FAUT-IL EN FINIR AVEC NOTRE MODÈLE SOCIAL ? - Posez toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités - 24 Heures en Questions

par Bastien BONO
Publié le 17 août 2017 à 15h49, mis à jour le 18 août 2017 à 17h04
FAUT-IL EN FINIR AVEC NOTRE MODÈLE  SOCIAL ? - Posez toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités - 24 Heures en Questions
Source : AFP

SOCIAL - Ce soir, comme tous les soirs, dans "24 heures en questions", vous avez la possibilité de poser toutes vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités sur le thème du jour : Macron et la refonte du modèle social. Ils vous répondent dès 18h10.

« La société doit la subsistance aux citoyens malheureux ». Cette phrase, tirée du préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, jette les bases de l’Etat-Providence à la française. En effet, jusqu’à la révolution, on peut considérer que l’Etat se cantonnait à des fonctions régaliennes, police, justice, armée, parfois monnaie, se voyant attribuer la dénomination de « Etat-Gendarme ». Cette conception d’un Etat aidant les plus faibles se développe au cours du XXVIIème, puis s’étend à l’ensemble du monde occidental au début du XIXème siècle, porté par les courants idéologiques socialistes et communistes. Permettre à l’ensemble de la population d’accéder à un minimum en termes d’éducation, de logement, d’emploi de santé, c’est pouvoir faire vivre une démocratie où tous les citoyens, s’ils ne sont pas égaux, ont pour le moins reçu équitablement une aide sociale. Cette aide de l’Etat leur permet ainsi de s’intégrer dans la société, d’y évoluer et de la faire évoluer. L’Etat Providence est aujourd’hui le modèle, dans les pays latins comme dans les pays nordiques sous la forme de la social-démocratie, et dans une mesure plus relative, dans les pays anglo-saxons. Emmanuel Macron s’est justement déclaré social-démocrate, et se trouve aujourd’hui confronté au dilemme de tout Etat-Providence : comment faire fonctionner de manière viable un pays tout en assurant la continuité des prestations sociales et des services publics qui garantissent sa cohérence ? Le président a théorisé le « en même temps » pour tenter de résoudre cette sempiternelle interrogation. Solliciter des efforts d’un côté afin d’alléger la dette grandissante et rentrer a posteriori dans les rails des 3% de Maastricht ; et d’un autre prendre des mesures permettant le maintien du modèle social. Cependant, l’équation semble pour l’instant déséquilibrée. Macron annoncé la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, 15 milliards d’euros de réduction de dépenses sur l’Assurance maladie, 10 milliards pour l’assurance chômage et 10 milliards aux collectivités territoriales, qui gèrent entre autres les caisses d’allocation familiales, l’éducation de la crèche au lycée… Et en même temps l’annonce phare de la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages a été reportée devant la grogne des élus locaux. Certes, certaines dispositions, telles que le versement des indemnités chômage aux salariés démissionnaires vont dans le sens d’une conservation de l’Etat Providence, mais le  numéro d’équilibriste auquel se libre l’exécutif est plus que périlleux, et pour preuve les nombreuses reculades et contre-annonces. Alors, Macron doit-il faire de la réduction des dépenses une priorité ? Est-il possible de maintenir l’Etat-Providence dans les conditions économiques actuelles ? Le système social français, considéré comme un des plus développé au monde, doit-il être développé ou revu à la baisse ?

Pour poser vos questions à Marie-Aline Méliyi et ses invités, rendez-vous sur Facebook ou sur Twitter avec le #24henquestions.

Les invités :

Henri STERDYNIAK

Économiste

                                                       

Cyrille LACHEVRE

Journaliste économique à L’Opinion

Guillaume DUVAL

Rédacteur en chef d'Alternatives Economiques

Fabienne BRUGERE

Philosophe 


Bastien BONO

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