EN DIRECT - Macron à Bardella : "Vous avez dit n'importe quoi"

Publié le 19 janvier 2022 à 10h27, mis à jour le 19 janvier 2022 à 15h36
JT Perso
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PROGRAMME - Emmanuel Macron s'exprime au pupitre du Parlement européen dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne. Le chef de l'État a défendu sa vision pour l'Europe au travers d'un discours. Il répond désormais à une séance de questions-réponses.

Ce live est à présent terminé. 

E. MACRON CROIT DANS "UNE EUROPE DE L'AMBITION, UNE EUROPE UNIE"


Le président Emmanuel Macron en termine avec son passage à la tribune. "Je crois comme vous dans une Europe de l'ambition. Pour ce faire, nous avons besoin d'une Europe unie. Au-delà des différences vues aujourd'hui, par le débat, nous pouvons bâtir les bons compromis qui permettent de faire avancer l'Union européenne", conclut-il. "C'est cela la véritable unité, celle qui respecte les différences et les désaccords mais qui cherche à trouver des accords nouveaux."

"JE DÉFENDS L'ÉTAT DE DROIT", AFFIRME E. MACRON


Interpellé sur la gestion de la crise du Covid, Emmanuel Macron revient à la tribune pour répondre aux eurodéputés. "De grâce, ne confondez entre la gestion du sanitaire et les questions d'état de droit qui sont posées ailleurs", demande le président français, qui rappelle que les mesures sanitaires ont été actées par le Parlement et le Conseil constitutionnel. "Oui, je défends l'état de droit, j'ai cette responsabilité."

Y. JADOT RECADRÉ "POUR SON DISCOURS DE CAMPAGNE"


"Yannick Jadot, s'exprimant au nom du groupe Verts/ALE dans le débat du Parlement européen avec le président Macron sur l'agenda de l'Union européenne pour les six prochains mois, profite de l'occasion pour prononcer un discours de campagne en tant que candidat à l'élection présidentielle française", déplore le député écologiste allemand Reinhard Bütikofer. "Pas ma tasse de thé, désolé."

M. AUBRY PARLE D'E. MACRON COMME "D'UN CANDIDAT EN CAMPAGNE"


"J'avais envie de lui répondre que ce n'est pas nous qui avons fait le choix de maintenir cette présidence de l'UE en pleine campagne électorale. Il aurait pu tout à fait le décaler, c'est lui qui fait le choix d'instrumentaliser cette campagne", affirme sur LCI l'eurodéputée LFI Manon Aubry. "C'était ici un président et d'abord un candidat en campagne qui exposait sa vision. Il était important de lui répondre et de faire aussi des propositions alternatives."

UN DISCOURS "VIOLENT" DE J. BARDELLA ? IL S'EN DÉFEND


"Emmanuel Macron est incapable de faire de la politique sans mépris, sans une forme d'arrogance, de cynisme, de morgue à l'égard du peuple français ou de personne en désaccord avec sa politique", indique sur LCI l'eurodéputé RN Jordan Bardella. "On l'a encore vu dans l'hémicycle tout à l'heure."


"Il peut y avoir une violence sur les mots, sur les termes employés", se défend le président par intérim du Rassemblement national. "C'est ça la démocratie, c'est le débat. C'est la violence des mots plutôt que la violence physique. (...) Je crois l'avoir fait sans forme de mépris. (...) Je pense avoir soulevé des points extrêmement concrets, mais il n'y a pas répondu."

M. BOMPARD QUALIFIE LES PRÉTENTIONS D'E. MACRON DE "PIPEAU"

Y. JADOT "RÉPOND" À E. MACRON "LES YEUX DANS LES YEUX"


 "Ce n'est pas un choc frontal. Quand on est convaincu, quand on est sincère sur notre engagement européen, ces convictions s'expriment avec force et sincérité", indique l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, sorti de l'hémicycle. "Je réponds à Emmanuel Macron les yeux dans les yeux".

F-X. BELLAMY À E. MACRON : "VOUS VOUS ÊTES TELLEMENT CONTREDIT"


"Vous venez ouvrir cette présidence avec de grandes promesses, (...) mais personne n'y croit vraiment. Vous vous êtes tellement contredit. Vous avez souvent menti, pardon de vous le dire", attaque l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy. "Vous promettiez la fin des clivages et vous laissez le pays et l'Europe fracturés."


"Une autre politique est possible. Une politique qui vous prenne au sérieux, qui préfère la sobriété de l'action à l'obsession de la communication, (...) qui ne prétende pas défendre l'état de droit en marchant dans votre liberté et votre souveraineté, qui ne vous méprise pas au premier désaccord venu (...). Nous avons le devoir de préparer ensemble la relève à laquelle vous avez droit."

E. MACRON ÉVOQUE LA LEVÉE DES BREVETS SUR LES VACCINS


"La France s'est prononcée pour, mais c'est facile pour la France puisque (...) les industriels français n'ont pas trouvé de vaccins. Pardon d'être aussi direct avec vous", affirme Emmanuel Macron, en réponse à l'eurodéputée LFI Manon Aubry. "Ce que nous devons faire, c'est faire en sorte que jamais la propriété intellectuelle soit un frein à la création des capacités. Aujourd'hui, cela ne l'est pas."

S. GUERINI DÉNONCE "L'INSTRUMENTALISATION"

E. MACRON SE PAIE LES EURODÉPUTÉS FRANÇAIS


"Vous avez dit quelque chose de très juste, je vous cite : 'La présidence française de l'UE ne doit pas être un marchepied électoral'. Je pense que vous avez tout à fait raison", répond Emmanuel Macron à l'eurodéputée LFI Manon Aubry, sous les applaudissements. "Donc, à plusieurs ici, vous avez eu raison de ne pas le faire." 

EMMANUEL MACRON REVIENT SUR LA POLÉMIQUE DU DRAPEAU EUROPÉEN 


Devant le parlement Européen, Emmanuel Macron est revenu sur la polémique du drapeau survenue le 1er janvier dernier. A cette date, l'exécutif avait vivement critiqué pour avoir laissé le seul drapeau européen sur l'Arc de triomphe. "Le drapeau français ne flotte jamais sur l'Arc de triomphe le 1er janvier. Jamais", rappelle le chef d'État français. "Pour célébrer ce semestre européen, nous avons, à partir du 31 décembre décidé de faire flotter, seul, le drapeau européen. À la place de rien. Le 1ᵉʳ janvier il a été retiré", a expliqué le président de la République. "Un drapeau se serait substitué à l’autre je concède qu’il pourrait y avoir débat, mais un drapeau européen qui flotte à la place de rien, j'en suis fier", martèle-t-il.

L'EUROPE EST "FICTIVE", SELON ZEMMOUR


Depuis Calais, où il effectue un déplacement, Eric Zemmour répond au discours d'Emmanuel Macron au Parlement européen. "L'Union européenne d'Emmanuel Macron est sans corps. Elle n'a pas de frontière", estime le candidat. "C'est une Europe théorique et fictive, dirigée par des élites abstraites sans la moindre légitimité aux yeux des peuples."


"Emmanuel Macron est le président d’une République française impuissante", ajoute-t-il. 

EMMANUEL MACRON SE DÉFEND 


Attaqué par ses adversaires de l'opposition devant le Parlement européen, Emmanuel Macron a tenté de défendre son bilan. "En matière de défense, nous avons avancé beaucoup plus qu'au cours des dernières décennies", estime le président de la République. "Il y a beaucoup d'éléments très concrets d'une politique de souveraineté", martèle-t-il. 


En outre, "nous avons eu une politique souveraine en matière économique et financière", en atteste le plan de relance européen, ajoute le chef de l'État. 


Sur la transition climatique, "il y a différentes mesures d'accompagnements qui sont sur la table", rappelle Emmanuel Macron, évoquant le "fond de transition juste", des mesures du plan de relance et la "création d'un fond social pour le climat". "Nous avons beaucoup agi, mais il faut aller plus loin", reconnaît-il.

MANON AUBRY FUSTIGE L'ARROGANCE ET L'IMPUISSANCE DE MACRON


Devant le parlement européen, Manon Aubry a sévérement critiqué Emmanuel Macron. "Ce que vous protégez, ce ne sont certainement pas les gens dans la galère mais bien les multinationales et les milliardaires", fustige l'euro-députée LFI. "Votre bilan européen n'est qu'arrogance, impuissance et manigance. Sur le fond, vous êtes le champion des compromissions et des doubles discours. Sur la forme, vous n'avez cessé d'être le président du mépris", martèle-t-elle.

JORDAN BARDELLA TRÈS VIRULENT CONTRE EMMANUEL MACRON


"Votre Europe a 60 ans, la nôtre en a 3000. Votre projet politique a pour but de sauver les nations d'Europe, le nôtre de les sauver", a affirmé Jordan Bardella au Parlement Européen ce mercredi. "Vous et vos alliés avez fait de l'Europe la cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d'Erdogan et l'hôtel de l'Afrique", fustige l'euro-député du Rassemblement national. 


L'élu s'en est notamment pris au président de la République sur la question de la migration. "L'Union européenne va déposséder les nations du droit de définir, elles-mêmes, leur politique migratoire. Vous voulez déposséder les États du dernier des droits qu'il leur reste, celui de décider qui entre chez eux et qui doit en sortir", dénonce le bras droit de Marine Le Pen. 

YANNICK JADOT RÉPLIQUE A MACRON


"Vous resterez dans l'histoire le Président de l'inaction climatique", lance l'eurodéputé et candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot à Emmanuel Macron au Parlement européen. "Vous présidez la France depuis cinq ans. Vous êtes comptable d’un bilan pour la France, l’Europe".


"Cessez de tendre l'oreille aux théories fumeuses et nauséabondes du grand remplacement. Occupez-vous de la réalité scientifique du grand réchauffement", martèle l'euro-député écologiste. 

JEAN-LUC MÉLENCHON SUR LES RELATIONS AVEC LA RUSSIE


Interrogé suite au discours d'Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a trouvé "choquant" qu'Emmanuel Macron considère "le réarmement stratégique de l'Europe" comme "une composante du dialogue avec la Russie". "On veut dire : Russes, craignez-nous car nous sommes armés jusqu'aux dents. Ca ne s'appelle plus un dialogue."

JEAN-LUC MÉLENCHON SUR L'ORAL D'EMMANUEL MACRON


"Sur le fond des défis les plus brûlants, il n'y a pratiquement rien", estime Jean-Luc Mélenchon à la sortie du discours d'Emmanuel Macron. "Sur le social, qui était la grande interrogation, la raison pour laquelle l'Union européenne au départ était vécue comme un rêve, rien !", dit-il, jugeant également les réponses sur le changement climatique "insuffisantes". "Il n'y a pas eu un mot sur les pesticides, qui est quand même la grande question de l'empoisonnement des populations en Europe."

RÊVE EUROPÉEN


"Ni les politiques d'hier ou d'avant la crise, ni les réflexes passés, ni le retour au nationalisme, ni la dissolution de nos identités ne seront les réponses à ce monde qui advient. Mais notre capacité à inventer un rêve possible, à le rendre tangible, à le faire réalité, à le rendre utile à nos concitoyens est la clé de notre succès. Nous en avons la force, nous en avons les moyens. C'est pour cela que j'ai confiance en nous", conclut Emmanuel Macron sous les applaudissements d'une partie du parlement.

BREXIT


"L’Europe et le Royaume-Uni doivent retrouver le chemin de la confiance, mais le gouvernement britannique doit s’engager de bonne foi" dans le respect de l’accord du Brexit déclare Emmanuel Macron. "Soyons fermes et clairs pour que les engagements pris soient tenus", a-t-il dit, ajoutant cependant que "rien ne remettra en cause l'amitié qui nous lie au peuple britannique".

SÉCURITÉ


Pour Emmanuel Macron, le troisième défi "est évidemment celui de nos sécurités". Il souhaite que l'Europe puisse "apporter une réponse" "face aux désordres politiques, à la menace terroriste, aux attaques cyber, aux migrations irrégulières".


En ce sens, "l'Europe doit s'armer, non pas par défiance vis-à-vis des autres puissances, mais pour assurer son indépendance dans ce monde de violence, pour ne pas subir le choix des autres, pour être libre".


"La présidence française portera une réforme de l'espace Schengen qui est la condition du respect de sa promesse originelle d'un espace de libre circulation", annonce-t-il, ajoutant qu'une "force intergouvernementale d'intervention rapide" sera également élaborée pour protéger les frontières extérieures.

AFRIQUE


Estimant que "c'est en Afrique que se joue une partie de notre avenir", Emmanuel Macron a fait savoir sa volonté de "refonder le partenariat avec l'Afrique". Un sommet sera organisé sur le sujet en février. "Nous devons franchir dans les mois à venir une nouvelle étape, réinventer une nouvelle alliance avec le continent", affirme-t-il, indiquant que cela doit passer par un "new deal économique et financier" et avec "un agenda en matière d'éducation, de santé et de climat".


Emmanuel Macron annonce par ailleurs que "700 millions de doses" de vaccins anti-Covid seront distribuées à l'Afrique "d'ici juin 2022".

NUMÉRIQUE


"Le second défi du siècle est celui de la révolution numérique", a soutenu Emmanuel Macron, qui souhaite "bâtir un véritable marché unique du numérique permettant de créer des champions européens". Il voudrait que ce modèle organise "une concurrence loyale entre les acteurs" et "lutte contre la tendance des plateformes à tuer l'innovation".

DÉFENSE DE L'ENVIRONNEMENT


Le président de la République française a rappelé l'importance de l'environnement et de la lutte contre le changement climatique, qu'il a qualifié de "premier défi du siècle". Louant les accords passés par les Européens en ce sens, il a toutefois lancé : "Nous avons à passer de l'intention aux actes : transformer nos industries, investir dans les technologies du futur".

NUMÉRIQUE


"Le second défi du siècle est celui de la révolution numérique", a soutenu Emmanuel Macron, qui souhaite "bâtir un véritable marché unique du numérique permettant de créer des champions européens".

DÉMOCRATIE LIBÉRALE


"Nous serons au rendez-vous du combat pour la démocratie libérale, pour défendre nos processus électoraux des tentatives d'ingérences étrangères, pour continuer de faire progresser la souveraineté des peuples", a affirmé Emmanuel Macron, faisant valoir les atouts de l'Union européenne face aux régimes autoritaires.

IVG


Lors de son discours, Emmanuel Macron a dit souhaiter inscrire l'IVG et la protection de l'environnement dans la charte des droits fondamentaux. "Ouvrons ce débat librement avec nos concitoyens", a-t-il demandé sous les applaudissements.

ÉTAT DE DROIT


"L'État de droit est notre trésor", soutient devant les eurodéputés ce mercredi Emmanuel Macron. "Il ne s'agit pas de laisser s'installer l'idée que l'état de droit serait au fond une invention de Bruxelles", défend-il. "C'est le fruit de nos histoires à tous (...) Et il s'agit partout d'en reconvaincre les peuples qui s'en sont éloignés", a ajouté le président français.


"La fin de l’État de droit, c’est le règne de l'arbitraire", a-t-il de plus lancé. "C'est le signe du retour aux régimes autoritaires, aux bégaiements de notre histoire".

DÉMOCRATIE, PROGRÈS ET PAIX


"Notre construction européenne repose sur trois grandes promesses : une promesse de démocratie (...), une promesse de progrès et une promesse de paix. Le moment que nous vivons, par le retour du tragique de l'Histoire et de quelques évidences géographiques et l'ébranlement actuel que nous vivons viennent bousculer ces trois promesses. Le défi qui est le nôtre est d'œuvrer à la refondation de ces promesses", déclare Emmanuel Macron.

VALEURS EUROPÉENNES


Le président de la République s'est dit "extrêmement heureux et honoré aujourd'hui de m'exprimer devant vous", en s'adressant aux députés européens. Il a expliqué que la présidence de la France serait celle de la "promotion des valeurs qui nous font".

HOMMAGE A DAVID SASSOLI


Introduisant son discours, Emmanuel a adressé une pensée au prédécesseur de Roberta Metsola, David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s'achevait cette semaine.

HOMMAGE A DAVID SASSOLI


Introduisant son discours, Emmanuel a adressé une pensée au prédécesseur de Roberta Metsola, David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s'achevait cette semaine.

ROBERTA METSOLA


Lors de son discours d'introduction, la nouvelle présidente du Parlement, la conservatrice maltaise Roberta Metsola, a qualifié la présidence française de l'Union européenne de "présidence dont l'agenda pour une Europe souveraine est essentiel alors que nous faisons face à des défis multiples : sanitaires, économiques, migratoires, climatiques".

SALUTATIONS


Emmanuel Macron salue la nouvelle présidente du Parlement, la conservatrice maltaise Roberta Metsola, ainsi que tous les eurodéputés français présents, dont Yannick Jadot et Manon Aubry.

ARRIVÉE D'EMMANUEL MACRON


À quelques secondes de sa prise de parole, Emmanuel Macron entre dans le Parlement européen. Il doit y tenir un discours d'une vingtaine de minutes, qui sera suivi d'un débat avec les eurodéputés.

LIVE


Suivez en direct sur LCI  le grand oral d'Emmanuel Macron devant le Parlement européen.

EMMANUEL MACRON FACE À L'EUROPE


Souveraineté, Schengen, climat, salaire minimum.... Emmanuel Macron défend mercredi ses priorités pour l'Europe au cours d'un débat avec les eurodéputés qui prend une forte dimension politique à l'approche de la présidentielle en France.


Plus que jamais, le chef de l'État français se présentera en fervent partisan de la cause européenne, qu'il promeut depuis le début de son quinquennat en 2017.


Il a pour cela voulu donner une importance particulière au discours traditionnel de lancement de la présidence tournante de l'UE, que la France exerce jusqu'au 30 juin.

Pour l'Europe, Emmanuel Macron va dévoiler ses plans ce mercredi. Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, le chef de l'État s'exprimera à 11h20 devant les 705 eurodéputés dans l'hémicycle du Parlement européen, à Strasbourg. L'occasion de défendre ses priorités pour l'Europe au cours d'un discours, puis d'un débat avec les eurodéputés qui prend une forte dimension politique à l'approche de la présidentielle en France.

La souveraineté européenne "comme fil rouge" dans son discours

Plus que jamais, le chef de l'État français se présentera en fervent partisan de la cause européenne, qu'il promeut depuis le début de son quinquennat en 2017. Il a pour cela voulu donner une importance particulière au discours traditionnel de lancement de la présidence tournante de l'UE, que la France exerce jusqu'au 30 juin. Dans l'hémicycle de Strasbourg, il présentera "sa vision pour l’Union européenne", avec "la souveraineté européenne comme fil rouge", mais "s’exprimera aussi au nom des 27 États membres", a indiqué l'Élysée.

"C’est un exercice institutionnel. Il y va en tant que président de la République et seulement à ce titre", a insisté mardi Clément Beaune, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, alors qu'Emmanuel Macron n'a pas officiellement annoncé sa candidature à l'élection du 10 avril.

Espace Schengen, salaire minimum, climat...

Dans son discours, Emmanuel Macron présentera "beaucoup de textes pour être concret", a indiqué Clément Beaune. Après les avoir présentés le 9 décembre à Paris, il devrait revenir sur l'objectif d'obtenir des "résultats rapides" sur les dossiers prioritaires, comme le salaire minimum, le climat ou la réforme de l'espace Schengen pour mieux lutter contre la migration irrégulière. Sur le sujet sensible de la taxe carbone aux frontières de l'UE, "on se bat pour, je pense qu'on va arriver" à la mettre en place, a précisé Clément Beaune, en assurant que l'Allemagne avait donné son "accord de principe".

Devant les eurodéputés, Emmanuel Macron devrait aussi "prendre de la hauteur par rapport au programme de ces six mois" pour montrer "la voie singulière de l’Europe", qui se veut "une puissance de stabilité" dans "un contexte international agité" marqué notamment par les tensions entre la Russie et l'Ukraine aux frontières de l'UE, selon un conseiller. 

Une séance questions-réponses qui s'annonce musclée

Après un discours d'une vingtaine de minutes débutera une longue séquence de questions-réponses avec les députés, moins nombreux qu'à l'habitude en raison des mesures de jauge anti-Covid. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne sera finalement pas présente dans l'hémicycle, ayant été déclarée cas contact au Covid-19. 

Emmanuel Macron sera interpellé par des élus de tous les pays mais, comme il est de coutume pour les présidences tournantes de l'UE, une place importante sera laissée aux orateurs français. Devraient ainsi s'exprimer les eurodéputés de droite, François-Xavier Bellamy, de gauche radicale Manon Aubry et d'extrême droite, Jordan Bardella et Nicolas Bay, mais aussi l'écologiste Yannick Jadot, seul candidat à la présidentielle à siéger à Strasbourg.

Christophe Castaner, chef de file des députés LREM à l'Assemblée nationale, a déclaré mardi craindre "un match" entre un président qui "parlera Europe" et des opposants "qui ne manqueront pas de parler de petite politique et de campagne présidentielle". "J'interviendrai pour rappeler son bilan et pour dénoncer l'instrumentalisation de la PFUE (présidence française) à des fins électorales", a ainsi annoncé Manon Aubry, donnant le ton des critiques qui devraient être adressées au chef de l'État. 

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Depuis son élection en 2017, célébrée au son de l'hymne de l'UE, le président français se pose en chef de file des pro-Européens face aux "nationalistes" et "populistes". Ces derniers focalisent leurs critiques sur le dossier de l'immigration, devenu central dans la campagne électorale, accusant Emmanuel Macron et la Commission de "manquer de fermeté".

"Dans l'UE tout reste à changer", a ainsi dénoncé mardi la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, en appelant de nouveau au rétablissement de "contrôles permanents aux frontières nationales". À gauche, les critiques se focalisent davantage sur la nécessité de revoir ou de mettre fin au pacte de stabilité et de croissance (PSC). 

À l'issue de ce débat, Emmanuel Macron déjeunera avec la nouvelle présidente du Parlement, la conservatrice maltaise Roberta Metsola, élue mardi, avant de tenir une conférence de presse.


La rédaction de TF1info

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