POLÉMIQUE - Le patron des députés LR Damien Abad a dénoncé jeudi les propos de Gilles Platret, vice-président du parti, évoquant une "épuration ethnique" qui serait menée par un "bloc musulman" contre des Français d'origine dans certains quartiers.
Damien Abad ne cautionne pas. Ce jeudi, le patron des députés LR a condamné les propos d'un des vice-présidents du parti, Gilles Platret. Mardi sur CNews, celui qui est également maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), avait déclaré : "Ce qu'on voit aujourd'hui dans certains quartiers - et je vais employer un mot qui va forcément faire réagir autour de cette table - moi je sens une espèce d'épuration ethnique".
Il avait évoqué "des personnes d'origine étrangère qui chassent petit à petit ce qu'on appelle en démographie des natifs, c'est-à-dire des gens originaires du pays, pour faire la place" et "pousser dehors" ceux qui n'appartiennent pas à "un bloc musulman".
Selon Damien Abad, ces propos ne sont "pas acceptables", et il s'est dit sur CNews "en total désaccord" et les a "condamn(és), car ça ne fait que facturer la société française" alors que "notre mission à droite doit être de réconcilier les Français". "Je dis à ma famille politique que ce n'est pas en faisant des clins d'oeil ou des appels du pied à Eric Zemmour ou Mme Le Pen qu'on attirera les électeurs à nous. La droite doit porter des convictions fortes sur des projets politiques et n'a pas à courir à l'échalote à partir de tel mot, telle outrance ou tel excès."
Je n'aspire pas à l'unanimité !"
Gilles Platret
Gilles Platret a persisté jeudi. "Il est grand temps que Damien Abad retourne sur le terrain ; les couloirs de l'Assemblée nationale font parfois perdre la mesure de la réalité", a-t-il estimé en faisant valoir sa fonction de maire lors d'un débat sur CNews avec le député ex-LaREM Aurélien Taché. "Les Républicains sont un parti composite. Je ne pense pas non plus, sur une idée aussi avancée que celle que j'exprime, faire l'unanimité. Mais je n'aspire pas à l'unanimité !", s'est-il défendu.
En revanche Aurélien Taché a dit avoir saisi la justice sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale qui oblige les autorités à saisir la justice en cas de crime ou délit dont elles auraient connaissance. Car les propos de Gilles Platret "relèvent d'une incitation à la haine envers nos concitoyens musulmans", a estimé le député du Val-d'Oise.
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