INTERVIEW - Eric Ciotti, député et conseiller départemental Les Républicains des Alpes-Maritimes, était l’invité ce mercredi matin d’Elizabeth Martichoux sur LCI.
Eric Ciotti, député et conseiller départemental des Alpes-Maritimes Les Républicains, est l’invité ce mercredi Matin d’Elizabeth Martichoux sur LCI.
Au lendemain de la coupure d’électricité géante qui a touché le Val-de-Marne, Eric Ciotti a réagi à ces faits et les a condamnés, comme l’avait fait le Premier ministre mardi. "Naturellement ça n’est pas acceptable (…) Ça n’est pas légitime, mettre en danger des usagers, comme la coupure d’électricité à Orly, qui aurait pu mettre en danger des usagers. L’aéroport d’Orly est une infrastructure stratégique, ça n’est pas acceptable, ça doit être condamné et sanctionné".
Pour le député LR, "on ne peut pas utiliser la violence pour faire valoir ses idées dans un pays de démocratie. Ce n’est pas acceptable. (…) On est dans un pays de droit, le droit de grève est constitutionnel. Il a été utilisé abondamment depuis plus de 40 jours. Il faut rester dans ce cadre, en sortir, c’est déjà utiliser des modes qui n’ont pas leur place dans une démocratie. Il y a des syndicats, en l’occurrence la CGT qui utilisent ces moyens que je condamne et qui sont extrêmes".
"On a jamais eu autant de tensions"
"Depuis que Monsieur Macron est au pouvoir, il nous avait promis une République apaisée, moderne, l’avènement de ce nouveau monde idéal. Et on voit qu’on a jamais eu autant de tensions sociales dans le pays, autant de conflits, autant de violences, s’est agacé le conseiller départemental des Alpes-Maritimes. Donc il faut aussi se poser la question suivante : ‘Pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi le gouvernement échoue-t-il à convaincre ? Pourquoi il y a ces blocages ? Parce que ces textes sont mauvais. Parce que ces réformes n’ont pas de substances. Parce qu’on a ce double paradoxe de la violence, des blocages, une paralysie, beaucoup de contraintes pour les usagers et de l’autre, une absence d’avancée, pas de réforme".
Eric Ciotti estime que "sous Nicolas Sarkozy, il y a eu des résultats". "Sur la réforme des retraites, on est passé de 60 à 62 ans. C’est un gain de 25 milliards d’euros par an. C’est ça qui a sauvé le système des retraites", affirme le député qui, comme son groupe, demande le retrait du texte sur la réforme des retraites.
Selon le député, aujourd’hui, "le message de Nicolas Sarkozy compte". "Son analyse est pertinente On voit chaque jour combien son quinquennat était, lui, efficace, tourné vers l’action. Il a beaucoup été décrié mais on voit que… On a vu la débâcle Hollande, on voit maintenant la débâcle Macron aussi. Ça remet en perspective ce qui a été fait sous la présidence de perspective et qui a été bon pour le pays", a-t-il estimé.
"Je récuse les termes de 'violences policières'"
Interrogé par ailleurs sur les "violences policières" et les "abus de pouvoir" par Elizabeth Martichoux, Eric Ciotti a été très catégorique sur ces questions : "Je récuse avec beaucoup de force et je dénonce même les termes de 'violences policières'. Les policiers sont confrontés à une violence quotidienne eux-mêmes."
Le député a rappelé les chiffres rendus publics il y a quelques jours au sujet des violences. "Dans ces violences, chaque jour il y 178 faits de violences et d’outrages contre les forces de l’ordre. Il y a eu une augmentation des plaintes déposées par les policiers de 19%. La violence, ce sont les policiers qui la subissent".
"Ça justifie les mains arrachées, les manifestants éborgnés...?", a questionné Elizabeth Martichoux. Pour Eric Ciotti, c’est à la justice de répondre à ces événements. Concernant la mort du livreur Cédric Chouviat, le député a déclaré que "l’enquête dira'" ce qu’il s’est passé.
Pour Eric Ciotti, "les policiers utilisent la force pour faire respecter la loi, c’est la violence légitime, selon l’expression de Max Weber. Autrement, on n'est plus en démocratie. C’est la loi du plus fort qui s’impose".
Selon lui, le gouvernement "ne soutient pas suffisamment les forces de l’ordre" et Christophe Castaner est "le pire ministre de l’Intérieur de la Ve République".
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