EN DIRECT - Mobilisation du 1er-Mai : entre 80.000 et 100.000 personnes attendues à Paris

Publié le 21 avril 2023 à 7h00, mis à jour le 26 avril 2023 à 23h50

Selon une note de la direction du renseignement, entre 80.000 et 100.000 personnes sont attendues le 1er mai dans les rues de Paris.
Dont 1000 à 2000 "éléments à risque".
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AUCUN "AVEU D'IMPUISSANCE"


Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a réfuté mercredi tout "aveu d'impuissance" du gouvernement après le report du projet de loi immigration à l'automne et l'annonce de la feuille de route par Elisabeth Borne.


"On n'est pas face à un aveu d'impuissance", a-t-il assuré sur RTL, évoquant des "annonces importantes". La Première ministre a notamment indiqué que des projets de loi "industrie verte", "plein emploi" et "partage de la valeur" seraient présentés mi-mai.


"Ce n'est pas une impasse, à la rigueur c'est un mur, mais c'est le mur des contradictions pour Les Républicains", a regretté Olivier Véran.

DECRYPTAGE


Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ce geste.

1ER MAI


Le cortège devrait rassembler entre 80.000 et 100.000 personnes, selon la préfecture de police.

COLERE ENSEIGNANTE


Déjà unis par leur opposition commune à la réforme des retraites, les huit syndicats représentatifs de la fonction publique se sont à nouveau alliés mercredi pour réclamer au gouvernement des augmentations salariales "importantes" et "applicables dès le 1er mai".


"Depuis plus de trois mois, le rejet de la réforme régressive des retraites ne faiblit pas", assurent dans un communiqué les fédérations d'agents publics des syndicats CGT, FO, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP. 


Malgré l'augmentation générale de 3,5% consentie à l'été 2022, après des années de gel des rémunérations, les 5,7 millions d'agents publics "subissent une situation extrêmement dégradée", s'inquiètent à l'unisson ces syndicats, d'ordinaire plus divisés entre organisations réformistes et contestataires.

INFO TF1/LCI


A quoi s'attendre le 1er mai dans la capitale ? Selon une note de la direction du renseignement de la préfecture de police que TF1-LCI a pu consulter, entre "80.000 à 100.000 personnes sont attendues à Paris dont 1000 à 2000 éléments à risque".


Les policiers redoutent cette première manifestation depuis la décision du Conseil constitutionnel car, contrairement aux "concerts de casseroles", il s'agira d'une "manifestation compacte". C'est pourquoi la direction du renseignement de la préfecture de police prévoit une "mobilisation historique" à cause d'une mouvance "déterminée et offensive".

ET MAINTENANT ?


La Première ministre a présenté ce mercredi la feuille de route et les priorités du gouvernement jusqu'à l'été, comme promis par Emmanuel Macron la semaine dernière.

LOI IMMIGRATION


Elisabeth Borne a annoncé mercredi que le projet de loi sur l'immigration ne serait finalement pas présenté dans l'immédiat. Emmanuel Macron avait pourtant plaidé dimanche pour une grande loi en "un seul texte", "efficace et juste".

RENNES


Abribus, panneaux publicitaires brisés, tags: face aux nombreuses dégradations commises à Rennes en marge des manifestations contre la réforme des retraites, le prestataire en charge du mobilier urbain a décidé de suspendre temporairement la remise en état du matériel, a-t-on appris mercredi auprès de la mairie.


"Considérant les très nombreuses dégradations de ses panneaux publicitaires et de ses abris-bus, l'entreprise Clear Channel (qui exploite le mobilier urbain publicitaire, Ndlr) a décidé de suspendre temporairement le remplacement de ces mobiliers", a indiqué par courriel à l'AFP la municipalité, confirmant des informations des médias locaux.


Selon la mairie, alors que des équipes de la municipalité s'affairent actuellement à "nettoyer rapidement les rues, mettre en sécurité le mobilier urbain et les espaces publics, effacer les tags et sécuriser les bâtiments dégradés", ces équipes réalisent en parallèle, "un inventaire des dégâts".

LES OPPOSITIONS RÉAGISSENT, PLUIE DE CRITIQUES 


Dans la foulée de la prise de parole d'Elisabeth Borne, les réactions de l'opposition en se sont pas faites attendre. À gauche, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a raillé une "feuille de route accidentée", demandant dans un tweet si Elisabeth Borne, "sans souffle, ni moyens d’agir seule", osera "demander la confiance du Parlement".


"Quand un gouvernement ne peut plus gouverner, même pour des décisions stupides, faute de majorité, c'est qu'il doit s'en aller lui et ses réformes", a estimé le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. "Une conférence de presse dans une réalité alternative", a abondé le coordinateur des insoumis Manuel Bompard. Quant au patron des communistes Fabien Roussel, il a estimé qu'Elisabeth Borne reste "en sursis" et tancé "beaucoup de bla-bla pour rien", regrettant "rien sur les salaires, rien sur les retraites".


Cette présentation du projet gouvernemental pour le cap des "100 jours" qu'il s'est fixé n'a pas non plus convaincu à droite. "Du fait de la volonté du gouvernement, il n’y aura pas de texte de loi sur l’immigration. Sur cette question fondamentale, il est plus que jamais nécessaire de recourir à un référendum", a lancé le patron des LR Eric Ciotti. "Le niveau d’impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant", a jugé aussi le député LR Aurélien Pradié sur Twitter. 


À l'extrême droite, la patronne des députés RN Marine Le Pen a estimé qu'"Emmanuel Macron et Élisabeth Borne n’ont plus rien à dire ni à proposer aux Français. Il n’y a plus de gouvernement à la tête de la France, seulement une administration des affaires courantes". 

UNE LOI IMMIGRATION RETARDÉE


Le projet de loi sur l'immigration voulu par Emmanuel Macron ne sera finalement pas présenté dans l'immédiat, faute de majorité, repoussant à l'automne un hypothétique texte aux contours vagues.  "Aujourd'hui, il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte, comme j'ai pu le vérifier hier en m'entretenant avec les responsables des Républicains", a reconnu Elisabeth Borne en présentant sa feuille de route. 

JUSTICE ET ORDRE RÉPUBLICAIN


Le quatrième et dernier pilier présenté par la Première ministre concerne "la justice et l'ordre républicain". Comme expliqué par Emmanuel Macron, elle redit que 200 nouvelles brigades de gendarmerie seront ouvertes et que la lutte contre l'immigration illégale sera "une priorité". Mais Elisabeth Borne constate qu'il n'existe pas de majorité pour voter un tel texte, et explique que le gouvernement fait le choix de ne pas "lancer un débat sur un sujet qui pourrait diviser le pays". "Nous allons donc continuer les échanges pour trouver un chemin (...) Et si nous ne pouvons pas trouver d’accord global, nous présenterons en tout état de cause, un texte à l’automne, avec comme seule boussole, l’efficacité". 


Sans passer par la loi, l'Etat veut tout de même agir sur ce sujet, en mobilisant "dès la semaine prochaine 150 policiers et gendarmes supplémentaires dans les Alpes-Maritimes" à la frontière italienne. "D’ici l’été, nous lancerons l’expérimentation d’une force aux frontières à la frontière italienne. Elle associera plus étroitement forces de sécurité intérieure, douaniers et militaires" et "devra être effective dans les 6 mois".


Pour plus de sécurité dans l'espace numérique, l'exécutif présentera début mai un texte proposant notamment un "filtre anti-arnaque" ou des outils pour lutter contre le cyberharcèlement et l'exposition des enfants à des contenus pornographiques".


Contre la fraude fiscale et sociale, un "plan fraude" sera présenté, "dont les premières mesures seront mises en place avant l'été". 

UNE SOCIÉTÉ DE PROGRÈS ET DES SERVICES PUBLICS RENFORCÉS


Pour faciliter l'accès aux soins et la situation à l'hôpital, "d’ici fin 2024, l’Assurance maladie financera le recrutement de 6.000 assistants médicaux supplémentaires. Ils seront 10.000 au total, et libèreront du temps aux médecins". "Dès la rentrée, 2.000 places supplémentaires dans les Instituts de formation en soins infirmiers seront proposées". Elle confirme que les 600.000 Français sans médecin traitant seront aidés par l'Assurance maladie pour en trouver un d'ici la fin de l'année. Aussi, "le Parlement débattra en juin de la proposition de loi relative à la santé et aux territoires" pour que chacun ait "accès aux soins", "où qu’il vive". 


Sur l'éducation, elle a redit que les professeurs absents pour de courtes durées seraient mieux remplacés et que les élèves du primaire bénéficieraient de cours de soutien en français et mathématiques.

Elle présentera dans les semaines qui viennent un plan d'action pour la jeunesse, contenant "par exemple un plan d'urgence pour les logements universitaires dégradés".


Pour faciliter l'accès au logement, le gouvernement sollicitera les banques pour améliorer l'accès au crédit des ménages, et mobilisera "la Caisse des dépôts pour racheter des logements neufs qui peinent à trouver des acquéreurs et débloquer ainsi les programmes en attente".

TRANSITION ÉCOLOGIQUE


Elisabeth Borne a annoncé une "accélération" de la planification écologique ces trois prochains mois. Au cours du mois de juin, elle présentera "une vision d'ensemble" de l'action gouvernementale, avec sa stratégie énergétique pour les prochaines années, sa stratégie de réduction des gaz à effet de serre, son plan d'action pour restaurer et protéger la biodiversité.


Pour limiter les risques d'incendies, la Première ministre a indiqué : "Nous déploierons une nouvelle gestion de nos forêts. Une proposition de loi d’ores et déjà adoptée au Sénat, sur la prévention des feux de forêt sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du 15 mai."


Pour faciliter la rénovation thermique des logements, l'Etat proposera un accompagnement personnalisé via "Mon accompagnateur Renov", et une augmentation des guichets "France Renov" partout sur le territoire.


La Première ministre assure que le gouvernement continuera à décarboner les transports et à "offrir des alternatives accessibles à la voiture thermique", évoquant par exemple les services express régionaux métropolitains qui seront déployés dans une dizaine de territoires.


Elle confirme le lancement à l'automne d'une "offre de location de véhicules propres à prix accessible". 


Elle annonce également un plan d'action concret présenté en juin au Bourget pour "s'attaquer au chantier des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien".


Puisque la décarbonation ne doit pas reposer sur les seuls citoyens, la feuille de route de décarbonation des grandes filières industrielles et des 50 sites les plus émetteurs sera finalisée en juin.

TRAVAIL, PLEIN EMPLOI ET RÉINDUSTRIALISATION


Le "premier pilier" de l'action gouvernementale est "le travail, le plein emploi et la réindustrialisation", a indiqué la Première ministre. "Nous allons maintenir les boucliers sur les prix de l'énergie et faire un point mi-juin sur l'efficacité du trimestre anti-inflation", a-t-elle annoncé.


Pour revaloriser les salaires, elle "souhaite que des négociations sur la revalorisation des grilles salariales s’engagent au plus vite dans les branches". Aussi, "dans les trois mois qui viennent, le Parlement débattra du projet de loi transposant l’accord entre les partenaires sociaux sur le partage de la valeur", qui étendra le dispositif aux PME de 11 salariés (contre 50 actuellement).


"D’ici le 14 juillet, nous souhaitons bâtir avec les organisations syndicales et patronales un agenda social pour un 'nouveau pacte de la vie au travail'", a-t-elle ajouté, énumérant les reconversions, l'emploi des seniors ou le compte épargne temps universel. 


Pour faciliter et inciter à l'emploi, notamment des bénéficiaires du RSA qui verraient le versement de leur allocation soumise à des heures d'activité hebdomadaires, Elisabeth Borne indique qu'un projet de loi sera présenté début juin.


Pour réindustrialiser et investir dans l'industrie décarbonée, un projet de loi "industrie verte" sera présenté en Conseil des ministres mi-mai et débattu au Parlement cet été.

100 JOURS : BORNE DÉTAILLE LA FEUILLE DE ROUTE DU GOUVERNEMENT


"Chaque mesure que nous mettons en œuvre, chaque décision que nous prenons doit régler un problème, améliorer le quotidien", a dit la Première ministre depuis l'Élysée, avant de dévoiler la feuille de route des 100 prochains jours du gouvernement. 

Pour cela, elle compte "bâtir des majorités avec toutes celles et ceux qui le souhaitent, sans regarder forcément du même côté", réengager un "dialogue fructueux et constructif" avec les partenaires sociaux et donner aux territoires "plus de marge de manœuvre". "Nous entrons dans une nouvelle forme d'action", a-t-elle annoncé.

"LES FRANÇAIS N'ONT PAS TOURNÉ LA PAGE"


"Je suis frappé de voir à quel point les Français n'ont pas tourné la page de la réforme des retraites", a souligné sur le plateau de LCI Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop. Une enquête réalisée par l'institut de sondage pour le Journal du Dimanche, parue il y a quelques jours, révélait ainsi que les retraites constituaient le "seul sujet" de mécontentement des sondés contre Emmanuel Macron.


Sur 72% de Français mécontents, "la part des très mécontents a grimpé à 47%, ce n'était jamais arrivé pour lui", a-t-il aussi commenté. "Il a déjà été plus impopulaire, mais jamais le mécontentement n'avait été aussi intense. Cela peut paraître paradoxal, mais cela montre à quel point la relation s'est envenimée avec les Français", a analysé le spécialiste. "Cela ne veut pas dire qu'ils approuvent les 'casserolades' et apprécient ce climat de désordre, mais (...) ils ne sont pas passés à autre chose", poursuit-il.

"Les Français n'ont pas tourné la page de la réforme des retraites"Source : TF1 Info

GABRIEL ATTAL IRRITÉ


En déplacement dans l'Hérault mardi, le ministre délégué aux Comptes publics a fustigé les "casserolades" qui suivent les membres du gouvernement sur le terrain ces derniers jours. Il a opposé les protestataires munis de leurs casseroles, qui appellent au retrait de la réforme des retraites, aux "Français qui travaillent" et qui rencontrent des difficultés financières.

PRÉAVIS DE GRÈVE DES CONTRÔLEURS AÉRIENS


Un syndicat de contrôleurs aériens a déposé un préavis de grève pour le 1er mai dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites promulguée à la mi-avril, sans que les conséquences pour le trafic soient connues dans l'immédiat.


L'Union syndicale de l'aviation Civile-CGT (USAC-CGT) "continue de s'inscrire dans la mobilisation décidée par l'ensemble des confédérations syndicales" le jour de la Fête du Travail, écrit-elle dans une lettre annonçant ce préavis au directeur général de l'aviation civile.


Ce préavis concerne "la journée du 1er mai 2023" et "les nuitées en amont et en aval pour les agents travaillant en horaires décalés, a complété l'USAC-CGT dans cette missive consultée mercredi sur son site internet.

UNE COALITION ENTRE LES MACRONISTES ET LES RÉPUBLICAINS ?


Alors qu'Emmanuel Macron a appelé Elisabeth Borne à tenter d'élargir la majorité, le président LR du Sénat Gérard Larcher s'est dit sur franceinfo pour sa famille politique "pour une ligne autonome, indépendante et je pense que nous devons travailler texte par texte, en dialoguant, en les enrichissant".


"Pour une coalition, il faut un projet, un contrat, une majorité. Ça se construit après les élections législatives ou présidentielles", a-t-il ajouté. Des conditions qui "ne sont pas réunies aujourd'hui", a estimé le sénateur des Yvelines.

"IL FALLAIT PROMULGUER LE TEXTE"


"La page des retraites n'est pas tournée", a affirmé sur franceinfo le président LR du Sénat Gérard Larcher. "Il fallait promulguer le texte", et désormais "il suffit maintenant d’écrire des dispositifs, notamment d’accompagnants sociaux", a-t-il estimé. "Il faut maintenant que les partenaires sociaux se mettent autour de la table, (...) se donnant le temps de la négociation. Y'a du grain à moudre, il faut le transformer en bonne farine dans l'intérêt des salariés", a-t-il ajouté. 


Il est aussi revenu sur la proposition de loi que prépare le groupe Liot pour abroger la réforme des retraites : "Faire une loi pour abroger une loi qui vient d’être adoptée, c’est dangereux", a jugé le sénateur. Quant aux protestations, "le droit de manifester est un droit constitutionnel", a-t-il pointé. "Mais je crois qu’il faut retrouver la raison, cesser ces agressions vis-à-vis des élus, des ministres. Il faut respecter le président", a-t-il poursuivi.

VENDÔME : L'ARRÊTÉ PRÉFECTORAL SUSPENDU 


Le tribunal administratif d'Orléans a suspendu mardi un arrêté du préfet du Loir-et-Cher mettant en place un "périmètre de protection" où toute manifestation ou cortège étaient interdits lors de la visite d'Emmanuel Macron à Vendôme, dans le Loir-et-Cher.


Lors d'une décision rendue publique mardi en milieu d'après-midi, alors que la visite du chef de l'État était toujours en cours, le juge des référés a estimé que "contrairement à ce que soutient le préfet de Loir-et-Cher, aucun intérêt public suffisant ne justifie le maintien de cet arrêté".


L'arrêté préfectoral avait été publié lundi soir et s'appliquait toute la journée de mardi. Il mettait en place un large "périmètre de protection" qui a tenu les manifestants à distance, et interdisait notamment les cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que les "dispositifs sonores amplificateurs de son".


Un référé-liberté contestant cet arrêté avait été déposé à quelques heures de la visite du chef de l'État par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Syndicat des Avocats de France (SAF). Celles-ci estimaient que l'arrêté préfectoral était "un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme". 

JOUR J POUR LA FEUILLE DE ROUTE D'ELISABETH BORNE


C'est ce mercredi qu'Elisabeth Borne va dévoiler, depuis l'Élysée, la feuille de route dont l'a chargée Emmanuel Macron pour donner de la substance aux "cent jours d'apaisement" et "d'action" décrétés par le président jusqu'au 14 juillet, et tenter ainsi de tourner la page des retraites.


C'est depuis le palais présidentiel que la Première ministre rendra public, après l'avoir exposé à la table du Conseil des ministres, le contenu du programme gouvernemental des semaines à venir, qui aura valeur de test pour un exécutif toujours privé de majorité absolue à l'Assemblée et fragilisé par l'adoption chaotique de la réforme des retraites.


Dans son adresse aux Français le 17 avril, le chef de l'État s'était donné "cent jours", avec un "premier bilan" au 14 juillet, et a missionné sa cheffe de gouvernement pour en établir et en détailler le contenu.

INCIDENT


L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après qu'un homme de 37 ans a subi l'ablation d'un testicule suite à un tir de LBD lundi soir lors d'une "casserolade" à Nantes, a-t-on appris mardi auprès du parquet.


La scène s’est déroulée peu avant 22H30, sur une place située à proximité de la préfecture, après une série de face-à-face entre les manifestants et les forces de l’ordre dans divers endroits du centre-ville.


Environ 500 personnes s'étaient rassemblées vers 20H00 au son des casseroles pour le premier anniversaire de la réélection d’Emmanuel Macron. Munis de toutes sortes d’ustensiles bruyants, les manifestants avaient ensuite remonté le cours des 50 otages pour un défilé improvisé dans l’hyper centre, dans une ambiance plutôt calme. 

EN COULISSE


"Il y a des priorités qui sont là elle sont connues. Elle sont instruites, on doit continuer et avancer", a aussi martelé Emmanuel Macron. Avant de préciser : "Je respecte toutes les colères et toutes celles et ceux qui s’expriment. Aussi longtemps qu’ils respectent les autres, c’est-à-dire qu’ils n’empêchent pas des cliniques de tourner, ne mettent pas la vie des autres en danger et ne sont pas agressifs."

EN COULISSE


"Je n'ai pas non plus le sentiment que vous avez des millions de nos compatriotes qui sont dans les rues aujourd’hui", a commenté Emmanuel Macron en marge de son déplacement. "Je pense qu’on connaît les désaccords: la réforme des retraites que j’ai porté en campagne, on sait très bien où on en est.... Est-ce que pour autant ma responsabilité et le respect de la vie démocratique était de ne rien faire ?"

DECRYPTAGE


Depuis le 17 avril, les opposants à la réforme des retraites suivent Emmanuel Macron et ses ministres partout où ils se déplacent, équipés de casserole. Une mobilisation dont l'instigateur est Attac, l'association qui a fait de la lutte contre la spéculation financière sa spécialité, mais qui agit également en faveur du climat ou pour protéger la démocratie.

"JE NE CROIS PAS A L'OPTION COERCITIVE"


Emmanuel Macron l'assure : pas question de toucher à la liberté d'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux. "Je ne crois pas à l'option coercitive", a expliqué le président de la République, qui préfère "créer une offre de soins organisée (et) qui correspond aux besoins sur le terrain", à l'image de la maison de santé de Vendôme.


"On a besoin de garder le système incitatif", a-t-il insisté, soucieux de "permettre à l'organisation locale de se faire". Pour cela, il entend s'appuyer sur son Conseil national de la refondation et a souhaité que "des conseils de la refondation territoriaux puissent être systématisés à partir de cet été" à l'échelle des "1.200 bassins de vie dans notre pays".


Une façon selon lui de "trouver les bonnes solutions ad hoc" au plus près du terrain et de définir "une feuille de route sur plusieurs années" associant "des professionnels avec des collectivités et que l'Etat abonde" financièrement.

"SAUVER DU TEMPS MEDICAL"


"L'objectif c'est de continuer ce qui a été lancé", a déclaré le chef de l'Etat, au terme d'une visite dans une maison de santé et d'un échange avec élus et soignants. Priorité reste donc donnée aux "délégations d'actes" pour permettre aux infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, orthoptistes et autres kinés de réaliser "des actes qui sont aujourd'hui faits par un médecin".


Cette manière de "sauver du temps médical" doit permettre aux praticiens de "prendre plus de patients", à commencer par les "600.000 à 700.000" malades chroniques "qui n'ont pas de médecin traitant" et auxquels il a promis une solution d'ici la fin de l'année.

REMUNERATION DES SOIGNANTS


"Il faut une rémunération en fonction de la patientèle. On va continuer de faire évoluer ça. Et favoriser délégations d'actes. Il faut prendre plus de patients  et traiter les patients âgés qui n'ont plus de médecin traitant", a ajouté le chef de l'Etat durant son déplacement.

MACRON VEUT CONSERVER LES SOIGNANTS 


Face à un déficit de soignants, le président a décliné cet après-midi sa stratégie : "l faut inciter des gens qui vont partir à la retraite à ne pas partir tout de suite", estime-t-il , ajoutant que "ce qu’on a, on le répartit mieux sur le territoire pour éviter les déserts médicaux."


"Personne ne paye les soins dans notre pays, c'est socialisé. Il n'y a pas de vraie demande payée par chacun et c'est une chance. Il faut créer une convergence des modèles", a aussi déclaré Emmanuel Macron, en marge de sa visite dans une maison de santé.

"TRAIN DES PRIMEURS"


Le "train des primeurs" reliant Perpignan au marché de Rungis (Val-de-Marne), près de Paris, à l'arrêt depuis début mars à cause de la grève contre la réforme des retraites, va être relancé le 2 mai, a indiqué la SNCF mardi.


"Arrêté provisoirement en raison des mouvements sociaux, le #TrainDesPrimeurs revient! Les équipes #FretSNCF et Primever ont travaillé à des moyens exceptionnels pour garantir sa reprise dès le 2 mai", a tweeté le groupe SNCF.


Le train assure d'ordinaire cinq trajets par semaine pendant la saison des primeurs (de novembre à juillet), partant dans l'après-midi de Perpignan pour arriver avant l'aube à Rungis, avec des wagons frigorifiques dans lesquels sont chargés directement des palettes de fruits et légumes.

UN RÉFÉRÉ EN JUSTICE CONTRE LE PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ À VENDÔME


Plusieurs associations ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif d'Orléans contre l'arrêté du préfet du Loir-et-Cher qui instaurait un périmètre de sécurité à Vendôme pour la visite d'Emmanuel Macron et François Braun, d'après France Bleu.


Selon elles, cet arrêté "est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme" adoptée en octobre 2017, ne pouvant pas être utilisée à leurs yeux pour des motifs d'ordre public. L'audience se tient ce mardi même. La justice avait déjà été saisie pour arrêté similaire pris dans l'Hérault, lors d'un précédent déplacement d'Emmanuel Macron la semaine passé.

E. MACRON  ET F. BRAUN ÉCHANGENT AVEC DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ


Le chef de l'État Emmanuel Macron et le ministre de la Santé échangent actuellement avec des professionnels de santé à Vendôme, dans la maison de santé de la commune, des échanges à suivre sur la chaîne YouTube de l'Élysée en direct. L'une des soignantes a mentionné la difficulté à recruter des sages-femmes qui acceptent de s'installer dans la région, un autre lui a notamment demandé davantage d'hôpitaux de proximité. 

"L'OBJECTIF, C'EST QU'IL ENTENDE LE PEUPLE FRANÇAIS"


"On est là pour faire du bruit, pour que le président nous entende", a lancé sur LCI Christine Bariaud, secrétaire générale de la CGT 41, munie d'un sifflet. "L'objectif, c'est qu'il entende au bout d'un moment le peuple français. Ce n'est pas fini, il y a eu des lois promulguées puis retirées, (...) donc on attend qu'il retire sa loi", a-t-elle déclaré. 


"On quittera les voies quand Macron s'en ira pour aujourd'hui, le but ce n'est pas de bloquer les voies mais être au plus proche pour pouvoir communiquer notre colère", a-t-elle poursuivi.

LE CONCERT DE CASSEROLES SE POURSUIT


Des manifestants sont revenus sur les voies ferrées d'une gare près de la maison de santé que visite actuellement Emmanuel Macron à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Certains avaient quitté leur poste à la recherche d'une brèche dans le dispositif de sécurité de la visite, en vain. Quelques centaines de personnes sont présentes, et continuent de faire tinter leurs casseroles, en signe de protestation contre la promulgation de la réforme des retraites. 

CONCERT DE CASSEROLES


Retrouvez ici les images du concert de casseroles qui a accueilli Emmanuel Macron à son arrivée à Vendôme.

Concert de casseroles à l'arrivée d'Emmanuel Macron à VendômeSource : TF1 Info

QUELLE STRATÉGIE POUR LE CHEF DE L'ÉTAT ?


Emmanuel Macron tente de retourner les protestations à son avantage, sachant qu'il est impossible d'échapper aux manifestations qui émaillent ses déplacements sur le terrain. Il cherche donc à donner l'image d'un président se voulant courageux, et qui n'a pas peur d'aller sur le terrain. 


Selon un proche du président, la stratégie consiste non pas à convaincre les Français les plus en colère et qui manifestent avec leurs casseroles, mais à parler à son électorat et les citoyens qui doutent de son action, sans être pour autant dans l'hostilité, un distinguo auquel tient l'exécutif, explique Bastien Augey, le journaliste de LCI envoyé sur place. Il devrait également multiplier les séquences surprises, des arrêts non annoncés dans des communes, pour que les protestataires n'aient pas le temps de s'organiser.

LES CASSEROLES RETENTISSENT À VENDÔME


Quelque 200 à 300 personnes se sont rassemblés à 200 mètres du périmètre de sécurité où Emmanuel Macron est arrivé quelques minutes plus tôt. Ils ont fait retentir des casseroles, face à une ligne de CRS.

E. MACRON ARRIVE À VENDÔME


Le chef de l'État Emmanuel Macron, accompagné du ministre de la Santé François Braun, vient d'arriver à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Il a salué des élus locaux avant de commencer la visite d'une maison de santé. Quelques minutes plus tôt, aux abords de ce centre, les CRS ont dû se déplacer en urgence après que des manifestants ont tenté de rejoindre les habitants qui attendaient le chef de l'État dans le calme, selon un journaliste de LCI envoyé sur place. 

DISPOSITIF DE SÉCURITÉ


Un important dispositif de sécurité a été mis en place mardi en milieu de journée au centre de Vendôme. Le quartier était bouclé en milieu de matinée et une barrière de policiers a été établie à une cinquantaine de mètres de la maison de santé que doit visiter le chef de l'État à partir de 13h30. 


La préfecture du Loir-et-Cher a publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l'interdiction des rassemblements revendicatifs ainsi que "l'interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son".


Les riverains n'ont plus la possibilité de sortir de chez eux en voiture. Les patients se rendant au centre de santé doivent laisser leur véhicule sur un parking et justifier d'un rendez-vous, selon une journaliste de l'AFP. Il échangera avec le personnel soignant sur "les problématiques d’accès aux soins, d'attractivité de la profession et de formation", a précisé l'Élysée, dans un contexte de désertification médicale croissante sur le territoire.

GROUPE ÉLECTROGÈNE


Un groupe électrogène a été apporté par camion à Vendôme, pour éviter que le scénario de la semaine passée ne se reproduise : le courant avait été coupé dans l'école où le président s'était rendu jeudi dans l'Hérault. 

DES MANIFESTANTS À VENDÔME


Des manifestants font tinter des casseroles hors du périmètre de sécurité dressé pour la venue d'Emmanuel Macron à la maison de Santé de Vendôme. Dans un communiqué lundi, la CGT du Loir-et-Cher a annoncé son intention de "préparer" au président Macron "un accueil sonore pour lui rappeler que nous sommes toujours opposés à sa réforme des retraites". Le département du Loir-et-Cher avait décidé dans un arrêté publié lundi d'interdire les "dispositifs sonores amplificateurs de son".

CONCERT DE CASSEROLES À VENDÔME


À Vendôme, où le chef de l'État est attendu dans les minutes à venir, un concert de casseroles a retenti. Quelque 200 personnes se sont approchées du barrage de CRS. Des manifestants ont aussi envahi la voie ferrée, tandis que des renforts CRS sont venus épauler les policiers. Retrouvez notre journaliste Paul Larrouturou sur le terrain, sur son live TikTok

UNE FEUILLE DE ROUTE MERCREDI


Élisabeth Borne présente mercredi, à l'occasion du Conseil des ministres, la feuille de route des "cent jours" lancés le 17 avril par Emmanuel Macron pour relancer son quinquennat après l'adoption chaotique de la réforme des retraites.


La Première ministre exposera le programme gouvernemental, puis s'exprimera lors d'un point-presse à l'issue du Conseil des ministres prévu mercredi matin au Palais de l’Élysée.

LES "CASSEROLADES" SUIVENT LES MINISTRES EN DÉPLACEMENT


Plusieurs concerts de casseroles sont prévus ce mardi à travers la France, lors de déplacements de membres de l'exécutif et soutiens d'Emmanuel Macron, a indiqué sur Twitter l'association Attac. Des "casserolades" sont prévues mardi à Vendôme dans le Loir-et-Cher lors de la visite du président et du ministre de la Santé François Braun, mais aussi lors du déplacement à Rochefort, en Charente-Maritime, de Bérangère Couillard, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et celui de Prisca Thévenot, porte-parole du parti Renaissance, qui sera présente à Chaville, dans les Hauts-de-Seine.

"INVITER À LA VIOLENCE"


Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a été bloqué temporairement dans son train, en gare de Lyon, lors de son retour à Paris lundi après un déplacement, après que des manifestants se sont rassemblés près du quai, munis de casseroles. Sur Twitter, il a dénoncé une "invitation à la violence" et assuré que sa "détermination reste sans faille pour aller à la rencontre des élèves et des professeurs, écouter, répondre aux interrogations". 

"DISPOSITIFS SONORES AMPLIFICATEURS DE SON"


Emboîtant le pas de l'Hérault, le département du Loir-et-Cher a décidé dans un arrêté publié lundi d'interdire les "dispositifs sonores amplificateurs de son" mais aussi les "cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs", en amont de la visite d'Emmanuel Macron prévue ce mardi à Vendôme. 

LOI IMMIGRATION : O. DUSSOPT VEUT "ÉVITER" LE 49.3


Le ministre du Travail Olivier Dussopt a jugé mardi sur CNews qu'il faudra "tout faire pour éviter" d'adopter la future loi sur l'immigration par un nouveau 49.3, tout en admettant que cela restait une "hypothèse". "Mais à chaque fois que nous pouvons construire une majorité nous le faisons", a-t-il dit, rappelant sur "30 textes adoptés par le Parlement, seuls trois ont fait l'objet d'un 49.3", dont la réforme des retraites. 


Après une valse-hésitation, Emmanuel Macron a défendu lundi le principe d'une grande loi sur l'immigration. Il a annoncé vouloir "un seul texte" à la fois "efficace et juste", pour "durcir nos règles" afin "que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici" puissent être plus rapidement "raccompagnés chez eux" tout en améliorant l'intégration. Le chef de l'État est donc revenu sur l'hypothèse d'un projet saucissonné en plusieurs textes pour faciliter l'adoption du projet de loi qui a été retiré de l'ordre du jour du parlement, il y a un mois.

SÉGOLÈNE ROYAL 


"On n’a jamais vu dans l’histoire de la Ve République un tel dysfonctionnement des institutions [...] Le gouvernement récolte ce qu’il a semé. Il faut retirer cette réforme [...] Il faut stopper ce déclin dans lequel la France est en train de basculer", tonne l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.

SÉGOLÈNE ROYAL 


"Quelles sont les raisons pour maintenir cette réforme ? Aucune", estime Ségolène Royal. "Premièrement, le président de la République avait dit qu'il ne toucherait pas à l'âge de départ à la retraite. Il le fait. Deuxièmement, il y a une crise démocratique profonde, puisqu'il n'y pas eu de vote au Parlement. Troisièmement, poursuit-elle, il y a une crise de la démocratie participative, puisque 90% des Français sont contre cette réforme. Et il y a aussi une crise de la démocratie sociale, puisque les partenaires sociaux n'ont pas été reçus pendant tout le long de la réforme."

"FORT DÉCALAGE" ENTRE L'ASSEMBLÉE ET LA RUE


"Le spectacle qu'a donné à voir l'Assemblée nationale a créé un fort décalage avec la mobilisation dans la rue", a estimé sur France Inter l'eurodéputé EELV Yannick Jadot. "Les Françaises et les Français restent très fiers de la mobilisation sociale, du travail qu'a réussi à faire l'intersyndicale, et il faut aller manifester le 1er mai. L'Assemblée Nationale apparaît plus à un moment donné comme un lieu du brouhaha que de la construction ou du relais de cette mobilisation sociale", a-t-il aussi regretté. 

"DÉRIVE ILLIBÉRALE"


Interrogé sur France Inter, le député européen écologiste et ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot a accusé l'exécutif de "dérive illibérale" dans sa gestion de la bataille des retraites. "Je ne dis pas que la France est devenue la Hongrie ou la Pologne, mais en Hongrie, (le président Viktor) Orban s'appuie aussi sur la Constitution, sur les lois qu'il fait voter, pour remettre en cause les contre-pouvoirs", a-t-il lancé. "Il est assez rare en France d'avoir un gouvernement, y compris sa Première ministre, qui remet en cause la Ligue des Droits de l'Homme", a-t-il notamment affirmé. 

SÉGOLÈNE ROYAL 


"Il faut un pays qui revienne au calme", lance Ségolène Royal, invitée d'Adrien Gindre ce mardi 25 avril dans "les Matins" de LCI. "Tout ce chaos, tout ce désordre est suscité par la réforme injuste des retraites. Si on veut que le calme et le respect reviennent dans le pays, il faut absolument que la réforme soit retirée", poursuit l'ancienne ministre.

E. MACRON "ENJAMBE" LES RÉPUBLICAINS


Emmanuel Macron "enjambe" les Républicains, a reproché sur Europe 1 Rachida Dati, ancienne ministre et maire du VIIe arrondissement parisien. "Je dis à mes amis : arrêtez d'être à la porte, et bossez, c'est mieux ! Il vaut mieux être reconnu sur ce que nous incarnons et notre compétence", a-t-elle estimé. "L'intérêt de la France, c'est que nous ayons un projet politique", a poursuivi l'ex-ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy. 

"LA RÉFORME ENTRERA EN VIGUEUR LE 1ER SEPTEMBRE"


"Je confirme que la réforme des retraites entrera en vigueur le 1er septembre", a ajouté sur CNews le ministre du Travail Olivier Dussopt. "Nous sommes dans des délais de mise en œuvre qui sont les mêmes que pour les réformes précédentes", a-t-il expliqué.

"BIEN SÛR QUE NOUS ALLONS CONTINUER À ALLER SUR LE TERRAIN"


Malgré les manifestations qui émaillent les déplacements de certains ministres, "bien sûr que nous allons continuer à aller sur le terrain", a insisté sur CNews le ministre du Travail Olivier Dussopt. "Qui sont ces quelques dizaines de personnes qui, ici ou là, se posent en censeurs, vont décider de qui a le droit de venir sur l'espace public, que des députés élus et réélus ne pourraient pas prendre la parole ?", s'est-il irrité. "C'est une drôle de conception de la démocratie."


"S'exprimer et manifester, cela fait partie de la démocratie. Vouloir en découdre, non. Vouloir menacer des élus, des députés et des membres du gouvernement, ce n'est pas la démocratie", a-t-il insisté.

E. MACRON JUGÉ "BRUTAL" PAR 65% DES FRANÇAIS


Alors qu'Emmanuel Macron espère relancer son quinquennat après la crise des retraites, 70% des Français estiment toujours qu'il est un mauvais président de la République, selon le dernier baromètre d'Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale. Par ailleurs, 65% des sondés jugent le chef de l'Etat "brutal", 16 points de plus que lors de son élection, 70% le trouvent "pas sympathique", une hausse de 14% points, tandis que huit Français sur dix ne le trouvent ni "ouvert au dialogue" ni "proche des préoccupations des Français".


Quant à Elisabeth Borne, elle décroche la côte de popularité la plus basse pour un Premier ministre sous Emmanuel Macron, avec 28% seulement d'opinions favorables. Environ 75% des sondés la jugent par ailleurs "pas ouverte au dialogue", "pas sympathique" et "pas proche de leurs préoccupations" non plus.

"ON N'A PAS ATTENDU LES CASSEROLES POUR ÉCOUTER LES FRANÇAIS"


Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a dû rester quelques minutes dans un TGV avant de sortir sous escorte policière à la gare de Lyon, de retour d'un déplacement lundi à Lyon, après que des manifestants se sont rassemblés près du quai, munis de casseroles. Interrogé sur RTL, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal a reconnu que l'exécutif "fait face à des manifestations parfois" lors de déplacements, "mais cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter d'aller sur le terrain", a-t-il argué. 


"On n'a pas attendu d'entendre des casseroles pour écouter les Français. Ce qui m'intéresse, ce sont ceux qui se lèvent le matin et qui vont travailler, (...) ensuite vous avez des militants politiques qui font des manifestations quand on se déplace", a-t-il poursuivi. "L'important, c'est qu'on continue à se déplacer et aller au contact des Français", a insisté le ministre. 

ALTERCATION


Présente à la cérémonie des Molières lundi soir, Rima Abdul-Malak a été apostrophée sur la réforme des retraites. Choisissant de rompre le silence, la ministre de la Culture a rappelé les multiples aides versées par l'État lors de la crise du Covid-19.

LA MINISTRE DE LA CULTURE INTERPELLÉE


Lors de la cérémonie des Molières lundi, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, présente dans la salle, a pris la parole. Elle a défendu son bilan face à deux artistes qui l'ont interpellée sur scène concernant la réforme des retraites.


Juste avant la soirée, quelques dizaines de manifestants équipés de casseroles et de poêles s'étaient par ailleurs rassemblés devant le Théâtre de Paris pour protester contre la réforme, à l'appel de la CGT Spectacle. 

NOUVEAU DÉPLACEMENT


Alors que les déplacements de plusieurs de ses ministres ont été perturbés lundi par des manifestants opposés à la réforme des retraites, Emmanuel Macron retourne sur le terrain ce mardi.


Le président va visiter une maison de santé à Vendôme (Loir-et-Cher) sur fond de désertification médicale accélérée dans l'Hexagone. Un autre déplacement se profile déjà jeudi. 

LE GOUVERNEMENT FACE AUX CASSEROLES


Le porte-parole du gouvernement était invité sur LCI ce lundi. Olivier Véran a assuré que le chef de l'État "continuera à réformer le pays" malgré son impopularité. Face aux casseroles qui expriment la colère des Français, Olivier Véran appelle au "dialogue".

LE RETOUR DE PAP NDIAYE À PARIS PERTURBÉ


Selon des images filmées à la gare de Lyon, le retour de Pap Ndiaye - qui était en visite ce lundi à Lyon - a été perturbé par des manifestants. Le ministre de l'Éducation nationale a même dû rester quelques minutes dans le TGV avant de sortir sous escorte policière en évitant les manifestants munis de casseroles.

CASSEROLADES


Olivier Véran "ne croit pas au triomphe du bruit sur le triomphe de la démocratie", a-t-il lancé aux manifestants qui ont sorti leurs casseroles pour fêter la première année du deuxième mandat d'Emmanuel Macron. "Moi, je suis quelqu'un qui est dans le dialogue", a-t-il ajouté sur LCI.

"MACRON CONTINUERA À RÉFORMER"


Interrogé sur LCI à propos de l'impopularité du chef de l'État - dont la réélection est vue comme une mauvaise chose par 69% des Français dans un récent sondage - Oliver Véran a rétorqué qu'il préférait "un Président réélu qui réforme à un Président réélu qui regarderait ses courbes de popularité".  


Le porte-parole du gouvernement l'assure, Emmanuel Macron "continuera à réformer" le pays "pour qu'il aille mieux" parce que c'est pour ça "qu'il s'est présenté devant les Français". Et ce, "même s'il y a des réformes difficiles et conflictuelles, comme celle sur les retraites".

LES CASSEROLES ENCORE FACE AUX MINISTRES


En déplacement au même moment au CHU de Poitiers, le ministre de la Santé François Braun y est arrivé au son des casseroles et sous les huées de quelques dizaines de manifestants, qui avaient répondu à un appel de la CGT et ont été tenus à bonne distance par les CRS.


Dans la Sarthe, c’est le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui a été accueilli par un bruyant concert lors d’un déplacement dans une prison à Coulaines. Environ 150 manifestants ont commencé à taper sur une multitude d’ustensiles de cuisine 1h30 avant l’arrivée du ministre, venu inaugurer une structure d’accompagnement des détenus en fin de peine. Le ministre de la Justice est allé saluer les manifestants à l’issue de sa visite, selon un responsable syndical.


De son côté, la secrétaire d’Etat à l’Enfance Charlotte Caubel a annulé une visite prévue lundi dans un établissement hospitalier à Saint-Maurice (Val-de-Marne).

VISITE DE PAP NDIAYE PERTURBÉE


Attendu ce lundi après-midi à l'Institut National Supérieur du Professorat et de l'Éducation (Inspé) de Lyon, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye ne s'y est finalement pas rendu. Et ce, en raison de la présence de plusieurs dizaines de manifestants parfois virulent. Le ministère de l'Éducation nationale dément toute "annulation" de la visite. Celle-ci a simplement été réorganisée après que ces manifestants ont forcé une entrée de l'Inspé.


Selon la préfecture qui dément aussi toute annulation de la visite, celle-ci a été réorganisée après que ces manifestants munis de casseroles ont forcé une entrée de l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspe) pour pénétrer dans le bâtiment, ce que les forces de l'ordre les ont empêchés de faire, tirant des gaz lacrymogènes.


La visite à l'Institut de formation des enseignants "n'est pas annulée, c'est inversé", le ministre se rendant d'abord au rectorat, puis à l'Inspe, a-t-on indiqué au ministère. Lors d'un micro tendu au rectorat, M. Ndiaye a confirmé qu'il allait se rendre ensuite à l'Inspe.


Le programme de la visite communiqué aux médias ne faisait initialement pas mention d'un déplacement au rectorat. L'annonce - seulement deux heures avant - de son déplacement avait immédiatement suscité un appel sur les réseaux à accueillir le ministre dans le chahut.

EMMANUEL MACRON "CONTINUE" DE SE "BATTRE"


"Nous avons de grandes transformations à mener. Les défis de la transition climatique en font partie, nos grands services publics aussi. Je continue de me battre pour le pays puisse avancer", juge Emmanuel Macron, face aux caméras des journalistes, en marge d'une visite à Ostende en Belgique dans le cadre du Sommet de la mer du Nord.


Par ailleurs, une cinquantaine de manifestants, pour la plupart Français, se sont rassemblés à Ostende pour un "accueil" contestataire au président français. Sous des drapeaux du parti français NPA et de l'Offensive - un collectif citoyen lillois -, les manifestants se sont regroupés vers 16h00, peu avant l'arrivée prévue du chef de l’État français, sur un pont menant au port, où se tient le sommet à bonne distance. 


"On est là, on est là, même si Macron ne veut pas", ont notamment entonné les manifestants, dont plusieurs en tapant sur des casseroles et de petites poêles, devant une rangée de barbelés et une vingtaine de policiers bloquant l'accès au pont. "La retraite à 60 ans on se battra pour la garder", ont-ils aussi scandé. 

LE MOUVEMENT DES CASSEROLES EN CARTE


315 rassemblements ont été recensés par Attac France pour la "casserolade générale", une opération consistant à se rassembler devant les mairies ce soir à 20h, pour les un an de la réélection d'Emmanuel Macron.

"J'EN PEUX PLUS DE SA MANIÈRE DE GOUVERNER"

SANDRINE ROUSSEAU


"Ce sont des gens qui ont des métiers pénibles, qui sont dans des situations difficiles [...] J'ai envie d'une société où on les respecte. Ces gens-là donnent quasiment toute leur vie au travail", souligne la députée, sur LCI.

SANDRINE ROUSSEAU


"Hier, j'ai rencontré quelqu'un dans un magasin qui m'a dit : vous voyez, madame, je travaille le dimanche ici, et je suis chauffeur VTC la semaine, relate la députée. Et, par ailleurs, je fais aussi des démonstrations le week-end, parce que, en fait, je n'arrive pas à vivre. Cette personne avait trois emplois différents. Et on va lui dire vous allez travailler jusqu'à 64 ans ?"

SANDRINE ROUSSEAU SUR LCI

SANDRINE ROUSSEAU


"Sortez les casseroles ce soir à 20H", lance la députée (EELV) Sandrine Rousseau, invitée d'Adrien Gindre ce lundi 24 avril dans la matinale de LCI.  Dans l’interview du Parisien, [Emmanuel Macron]dit : 'les gens sont fatigués. On l’observe dans toute l’Europe [...] j’avais le choix entre la faire plus tard ou la faire maintenant. Mais je me suis dit qu'il fallait le faire maintenant. En fait, il faut arrêter de brutaliser les gens comme ça", poursuit-elle.

"LA CGT PAS PARTISANE DE LA CHAISE VIDE"


"Tant qu'il n'aura pas retiré cette réforme, il y aura une profonde défiance dans le pays", poursuit Sophie Binet, qui ne rejette pas néanmoins de se rendre un jour à L'Élysée, y rencontrer Emmanuel Macron. "La CGT n'est jamais partisane de la chaise vide."

LES COUPURES VONT CONTINUER


"Les coupures d'électricité démontrent l'ampleur de la colère dans notre pays", estime Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, parlant sur BFM de "manifestations inédites depuis la 2nde guerre mondiale". Et l'élue syndicale l'affirme, "les salariés continueront de faire des actions pour se faire entendre". 

LE PRÉSIDENT "SAIT QU'IL EST ATTENDU" 


"Le président l'a dit lui-même, il veut se réengager dans le débat et sait qu'il est attendu", constate Clément Beaune, ministre des Transports, sur France info. Et alors que ses déplacements se rythment au son des casseroles, doit-il continuer à se déplacer ? "Il faut aller sur le terrain, il ne faut pas rester enfermé, planqué. Mais soyons clairs, ces manifestations sont organisées qui sont quelques actions ciblées. (...) On ne va pas se planquer quand c'est compliqué."

4 ANNÉES QUI DOIVENT ÊTRE "UTILES"


Aurélien Taché, député écologiste, revient sur RFI sur les récents déplacements du chef de l'État en France, quelque peu mouvementés. "Je pense que c'est l'égo de monsieur le président de la République, qui n'en manque pas, et ses conseillers en communication qui lui disent qu'il faut sortir du palais. Mais si M. Macron veut que les quatre années qui lui restent soient encore utiles, il faut qu'il retire sa réforme ou qu'il retourne aux urnes. Par la dissolution de l'Assemblée nationale ou par un référendum. Voilà la seule solution."

UN CONCERT DE CASSEROLES PRÉVU A 20H


Pour la première année du nouveau mandat d'Emmanuel Macron, La France Insoumise (LFI) appelle à un concert de casseroles, devant toutes les mairies ce soir à 20h. L'association Attac, à l'origine de cette "casserolade", sera également présente.

UNE RÉPONSE "MÉPRISANTE" DE MACRON


"C'est méprisant car ça donne l'impression que l'opposition à cette réforme des retraites est un déficit de compréhension", observe Manuel Bombard, sur Cnews. "Il y a toujours dans la parole du président de la République ce sentiment qu'ils n'ont pas fait assez de pédagogie." Selon le député LFI des Bouches-du-Rhône, cette "situation de blocage" devrait perdurer face à l'absence de réponse politique.

LES PROMESSES DE MACRON


Voilà un an qu'Emmanuel Macron a été réélu, face à Marine Le Pen. Et qu'il promettait notamment de "faire de la France une grande nation écologique", mais aussi "une loi pour le pouvoir d'achat" dès l'été et des "mesures d'urgence pour notre santé". Que dire de son bilan à L'Élysée depuis ? Où en sont les chantiers annoncés en avril 2022 ? France Inter fait un point d'étape.

UNE COTE DE POPULARITÉ EN BERNE


Un an après sa réelection, Emmanuel Macron ne bénéficie pas d'une bonne image auprès des Français. Selon un sondage IFOP réalisé il y a quatre jours, celle-ci s'est nettement dégradé. 51% des personnes interrogées pensent que le président a de l'autorité mais 68% le considèrent autoritaire (+ 6 points par rapport à février 2022) et 62% déclarent même qu'il les inquiète (+ 10 points). Au total, seuls 36% des Français le trouvent compétent (- 12 points) et 17% capable de rassembler la population.

L'APRÈS-RETRAITES SELON MACRON


Le chef de l'Etat détaille les projets des mois à venir et annonce une plus grande implication dans le débat public

IL RÉPOND AU "LOL" DE S. BINET


Emmanuel Macron avait proposé, juste avant la manifestation du 13 avril dernier, de recevoir l'intersyndicale après la décision du Conseil constitutionnel. Une proposition à laquelle Sophie Binet, la nouvelle patrone de la CGT, avait répondu depuis le cortège : "J'ai envie de dire LOL".


Dans Le Parisien, le chef de l'Etat ne pense pas que ce soit "un formidable exemple quand vous avez un responsable syndical ou politique qui a ce type de réponse". "Je regrette ces trois lettres, mais je prends plus cela comme un trait d’humour", réagit le président, en rappelant son "envie de travailler avec tous les syndicats y compris la CGT". 

POURQUOI RÉFORMER MAINTENANT ? 


Face aux lecteurs du Parisien, le chef de l'État explique : "Je ne suis ni naïf ni dupe, les réformes des retraites, c’est toujours difficile. Depuis qu’il y en a eu, elles se passent toujours mal. Donc, c’est toujours mieux de le faire en début de mandat", plaide Emmanuel Macron pour qui, afin de "lancer ces grands chantiers" (les services publics, la transition climatique), "il faut d’abord faire la réforme des retraites qui nous redonne du muscle".

LES REGRETS DE MACRON


Emmanuel Macron estime qu'il aurait dû se "mouiller" davantage pour défendre la réforme contestée des retraites et annoncé qu'il allait dorénavant se "réengager dans le débat public", dans un échange avec des lecteurs du Parisien mis en ligne dimanche soir par le quotidien.


"Peut-être que l’erreur a été de ne pas être assez présent pour donner une constance et porter cette réforme moi-même", a dit le président de la République, qui affirme toutefois que sa Première ministre Elisabeth Borne a sa "confiance" car "elle fait bien son travail dans un moment difficile pour le pays".

POPULARITÉ DE MACRON AU PLUS BAS


La côte de popularité d'Emmanuel Macron est au plus bas depuis sa première élection en 2017, selon un sondage BVA pour RTL. Le président ne recueille plus que 26% de bonnes opinions, un an après sa réélection. Il atteint le même palier que lors de la crise des Gilets jaunes, en octobre 2018.

"J'ASSUME"


Invitée sur France Bleu ce midi dans l'émission "Ma France" dans le cadre de son déplacement dans l'Indre, Elisabeth Borne est revenue sur la réforme des retraites. "J'assume Madame, venant d'où je viens, qu'il est nécessaire de préserver notre retraite par répartition, que ça suppose que les Français qui le peuvent [...] travaillent progressivement plus longtemps".

L'ARRÊTÉ ANTI-BRUIT DANS LE VISEUR


La Ligue des droits de l'homme (LDH) annonce à TF1info avoir saisi le tribunal administratif contre l'arrêté préfectoral qui a interdit les "dispositifs sonores portatifs" lors d'une visite d'Emmanuel Macron dans l'Hérault jeudi. 


"Nous avons effectivement déposé un recours en annulation contre cet arrêté [...] pour voir le tribunal administratif statuer sur la légalité de l'arrêté", indique la LDH, tout en rappelant que la décision pourrait être rendue "dans de longs mois". 

PAPIERS D'IDENTITÉ


Après le président de la République cette semaine, c'est au tour de la Première ministre d'aller au contact des Français. Elisabeth Borne s'est rendue ce vendredi à Buzançais, dans le département de l'Indre. Elle y a notamment annoncé des mesures visant à réduire les délais pour renouveler ses papiers d'identité.

ELISABETH BORNE


En déplacement dans l'Indre, la Première ministre s'exprime en ce moment. Elle milite ainsi pour "un accès simple et rapide aux services publics". Elle s'est engagée à diviser par deux d'ici l'été le délai pour obtenir un titre d'identité.

MUSÉE D'ORSAY


La CGT mène une action au musée d'Orsay à Paris ce matin. Plusieurs militants se sont introduits dans l'établissement pour manifester contre la réforme des retraites et dire non au report de l'âge de départ à 64 ans.

VIOLENCES POLICIÈRES


Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a affirmé vendredi qu'il existait des "phénomènes" de violences policières, "sur lesquels "l'Inspection générale" de la police nationale (IGPN) "se penche". Le ministre était interrogé sur France Inter sur la question de savoir s'il y avait en France des violences policières, alors que les critiques se sont multipliées contre le recours à la force jugé excessif envers les manifestants opposés à la réforme des retraites.

ARRIVÉE


La Première ministre Elisabeth Borne est arrivée à Valencay dans l'Indre ce matin où il devrait être question de services publics.

BRUNO LE MAIRE VISE "LES GRANDS INDUSTRIELS QUI NE JOUENT PAS LE JEU" FACE À L'INFLATION


Face à l'inflation, le ministre de l'Économie a assuré avoir, avec le trimestre anti-inflation, "une méthode et qui fonctionne". Visant la mesure de Marine Le Pen qui appelle à baisser la TVA, le ministre a assuré que cela ne permettrait pas de faire baisser les prix : "nos compatriotes n'en verront jamais la couleur".


Le ministre a également fait observer qu'il y avait "un certain nombre de grands industriels qui ne jouent pas le jeu de la répercussion à la baisse des prix du gros sur les prix de consommation." "C'est inacceptable", a déclaré Bruno Le Maire, qui les appelait à rectifier la situation, sans quoi il les convoquerait à Bercy.

RISQUE DE TROUBLE GRAVE ?


Invitée sur BFMTV, la Défenseure des droits est revenue sur la confiscation de casseroles à des manifestants hier dans l'Hérault. Elle a défendu le "droit à manifester" et a indiqué que ses services n'étaient "pas encore saisis de cette situation" mais que "vu ce qu'il se passe, nous allons l'être". 


"Nous demanderons à connaître l'arrêté préfectoral et nous évaluerons s'il y a un risque de trouble grave à l'ordre public", a-t-elle également estimé avant d'indiquer que "le principe, c'est la liberté de manifester et c'est aussi le principe du maintien de l'ordre". 

"IL FAUT SORTIR DE LA POLITIQUE DU CHÉQUIER"


"C'est l'heure de remettre les comptes d'équerre", a déclaré Bruno Le Maire sur LCI, jugeant qu'il était temps de "sortir du quoiqu'il en coûte qui était exceptionnel". "Maintenant que la croissance revient et que l'inflation va se stabiliser à des niveaux plus faibles, c'est maintenant qu'il faut rétablir les comptes publics", a-t-il encore indiqué, donnant par ailleurs des précisions sur la levée des boucliers tarifaires sur l'énergie.


Le ministre a ainsi annoncé que le bouclier sur le gaz allait être levé, estimant que les prix étaient revenus à leur niveau d'avant crise. "Nous allons prendre plus de temps pour sortir du bouclier de l'électricité", a cependant promis le ministre, se donnant pour cela deux ans, face aux prix qui restent élevés. "Sortir des boucliers doit se faire progressivement, pour ne pas inquiéter nos compatriotes", a insisté le ministre, qui a également appelé à ce que les factures de gaz soient simplifiées. "Il faut éclairer le consommateur."

CASSEROLES


Le débat autour de l'interdiction des casseroles pour manifester contre la présence d'Emmanuel Macron est au coeur des questions ce matin. Invité sur Franceinfo, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a assuré que "les casseroles ne sont pas interdites", alors que certains manifestants se sont vus confisquer leurs ustensiles hier dans l'Hérault. 


Sur les déplacements mouvementés du chef de l'État, il a estimé que "le président est en contact franc et direct avec son peuple. Qu'on l'aime ou pas, chacun peut constater qu'il est courageux". 

"TINTAMARRE"


Alors qu'il a accompagné Emmanuel Macron dans son déplacement dans l'Hérault hier sur le thème de l'éducation, Pap Ndiaye est revenu ce matin sur France Inter sur les manifestations qui ont perturbé cette visite de collège. Le ministre de l'Éducation a estimé que "le tintamarre de la manifestation n'est pas par définition le lieu de l'échange".


Concernant la confiscation des casseroles, il a estimé que cela relevait du "maintien de l'ordre" rappelant que le débat au sein du collège avait été "absolument passionnant sur des questions importantes".

CITOYENNETÉ


Invité sur CNews, le député Renaissance Eric Woerth a appelé à "plus de citoyenneté en France". "La citoyenneté, c'est l'individu dans le collectif. On ne peut pas juger uniquement d'une réforme sur l'impact qu'elle va avoir sur soi-même", a estimé l'ancien membre des Républicains avant d'appeler à se "poser la question de savoir si c'est bon pour le collectif".

"PRÉSIDENT CHAHUTÉ"


Invité sur Europe 1, Gabriel Attal a réagi aux déplacements mouvementés en Alsace et dans l'Hérault d'Emmanuel Macron. Le ministre délégué aux Comptes publics a ainsi dit préférer "un président chahuté qu'un président planqué". "Parfois, j'ai l'impression qu'on reproche un peu tout et son contraire au président. Quand il est à l'Élysée, on considère qu'il faut qu'il aille sur le terrain et quand il est sur le terrain, on lui reprocherait presque d'y aller et de s'y rendre et de s'exposer à de la colère. Mais l'important, c'est de l'entendre".


Et le ministre de plaisanter sur la petite phrase d'Emmanuel Macron face aux manifestants équipés de casseroles pour montrer leur mécontentement. Le président avait assuré hier que pour lui "les oeufs et les casseroles, c'était pour faire la cuisine". Gabriel Attal a quant à lui estimé qu'il ne savait pas "discuter avec une casserole" mais "avec des gens".

"AVANÇONS"


Commentant la proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, Bruno Le Maire a expliqué qu'il ne souhaitait pas que cette proposition passe. "On ne va pas tourner en rond", a-t-il déclaré, "avançons". 


Concernant les syndicats, il a appelé à renouer le dialogue. "C'est indispensable, il ne faut pas s'arrêter à l'état actuel pour l'avenir et on ne peut pas construire sans les syndicats", a-t-il précisé, "je ne pense pas que la France puisse vivre en permanence dans le conflit, ça épuise."

INVITÉ POLITIQUE


Le ministre de l'Économie est l'invité de LCI, ce vendredi matin. Revenant sur les déplacements d'Emmanuel Macron cette semaine, Bruno le Maire a assuré qu'il était "courageux". "Il faut toujours prendre des risques en politique, il faut renouer avec les Français, nous, ce que nous voulons, c'est le dialogue", a-t-il affirmé, "pour entendre ces attentes, il faut du dialogue, avec les Français, les syndicats, les entreprises."


Face au conflit social et la colère des Français, Bruno Le Maire a expliqué qu'il prenait sa part de responsabilité. Il a par ailleurs affirmé ne pas avoir peur de se confronter à cette colère. "Je pense qu'il ne faut jamais fuir les Français, il faut toujours du contact, toujours du dialogue", a-t-il encore ajouté, reconnaissant être dans une "période charnière", durant laquelle il continuera de justifier la réforme des retraites, pour tenter d'expliquer et de convaincre.

"LA POLITIQUE C'EST ALLER AU CONTACT"


Invité de Télématin, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion territoriale Christophe Béchu a soutenu les déplacements d'Emmanuel Macron - en Alsace mercredi et dans l'Hérault hier - lors desquels le président a été quelque peu chahuté. "Il faut aller sur le terrain. La politique ne se fait pas uniquement depuis un ministère, la politique, c'est aller au contact", a-t-il assuré.

"IMPASSE"


Invité sur Radio J, le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a estimé qu'Emmanuel Macron était "aujourd'hui dans une impasse politique et sociale". Selon lui, "on est dans une crise démocratique", reprenant ainsi des propos tenus dans un premier temps par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. Selon Xavier Bertrand, "ce n'est pas seulement le président de la République qui est dans cette crise" mais "notre pays" ce qui est "encore plus grave".

ACTIONS À LYON, BORDEAUX OU NANTES


Des actions ont été menées hier dans plusieurs villes de France contre la réforme des retraites. À Lyon, les bureaux de SNCF Réseau ont été momentanément envahis par plus d'une centaine de cheminots, déterminés à ne pas tourner la page. 


Dans l'après-midi, environ 80 manifestants ont bloqué le trafic de la gare de Besançon pendant deux heures, là encore en occupant les voies. 14 TER et un TGV ont été impactés par des retards de 45 minutes entre 18h et 19h, avant que le trafic ne soit complètement rétabli, a indiqué la SNCF.


À Bordeaux, quelque 300 manifestants selon la CGT s'étaient aussi rassemblés à la mi-journée devant la gare pour un "village des luttes" à l’appel des syndicats de cheminots. Des manifestants ont brandi une marionnette affublée du visage d’Emmanuel Macron, avec la mention "Super menteur", avant de faire sauter cette effigie avec un pétard.


Dans plusieurs autres gares, dont celles de Niort (Deux-Sèvres) ou Montauban (Tarn-et-Garonne), des manifestants ont momentanément occupé les voies, tandis qu'à Lorient (Morbihan), un passage à niveau a été bloqué jeudi matin. Des opérations de barrage filtrant ou de blocage routiers ont été recensées à Figeac (Lot) ou à Auch (Gers).


Les actions se sont poursuivies jusqu'en soirée où à Nantes, environ 200 à 300 personnes ont déambulé dans le centre-ville en faisant du bruit avec des casseroles et en scandant "Nantes, debout ! Soulève-toi" ou encore "tout le monde déteste la police".

COUPURES


La CGT a mené plusieurs actions coup de poing dans l'Hérault hier en coupant le courant à l'aéroport de Montpellier ainsi que dans le collège où s'est déplacé Emmanuel Macron. 

ACTION À LA DÉFENSE


À Paris, des cheminots et salariés d'autres secteurs en grève ont envahi brièvement le hall de la tour d'Euronext à La Défense hier, après des actions similaires les semaines précédentes contre d'autres entreprises jugées symboliques.


Parties d'une assemblée générale à Gare de Lyon, environ 300 personnes ont emprunté le RER jusqu'à La Défense puis ont couru pour entrer dans le hall de la tour, qu'ils ont inondé de fumigènes en scandant des slogans, a constaté un journaliste de l'AFP.


Plus tard, en début d'après-midi, une manifestation s'est élancée depuis l'Hôtel de ville, forte de plusieurs centaines de personnes, a constaté une journaliste de l'AFP. Quelques poubelles brûlées, vitrines et vitres d'arrêts de bus cassées ont été recensées.

ENTRE 1200 ET 5000 PERSONNES À RENNES


Dans la ville d'Ille-et-Vilaine, quelque 5000 manifestants selon les syndicats, 1.200 selon la préfecture, ont défilé contre la réforme. "On peut prendre cette manifestation comme un petit tour de chauffe avant le 1er mai, où j’espère qu’on sera très très très nombreux. C’est par des vagues qui peuvent paraître petites, à force de répétitions, qu'on envoie quand même un message", estime un des manifestants, Olivier Le Moigne, retraité de 63 ans.


L'intersyndicale a appelé à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale".

COLÈRE CHEMINOTE


Hier, à travers la France, la contestation contre la réforme des retraites s'est poursuivie. Dans les transports, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF avaient appelé à une "journée d'expression de la colère cheminote". Mais les perturbations étaient limitées.

POPULARITÉ


Après la promulgation de la réforme des retraites, la cote de popularité d'Emmanuel Macron a chuté pour atteindre son niveau le plus bas à 26%, un quart des Français se déclarant résignés, indique un sondage BVA pour RTL publié vendredi. Le chef de l'État a perdu deux points depuis la fin mars "retrouvant le palier atteint" au tout début de la crise des gilets jaunes en octobre 2018, précise le sondage réalisé après son allocution télévisée de lundi.


La Première ministre Elisabeth Borne perd, quant à elle, un point, avec 27% des sondés disant nourrir une bonne opinion de son action, soit son plus mauvais résultat depuis son accession à Matignon en mai 2022. Après la validation de la réforme des retraites il y a une semaine par le Conseil constitutionnel et son immédiate promulgation par Emmanuel Macron, la colère domine toujours pour 45% des personnes interrogées, mais cède 3 points. 


En revanche, le sentiment de résignation bondit de huit points pour atteindre 24%, soit le niveau le plus haut jamais atteint. Autre rebond, celui des Français qui souhaitent que la mobilisation sociale se poursuive, soit une hausse de 3 points à 63%. Près de trois quarts des Français (74%) estiment que le chef de l'État "a eu tort de promulguer la loi rapidement", craignant que cette décision "n'attise la colère sociale". 

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Un déplacement lui aussi perturbé ? Alors qu'Emmanuel Macron a connu deux journées mouvementées, mercredi dans le Bas-Rhin et jeudi dans l'Hérault, Élisabeth Borne se rend ce vendredi dans le département de l'Indre. Une visite à Valençay puis Buzençay, où il ne sera pas question des retraites, mais des difficultés d’obtention des titres d'identité


La rédaction de TF1info

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