annonce très suivie, alors que les syndicats veulent confirmer et amplifier le succès de la mobilisation du 19 janvier dernier. Les prévisions de trafic publiées dimanche font ainsi état de fortes perturbations à prévoir dans les transports en commun, que ce soit à la SNCF ou à la RATP

De son côté, le gouvernement affiche sa fermeté. Elisabeth Borne a ainsi martelé, dimanche, que le report de l'âge légal de départ à 64 ans n'était "plus négociable".

La Première ministre se montre plus encline à discuter sur l'impact de la réforme sur les femmes, l'un des thèmes sur lesquels se sont concentrées les critiques ces derniers jours. De quoi à parvenir à éteindre les réticences qui persistent du côté de LR, voire au sein même de la majorité ? 


La rédaction de TF1info

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