INDÉSIRABLES - Eric Zemmour a "condamné" mercredi une vidéo dans laquelle deux individus se revendiquant de ses sympathisants s'entraînent au tir et imaginent prendre pour cible Emmanuel Macron, Alexis Corbière et Raquel Garrido, et pour laquelle une enquête a été ouverte.
"Vous ne faites partie ni de mes sympathisants, ni de mes militants, et encore moins de mes amis." Mercredi dans un communiqué, Eric Zemmour a condamné les deux individus se revendiquant ses sympathisants qui se sont mis en scène dans des vidéos dans lesquelles ils s'entraînent au tir et imaginent prendre pour cible Emmanuel Macron et les élus insoumis Alexis Corbière et Raquel Garrido. "Je condamne par avance tout ce que vous ferez en mon nom pendant ma campagne. Je ne veux ni de votre soutien, ni de votre aide", a écrit le candidat à l'élection présidentielle.
Les vidéos, révélées sur Twitter par la Jeune Garde, un groupe antifasciste, et par Mediapart, montrent un homme arborant une casquette "Ben voyons", un tic de langage d'Eric Zemmour érigé en slogan par ses fans, s'exercer avec un fusil à lunette. "Ben voyons les amis, on va éclater qui, là ? Du jeune gaucho, du jeune communiste, du jeune bougnoule mental", s'esclaffe le jeune homme, avant de tirer avec un gros calibre. Fusil en joue, il mime ensuite la surprise - "Ah, Emmanuel Macron !" - et décoche un second tir.
Dans une autre vidéo tournée au même endroit, un autre jeune homme prend pour cible l'ex-porte-parole de la France Insoumise Raquel Garrido. Fusil en main, il explique "s'entraîner à chasser du Garrido sauvage" avant de faire feu puis de tirer une seconde fois en évoquant son mari, le député LFI Alexis Corbière.
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Zemmour dénonce une poignée d'"idiots"
Dans son communiqué, Eric Zemmour s'indigne d'un "spectacle pitoyable" commis par "une misérable poignée" d'"idiots", en dressant un parallèle avec les "hooligans", qui "ne vont pas au stade pour la beauté du jeu, mais pour la violence".
Une enquête a été ouverte par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH), pour "menaces de mort et provocation à la haine raciale", a indiqué le parquet de Paris.