L'eau, un sujet devenu très politique

Publié le 31 mars 2023 à 13h10
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Le président de la République a présenté jeudi son "plan Eau" pour améliorer la gestion de cette ressource amenée à se raréfier.
Ces dernières années, le sujet est investi par de plus en plus de formations politiques.
La France insoumise a été précurseure, Jean-Luc Mélenchon en ayant fait un élément important de son programme présidentiel dès 2017.

L'eau, une denrée de plus en plus précieuse. Le président de la République Emmanuel Macron a présenté ce jeudi son "plan Eau" destiné à améliorer la gestion de cette ressource menacée par le réchauffement climatique. Cette série de mesures est la suite des concertations entamées après un été 2022 caniculaire et la seconde pire sécheresse des sols subie par la France. La gestion et l'accès à l'eau est un sujet de plus en plus investi par les formations politiques.

LFI avait multiplié les propositions

Si ce jeudi la newsletter Politico indiquait que le Rassemblement national allait monter un groupe de travail à l'Assemblée nationale sur la thématique de l'eau, celle-ci est majeure depuis longtemps pour La France insoumise. Dans le programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon pour 2017, découpé en livrets thématiques, le livret numéro 29 était consacré au thème de l'eau. LFI y proposait notamment l'inscription dans la Constitution du droit fondamental que représentait l'accès à l'eau. Le 1er février 2018, elle défendait d'ailleurs à l'Assemblée nationale une proposition de loi constitutionnelle "visant à faire de l'accès à l'eau un droit inaliénable"

"Nous pouvons choisir de nous priver de ceci ou cela, acquérir ceci ou cela, mais nous ne pouvons pas nous passer d'eau. C'est pourquoi il nous faut inscrire ce droit dans la Constitution", déclarait le député Mélenchon à la tribune. "Il s'agit de passer d'une tarification marchande et capitaliste de l'eau à la tarification écologique, respectueuse de l'eau, et sociale-respectueuse des personnes", indiquait-il déjà. La proposition de loi avait été rejetée par la majorité, au motif que le "droit inaliénable" d'accès à l'eau était déjà satisfaite par le droit.

Jeudi, avant la présentation du "plan Eau" d'Emmanuel Macron, LFI avait encore diffusé son propre "plan pour protéger l'eau, bien commun de l'humanité", réclamant "un plan national" visant à accompagner l'ensemble des agriculteurs et une "bifurcation énergétique". Enfin, en janvier 2021, LFI avait créé une commission d'enquête parlementaire relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences, et du 22 mars au 13 avril de la même année, le mouvement avait organisé une "votation citoyenne sur l'eau"

Un sujet pour les écologistes, moins pour les socialistes

Ainsi, Yannick Jadot voulait rendre publique la gestion de l’eau pour en garantir l’accès à tous et toutes pour protéger les citoyens et citoyennes contre le risque d’un manque d’eau ou d’une hausse du coût de l’eau. Le candidat écologiste voulait aussi assurer l’accès à l’eau pour tous les Français et généraliser sa tarification sociale en la fixant en fonction des revenus du ménage et de la composition familiale. 

La socialiste Anne Hidalgo proposait seulement de garantir son accès dans les outre-mer, tout comme Marine Le Pen. Le communiste Fabien Roussel souhaitait investir dans la construction d'un véritable service public de l'eau pour garantir le même tarif à tous et accompagner les communes dans le renouvellement de leurs réseaux, afin de préserver cette ressource indispensable. Valérie Pécresse (Les Républicains) voulait mettre fin au gaspillage d’eau en rénovant les réseaux d’eau et utiliser les eaux usées pour l’irrigation.


Justine FAURE

Tout
TF1 Info