ANNONCES - Lors de la Convention managériale de l’Etat ce jeudi, le président de la République doit aborder la réforme de la haute fonction publique et annoncer la suppression de l'ENA.
Devant plusieurs centaines de cadres dirigeants de l'Etat jeudi en visioconférence, le président de la République Emmanuel Macron doit s'exprimer sur la réforme de la haute fonction publique, qui doit être mise en œuvre avant la fin du quinquennat, et annoncer la suppression de l'ENA, selon des sources gouvernementales à LCI. Cette intervention se tiendra à l'occasion de la Convention managériale de l’Etat organisée par Matignon qui réunira préfets, ambassadeurs, chefs d’administrations centrales, présidents des grands corps comme le Conseil d’Etat, la Cour des comptes ou encore recteurs.
. @EmmanuelMacron doit annoncer la suppression de l'ENA cet après-midi aux Hauts-Fonctionnaires. "On va remettre à plat leur système de formation" explique un conseiller de l'exécutif. C'était 1 promesse post-gilets jaunes, un peu mise entre parenthèses depuis. #ConfidentielLCI — Bastien Augey (@AugeyBastien) April 8, 2021
De nouvelles mesures sur les carrières de la haute fonction publique annoncées
Cette réunion avec le Premier ministre Jean Castex vise à "revenir sur les transformations publiques voulues par le président et mises en œuvre par le gouvernement depuis le début du quinquennat dans l'optique d'offrir aux Français un service public plus proche, plus efficace, plus transparent et plus bienveillant", a expliqué l'Elysée. Elle détaillera aussi les grandes lignes de l'ordonnance sur la réforme préparée par la ministre de Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin qui doit être adoptée avant le 7 juin après son examen en Conseil des ministres en mai.
De nouvelles mesures sur le recrutement, la formation et les carrières de la haute fonction publique devraient être inscrites dans ce texte, "dont le rôle essentiel, a fortiori en temps de crise, sera réaffirmé", selon l'Elysée. Lors d'un déplacement à Nantes le 11 février dernier, le chef de l'Etat avait insisté sur la nécessité d'ouvrir l'accès à des prestigieuses écoles de l’administration, comme l'ENA, à des jeunes d'origine modeste afin que plus "aucun gamin dans notre République se dise : 'ce n'est pas pour moi'", dressant un constat sombre de "l'ascenseur social" français, qui "fonctionne moins bien qu'il y a 50 ans" car la mobilité "est très faible".
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L'objectif de cette réforme est aussi de contourner les chasses gardées et les rentes de situations dans les grands corps comme le Conseil d'Etat ou la Cour des comptes, souligne un responsable. Parmi les piliers de la réforme, figurent l'obligation de la mobilité - "On ne pourra plus faire toute sa carrière à Paris" - l'accent mis sur "l'évaluation" et l'importance de la formation continue pour "la possibilité d’avoir plusieurs carrières".
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