Fin de vie : à gauche et à droite, qui pense quoi ?

Publié le 13 septembre 2022 à 16h52, mis à jour le 13 septembre 2022 à 19h47

Source : Sujet TF1 Info

Emmanuel Macron a relancé le débat sur la fin de vie, en vue d'un possible nouveau "cadre légal" d'ici à la fin 2023.
Si la droite souhaite s'en tenir à la loi Claeys-Léonetti, la gauche est favorable à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté.

Emmanuel Macron a promis de rouvrir le débat. Le président de la République a annoncé le lancement d'une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d'un possible nouveau "cadre légal" d'ici à la fin 2023. Une convention citoyenne, organisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), sera "constituée dès octobre" et rendra ses conclusions en "mars 2023", a indiqué l'Élysée dans un communiqué. L'exécutif travaillera également avec les parlementaires sur le sujet. Aujourd'hui, quelles sont les positions de l'opposition sur le sujet ?

Invitée de France 2 ce mardi matin, la cheffe des députés RN Marine Le Pen a dit y être "opposée. Je pense que nous avons une loi qui est bien faite, la loi Claeys-Léonetti et il ne faut pas aller au-delà". "Il ne faut pas de loi, ce sont des sujets qui touchent à l'intime, si tant est qu'il faille prendre des décisions, c'est au peuple français de les prendre, et à mon avis, ça ne peut passer que par l'intermédiaire d'un référendum", a-t-elle ajouté.

Les Républicains n'y sont pas favorables non plus. Sur Franceinfo, le patron des députés LR Olivier Marleix a estimé que "l’aspiration à mourir dans la dignité" est aujourd'hui "satisfaite par la loi Léonetti". "Évaluons déjà le résultat de la loi Léonetti avant d’aller plus loin", a-t-il estimé. "Aujourd’hui, nous n’avons pas assez d’équipes de soins palliatifs. Pourquoi vouloir aller plus loin ?" Le chef du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a, lui aussi, plaidé plutôt pour mettre "suffisamment d'argent, de moyens sur la table" pour les soins palliatifs, qui font défaut selon lui à "deux tiers" des personnes qui en auraient besoin.

Unanimité en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté à gauche

À gauche, l'idée est mieux accueillie. "Nous avions déposé en 2018 une proposition de loi pour accompagner la fin de vie et faire vivre cette idée de pouvoir mourir dans la dignité. C’est un débat éthique, (…) complexe à mener, mais le temps est venu de le mener grand angle et de prendre de nouvelles décisions pour ouvrir cette possibilité de mourir dans la dignité, de façon très encadrée", a jugée la députée insoumise Clémentine Autain sur LCI, toutefois "sceptique" sur le format de la convention citoyenne pour réfléchir au sujet.

Pendant la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'était prononcé en faveur du suicide assisté, qu'il souhaitait même inscrire dans la Constitution comme liberté fondamentale. Si Fabien Roussel (PCF) réclamait une meilleure application de la loi Léonetti et bien que son programme n'abordait pas cette question, il s'était déclaré pour le suicide assisté et l'euthanasie. EELV milite également depuis des années pour légaliser le suicide assisté et l'euthanasie. 


Justine FAURE

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