Emmanuel Macron est attendu au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), en Essonne, ce vendredi 6 janvier.Il va "donner un cap aux soignants", pour leur permettre de "retrouver du sens dans leur métier" et faciliter l'"accès aux soins" des Français.Face à un système de santé à bout, les foyers de mécontentements se multiplient chez les professionnels de santé.
Des vœux inédits et très attendus. Alors que la colère gronde à l'hôpital et chez les généralistes, Emmanuel Macron est attendu, ce vendredi 6 janvier, au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), en Essonne. Accompagné du ministre de la Santé François Braun, il doit visiter les urgences pédiatriques, soumises comme ailleurs en France à des tensions extrêmes ces derniers mois.
Lors de ces vœux, dédiés spécifiquement aux "acteurs de la santé, hospitaliers et libéraux" - une première depuis son arrivée à l'Élysée - le chef de l'État "va donner un cap aux soignants", pour leur permettre de "retrouver du sens dans leur métier" et faciliter l'"accès aux soins" des Français, a fait savoir la présidence. Emmanuel Macron dévoilera des "mesures très concrètes, avec des clauses de revoyure précises et rapprochées pour s'assurer de leur exécution", a-t-elle ajouté, sans en détailler la teneur. La veille, l'ordre et les syndicats de médecins ont d'ores et déjà affirmé, dans un rare communiqué commun, "s'opposer à une médecine à plusieurs vitesses" qui ne respecterait pas leur rôle de "chef d'orchestre" du système.
"Grève illimité"
Le premier mandat d'Emmanuel Macron a été marqué, en 2018, par son plan "Ma Santé 2022", avec la suppression du numerus clausus, puis en 2020, par le "Ségur de la Santé". Celui-ci débloque 12 milliards d'euros annuels pour mieux rémunérer les soignants et 19 milliards d'investissements dans les hôpitaux. Dans un contexte de pénurie de soignants, Emmanuel Macron souhaite, comme il l'avait dit dans sa campagne à sa réélection, "aller beaucoup plus loin, plus vite et plus fort". Un objectif qu'il veut atteindre notamment en renforçant la prévention, "la simplification de l'hôpital", "l'accès aux soins en urgence" et la lutte contre les déserts médicaux.
Malgré quelques mesures et rallonges budgétaires décidées en urgence ces derniers mois, la crise ne cesse de s'intensifier. Et les foyers de mécontentement se multiplient. Les médecins libéraux ont manifesté par milliers jeudi à Paris, point d'orgue d'une grève qui a débuté au lendemain de Noël, pour réclamer le doublement de la consultation, de 25 à 50 euros. FO-Santé, deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière, a appelé à son tour à une grève illimitée à partir du 10 janvier contre "l'inaction" du gouvernement. Et les biologistes libéraux menacent de fermer leurs laboratoires à partir de lundi.
Le discours d'Emmanuel Macron permettra-t-il de mettre fin à ces conflits ? C'est visiblement l'intention de l'Élysée. "On est dans une gestion de crise quasi permanente depuis 2020", a expliqué une conseillère. L'objectif du discours est de "sortir de cette gestion de crise".
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