Europe, Mélenchon, délinquance... Le député RN Gilbert Collard, invité politique de LCI

Depuis la rentrée, le très médiatique Gilbert Collard s'était fait plus discret qu'à l'habitude. Le député RN du Gard a rompu sa relative discrétion ce jeudi, sur le plateau de LCI. 

L'avocat est revenu sur les grands sujets politiques de la semaine, de l'enquête visant Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise au duel entre le gouvernement italien et la Commission européenne. Voici les principales déclarations de ce proche de Marine Le Pen. 

Interrogé à propos de l'eurodéputé italien de la Ligue du Nord qui a écrasé les notes du commissaire européen français Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse mardi, Gilbert Collard a désapprouvé la forme employée par l'élu populiste. "Ce genre de gag est en lien direct avec ce que devient la politique, une mise en scène pour que les médias reprennent... C'est lamentable", a-t-il jugé. Il a renvoyé dos à dos l'eurodéputé italien et Pierre Moscovici, qui a qualifié ce dernier de "fasciste". "Moscovici est aussi bête que celui qui a utilisé sa godasse... Fasciste ? J'ai presque envie d'offrir un dictionnaire des synonymes... La réponse de Moscovici est anachronique, on n'est pas dans les années 30..."

Sur le fond, Gilbert Collard a toutefois apporté son soutien au gouvernement populiste italien dans son bras de fer budgétaire avec la Commission européenne, affirmant "aimer l'Europe", "mais pas celle des bureaux technocratiques".

Alors que Jean-Luc Mélenchon expliquait mercredi que face à la Commission européenne, il faut "évidemment prendre parti pour le gouvernement italien", le député RN a mis en doute l'hypothèse d'un rapprochement entre les populismes de gauche et de droite. "Dans le brouhaha politique que nous vivons, dans cette dérégulation générale, tout pourrait être possible... Mais c'est quand même difficile avec Mélenchon, on n'aurait pas les mêmes personnes au pouvoir..."

L'avocat est revenu sur la polémique autour de la perquisition chez Jean-Luc Mélenchon et au siège de La France insoumise. Sur la forme, juge-t-il, "Mélenchon oscillait entre Néron et De Funès... Ce qu'il a fait sur le plan légal est inconcevable. On ne s'en prend pas à une procureur et à un policier". Mais sur le fond, "il faut que le procureur soit indépendant du pouvoir politique, et il faut pouvoir le récuser". 

Un sondage auprès des sympathisants LR place l'ex-députée Marion Maréchal, retirée de la politique, devant Laurent Wauquiez, le patron des Républicains. "Si elle revenait, Laurent Wauquiez pourrait s'inquiéter", estime Gilbert Collard. "Va-t-elle revenir ? Cela dépend d'elle [...] Elle peut participer à la réalisation de cette union des droites."

Alors que les rixes entre bandes rivales ont provoqué la mort d'une dizaine de jeunes depuis de début de l'année, le député RN juge que ces événements "sont la conséquence de plein de choses graves, les insultes et les violences faites aux policiers, dans les écoles, sur les personnes dans la rue, l'islamisme radical qui impose sa loi et la peur du monde politique de prendre des décisions". "On a voulu acheter la paix sociale alors qu'elle s'impose." 

Alors que se pose la question des ventes d'armes à l'Arabie saoudite en pleine affaire Khashoggi, le député RN fustige "la tartufferie" de l'exécutif français qui "fait la leçon" à la Russie et "fait la morale" tout en vendant des armes. "Qu'on ne fasse pas la leçon, au moins... On a les pieds dans la boue."